TEST | Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS (Attacks)

Après un portage sur PlayStation 3, Zone of the Enders 2: The Second Runner revient sur PlayStation 4 dans une énième version, intitulée cette fois Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS. Point de remake ici mais plutôt un remaster un poil luxueux. Du moins… sur le papier. C’est Cygames, bien connu pour ses jeux mobiles, qui s’est chargé de remettre à jour l’un des jeux Konami les plus réputés de l’ère PlayStation 2, afin de le faire (re)découvrir au public d’aujourd’hui. Mission réussie ? Réponse dans le test qui suit…

Test réalisé sur PlayStation 4 à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur

Un M∀RS et ça repart

Même si nous avons affaire à un remaster, parlons d’abord un peu de l’histoire de ce Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS, au cas où vous nous connaîtriez pas la série. Tout d’abord, contrairement à la version PlayStation 3, le premier opus n’est pas inclus dans le lot mais il n’est pas forcément nécessaire de le faire pour jouer au second épisode. Cependant, il vaut tout de même mieux connaître les grandes lignes afin d’apprécier au mieux les événements de la suite, bien évidemment.

Ainsi, vers la fin du 22ème siècle, l’Humanité colonise le système solaire mais tout ne va pas pour le mieux, puisque les colonies de Jupiter et Mars sont en conflit avec les Terriens, redoutant l’avancée technologique de leurs confrères de l’Espace. Au milieu de ce conflit, deux robots surpuissants : Jehuty et Anubis, des Orbital Frames convoités par l’organisation militaire BAHRAM, l’ennemi principal du jeu. Vous incarnez alors Dingo Egret, qui se retrouve pilote du Jehuty malgré lui et qui doit alors lutter contre les membres de BAHRAM.

L’histoire de Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS est fort plaisante à suivre, notamment grâce à ses scènes cinématiques à la mise en scène toujours aussi classe – le jeu était tout de même produit par Hideo Kojima – et ses séquences dans le pur style des animations japonaises du début des années 2000. Hélas, on peut noter que ces dernières n’ont pas été pensées pour la Haute Définition à l’époque, le rendu n’étant pas assez net. Malgré tout, on suit l’histoire avec attention.

L’histoire ne manque pas de conflits.

Re-M∀RS-tered

Ce que l’on recherche principalement dans un remaster, c’est la qualité graphique adaptée à notre époque et, pour le coup, Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS s’en sort très bien. Bien que cela ne soit pas un remake non plus, Cygames a daigné apporter des retouches qui ne passent pas inaperçues. Ainsi, nous avons droit à des textures et des effets (particules, explosions, etc.) retouchés apportant un meilleur confort visuel, servis par une fluidité parfaite en toute circonstance. Malgré le poids des années, voir Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS en 60fps avec des apports graphiques ici et là, ça fait plaisir, notamment pour les chanceux possédant un écran 4K. Hélas, tout n’est pas parfait.

En effet, quel dommage que les modélisations soient d’époque, tant les décors accusent leur âge. Heureusement, le jeu possède une direction artistique unique en son genre, ce qui pardonne un peu. Les méchas, principal intérêt du jeu, captivent grâce à leur design. La patte de Yoji Shinkawa, bien connu pour ses œuvres dans la saga Metal Gear Solid, n’y est pas étrangère. N’oublions pas que le soft possède une fonctionnalité VR également mais, hélas, nous n’avons pas pu la tester.

Le jeu conserve un certain charme grâce à mise en scène et sa direction artistique.

Un gameplay re-M∀R-quable ?

Outre son histoire et ses méchas iconiques, la série Zone of the Enders est également réputée pour son gameplay. Zone of the Enders 2: The Second Runner, sorti à l’origine en 2003, a-t-il encore de quoi amuser en 2018 après 15 années d’innovations majeures dans le monde du jeu vidéo ? La réponse est oui : en son temps, le jeu de Konami impressionnait par son gameplay et Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS reste agréable à jouer. Petit rappel : on contrôle donc le mécha Jehuty à la troisième personne (et même à la première personne en mode VR), en mixant de courtes phases d’exploration, quelques petites énigmes ici et là et, surtout, des combats remplis d’action.

Les combats se veulent rapides, explosifs et précis. Ça tire de partout et on possède un incroyable contrôle sur le Jehuty, ce dernier pouvant tirer de nombreuses sortes de projectiles, se battre au corps-à-corps, attraper ses adversaires pour les lancer ou s’en servir comme boucliers, le tout en se déplaçant très vite sur le sol comme dans les airs. Les sensations restent grisantes, surtout contre les boss qui vous forcent à utiliser toute votre panoplie afin de vous en sortir vivants. Si l’on peut noter une légère monotonie dans la progression, combattant encore et encore dans des couloirs plus ou moins grands, le gameplay reste plutôt fun, surtout si l’on prend en compte que cela provient d’un jeu PlayStation 2 dans le fond.

De plus, Cygames a rajouté des petites choses afin d’améliorer l’expérience globale, comme un nouveau système de jouabilité facilitant les actions à effectuer, une meilleure utilisation des armes secondaires via le D-pad, ainsi qu’une mini-carte. Hélas, hormis une nouvelle galerie permettant de visionner les cinématiques et les modèles du jeu, aucune autre nouveauté à signaler à l’horizon : l’histoire reste la même, tout comme le comportement des ennemis et les objectifs à accomplir. À vous de voir, donc, si vous êtes prêts à débourser 29,99€ pour un « simple » remaster. Toutefois, il est bon de préciser que ce Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS ne fait clairement pas les choses à moité. C’est déjà ça.

Et boum !

Verdict : 7/10

Zone of the Enders 2: The Second Runner – M∀RS est avant tout destiné aux personnes n’ayant pas joué à ce jeu atypique de l’ère 128-bits. Cygames a su livrer un remaster de qualité et il devrait faire plaisir aux fans de jeux d’action nerveux à la sauce japonaise qui n’ont pas joué au jeu sur PlayStation 2/3 par le passé. Pour les autres, à moins d’être un inconditionnel de la série (ou que vous souhaitez y jouer à tout prix en VR), il est inutile de repasser à la caisse, les nouveautés étant quasiment absentes en-dehors des rajouts visuels et des petites retouches du gameplay.