Depuis son passage en France il y a presque un an désormais, la WWE a pris une nouvelle dimension dans l’hexagone. Ce WWE 2K25 arrive donc à point nommé avec un contenu qui pourrait faire pâlir de nombreuses franchises annuelles. Avec cette promesse de liberté en incluant le nouveau mode de jeu The Island, cet épisode développé par Visual Concepts a-t-il de nouveau réussi à nous convaincre ? Réponse tout de suite entre deux bagarres en backstage.
Test réalisé sur PS5 Pro grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur
De solides bases avec toujours une belle marge de progression technique
Il est tout beau, tout frais, tout fringant, il est l’avenir et même l’actuel champion des rings, il s’agit bien évidemment de WWE 2K25. Ce nouvel opus arrive avec des convictions, et surtout des certitudes. Depuis cinq ans, la franchise a travaillé dur pour revenir sur le devant de la scène et le résultat est convaincant depuis quelque temps. Vous le savez certainement, mais la WWE est la fédération de catch américaine la plus lucrative avec des millions de fans à travers le monde. De nombreuses stars ont été créées telles que John Cena, The Rock ou encore Stone Cold Steve Austin qui sont désormais les têtes d’affiche de plusieurs productions cinématographiques (la qualité de ces films ne sera pas mentionnée dans cet article). Avec Roman Reigns en tête d’affiche de ce WWE 2K25, quoi de mieux pour profiter d’une aventure centrée sur une dynastie bien connue des fans, mais également pour asséner nos plus beaux Superman Punch. N’oublions pas que le catcheur était déjà en tête d’affiche du très controversé WWE 2K20.
Si vous avez déjà joué à WWE 2K24 ou aux opus précédents, vous ne serez nullement dépaysés par la structure de ce nouvel épisode. On y retrouve tout le contenu des années précédentes, aussi bien au niveau des modes de jeu que du roster principal qui est impressionnant. En effet, plus de 300 catcheurs sont désormais jouables, un record tout simplement pour la série et chacun dispose d’une palette de coups propre, d’une entrée et d’animations uniques. À cela, ajoutez la vingtaine de combattants qui seront jouables via les futurs DLC et vous obtenez le titre le plus complet à ce jour. Il est juste dommage que certains catcheurs emblématiques ne soient pas inclus d’office et qu’il faille passer par la case achat. On y retrouve toutes les Superstars des franchises de la WWE avec RAW, SmackDown et NXT, mais également bon nombre de légendes, dont certaines intronisées au Hall of Fame. Pour les modes de jeu, chacun dispose de petites nouveautés intéressantes, mais nous y reviendrons dans la prochaine partie. Concernant le gameplay, pas ou peu de changement à prévoir avec un système de prises toujours facile à prendre en main, des contres à effectuer au bon moment lorsque l’indicateur s’affiche à l’écran ou encore le système de coup spécial/finishers traditionnel avec une jauge à remplir. À noter que le tutoriel est de grande qualité et accompagnera, avec toute la précision nécessaire, les joueurs qui souhaitent découvrir toutes les facettes du titre.
Techniquement parlant, WWE 2K25 possède de petites évolutions par rapport à ses prédécesseurs avec une meilleure gestion des environnements et des collisions. Quelques problèmes perdurent, mais il y en a nettement moins que les années précédentes et l’ensemble est finalement plus fluide. Un gros travail a été fait sur les animations avec des transitions moins robotiques, plus naturelles, qui renforcent cette immersion déjà bien retranscrite. En revanche, la modélisation de certains catcheurs mériterait d’être revue, ou plutôt la gestion de la pilosité dans son ensemble. En effet, que ce soit les cheveux ou la barbe, les textures sont assez baveuses et l’année dernière le problème n’était pas autant marqué. Nous avons testé le titre sur PS5 Pro et il faut admettre qu’avoir ce genre de déboires en 2025 pour Take Two Interactive n’est pas dans ses habitudes, surtout quand on voit la qualité de modélisation sur NBA 2K. Comme d’habitude, les fonctionnalités de la DualSense sont prises en compte avec la prise en charge des retours haptiques et des gâchettes adaptatives. Chaque impact, chaque prise est un véritable plaisir entre les mains. Les temps de chargement sont également bien courts avec la possibilité de passer les cinématiques, sauf dans The Island, le nouveau mode de jeu sur les consoles de dernière génération, argument principal de ce nouvel épisode.
Ce qui séduit un joueur fan de la WWE, c’est le côté spectaculaire, les mises en scène et dénouement des histoires avec parfois des situations complètement ubuesques. Une nouvelle fois, Visual Concepts propose une immersion au top de ce qui peut se faire avec un show à l’américaine tout simplement. Les entrées sont parfaitement retranscrites, avec désormais une plus grande liberté dans la réalisation de ces dernières puisque la sélection de la caméra est désormais libre. Idéal donc pour contempler la foule qui vous acclamera, ou au contraire vous huera si vous faites partie des méchants. Le sound design y est également pour quelque chose avec les musiques officielles des Superstars et des shows, tandis que les commentateurs américains que sont Michael Cole, Corey Graves et Byron Saxton sont toujours présents pour des prises de parole pertinentes et toujours dans le bon timing. On regrettera encore et toujours l’absence de commentaires en version française, d’autant plus lorsque la paire Christophe Agius/Philippe Chéreau n’est plus à présenter. Leurs compétences sont connues et reconnues par tous les fans de la WWE en France et il est dommage de ne pas pouvoir en profiter sur une telle production.
Des ajouts mesurés avec The Island en point d’orgue
Nous en parlions précédemment, The Island est un monde ouvert où votre catcheur va devoir se faire un nom pour entrer dans The Bloodlines. Paul Heyman et Roman Reigns recherchent leur nouvelle pépite, aussi bien masculine que féminine, pour secouer la WWE et ils vont mettre à rude épreuve vos compétences sur une île aux nombreux services. À l’instar de ce que propose NBA 2K, The Island est finalement un monde ouvert avec une trame scénaristique en fond, la possibilité de jouer en ligne avec sa Superstar créée spécialement pour l’occasion, mais disposant également d’un pouvoir d’attirance à la consommation impressionnant. En effet, les crédits VC sont au cœur du projet et la réalisation des quêtes ou des matchs ne donne finalement que peu de monnaie à disposition des joueurs. Que ce soit pour améliorer les compétences de son personnage ou son apparence, tout est fait pour vous pousser à dépenser des crédits via le Store de votre machine. Il faut dire qu’avec les nombreuses vitrines virtuelles présentes dans le jeu avec la présence de marques comme Nike ou Jordan, difficile de ne pas succomber.
Finalement, ce mode consiste à faire des allers-retours de PNJ en PNJ pour enchaîner des dialogues sans intérêt avec une interface assez austère qui donne juste envie de passer à autre chose. Lorsque vous circulez sur cette île, vous accédez finalement à un serveur peuplé d’autres joueurs avec une chute de FPS conséquente. Si le jeu tourne comme une horloge habituellement, on ne peut pas dire que la technique de The Island soit au point avec seulement 30 images par seconde, mais surtout des temps de chargement interminables lors de vos entrées et sorties de chaque bâtiment. Par ailleurs, notez qu’étonnamment ce monde ouvert n’est pas disponible sur PC, il en va de même pour les versions PS4 et Xbox One..
En ce qui concerne les autres modes de jeu, on se retrouve avec des ajouts ici et là, mais est-ce suffisant pour succomber à cette nouvelle version ? Si vous attendiez les combats mixtes, c’est désormais possible puisque vous pouvez dès à présent lancer un combat entre un catcheur masculin face à une superstar féminine. Au lancement, l’équilibrage des combats est encore perfectible, mais nul doute que les prochaines mises à jour viendront corriger cela. Concernant les stipulations de match, vous avez désormais accès à de nouvelles variantes pour les matchs Underground et Bloodline Rules. Pour de nombreux joueurs, le désormais incontournable mode Showcase peut justifier à lui seul l’achat du titre. Cette année, ce dernier s’articule autour de The Bloodline avec une mise en scène épique animée par l’incontournable mais aussi dérangeant Paul Heyman. Contrairement aux années précédentes, vous allez devoir sur certaines rencontres changer le cours de l’histoire en réarrangeant à votre sauce certains passages. Des objectifs obligatoires et facultatifs sont de la partie, à noter que les objectifs facultatifs sont traduits par une limite de temps et qu’il peut être frustrant de les louper si l’IA a décidé de vous contrer… En remplissant ces derniers, vous pouvez débloquer du contenu divers et varié (personnages, rings…).
Désormais, le mode MyRise est multi-genre avec la possibilité de prendre le contrôle des opérations en incarnant un catcheur ou une catcheuse. De nouveaux scénarios et choix de personnalité sont désormais de la partie avec toujours une possibilité d’y débloquer une grande quantité de contenu, à l’instar de ce que propose le mode Showcase. En revanche, si vous êtes accro aux objets à collectionner, vous serez obligé de vous y prendre au moins à deux fois puisque les choix effectués vous feront forcément passer à côté de certains items. La partie gestion est toujours assurée par le mode MyGM qui s’étoffe cette année d’un mode multijoueur jusqu’à quatre joueurs. De quoi ajouter du piquant dans cette obsession de devenir le meilleur show de la fédération. Enfin, le Ultimate Team de 2K, à savoir MyFaction dispose de nouvelles fonctionnalités avec notamment l’ajout de 50 étapes pour Faction Wars. À l’instar de The Island, l’ouverture de packs aléatoires demandant généralement de dépenser des crédits nous a dérangés en termes d’équité et nous ne sommes pas allés plus loin dans ce mode de jeu. Le dernier morceau est la partie création du titre qui propose toujours d’y créer ses superstars, ses arènes, ses entrées, sa palette de coups etc. Le tout est facile à prendre en main, et vous pouvez facilement partager vos créations avec la communauté. Une nouvelle fois, la seule limite sera votre imagination, et si cette dernière ne fonctionne pas, vous pouvez toujours vous appuyer sur la création aléatoire.
Verdict
Finalement, ce WWE 2K25 s’avère sans prise de risque avec une continuité assurée par rapport aux précédents opus. Si le mode The Island est intéressant sur le papier, ce dernier est finalement assez axé sur la personnalisation et les achats in-app, les autres petits ajouts ici et là sont assez mineurs. Si vous disposez de l’épisode précédent, la transition est loin d’être obligatoire. En revanche, si vous souhaitez découvrir la franchise, il s’agit d’une excellente porte d’entrée, à condition d’y jouer sur PS5 ou Xbox Series X|S étant donné l’absence de nouveaux modes de jeu sur les autres plateformes.
Les +
- Du contenu à la pelle
- Personnalisation toujours plus poussée
- La restructuration de MyRise pertinente
- De l’amélioration dans les animations
- Le mode Showcase toujours une réussite dans sa mise en scène
- Les tutoriels toujours bien expliqués
- Roster impressionnant avec plus de 300 combattants
- Un gameplay arcade hyper plaisant à manier
Les -
- Des imperfections techniques toujours de la partie
- Les environnements extérieurs toujours immondes
- The Island, nouvelle plaque tournante des VC en 30 fps avec des temps de chargement conséquents
- Hors PS5 et Xbox Series X|S, des nouveautés trop mineures
- Les commentaires VF toujours absents