Sorti sur PC en 2019 et 2020 respectivement, Vampire : The Masquerade – Coteries of New York et Shadows of New York arrivent en version physique dans un bundle regroupant les deux visual novels développés par le studio polonais Draw Distance. A cette occasion, nous avons pu mettre la main sur la version Nintendo Switch, et enfin vous proposer notre test de ces deux titres dans l’univers de World of Darkness.
Test réalisé sur Nintendo Switch grâce à une copie physique fournie par l’éditeur
Les vampires sont de sortie
Nous assistons depuis un certain temps à une recrudescence des projets autour de Vampire: The Masquerade. Si le successeur de Vampire: The Masquerade – Bloodlines se fait toujours attendre, avec une sortie prévue pour la fin d’année 2024, nous avons pu voir d’autres projets émerger tel que Vampire: The Masquerade – Swansong, un jeu narratif dans la veine d’un Telltale, ou encore Vampire: The Masquerade – Bloodhunt, un Battle Royale dans l’univers des buveurs de sang. C’est sans oublier deux Visual Novels sortis en 2019 et 2020, Vampire: The Masquerade – Coteries of New York et Vampire: The Masquerade – Shadows of New York, tous deux développés par Draw Distance. Adaptés pour le support PC dans un premier temps, les deux titres débarquent sur les autres plateformes, dont la Nintendo Switch, version que nous avons pu tester pour cet article.
Vampire: The Masquerade – Coteries of New York vous propose de découvrir la société vampire de l’intérieur, en incarnant un personnage fraîchement converti à la religion des crocs et du sang, le tout dans un contexte de tensions entre la Camarilla et le mouvement des Anarchs. Vous aurez le choix d’incarner un vampire issu de l’un des trois Clans suivants : Brujah, Toreador ou bien Ventrue. Un choix maigrelet quand on sait que l’univers de Vampire: The Masquerade compte bien plus de clans que cela, il sera d’ailleurs possible d’en rencontrer certains à l’image de Angelo un Nosferatu, Invidia Caul une Tremere ou encore Hope la Malkavian. Vampire: The Masquerade – Shadows of New York parvient à voir ses ambitions à la baisse en nous proposant un personnage unique, Julia, une LaSombra qui devra enquêter sur une affaire de meurtre. Faisant guise de standalone, plus que de suite directe à Coteries of New York, Shadows of New York s’avère être encore moins engageant dans le déroulement de son intrigue.
Des visual novels qui nous laissent sur notre faim
Il n’y a pas de gameplay à proprement parler dans Coteries of New York et Shadows of New York. Comme tout Visual Novels, l’intégralité de l’expérience se résume à une succession d’artworks et de boîtes de textes, où il sera possible d’interagir, parfois même en utilisant une capacité spéciale liée à votre identité vampirique. Comme tout bon vampire, il ne faudra pas négliger certains besoins, dont votre faim de sang frais. Négliger cet état de fait pourrait avoir des effets néfastes, voire pire, déchaîner la Bête en vous, vôtre subconscient, un instinct primaire qui se matérialise par des visions d’un trou noir et un état proche de la folie. Pendant les 5 à 7 heures que comptent chaque opus, vous serez amenez à rencontrer divers protagonistes, les découvrir, et potentiellement en faire des alliés pour votre coterie pour ce qui est de Coteries of New York. Il est à savoir que le gros des personnages rencontrés dans Coteries of New York seront aussi présents dans Shadows of New York, l’intrigue prenant place dans la même ville et à quelques mois d’intervalle.
Que ce soit pour Coteries of New York ou bien pour Shadows of New York, les deux titres ont bénéficié d’un grand soin au regard des visuels proposés. Malgré le côté peinture à gouache, chaque tableau et portait transpire de petits détails, le tout ponctué par des animations qui viennent renforcer l’atmosphère du moment. Ces animations peuvent être désactivées dans les options si vous préférez les artworks fixes, mais cela serait se priver d’un plus pour profiter au mieux de l’ambiance que Draw Distance a tenté de dépeindre. La composition sonore, bien que discrète, reste de bonne facture et l’ajout de petites onomatopées accentuent certaines scènes. Il est néanmoins dommage que les jeux ne disposent d’aucun doublage, pas même en anglais. Il aurait été bien plus digeste d’avoir quelques voix pour accompagner la lecture de quelques pavés de textes, parfois un peu trop copieux. Cependant, Coteries of New York et Shadows of New York proposent chacun une traduction de leurs textes en français. Si leur présence est louable, il est dommage qu’elle n’ait pas bénéficié d’un peu plus de soin, ou tout du moins, d’une ou deux relectures supplémentaires. Il n’est pas rare de tomber sur quelques fautes ici et là. Si elles font un peu tâche au tableau, elles ne trahissent pas les descriptions d’éléments essentiels à la compréhension de Vampire: The Masquerade et à ses dogmes. Un mot important est généralement écrit en rouge et ajouté à votre dictionnaire, dans lequel vous pourrez retrouver une définition du lexique de World of Darkness.
Verdict : 6/10
Si Coteries of New York et Shadows of New York font office de bonnes introductions à l’univers de Vampire: The Masquerade et de ses thématiques, ces Visual Novels s’avèrent décevants pour des vétérans du jeu de rôle créé par White Wolf. Malgré des visuels de grande qualité, les deux titres offrent des histoires bien trop dirigistes où les choix n’ont jamais de réels impacts sur la conclusion. Au mieux, seule la manière d’y parvenir pourra varier grâce à différents embranchements possibles. Hormis pour découvrir tous les protagonistes et mener à bien toutes les quêtes proposées, il y a donc peu d’intérêt à relancer une partie une fois votre run en cours bouclée.
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