Comme chaque année, Visual Concepts propose une nouvelle version de son jeu de catch américain favori avec l’exploitation de la licence WWE. À quelques jours seulement de WrestleMania, le plus grand show de catch de l’année, Take Two Interactive édite donc WWE 2K24, qui se consacre à cet événement désormais planétaire. Après avoir fait passer de multiples catcheurs par-dessus la troisième corde, découvrez si ce dernier cru est aussi qualitatif que le précédent.
Test réalisé sur PS5 via une Édition 40 ans de WrestleMania numérique fournie par l’éditeur
Un feeling toujours présent
Nous nous étions quittés l’année dernière sur un excellent opus de la part de Visual Concepts, à savoir un WWE 2K23 qui retraçait en long, en large et en travers la carrière de John Cena via le traditionnel mode Showcase. Pour ce nouveau cru, Take Two Interactive a décidé de rendre hommage au plus grand show de catch qui se déroule chaque année aux États-Unis, à savoir WrestleMania. Par le biais de plusieurs communiqués de presse et de bandes-annonces, nous savions que nous pourrions rejouer aux plus grands matchs de cet événement majeur. Si comme nous, ce mode est celui qui vous intéresse le plus, nul doute que l’acquisition de ce nouvel opus ne fait aucun doute ; dans le cas contraire, la question se pose un peu plus tant ce WWE 2K24 n’est pas le plus innovant en la matière.
Avant d’aborder toutes les possibilités de ce WWE 2K24 (et il y en a énormément), il est important de vous présenter toute la partie technique de ce nouvel opus. Vous le savez comme nous, le catch est un véritable show à l’américaine : jeu d’acteur, mise en scène, ambiances diverses et variées en fonction des catcheurs qui se trouvent sur le ring. Comme pour les opus précédents, le travail de Visual Concepts force le respect tant ce WWE 2K24 retranscrit bien les différents combattants. Avec un roster d’un peu plus de 285 catcheurs DLC inclus (dont certains qui apparaissent sous plusieurs époques), le travail de modélisation était important et le tout est une réussite. Les animations sont travaillées, la reproduction de nos superstars est parfaitement fidèle à la réalité (tant au niveau de la liste de coups que des entrées), le tout un peu plus fin que ce que proposait l’opus précédent. Toutefois, le studio doit encore franchir un cap sur l’environnement et toute la modélisation autour du ring. Que ce soient les effets de fumée, de lumière, les PNJ aux alentours du ring ou encore les textures de certains environnements (notamment les coulisses), un véritable chantier doit avoir lieu pour être au niveau de ce qu’il est possible de faire sur les consoles de dernière génération.
La modélisation des catcheurs est toujours une franche réussite !
Manette en main, le gameplay est toujours un réel plaisir. Grâce à une prise en main immédiate et après un passage obligatoire au Performance Center de la WWE, vous serez incollable sur toutes les techniques que vous pouvez exécuter dans WWE 2K24. Jeu de sport mais surtout jeu de combat, ce nouvel opus reprend des principes déjà présents dans l’itération précédente : à savoir une jauge de vie – plus cette dernière est basse, plus il sera difficile de se défaire d’un tombé ou d’une soumission, une jauge pour réaliser des finishers et une autre pour la réalisation de coups spéciaux. Nouveauté à noter, la présence désormais de plusieurs mini-jeux et d’un Super Finisher. En effet, il sera possible lors des combats d’avoir un véritable échange de coups version spectacle (comme dans le show télévisé) avec à la fin un ascendant pris par l’un des combattants. Enfin, si votre jauge de finisher est complète (trois barres), vous pourrez exécuter un Super Finisher à la puissance dévastatrice. Ce qui est le plus plaisant dans ce WWE 2K24, c’est cette capacité à réaliser plutôt facilement certaines actions sans se prendre la tête. Les enchaînements se font rapidement, et votre adversaire, s’il n’appuie pas sur la touche de contre au bon moment, n’y verra que du feu. À noter que la fenêtre pour parer certains coups a été agrandie : cette dernière est dorénavant moins frustrante qu’à l’accoutumée.
Des modes de jeu à la pelle
Les nouveaux joueurs seront ravis de mettre la main sur tout plein de modes de jeu, les habitués eux seront quelque peu déçus par la proposition effectuée par Visual Concepts. En effet, aucun nouveau mode de jeu n’est présent dans ce WWE 2K24, bien que le contenu de chacun d’entre eux ait eu droit à quelques modifications bienvenues. Commençons tout d’abord par le mode Showcase qui retrace chaque année la carrière d’un catcheur, ou d’un événement, comme cette année avec les 40 ans de WrestleMania. Nous avons toujours droit à des images d’archive qui viennent alimenter notre nostalgie, le but de la manipulation est de reproduire le combat de l’époque en répondant correctement à des objectifs fixés par le jeu. Certains d’entre eux seront d’ailleurs assez difficilement réalisables tant les techniques demandées ne sont pas clairement indiquées, mais surtout en raison de quelques erreurs de traduction. Par exemple, il nous a été demandé d’exécuter un Irish Whap de la droite vers la gauche alors que dans les faits, nous avons dû envoyer notre adversaire de la gauche vers la droite pour la bonne prise en compte… Pour le reste, ce mode Showcase est une réussite, même si nous pourrions chipoter sur la présence et l’absence de certains combats : mais les goûts et les couleurs sont différents pour chacun d’entre nous. Enfin, l’enchaînement des séquences est dicté par Corey Graves, ancien catcheur désormais à la retraite qui est maintenant commentateur officiel de la WWE. Ce mode de jeu vous permettra par ailleurs de débloquer de nouveaux combattants et managers.
Le mode Showcase dispose toujours des images d’origine
Parmi les autres modes de jeu qui sont proposés, pas de changement majeur et c’est bien le principal problème de ce nouvel opus. Nous retrouvons le traditionnel MyGM qui vous mettra dans la peau d’un General Manager d’un show. Gestion des superstars, gestion des contrats, planification des matchs, draft, organisation des matchs pour le titre, concurrence avec GM des autres shows : tant de possibilités sur ce mode axé gestion. Comme chaque année, MyFaction est également de retour et nous avons toujours l’équivalent du mode FUT dans EA Sports FC 24. L’objectif est toujours d’ouvrir des paquets de cartes regroupant plusieurs superstars de la WWE pour créer la meilleure équipe possible tout en affrontant des joueurs du monde entier. Ensuite, le mode Univers ne change guère puisque vous aurez toujours la possibilité de gérer diverses rivalités même si de nouvelles cinématiques seront de la partie pour davantage d’immersion. Enfin, le mode Mon Ascension se divise en deux histoires : une première s’axant sur la conquête du titre masculin et une seconde sur la récupération du titre féminin. Dans ce mode de jeu, vous aurez plusieurs choix à effectuer qui pourront modifier le cours de l’histoire, de votre histoire, puisque vous devrez créer une superstar pour l’occasion. La transition est parfaite pour parler de toute la partie autour de la personnalisation.
Le diable se fait dans les détails
Comme pour tous les jeux de la franchise, la personnalisation joue une part importante puisque la seule limite sera votre créativité. En plus de pouvoir créer des superstars grâce à un puissant outil de personnalisation, WWE 2K24 offre maintenant la possibilité de créer ses propres arbitres. Une possibilité importante, mais nous y reviendrons plus bas dans les nouvelles typologies de match qui sont maintenant proposées. Sinon, le mode Créations offre toujours une folle palette de possibilités : scène d’entrée et de victoire, liste de coups, ceintures, Money in the Bank, arène, show, type de match, pancartes affichées par les spectateurs, vidéos diffusées sur les écrans géants, tout est absolument personnalisable dans les moindres détails. Seul petit bémol, l’impossibilité de récupérer ses créations depuis la version précédente. En revanche, vous aurez la possibilité de récupérer des données de la mouture PS4 pour les rapatrier rapidement sur PS5 si jamais vous décidez dans quelques mois de franchir le pas.
Si nous connaissons les traditionnels combats en 1v1 ou en 2v2, le catch offre également de nombreux types de matchs aussi intéressants que loufoques. Nous retrouvons tous les matchs déjà imaginés l’an dernier, avec l’ajout de quatre nouveaux types : arbitre invité spécial qui pourra jouer de sa ruse pour décider du sort de la rencontre, l’Ambulance Match où l’objectif est d’enfermer son adversaire dans une ambulance, le Casket Match avec comme condition de victoire de jeter son opposant dans un cercueil (vivant, oui) et enfin le Gauntlet Match qui entraînera l’arrivée d’une superstar toutes les trente secondes, l’objectif étant d’être le dernier debout. Pour éliminer les adversaires, il faudra effectuer une soumission ou un tombé. Peu importe le type de match sélectionné, le fun est immédiat et le plaisir d’envoyer des droites à tous nos adversaires est de mise. Enfin, il est à noter que pour le mode arbitre invité, vous avez la possibilité d’incarner ce dernier : vous êtes donc décideur du décompte, des rope-break et des soumissions. Si jamais vous n’effectuez pas correctement votre rôle, un arbitre officiel remplaçant sera désigné. Il faut admettre que cette fonctionnalité très gadget est fun, et l’envie de truander le système est toujours satisfaisant.
Verdict : 7/10
WWE 2K24 est un bon opus qui contentera les amateurs de catch que nous sommes. Avec son mode Showcase qui fait toujours le travail, ses nouveaux types de match ainsi qu’une personnalisation toujours plus poussée, nul doute que vous trouverez très certainement votre bonheur. Néanmoins, attention à ne pas se reposer sur ses lauriers tant il reste un travail important sur toute la partie technique et notamment les environnements. Peut-être qu’un futur passage uniquement sur les consoles de dernière génération permettrait de gommer cette errance. Dans tous les cas, WWE 2K24 reste toujours très plaisant à jouer, et si vous appréciez ce show américain, nul doute que le passage à l’acte d’achat se fera naturellement.
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