Bien que la Wii soit surtout connue pour ses jeux occasionnels, elle a tout de même un catalogue fourni en titres ambitieux qui ont marqué de nombreux joueurs. Durant les dernières années de sa vie, elle a eu droit à un trio de jeux japonais fort attendus : Pandora’s Tower, The Last Story et Xenoblade Chronicles. C’est ce dernier qui a surtout percé, lançant une série qui fait encore parler d’elle aujourd’hui. Après Xenoblade Chronicles X sur Wii U et Xenoblade Chronicles 2 sur Nintendo Switch, voilà que le premier opus revient sur la petite dernière de Nintendo avec un remake flambant neuf. Prenez un gros sac de voyage, on va explorer à nouveau Bionis et Mékonis en compagnie de la bande à Shulk afin de voir si les améliorations apportées avec Xenoblade Chronicles: Definitive Edition ont de quoi définitivement placer le jeu de Monolith Soft dans le panthéon des J-RPG.
Test réalisé sur Nintendo Switch grâce à un code numérique fourni par l’éditeur
Un avenir, cela se façonne
Xenoblade Chronicles: Definitive Edition est donc le remake de Xenoblade Chronicles sur Wii. Contrairement à un Final Fantasy VII Remake qui change drastiquement les choses, le jeu de Monolith Soft se « contente » d’améliorer les points négatifs tout en incorporant un rendu visuel mis à jour ainsi que du contenu supplémentaire bienvenu. Ainsi, l’histoire reste la même : tout commence par la naissance d’un monde étrange et fascinant. Bionis et Mékonis, deux êtres gigantesques, ont livré une féroce bataille et se sont éteints après que chacun ait subi de lourds dégâts. Bionis, fait de chair et de sang, a donné vie à un bon nombre d’écosystèmes différents sur son corps, ce qui a provoqué la création de plusieurs races. Outre divers monstres, il y a également des spécimens plus intelligents comme les Hommz qui sont des Humains plus ou moins normaux (vu le nom, il y avait de quoi s’en douter, on vous le concède), les Nopons qui sont des boules de poil aussi mignonnes que drôlement agaçantes et les Hayenthes, ressemblant aux Hommz mais avec des ailes sur la tête, pour faire vite. Cependant, Bionis est collé à Mékonis, colosse de métal qui est à l’origine des Mékons, qui n’aiment pas vraiment les habitants de Bionis. Cela donne lieu à une guerre, remportée de peu par les Hommz grâce à la puissance de Monado, une épée aussi mystérieuse que dangereuse. Après certains événements, Shulk, héros principal du jeu, hérite de Monado et peut utiliser un pouvoir hors du commun, celui de voir des bribes de l’avenir. Grâce à cela, il va tenter de changer le futur pour le bien des habitants de Bionis et venir à bout des Mékons, qu’il hait profondément pour des raisons évidentes.
L’histoire de Xenoblade Chronicles était déjà passionnante sur Wii et elle l’est d’autant plus sur Nintendo Switch avec Xenoblade Chronicles: Definitive Edition, grâce aux bienfaits apportés par la dernière console du constructeur japonais. Certes, on garde exactement les même situations et cinématiques, avec certaines mises en scène qui ont pris un léger coup de vieux à cause d’animations datées mais les meilleures scènes, tout de même assez nombreuses, étaient déjà splendides à l’époque et continuent de l’être de nos jours. Le meilleur atout du remake à ce niveau, c’est de proposer des personnages bien plus expressifs et travaillés au niveau du rendu : exit les modèles Wii qui faisaient parfois peur et bonjour les protagonistes un peu plus en accord avec les artworks de base ainsi que le rendu de Xenoblade Chronicles 2. Les fans de la première heure risqueront peut-être de pester un peu car certains personnages changent beaucoup au niveau des détails des visages, qui étaient à mi-chemin entre le réalisme et le stylisme tandis que sur le remake, on a une approche plutôt orientée manga/anime. Cependant, cela colle davantage à l’ambiance du titre, assez proche d’un bon nombre d’œuvres japonaises du style shonen, une inspiration évidente quand on voit les thèmes abordés (vengeance, souhait de changer l’avenir, ambiance épique, etc.). Ce qui faisait la force du jeu sur Wii reste d’actualité avec le remake et on prend toujours un grand plaisir à suivre les péripéties de Shulk et de ses amis. L’intrigue se veut profonde, mature, passionnante et pleine de surprises, nous captivant jusqu’au bout de l’aventure, malgré quelques twists qui ne le sont pas vraiment de temps en temps, si on fait attention aux détails. Qu’importe, Xenoblade Chronicles: Definitive Edition nous passionne grâce à ses personnages touchants et bien écrits ainsi qu’un scénario fabuleux et sombre. On en dira pas plus, sous peine de gâcher la surprise pour les nouveaux joueurs.
Pour les fans de toujours, en plus de refaire une histoire qui a marqué les J-RPG des années 2010, il y a également une nouveauté qui en ravira plus d’un. Xenoblade Chronicles: Definitive Edition contient un épilogue bonus nommé Future Connected, qui se déroule 1 an après les événements de l’aventure de base et qui prend place sur l’épaule de Bionis, passage coupé de la version Wii. C’est l’occasion de découvrir de nouveaux personnages et d’en savoir plus sur l’univers captivant de l’œuvre de Monolith Soft tout en visitant des lieux totalement inédits. De plus, ceux qui aiment les Nopons seront servis car ces derniers sont plus présents que jamais. En plus de deux nouveaux Nopons qui rejoignent l’équipe de Shulk et Mélia, on en rencontre un tas d’autres qui aident nos deux héros d’une drôle de manière. On avait peur, après toutes ces années (Xenoblade Chronicles a bientôt 10 ans tout de même), que cet épilogue ne colle pas parfaitement à l’ambiance et aux propos de l’histoire mais soyez sans crainte, le résultat est amplement convainquant. La touche particulière de Xenoblade Chronicles est bien présente tout au long de Future Connected et on a qu’une envie, ne pas lâcher la manette/la console jusqu’à découvrir le véritable fin mot de l’histoire. Gare à la surdose de Nopons cela dit, ils peuvent se montrer drôles et attendrissants mais également pénibles !
This is the Monado’s power!
Au niveau du gameplay, ce remake ne change pas vraiment les fondements mais se plaît davantage à améliorer le tout. Est-ce un mal, alors que Xenoblade Chronicles commence à se faire vieux ? Heureusement, le système instauré par Monolith Soft a plus que fait ses preuves par le passé et conserve toujours du charme même en 2020, surtout que Xenoblade Chronicles: Definitive Edition perfectionne la formule ici et là. L’une des forces de la licence, c’est d’accorder une importance majeure à l’exploration. Même si nous n’avons pas de véritable monde ouvert à proprement parler, dans le sens que l’on ne peut pas tout explorer à notre guise contrairement à Xenoblade Chronicles X sur Wii U ou The Legend of Zelda: Breath of the Wild, les environnements sont immenses et les niveaux interconnectés donnent parfaitement l’illusion de participer à un voyage grandiose. On y rencontre les éléments classiques du J-RPG : objets et trésors à collecter, quêtes à accomplir, progression dans le scénario, combats, etc. Si l’on peut regretter un nombre monstrueux de quêtes annexes qui sont sans grande importance (souvent, il faut juste trouver telle ou telle chose ou occire un certain nombre d’ennemis spécifiques), point qui n’a pas vraiment été corrigé ici, il y a tout de même quelques missions intéressantes qui permettent d’étoffer l’univers du jeu et on peut en accepter plusieurs à la fois, afin de les effectuer naturellement au cours du voyage (surtout que la récompense est en majorité immédiate, pas besoin de faire de nombreux allers-retours). On peut également participer à des combats bonus lors de challenges inédits qui donnent accès à de nouveaux costumes. Le plus intéressant, c’est le simple fait de se balader à travers des contrées magiques, grandes et majestueuses. Ce sentiment est décuplé sur le remake, grâce au nouveau rendu visuel couplé à une direction artistique qui n’a point perdu de charme. Cependant, du côté des déplacements et des animations, cela n’a pas été modernisé donc si vous n’aimiez pas trop le résultat sur Wii, cela ne risque pas de changer ici. Malgré tout, on pardonne facilement cela tant rares sont les jeux qui proposent de telles odyssées. De plus, cela reste basique mais efficace. On peut tout de même se permettre des petits plaisirs comme plonger dans l’eau après une chute de plusieurs dizaines de mètres. Cela ne sert à rien mais il faut bien se détendre de temps en temps, même quand on sauve le monde. En plus, les vibrations HD de la Nintendo Switch sont mises à contribution dans cette situation avec l’imitation d’un « plouf », le genre de détails qu’on adore.
Pour ce qui est des combats, on y a consacré un article qui détaille davantage leur complexité et leur intérêt qui ne va pas tarder à être publié mais nous allons tout de même y revenir un peu avant d’aborder les apports non négligeables de Xenoblade Chronicles: Definitive Edition. Ainsi, les affrontements ne changent pas dans le remake car Monolith Soft souhaitait proposer une expérience de jeu authentique, fidèle. Là encore, cela ne nous a pas déçus car le développeur avait déjà trouvé la bonne formule sur Wii. Bien que cela soit un Action-RPG, cela ne ressemble pas tout à fait à d’autres titres du genre comme Final Fantasy VII Remake ou Kingdom Hearts III, qui misent plus sur l’action que l’aspect RPG. Ici, c’est l’inverse : si l’on contrôle les déplacements de Shulk et des autres personnages, le plus important, c’est l’utilisation des arts qui sont des compétences propres à la licence Xenoblade. Chaque héros est jouable et propose des arts radicalement différents, ce qui permet de créer un grand nombre de possibilités et de plaisir durant les batailles. Par exemple, Shulk peut utiliser les différents pouvoirs de Monado pour aider ses compagnons (création de bouclier, vitesse améliorée, etc.) tout en frappant les ennemis au corps-à-corps tandis que Sharla peut tirer à distance tout en utilisant diverses compétences de soin. Il est vraiment plaisant de composer des équipes aux atouts différents et de prendre part à des combats aussi stratégiques qu’explosifs, même s’il y a un certain automatisme car en dehors des arts, les coups de base sont effectués par l’ordinateur. Malgré tout, on ne reste pas un simple spectateur car il faut parfois faire face à des QTE, le placement a son importance et le point le plus intéressant, c’est la capacité de Shulk à voir l’avenir : lors des moments critiques, l’action s’arrête et Shulk voit l’action future d’un ennemi, souvent mortelle. On a alors quelques secondes pour prendre la bonne décision et éviter le pire pour lui ou l’un de ses alliés. Ce système est original et assez addictif, donnant du piment supplémentaire aux joutes. Enfin, lorsque la barre spéciale se remplit, on peut soit la garder de côté pour ressusciter un allié tombé au combat en sacrifiant un segment, soit utiliser trois segments pour débuter un enchaînement d’attaques en équipe. Un concept classique mais amusant. Le tout se joue facilement puisqu’on dirige simplement les déplacements des personnages via le stick et que l’on sélectionne les différents arts via le D-pad, tout en appuyant sur B de temps en temps pour certaines occasions et en pouvant changer de cible via les gâchettes. Sur Nintendo Switch, le gameplay est parfaitement adapté aux Joy-Cons, surtout que l’on a les vibrations HD qui ponctuent les coups critiques afin d’immerger davantage le joueur. On aurait aimé qu’elles soient plus nombreuses mais elles ont le mérite d’être là quand il le faut vraiment.
Les combats en eux-mêmes étaient déjà quasiment irréprochables sur Wii, en dehors de quelques moments où l’IA des alliés ne faisait pas vraiment le travail, ce qui reste présent sur Nintendo Switch mais à de très rares occasions (surtout avec les ennemis volants dans certains espaces étroits, ce qui n’arrive pratiquement jamais). Par contre, le principal défaut sur Wii, c’est le fait que l’interface lors des combats et celle des menus étaient, il faut bien l’avouer, loin d’être belles et claires, rendant un bon nombre d’affrontements brouillons et peu plaisants à suivre. De même pour l’équipement des personnages, pas spécialement agréable à gérer avec des couleurs criardes, des tableaux complexes et on en passe. Heureusement, Monolith Soft a corrigé les soucis d’interface avec Xenoblade Chronicles: Definitive Edition et ce d’une belle manière. Avec le remake, on a enfin une interface de combat moderne, claire et esthétique, dans l’ère du temps. Que ce soit sur la télé ou en mode portable, tout est lisible, l’action n’est jamais gâchée par des chiffres trop gros et on a toujours les informations essentielles bien mises en avant. La carte a également été revue, pour que l’on se dirige encore plus efficacement à travers Bionis et Mékonis. Les menus ne sont pas en reste avec des tableaux plus travaillés, beaux et précis, donnant envie de passer plus de temps dessus afin d’améliorer et changer le look des héros. D’ailleurs, les développeurs ont pris en compte les critiques sur le look des personnages au fil du temps : sur Wii, il fallait souvent changer de pièces d’armure pour améliorer les statistiques des héros mais au final, cela donnait souvent des aspects étranges, non glamour. Dans Xenoblade Chronicles: Definitive Edition, c’est du passé car on peut choisir un équipement d’apparence définitif, à part du réel équipement. Si l’envie vous prend de jouer avec une équipe en maillot de bain du début jusqu’à la fin, sachez déjà que vous êtes étranges (non, nous, on ne l’a absolument pas fait… bon, juste de temps en temps, on l’avoue), mais que c’est également tout à fait possible. Un détail simple mais qui participe au plaisir général. Sachez aussi que l’épilogue Future Connected étoffe quelque peu le gameplay avec l’ajout de Nopons à trouver qui peuvent participer aux combats et il y a également des petites nouveautés améliorant les possibilités d’action. Enfin, cerise sur le gâteau, si vous avez du mal ou que vous trouvez le jeu trop facile, il y a désormais un mode facile ainsi qu’un mode expert. Comme ça, personne n’est laissé de côté dans une aventure qui demande tout de même un certain investissement : au moins 40 heures sont nécessaires pour simplement venir à bout de l’histoire. Si l’on rajoute l’épilogue (qui demande 10 à 20 heures selon si vous souhaitez tout faire ou non) ainsi que tout le contenu annexe, la centaine d’heures est facilement dépassée. Bref, les ajouts du remake ne sont que du bonheur et rendent le gameplay de Xenoblade Chronicles: Definitive Edition presque parfait, dans son genre du moins, le tout en gardant le bonheur d’antan.
Un monde inoubliable
Là où Xenoblade Chronicles: Definitive Edition était attendu au tournant, en tant que remake, c’est au niveau des graphismes. Au départ, Monolith Soft souhaitait surtout retoucher les personnages ainsi que quelques éléments importants, tout en modifiant à peine le reste. Cependant, au final, nous avons affaire à une retouche quasi complète : si les personnages sont évidemment les plus mis en valeur grâce à une toute nouvelle direction artistique collant davantage à l’univers, les décors ont droit à de nouvelles textures et modélisations. Si tout n’est pas encore tout à fait parfait, avec quelques textures un peu baveuses ici et là, de l’herbe qui n’apparaît qu’à une dizaine/vingtaine de mètres ainsi qu’une poignée d’éléments modélisés de manière sommaire (on voit plusieurs architectures ou rochers assez anguleux, typiques de la Wii), on ne peut que s’incliner devant le travail général. La majorité des textures sont de qualité, la distance d’affichage permet de voir à des kilomètres à la ronde, les personnages sont plaisants à observer grâce à un rendu cel shading des plus plaisants et de nouvelles animations faciales, les couleurs sont plus chaleureuses et le cycle jour-nuit nous immerge totalement dans un monde aussi crédible que fantaisiste. Les lieux que l’on parcourt à travers Bionis et Mékonis restent, bien évidemment, fascinants et originaux. Après tout, on ne parcourt pas tous les jours des contrées nées sur les jambes, bras et autres parties du corps d’un titan. La diversité de la faune et de la flore participe grandement au plaisir que l’on a de voyager d’un bout à l’autre de Bionis et de Mékonis. On croise des singes géants, des chevaux et loups étranges, des êtres fantastiques fascinants ou des robots glaçant le sang dans des prairies gigantesques, des forêts luxuriantes, des îles flottant au dessus d’une mer magnifique, etc., le tout en voyant au loin des membres gigantesques (heureusement, un membre en particulier est évité) qui ont de quoi donner le vertige. Monolith Soft s’est vraiment surpassé avec le monde et les personnages de Xenoblade Chronicles, ce que le remake met bien plus en valeur.
Si la résolution en mode dock ne dépasse pas 720p, le résultat sur la télévision est tout de même largement acceptable, surtout que le tout est net et fluide en toutes circonstances. Cependant, on se doit de mentionner la version portable, pas tout à fait idéale : il arrive parfois que la résolution baisse drastiquement, surtout dans les plus gros lieux et dans l’épilogue Future Connected, ce qui n’est pas étonnant puisque le nouveau niveau est bien plus grand et ouvert que ce que l’on a dans le jeu de base. Malgré tout, sur les dizaines d’heures de jeu passées en mode portable, on a été enthousiasmé car le rendu global est plus qu’honnête, surtout qu’en action, on ne fait même pas attention aux petits défauts. C’est seulement quand on s’arrête pour prendre un cliché que l’on peut voir un fond un peu plus flou ou un aliasing plus prononcé. Rien de dramatique, sauf à un ou deux moments mais quand on voit tout ce que le jeu propose, ce serait vraiment chipoter pour rien. Au passage, l’épilogue offre des lieux inédits de toute beauté, autant artistiquement que graphiquement. Rien de tel qu’observer une île flottante gigantesque aux multiples cascades où l’eau tombe sur des nuages, des collines grandioses, des rivières et champs aux 1001 couleurs, etc. Xenoblade Chronicles: Definitive Edition, c’est une invitation à un voyage d’envergure et unique que tous les amateurs de J-RPG se doivent de découvrir au moins une fois dans leur vie. Rien que cela.
Et ce qui donne encore plus envie d’explorer et combattre des heures durant, c’est la bande son. Les musiques de Xenoblade Chronicles sont largement réputées et cela se comprend, tant le travail fourni était titanesque. Pas étonnant avec de grands noms derrière : Yoko Shimomura (Kingdom Hearts), Yasunori Mitsuda (Chrono Trigger, Xenosaga), le groupe ACE+… Les pistes musicales se veulent aussi variées qu’entraînantes en mêlant orchestral, rock, techno, synthé, jazz et d’autres encore. Lorsqu’on explore par exemple les Plaines de Gaur ou que l’on combat des Mékons avec Mechanical Rhythm en fond, on ne peut qu’êtres happé par cet univers particulier. Chaque son nous fascine et fait ressentir un tas d’émotions différentes, un quasi sans faute qui se veut encore meilleur dans Xenoblade Chronicles: Definitive Edition. Pourquoi donc ? Car Monolith Soft et Nintendo ont fait l’effort de donner de nouvelles versions pour une bonne partie de la bande son et le résultat est tout simplement exquis. L’utilisation de nouveaux instruments donne davantage de peps aux morceaux et on se demande constamment comment les musiciens ont fait pour améliorer des compositions qui étaient déjà magnifiques par le passé. Il y a en a bien quelques unes un poil moins bonnes mais si vous souhaitez, vous pouvez tout à fait écouter les musiques originales avec un simple changement rapide via le menu, même en plein jeu, de quoi comparer par soi-même le travail de refonte effectué pour plaire à nos oreilles. De plus, épilogue inédit oblige, Future Connected propose des musiques inédites qui sont elles aussi de très bonne facture. Enfin, les doublages n’ont pas été changés mais ils étaient déjà d’excellente facture avant. Les voix anglaises comme japonaises sont bonnes dans tous les cas mais on a une préférence particulière pour celles provenant du Pays au soleil levant. Chaque acteur donne vraiment du sien, ce qui donne lieu à des performances marquantes, surtout dans les moments les plus dramatiques. De plus, on a des acteurs de doublage légendaires, comme les fameux doubleurs de Cell et Vegeta dans Dragon Ball. Encore un point positif dans un remake qui n’a jamais cessé de nous satisfaire.
Verdict : 9/10
Xenoblade Chronicles: Definitive Edition porte bien son nom, c’est une certitude. Le jeu de base sur Wii était déjà exceptionnel pour son temps (ainsi que le support) mais certains défauts l’empêchaient d’être plaisant à 100%. Avec cette version Nintendo Switch, les principaux défauts sont corrigés et on a plusieurs nouveautés alléchantes qui satisferont autant les nouveaux joueurs que ceux qui souhaitent revivre l’aventure de Shulk et de ses amis sous un nouvel angle. Dire que ce remake est irréprochable serait faux, certaines imperfections étant à noter (résolution en mode portable à quelques moments, animations et quêtes annexes notamment). Malgré cela, Xenoblade Chronicles: Definitive Edition fournit un voyage ainsi que des affrontements plus beaux et captivants que jamais, de quoi (re)jouer avec un plaisir constant durant des dizaines et des dizaines d’heures. On oublie rapidement les petits détails dérangeants et on a qu’une seule envie, découvrir tout ce qu’offre ce remake Nintendo Switch décidément bien réussi. Un indispensable pour tout amateur de J-RPG, assurément.
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