Après plusieurs années d’absence, la série Wolfenstein a fait son grand retour en 2014 grâce à Bethesda et aux développeurs de MachineGames. Wolfenstein: The New Order fut une très belle surprise et on ne saurait que vous conseiller d’y jouer si ce n’est pas encore fait. Le titre est d’ailleurs régulièrement proposé en téléchargment à tout petit prix. Mais revenons au jeu qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir Wolfenstein II: The New Colossus. Disponible partout depuis quelques jours, cette suite était évidemment très attendue par les joueurs du premier opus.
Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version éditeur
Blazko le Barjo is back !
Vous vous en serez douté, c’est bien le Capitaine William Joseph Blazkowicz, alias B.J. Blazkowicz, qui est de retour pour ce nouvel épisode se déroulant quelques mois à peine après la fin de The New Order. Afin de mettre tous les joueurs, anciens et nouveaux, sur un pied d’égalité scénaristiquement parlant, les développeurs ont pensé à incorporer une longue cinématique retraçant les événements de l’épisode précédent. Une très bonne idée qui permet même aux habitués de se remémorer les différents personnages. Car évidemment, Blazko retrouve ses principaux compagnons de guerre que sont Caroline, Anya, Bombate, Max ainsi que Fergus (ou Wyatt). Les joueurs de l’épisode précédent se souviennent certainement du choix qui leur était demandé de faire en ce qui concerne ces deux personnages et le jeu propose donc de revivre partiellement la scène pour le faire à nouveau. Le scénario ne s’en retrouvera pas chamboulé pour autant mais le choix influera sur la première de vos armes lourdes. Évidemment, d’autres personnages hauts en couleurs rejoindront en plus le casting au fur et à mesure de l’aventure.
Comme le montre notre vidéo des 50 premières minutes du jeu, vous débutez The New Colossus après avoir miraculeusement survécu au bombardement de fin de The New Order. Après des mois de coma, vous vous éveillez à l’intérieur du Marteau d’Eva, le sous-marin volé aux Nazis qui est en train de subir une attaque massive. Malgré votre chaise roulante, il vous faudra vite réagir pour repousser l’envahisseur. Un premier niveau qui rappelle largement une scène similaire dans l’épisode précédent et qui nous confirme que les passerelles entre les deux titres seront nombreuses. Du côté des ennemis aussi, puisque vous ne tarderez pas à retrouver la « belle » Frau Engel, tout aussi sadique que le Boucher que vous aviez dû affronter quelques mois auparavant. Changement par contre du côté du terrain de jeu, puisque l’on est en 1961 et que l’Europe du premier opus a laissé place aux États-Unis, eux aussi sous le contrôle du régime Nazi. Tout au long de l’aventure, vous serez donc amené à parcourir divers endroits dévastés du pays de l’Oncle Sam : Nouvelle-Orléans, New York mais également d’autres lieux un peu moins attendus dont nous vous laissons la surprise.
Si le scénario de The New Colossus nous a semblé un peu long à démarrer à cause de beaucoup de blabla, nous avons vite changé d’avis. Passé la première heure de jeu, celui-ci ne fait qu’aller crescendo avec des rebondissements en tout genre, des scènes absolument épiques et WTF qui resteront gravées à coup sûr dans l’histoire de la série. Wolfenstein n’a pas perdu non plus son côté humoristique avec, là aussi, des scènes marquantes mais surtout des dialogues très drôles de PNJ auxquels il serait dommage de ne pas préter l’oreille. Une oreille qui accueillera d’ailleurs de façon bienveillante le changement de voix de notre héros, désormais doublé par la VF de Bruce Willis, rien que ça. Si les premières minutes sont assez déconcertantes, elle colle finalement (et évidemment) parfaitement au personnage.
Tir au Nazi
Les amoureux de Wolfenstein pour son côté tir au pigeon ne seront pas dépaysés avec The New Colossus. Le jeu met à votre disposition tout un arsenal pour liquider les nazis qui se mettront en travers de votre route : soldats, super-soldats, chiens d’attaque et autres super robots en tout genre. Les armes habituelles cotoient des armes lourdes fonctionnant à l’électricité ou à l’essence, bien pratiques pour terrasser plusieurs vagues d’ennemis ou géants mecaniques. Le jeu laisse tout de même le choix de prendre une approche plus discrète en dégommant vos ennemis à la hache, aidé par une IA très inégale. Pour cette raison, il sera assez difficile de rester discret tout un niveau et il sera quasiment impossible d’éviter la boucherie. Les ennemis appeleront d’ailleurs des renforts tant que le capitaine de la zone, marqué sur votre écran, ne sera pas tué. Des capitaines sur lesquels il sera possible de ramasser des codes secrets, que vous pourrez ensuite décoder vers le milieu de l’aventure. Chacun de ces codes révélant l’emplacement d’un oberkommando, commandant suprême nazi que vous pourrez aller liquider. Cet aspect rajoute une durée de vie au jeu principal en plus des très nombreux collectibles cachés un peu partout : vinyles (à écouter), cartes postales, jouets…
Du côté de la difficulté, les développeurs ont fait fort puisque pas moins de 6 niveaux (+ un septième à débloquer) sont proposés. Heureusement, il est possible d’en changer à n’importe quel moment, car certains passages donnent particulièrement du fil à retordre, même en difficulté « normale ». Nous avons pour notre part bouclé l’aventure en 10h30 sans nous être attardé sur les missions secondaires citées plus haut.
Réalisation carrée
Techniquement, Wolfenstein II est plutôt bon avec un framerate constant, de belles cinématiques durant lesquelles on peut apprécier le travail fait sur les personnages et de magnifiques effets de lumières lors des passages en extérieur. Certaines textures laissent un peu à désirer lorsque l’on regarde de près mais le rendu général est vraiment sympatique. La bande-son colle parfaitement au jeu et rythme à merveille les phases d’action.
Côté gameplay, le jeu est dans la lignée de son prédécesseur, avec une progression assez similaire, parfois attendue. Il est désormais possible de s’équiper de deux armes différentes en même temps, et toujours de les modifier. Pour cela, il faudra en revanche découvrir des kits de modification disséminés un peu partout dans le jeu. Un mot enfin sur les menus acessibles via le pavé tactile sur PS4. Les développeurs ont choisi la sobriété mais au détriment de la facilité pour les parcourir. Même remarque en ce qui concerne la mini-map, sur une petite partie de l’écran et pas vraiment compréhensible au premier coup d’oeil. Elle est en plus un passage obligé sur certains niveaux puisque l’objectif de mission n’est, lui, pas affiché sur le HUD.
Verdict : 8/10
A l’heure où le mode solo des FPS n’est plus qu’une option de quelques heures, Wolfenstein II: The New Colossus navigue à contre-courant et il le fait bien, pour notre plus grand plaisir. De l’action survitaminée, des nazis à dégommer comme des pigeons et surtout un scénario prenant, surprenant et parfois hilarant. Pour être parfait, il aurait fallu que l’IA du titre soit au rendez-vous et que l’infiltration soit une option vraiment réalisable. Un vrai défouloir comme on les aime en tout cas, et excellement réalisé qui plus est !
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