« Quoi? Encore un jeu dans lequel on utilise toutes sortes d’armes pour éradiquer une menace imaginaire dans un univers fantasque inspiré de la seconde guerre mondiale ? Et en plus c’est un FPS tiré d’une licence culte ayant bercé les plus tendres années des gamers de plus de 20 ans ? ». Voilà, quelle pourrait être la réaction lambda lorsque l’on évoque Wolfenstein: The New Order. Mais une fois la manette en main, on s’aperçoit vite que cette saga n’a plus à pâlir face aux autres FPS.
Son nom est Blazkowicz. B.J Blazkowicz.
Suite directe du dernier opus en date n’ayant malheureusement pas eu le succès critique espéré, Wolfenstein: The New Order nous place une fois de plus dans la peau du désormais célèbre soldat américain friand de grosses boucherie à base de nazis : William B.J Blazkowicz. Si nous étions enthousiastes à l’idée de pouvoir retrouver cette saga culte sur nos consoles next-gen, il faut dire que les premiers retours de la presse ont été assez mitigés, ce qui a calmé l’effervescence installée suite à l’annonce de la sortie du jeu. De plus, avec une sortie précédant celle d’un des jeux ayant fait le plus de buzz ces deux dernières années, on aurait pu craindre que le jeu sorte dans l’indifférence la plus totale. Pour faire simple, les choses ne semblaient pas tourner en la faveur de ce nouveau Wolfenstein. C’était sans compter sur le savoir faire du studio Machine Games qui nous livre là une très belle surprise, épaulé par un éditeur de renom : Bethesda Softworks.
Les germanophiles auront de quoi faire tout au long du jeu
On aurait alors pu craindre que l’histoire soit un brin répétitive, et surtout clichée. Mais il n’en est rien, puisque l’uchronie servie par ce nouvel opus a été écrite de façon tout à fait pertinente. Ainsi en 1946 alors que la seconde guerre mondiale fait rage et que les nazis semblent plus proche que jamais de la victoire, une équipe composé entre autres du capitaine Blazkowicz va alors tenter de renverser le général Wilhelm Strasse, qui a su tirer profit d’une technologie avancée afin d’éliminer toute trace de résistance. Cette tentative infructueuse qui ouvre le jeu et permet de faire connaissance avec une partie du gameplay se soldera par un échec et Blazkowicz finira dans le coma. Il se réveillera en 1960, suite à une attaque par les nazis de l’asile dans lequel il séjournait, et découvrira un monde gouverné par les nazis suite à leur victoire de la guerre.
Blazkowicz a beau être un excellent soldat, ce n’est pas pour autant qu’un couteau suffira contre ce monstre
Resiste. Prouve que tu existes.
On aurait pu croire qu’après 14 ans passés dans la léthargie la plus totale, Blazkovicz aurait perdu de son habilité à tuer du nazi. Il n’en est finalement rien, et c’est plus en forme que jamais que le joueur incarne celui qui deviendra l’atout majeur de la résistance, ce petit groupe qui tente tant bien que mal de survivre en cachette sans avoir à se plier à la dictature mise en place dans ce nouveau monde. En 14 ans, les choses ont bien changé. Si dès le début du jeu on sentait clairement l’avance technologique des ennemis, elle est encore plus significative une fois le premier chapitre passé : les soldats mécaniques sont plus sophistiqués qu’avant, les Kampfhunds (littéralement « chiens de combat ») ont désormais plus l’apparence d’un robot à quatre pattes que celle d’un animal, et diverses machines imposantes viendront se mettre en travers de votre chemin. Ainsi, chaque type d’ennemi à sa particularité et même si on peut toujours profiter de l’aspect très « rentre dedans » du jeu, il sera possible d’élaborer diverses stratégies en fonction des situations rencontrées. Par exemple il sera toujours plus logique d’être discret en présence d’un commandant qui, si il est alerté de votre présence, fera intervenir des renforts sans cesse jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle. Le couteau de combat sera alors votre meilleur allié et il faudra délaisser l’espace de quelques instants votre double fusil d’assaut qui saura faire des ravages si jamais les ennemis affluent de partout.
En voilà un qui a reçu le châtiment qu’il méritait.
En termes de jouabilité, le jeu fait peu ou prou dans l’originalité mais sait se révéler terriblement efficace. Les affrontements sont dynamiques et vous pousseront -dans les modes de difficulté les plus élevés- à vous servir de votre environnement de façon réfléchie afin de ne jamais vous retrouver à découvert. Le tout est appuyé par une fluidité à toute épreuve, et ce, même dans les multiples passages durant lesquels l’action atteindra son paroxysme. En tant que digne représentant de la série des Wolfenstein, les niveaux fourmillent de caisses à détruire pour récupérer des munitions et bonus de santé, de chemins cachés et d’objets à découvrir. Là où le jeu se démarque de la concurrence, c’est avec son système d’atouts plutôt bien pensé, qui vous permettra d’améliorer les compétences de Blazkowicz dans 4 caractéristiques (l’infiltration, la tactique, l’attaque et la démolition). Ces atouts ne se déverrouillent non pas à l’aide de points d’expérience quelconques, mais en remplissant les objectifs indiqués. Peu exigeants pour la plupart, ils servent surtout à se familiariser avec le gameplay (Le fait de pouvoir tirer en glissant peut sembler anodin, mais c’est une technique qui pourra vous sauver la mise plus d’une fois si vous savez l’employer). On notera également la possibilité de contrôler quelques véhicules et autres machines de guerre. Si ces moments se révéleront plutôt brefs, ils contribuent grandement à renouveler la dynamique du gameplay et permettent ainsi de profiter pleinement de ces courts instants disséminés tout le long du jeu.
Aussi brillant que le poil d’un Kampfhund
Dans l’ensemble Wolfenstein: The New Order est plus qu’agréable à jouer et se révèle techniquement à la hauteur de ce que nous sommes en droit d’attendre d’un jeu sur PS4 à l’heure actuelle. On est encore loin de la claque graphique, mais il se place sans difficulté dans le haut du panier. Certes son scénario est linéaire, mais qu’importe ? On ne demande pas la même liberté d’action à un Shooter pur et dur qu’on en attendrait de certains RPG. L’ambiance est maîtrisée de A à Z, le jeu fourmille de petits détails amusants, de clins d’œils sympathiques, et malgré les dires de certains, l’histoire se révèle plutôt pertinente. Histoire à laquelle on prend vite goût, en partie grâce aux idéaux de libertés défendus par le personnage principal. Il faut dire que son côté très badass et bad boy y sont pour beaucoup: On n’accrocherait pas aussi facilement sans cet aspect caractéristique du bon soldat partant lutter contre une menace qui le dépasse complètement. On est encore loin d’une égérie telle que Duke Nukem, mais incarner Blazkowicz est largement plus plaisant que d’incarner un soldat random auquel on n’aurait finalement pas le temps de s’attacher au cours du jeu. Au final, ce n’est pas moins de 14 heures de jeu qui vous attendent lors de votre première croisade, tout en sachant que le jeu tente de nous pousser à relancer une nouvelle partie, afin de voir quels seront les changements qui impacteront l’histoire suite au choix crucial que vous devrez faire dès le début du scénario. Au final, l’histoire en elle même ne bougera pas, les changements sont minimes, mais cela vous permettra de récupérer les trésors et autres codes secrets afin de débloquer les quelques modes bonus.
Tiens, tiens… Ça me rappelle quelque chose.
Ces modes bonus n’ont rien de très original, ils vous permettront juste de rejouer les chapitres avec des particularités comme le mode 999 qui vous fait commencer avec 999 points de vie, 999 munitions, le tout en difficulté ÜBER (soit la difficulté la plus élevée). Ce n’est pas indispensable, mais c’est toujours sympathique de savoir que des défis supplémentaires sont disponible si l’envie nous prend d’aller casser du nazi. Et pour ceux qui se poseraient la question, il n’existe pas de mode multijoueur. On pourra trouver cela dommage quand on voit la qualité du titre, mais on préfère cent fois avoir un FPS proposant un mode solo efficace et vraiment solide plutôt qu’un vulgaire scénario s’étalant sur une poignée d’heures pour privilégier un mode multijoueur banal à souhait et peu attrayant. Les développeurs de Machinegames ont en effet tout compris. Il manquait vraiment à l’industrie du FPS un jeu avec la guerre pour background sachant tenir la route et s’imposer face aux licences habituelles, qui à défaut de se renouveler, se vautrent dans la facilité pour mieux vous voler. Le pari est réussi malgré quelques défauts apparents, comme l’IA qui semble parfois sortie d’une toute autre époque. Malgré un doublage français de qualité (Ce qui se doit d’être souligné), on notera de légers décalages par moments entre les mouvements des lèvres des personnages et les voix. Rien de terrible, mais quand le jeu se permet d’avoir une bande-son d’aussi bonne qualité, on aurait aimé que ce petit détail ne vienne pas ternir le tableau. Le constat n’est donc pas parfait mais on se prend au jeu et c’est avec la fleur au fusil que l’on part exterminer l’un des plus gros fléaux que l’histoire n’ai jamais connue. Et ça, vous pouvez nous croire, ça n’a pas de prix.
Verdict: 8/10
Si vous en doutiez encore, on tient là un FPS purement old-school dans l’idée et qui parvient à faire encore mieux qu’un Call of Duty ou un Killzone Shadow Fall. Dans un monde ou les FPS se suivent et se ressemblent, Wofenstein: The New Order s’illustre brillamment avec son seul contenu solo qui saura vous éclater comme seuls savaient le faire les bons vieux shooter auxquels on jouait autrefois. Le meilleur dans son genre sur consoles next-gen, assurément.
Lucian Blight
4 juin 2014 at 13 h 50 minvous m’avez convaincu 🙂
mr_anzai
4 juin 2014 at 14 h 08 minUn conseil, bien moins cher chez Amazon qu’ailleurs 😉 Ou occasion si tu veux prendre le moins de risques possibles en vue d’une éventuelle déception ^^
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Lucian Blight
5 juin 2014 at 11 h 35 minJ’ai pu le tester sur PC et l’impression fut bonne. Merci pour l’adresse :p Je sens que ma CB va fumer ^^
CyR Fress
11 août 2014 at 23 h 38 minMa femme a l ‘intention de me l’acheté, mais la question que j’ me pose en vaut-il vraiment la chandelle ? étant fan de FPS. Graphiquement l’aire vraiment chouette mais gameplay, jouabilité quand est il ?
Harry Bosaki
14 août 2014 at 21 h 43 minAlors je vais te répondre sur le seul point noir du jeu : ce put### de bouton d’action (◻) qui est également celui du rechargement des armes. Ça parait anodin mais à la longue ça saoule !!! En gros pour ramasser des munitions et autres armures tu dois faire passer ta mire dessus et si t’es trop rapide car pressé au cul par des ennemis une fois sur deux tu rates ton item et tu recharges ton arme en perdant évidemment tes précieuses munitions ! O rage !!!
Par contre comme écrit dans le test vas y les yeux fermés je me régale même si je suis une brêle en FPS !
CyR Fress
18 août 2014 at 18 h 01 minOki feu vert a ma femme ^^ Merci Harry..et au test .
City78
28 février 2015 at 11 h 40 minUn super fps a l’ancienne, un scénario sympathique une jouabilité nerveuse, des graphismes très corrects voir superbes a certains moments du jeu. Une ambiance magnifique et des personnages convaincants font de ce jeu un incontournable pour tout les amoureux des fps 100% pur jus a l’ancienne ( wolfenstien 3D, Doom ) doté de plus d’une durée de vie plus que correct pour le genre. Vous l’aurez compris je recommande fortement.