Si vous avez l’habitude de nous lire, vous savez probablement qui se cache derrière le fameux costume gris, la chemise rouge et les mocassins en écailles de croco. Son légendaire tatouage de dragon lui a valu le surnom de Dragon de Dojima, on parle bien évidemment de Kazuma Kiryu, le protagoniste principal de la longue série des Ryu ga Gotoku, appelée chez nous Yakuza. Alors que nous avons récemment pu le jouer dans ses jeunes années, voilà que Yakuza 6 nous propose de jouer ses dernières péripéties avant qu’il ne tire sa révérence. Néanmoins, malgré les années qui s’accumulent et les cheveux grisonnants qui pointent le bout de leur nez, le Dragon de Dojima a-t-il encore les épaules assez fortes pour supporter une nouvelle aventure ?
Test réalisé sur PlayStation 4 à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur
Allez en prison, ne passez pas par la case Okinawa
Faut-il encore présenter les Yakuza, les membres de la plus célèbre organisation criminelle japonaise au monde ? Considérés peu ou prou comme les équivalents de la mafia occidentale, ils alimentent depuis maintenant plus de treize ans les fantasmes des joueurs qui ont découvert la franchise de SEGA, portant le même nom dans nos vertes contrées. Il faut dire que rares sont les œuvres qui se penchent réellement sur cette organisation et même si on ne peut nier le fait que les différents opus de Yakuza n’hésitent pas à verser dans la surenchère, ils ont néanmoins le mérite de présenter le côté impitoyable de cette structure hors du commun.
Néanmoins, au-delà de cet aspect, Yakuza s’inscrit très clairement dans le paysage vidéoludique comme étant le descendant spirituel de Shenmue, là où certains pourraient voir à travers la grande liberté de mouvement accordée aux joueurs, un simple GTA-like saveur teriyaki. Encore une fois, il convient de déconstruire les idées reçues et de rappeler que SEGA n’a jamais eu pour ambition de proposer des jeux venant concurrencer la fructueuse licence de Rockstar. On laissera alors en chemin ceux qui pensaient s’offrir un open world nippon et on achèvera les moins téméraires d’entre vous en annonçant d’emblée que Yakuza 6 : The Song of Life n’est pas traduit en français. Doublé intégralement en japonais (et quand on dit intégralement, c’est de A à Z, puisque chaque ligne de dialogue l’est), il faudra composer avec les sous-titres en anglais pour en profiter. Un bien maigre effort qui se verra récompensé par un jeu d’une richesse exemplaire.
Maintenant que seuls les plus courageux d’entre vous sont ici (Le combo Culture japonaise + Sous titres anglais a souvent tendance à effrayer les masses), il faut savoir que s’il s’agit du 6ème opus de la franchise, Yakuza 6 : The Song of Life se suffit à lui-même et peut être apprécié sans que l’on ait touché aux épisodes précédents. La bonne nouvelle, c’est qu’un mode Memories orne fièrement le menu principal du jeu, afin de vous briefer rapidement sur les évènements des 5 premiers opus. On a un peu de mal à comprendre pourquoi l’histoire de Yakuza Zero n’est pas expliquée, tant elle s’intègre parfaitement en tant que préquelle du tout premier Yakuza. Pour autant on ne saurait que trop vous recommander de vous plonger dans la lecture de notre test dudit jeu s’il vous prend l’envie d’en savoir plus à son sujet.
En dehors de cela, il faut tout de même savoir que les fans et amateurs de longue date seront plus à même de comprendre les clins d’œil et autres détails. L’adaptation risque donc d’être un peu longue pour les nouveaux venus, d’autant que les visages se multiplient très rapidement, les protagonistes étant relativement nombreux. Encore une fois, commencer par Yakuza Zero puis Yakuza Kiwami (le remake du premier opus sur PS4) serait plus sage, mais rien ne vous empêche de vous jeter à l’eau avec l’épisode ici présenté. Surtout qu’en réalité, c’est surtout le 5ème opus qui est important puisqu’il se conclut là où s’ouvre Yakuza 6 : The Song of Life.
Tandis que la jeune Haruka, protégée de Kazuma Kiryu, a pu réaliser son rêve de devenir idol, c’est durant une dernière représentation face à un public en ébullition qu’elle a annoncé son souhait de se retirer de la scène, tout en prenant le soin de révéler qu’elle a été élevée par un Yakuza. Autant dire qu’avec le degré de tolérance du peuple japonais, l’idée n’était pas des plus judicieuses. Toujours est-il qu’à sa sortie de scène, la jeune fille retrouve Kiryu grièvement blessé à la suite d’une altercation survenue à la fin de Yakuza 5 dont on se gardera bien de vous parler. Et tandis qu’il se retrouve à l’hôpital, afin de guérir de ses blessures, la justice finit par lui demander de rendre des comptes, ce qui se traduit par une peine de prison de 3 ans à purger.
Pendant ce temps, il confia la gestion de l’orphelinat d’Okinawa dont il a la charge à Haruka, en attendant qu’il puisse enfin sortir et vivre paisiblement comme il l’entend. Une fois les trois années écoulées, il découvre malheureusement que Haruka a disparu peu après la dernière fois où elle lui a rendu visite. N’écoutant que son cœur, il va partir à sa recherche, et puisque le destin fait bien les choses, c’est à Kamurocho que ses investigations vont tout d’abord le mener, avant de le faire voyager à Onomichi, une petite ville portuaire située dans la préfecture d’Hiroshima.
Hiroshima, mon amour
Si Kamurocho est une ville fictive qui reprend l’architecture globale de Kabukicho, un quartier de l’arrondissement de Shinjuku connu pour être relativement sulfureux de nuit, il faut savoir qu’Onomochi elle, existe réellement. Et force est de constater que son ambiance plutôt paisible tranche radicalement avec le nouveau Kamurocho. Car, il s’en est passé des choses en 3 ans, et si la ville fétiche de Kazuma Kiryu était déjà connue pour ses innombrables activités et sa vie nocturne très débridée, les habitués risquent d’être légèrement déboussolés. Ce qui est loin d’être un mal en soi, puisque c’est avec grand plaisir que l’on redécouvre la ville culte qui est le terrain de sombres histoires de corruption et de guerres de territoires.
On y retrouve notamment tout Little Asia sous un jour nouveau et investi par la triade, qui viendra mettre des bâtons dans les roues de Kiryu. D’ailleurs, ce n’est pas la seule organisation criminelle asiatique qui se dressera en travers de sa route, puisqu’une autre mafia orientale sera également de la partie dans cet immense bras de fer pour le contrôle de Kamurocho. Avec l’absence de Daigo Dojima à la tête du Tojo Clan, ce sont de nouveaux membres haut placés qui tenteront de récupérer le trône, et comme à son accoutumée, Kazuma Kiryu se retrouvera pris dans des histoires dont il se serait bien passé.
Sa légendaire capacité à se retrouver dans des situations abracadabrantes n’a rien perdu de sa superbe, et que ce soit dans la paisible ville d’Onomichi, ou bien à Kamurocho, les truands et criminels qui tenteront de lui faire face n’auront qu’à bien se tenir. Une fois encore, ils s’avèreront tout aussi nombreux que charismatiques. Quoi de plus logique après tout, puisque de nombreux acteurs japonais réputés ont prêtés voix et visages à tout un pan du casting de Yakuza 6. On y retrouve ainsi Shun Oguri, l’acteur qui a fait chavirer les cœurs de ces demoiselles dans Hana Yori Dango, qui a marqué le public dans l’adaptation en drama de Detective Conan et que l’on a retrouvé dans les films Crows Zero I et II, Lupin III et plus récemment Gintama. Il n’est évidemment pas le seul acteur prestigieux puisque l’on pourrait également citer Tatsuya Fujiwara (Que l’on a vu au cinéma dans les adaptations de Battle Royale, Death Note ou encore Kenshin le Vagabond) ainsi que le grand Takeshi Kitano, aussi connu sous le pseudonyme de Beat Takeshi. Tous les citer serait bien trop long, d’autant que certains disposent de carrières impressionnantes. Ce n’est pas la première fois que la série fait appel à la crème des acteurs nippon, mais force est de constater qu’une fois encore, tout est fait pour offrir un rendu plus vrai que nature.
La modélisation des visages est quant à elle d’une qualité remarquable, offrant une belle leçon à de nombreux AAA. Évidemment, on parle seulement ici du faciès des personnages principaux, ou du moins récurrents dans le scénario. C’est un véritable tour de force que réalise ici le titre de SEGA lorsque l’on sait que jusqu’à son arrivée sur PS4, la licence trainait derrière elle un moteur graphique vieillissant qui ne rendait en rien honneur aux jeux. Si les animations faciales et les visages des protagonistes sont impressionnants de réalisme, le reste est forcément en deça, mais s’offre malgré tout de beaux moments de bravoure grâce aux capacités du Dragon Engine.
Le nouveau moteur graphique, créé spécialement pour ce 6ème opus, impose cependant quelques concessions, à commencer par un framerate bloqué à 30 images par seconde, tandis que Yakuza Zero et Yakuza Kiwami tournaient eux à 60 fps. Ce qui n’est pas tant un problème en soi, puisque la maniabilité a encore gagné en souplesse. L’absence des 60 images par seconde ne se fait presque pas ressentir, et il faut avouer que l’on finit vite par s’en accommoder lorsque le jeu nous offre de bien beaux panoramas typiquement japonais. Tout n’est évidemment pas parfait, puisque l’on retrouve de l’aliasing assez prononcé par moments et des visages fades pour le reste des PNJ, qui forcément dénotent par rapport au reste. Mais ne vous y trompez pas : si auparavant vous n’avez daigné poser les yeux sur un épisode de la série à cause de son retard technique, vous n’avez désormais plus d’excuses.
La maison du skill
Si Kazuma Kiryu a acquis le légendaire titre de Dragon de Dojima, ce n’est pas pour rien. Connu à travers tout le Japon, en partie pour le tatouage de dragon qui orne son dos, il est aussi réputé pour s’être frotté à de nombreuses associations criminelles et à avoir fait face à des centaines, si ce n’est des milliers, de Yakuzas. Alors que notre héros s’approche désormais de la cinquantaine, il ne vaut mieux pas se fier à sa chevelure qui tend à grisonner légèrement. Son habileté au combat est intacte, et ce, malgré 3 années passées en prison. Exit les multiples styles de combat, comme c’était le cas dans les opus Zero et Kiwami, puisque Kiryu ne pourra pas en changer. Les affrontements n’en sont pas pour autant moins intéressants puisqu’il peut toujours réaliser des attaques dévastatrices qui utilisent sa Heat Gauge, utiliser des éléments du décor pour amocher comme il se doit la barre de vie de ses opposants ainsi que des armes et autres accessoires. Entre les attaques faibles, les attaques fortes et les prises, il y a largement de quoi donner naissance à des combos qui feront parler poings et pieds lorsque la parole ne suffit plus.
Le système d’expérience a lui aussi été re-travaillé intégralement puisque l’xp que l’on remporte en complétant des missions, missions annexes, en mangeant ou simplement en remplissant des objectifs se divise en 5 différentes catégories que l’on pourrait traduire par : Santé, Attaque, Courage, Technique et Charisme. Ces 5 types d’xp différents permettent d’améliorer les stats de Kiryu, d’améliorer ses skills au combat (Entendez par là qu’il pourra améliorer tout ce qui touche au combat pur et apprendre quelques nouveaux mouvements, d’améliorer sa jauge Heat et de débloquer de nouvelles attaques et enfin de développer toutes ses autres caractéristiques (Augmenter l’xp remportée après chaque combat, améliorer ses talents oratoires auprès des hôtesses, accélérer sa vitesse de digestion, …).
L’arbre de compétences, prenant la forme d’un tableau en quatre parties, n’a jamais été aussi imposant, et il faudra au moins compléter le jeu une fois pour tenter de tout maximiser à 100%. Aussi, se lancer dans les nombreuses quêtes annexes et évènements aléatoires seront des habitudes à prendre afin de développer le potentiel du héros et de ne pas se retrouver en difficulté face aux boss, parfois retors. Dans l’ensemble, en mode normal, le jeu se parcourt sans trop de difficulté, mais attention à ne pas se faire submerger d’ennemis. Yakuza 6 : The Song of Life offre plus de diversité en termes de possibilités une fois en combat. Aussi, utiliser les attaques Heat et l’environnement à bon escient seront nécessaires dès lors que les adversaires se feront trop nombreux. Toujours garder sur soi quelques objets permettant de récupérer de la vie est important. D’ailleurs, on peut enfin accumuler jusqu’à 5 objets du même type par case d’inventaire, ce qui simplifie drôlement la vie. En revanche, cela signifie que l’on ne peut porter plus de 5 exemplaires du même objet, tandis qu’il n’y avait pas de restriction du genre auparavant.
Pas de sushi, y a de quoi faire
Ce n’est pas parce que Kiryu-san aime faire parler ses poings qu’il n’apprécie pas pour autant se divertir. Et ça tombe plutôt bien, car à l’instar des opus précédents, la liste des activités et mini-jeux disponibles dans Yakuza 6 : The Song of Life est absolument dingue. On y retrouve certains classiques, comme le Mahjong, les Fléchettes, le Karaoké (qui a subi un certain lifting le rendant plus jouable), le Batting Center ou encore le club d’hôtesses. Mais ce n’est pas tout, puisque l’on peut désormais s’entraîner à la salle de muscu RIZAP et faire de Kiryu un pousseur de fonte sans égal, s’adonner à la pêche au harpon et défier des créatures marines impressionnantes, profiter d’un neko café dans lequel des chats viennent tenir compagnie aux clients… Et parmi tout cela, se trouve également le live chat. Si vous êtes amateurs de culture nipponne, la pratique ne devrait pas tant vous étonner, puisqu’elle consiste à discuter par écran interposé avec une jeune femme en la charmant avec les mots juste afin de la pousser à dévêtir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’expérience a de quoi être authentique puisque le Ryu ga Gotoku Studio est même allé jusqu’à faire appel à des AV idols réputées pour enregistrer les scènes de live chat du jeu. Les plus polissions d’entre vous reconnaîtront d’ailleurs probablement la belle Anri Okita qui joue à merveille le rôle de la jeune demoiselle ingénue. Pas besoin de vous cacher, on est entre nous, personne ne le saura.
N’oublions tout de même pas les salles d’arcade qui permettent de (re)goûter aux joies de Space Harrier, Outrun, Super Hang-On, Fantasy Zone, Puyo Puyo mais aussi et surtout Virtua Fighter 5 Showdown ! Ces deux derniers sont d’ailleurs jouables à deux, directement depuis le menu principal du jeu, un joli bonus en somme. Enfin, puisque les rues d’Onomichi et de Kamurocho ne sont plus sûres avec l’arrivée du gang de rue JUSTIS, Kiryu va devoir prendre les choses en main et diriger son propre clan de combattants de rue. Il s’agit là d’un mini jeu qui mélange tactique et gestion de façon plutôt habile et change des combats habituels puisqu’il ne s’agira pas de se battre directement. Il suffit simplement de placer les différentes unités sur le champ de bataille, en prenant en compte leur type, et de faire en sorte d’utiliser le bon leader en fonction du boss adverse. Rien de réellement transcendant, mais faire grossir les rangs de son clan en recrutant les petites frappes qui daigneront déranger Kiryu et mener son gang à la victoire a quelque chose d’assez grisant en soi.
Et comme d’habitude, qu’il s’agisse des combats, des mini-jeux, ou encore du scénario, on note toujours cette mise en scène si particulière et chère à la licence. Autant vous prévenir, vous allez manger des passages épiques saupoudrés de testostérone à forte dose. Et ça tombe plutôt bien, parce que c’est en partie pour ça qu’on est là. Les combats contre les boss sont électriques, les attaques coordonnées avec un allié sont d’une classe extrême et l’attitude badass de Kiryu face au charisme presque dérangeant des antagonistes offre un résultat détonnant. Avec toujours autant de cinématiques, Yakuza 6 : The Song of Life est un jeu extrêmement bavard qui n’hésite pas à faire dans le détail lorsque cela n’est pas nécessaire. Toujours dans cette optique de rendre le tout plus vivant. Au final, c’est une caractéristique de la série qui a toujours été présente, et il serait difficile de la blâmer pour cela.
D’autant plus que désormais, la narration est encore plus fluide. Exit les plans fixes accompagnés de boîtes de dialogues qui venaient casser le rythme des cinématiques. Désormais tous les dialogues sont doublés et les sous-titres s’affichent alors en temps réel, ce qui pose parfois quelques petits soucis pour suivre ce qui se dit. La chose se ressent davantage à Onomichi, où les acteurs vont jusqu’à emprunter l’accent et les tics de langage du coin. Résultat : Cela se ressent sur la localisation, avec une forte utilisation de l’argot et des mots parfois mâchés. Il n’y a toujours pas besoin d’être bilingue pour pouvoir comprendre l’ensemble, mais il vous faudra parfois jouer de la touche options afin de mettre les dialogues en pause si la langue de Shakespeare vous fait un peu défaut.
Enfin, que serait un Yakuza sans sa bande-son qui fait parler les riffs électrisants durant les combats, sort les violons lorsque l’émotion est palpable ou s’avère plus légère pendant que l’on profite des différentes activités du jeu ? Celle de ce 6ème opus ne déroge nullement à la règle et offre des thèmes définitivement épiques à des situations qui le sont tout autant. C’est toujours autant un plaisir de déambuler dans les rues de Kamurocho et Onomichi tout en se laissant transporter par le brouhaha ambiant mêlant voix de piétons et jingles publicitaires qui nous téléportent tout droit au pays du soleil levant à peine les yeux fermés. C’est aussi ça, le charme de la franchise de SEGA. Une reconstitution presque sans faille du Japon qui ferait qu’on s’y croirait presque.
Verdict : 9/10
Yakuza 6: The Song of Life est un très grand jeu. On ne pouvait rêver meilleure conclusion aux aventures de Kiryu débutées il y a plus de 13 ans de cela. Il s’impose sans difficulté comme un sérieux prétendant au titre du jeu de l’année, qui va malheureusement devoir jouer des coudes avec un certain Dieu de la guerre à sa sortie. Tel un whisky pur malt légèrement tourbé, la recette de la licence Yakuza s’est peaufinée au fil des années. Et même si elle n’est pas parfaite, on ne saurait que trop vous conseiller de chausser vos mocassins en écailles de croco afin de savourer ce grand cru du jeu vidéo.
slyou
15 mars 2018 at 13 h 09 mindommage , je naurais jamais pu jouer a ce jeux sans la traduction.
Gea91
15 mars 2018 at 13 h 58 minIdem, pas de vf, pas d’achat surtout que les Yakuza ont beaucoup de lignes de dialogues pas évidentes à comprendre.