Le survival-horror connait décidément des jours heureux sur PS4. Entre les remakes de la saga Resident Evil, The Evil Within, Outlast (ainsi que son DLC) et on en passe, la console de Sony offre un catalogue très varié de jeux puissants dans le registre horrifique pour le plus grand plaisir des joueurs amateurs de sensations fortes. Ainsi, lorsque Sony a dévoilé Until Dawn, une exclusivité PS4 à mi-chemin entre un titre de Quantic Dream et film d’horreur, il nous fut difficile de rester de marbre. Tant par son concept que par son histoire, le titre de Supermassive Games semble prometteur. Mais si en théorie, la recette semble fonctionner, qu’en est-il dans les faits ?
Souviens-toi, l’hiver dernier
Ah, Blackwood Pines. Ses monts enneigés, ses légendes puisant dans la culture indienne, ses points de vue vertigineux, son sanatorium abandonné… On ne peut imaginer meilleur endroit pour le rendez-vous hivernal de huit amis qui se retrouvent là, un an après les terribles événements survenus ici-même. En effet, lors de leur précédente virée annuelle dans le chalet appartenant à la famille de la fratrie Washington, une mauvaise blague tourna rapidement au cauchemar et mena à la disparition de Beth et Hannah Washington. Afin de tourner la page, mais aussi de rendre honneur à ses soeurs, Josh, souhaite conserver cette sorte de tradition. Malheureusement pour eux, il semblerait qu’ils ne soient pas seuls dans ces montagnes. Entre bruits étranges et silhouettes entre-aperçues, nos jeunes gens finissent par se douter que quelqu’un les épie, et pas parce qu’il leur souhaite du bien, au contraire.
On découvre alors très vite qu’un psychopathe rôde dans les environs et n’attend qu’une seule chose : le moment opportun pour se jeter sur ses proies. Comme vous pourrez le constater, le pitch de départ a des allures de slasher movie: Plusieurs adolescents se retrouvent dans un endroit isolé, sans aucun moyen pour contacter les secours, le tout en pleine nuit noire dans laquelle se cache un dangereux individu. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le jeu emploie les codes des plus grands films du genre et en ça, on peut aisément le comparer à certaines œuvres cultes comme Vendredi 13, Halloween, Souviens-toi l’été dernier ou encore Scream. Les clichés typiques de ce sous-genre de l’horreur seront également de la partie, et permettent à l’atmosphère du jeu de gagner en crédibilité. Mais si à première vue, le titre de Supermassive Games tend plus du slasher typique qu’autre chose, on s’aperçoit au fur et à mesure que de nombreux sous-genre horrifiques ont également inspiré les développeurs.
Fais moi peur
Ainsi, Until Dawn se classe sans difficulté dans la catégorie des survival-horror, bien qu’il soit assez différent de ceux que l’on peut trouver en règle générale. En effet, si nous devions définir le jeu, nous pourrions le catégoriser comme un « cauchemar réalisé par Quantic Dream ». Il faut avouer qu’en terme d’ambiance et d’atmosphère, le jeu tape très fort et sait doser les jumpscares (l’art de faire sursauter le joueur) et autres screamers (Ces images horrifiques accompagnées d’une brusque augmentation de la musique) pour parfaire l’expérience de jeu. Afin d’obtenir un résultat à la hauteur de leurs espérances, les développeurs ont fait essayer certains passages du jeu à des joueurs afin d’examiner leurs réactions. Filmés dans le noir, avec un capteur au poignet similaire à ceux employés dans les détecteurs de mensonges, ils ont pu jauger à quel point certaines scènes étaient intenses. Si la montée d’adrénaline n’était pas assez importante pour eux, c’est l’ensemble de la scène en question qui était retravaillée. Ils ont ainsi voulu donner au jeu un certain rythme afin de toujours pouvoir surprendre le joueur, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont réussi leur coup. Toujours selon eux, afin d’obtenir une scène effrayante, il faut que le joueur puisse se sentir en confiance (entendez par là ne pas le piéger là ou l’on s’y attendrait le plus) pour parvenir à le surprendre au moment ou il s’y attend le moins. Concrètement, les équipes en charge du jeu ont totalement réussi leur pari, puisque Until Dawn nous délivre des passages faisant exploser le trouillomètre. Cependant, l’horreur est justement dosée pour vous permettre d’y jouer sans craindre de passer des nuits blanches.
Il faut dire que le jeu ne peut pas se permettre les même folies qu’un Silent Hill, qui plonge vraiment le joueur dans une peur viscérale, mais il a la force de maintenir, malgré tout, un niveau d’insécurité tout au long de l’aventure. D’ailleurs, le jeu nous propose, peu après le début de la partie, de faire le point sur nos peurs afin de mieux les cerner mais aussi de s’adapter à elles. Bon, autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas ça qui changera radicalement l’expérience d’une partie à une autre, mais cela permet de changer certains détails qui pourraient ne pas provoquer de réaction chez certains : Si les épouvantails ne vous effraient pas, alors peut-être qu’un clown aura plus d’effet sur vous. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais on sent vraiment le travail réalisé afin de personnaliser l’histoire selon le ressenti et le vécu de chacun.
Live and let die
Depuis l’incident narré au tout début de l’histoire, certaines choses ont changées entre les protagonistes: ainsi divers couples se sont formées et permettent à l’histoire de gagner en background. Très vite le jeu nous fait faire la connaissance de chacun de ces personnages en nous mettant tour à tour dans leur peau. Un moyen habile pour le joueur de se retrouver assez déstabilisé puisque chacun d’entre eux possède son propre caractère et aura des réactions propres. Par exemple, la douce Samantha est réfléchie tandis que le charme d’Emily cache un caractère que son petit-ami, Matt, aura du mal à canaliser. Il serait bien inutile de vous dresser le portrait de tous les teenagers car il y aurait beaucoup à dire et surtout, nos choix peuvent influencer sur leurs statistiques. Ces derniers sont répertoriés dans l’un des menus du jeu, en pressant R1. Ainsi, on peut observer les traits de caractère du protagoniste que l’on contrôle à ce moment là, ainsi que ses affinités avec ses amis.
Un peu plus haut, nous évoquions le fait que Until Dawn nous rappelle énormément les productions de Quantic Dream. Cela est intrinsèquement lié au système de choix qui détermine de nombreux points pour le futur de l’histoire mais aussi sur le côté narratif du jeu qui en fait plus une expérience vidéoludique à part entière. Ansi, le gameplay est réduit à son strict minimum afin que le joueur se retrouve au coeur de l’histoire, pour une immersion poussive. Quelques Q.T.E et diverses phases où l’on devra viser une/plusieurs cibles seront là pour maintenir le joueur dans cette espèce de bulle horrifique et ne pas détacher son attention de l’écran. Alors que l’on aurait presque tendance à s’attendre à quelques faiblesses dans le rythme de l’aventure, on est sans cesse surpris par la façon dont le scénario est soutenu par des plot twists ou encore des changements de protagonistes. C’est ainsi que le titre parvient à conserver une dynamique maintenant le joueur dans son univers oppressant, une force qui n’est pas donné à beaucoup de jeux.
Si nos décisions impactent le déroulement de l’histoire, elles peuvent aussi modifier les rapports entre les personnages, donner lieu à de nouvelles lignes de dialogues ou autres scènes que l’on n’aurait pas eu autrement. Mais plus encore, ces choix peuvent décider du sort des 8 amis. Cela ne se laisse pas forcément entrevoir dans les 2/3 premières heures de jeu, d’ailleurs on aurait parfois tendance à penser que ce système d’effet papillon est avant tout un élément marketing plus qu’un élément du jeu. Et pourtant, c’est en avançant dans l’histoire que l’on se rend compte que le plus infime détail peut avoir d’énormes répercussions. Chacun vivra alors le jeu à sa façon, prendra un certain plaisir à s’attacher à certains personnages et à en détester d’autres. Avec la possibilité d’offrir un funeste destin à nos mal aimés, Until Dawn donne une impression de liberté non négligeable. Si le scénario (dont l’impressionnant script fait plus de 1000 pages) est déjà tout tracé dans sa globalité, c’est au joueur d’en écrire les détails et surtout le dénouement qu’il voudra.
Aussi impressionnant qu’effrayant
Si Until Dawn n’avait pas su convaincre les médias en 2012 de par son aspect daté, en 3 ans on constate que les équipes de Supermassive Games ont mis les bouchées doubles afin d’offrir un jeu qui puisse tirer parti de la puissance de la PS4. Le résultat est assez impressionnant, notamment au niveau de la modélisation des visages qui est tout simplement bluffante. Quoi de plus étonnant, quand on constate que c’est une évolution du moteur graphique de Killzone: Shadow Fall qui a permis cela ? Vous n’aurez eu aucun mal à reconnaître la belle Hayden Panettiere dans le rôle de Sam, mais il faut savoir que chaque personnage a pris vie grâce à des acteurs qui ont été modélisés avec la plus grande fidélité. La motion capture, quant à elle, fait des miracles et permet un jeu d’acteur presque digne de celui d’un film, les expressions étant parfaitement retranscrites sur le faciès de nos protagonistes. Les décors ne sont pas en reste, avec un travail tout aussi impressionnant. Peu d’aliasing, pas de clipping ni de scintillement, un jeu d’ombres et de lumières particulièrement saisissant, c’est un véritable coup de maître.
Tout le monde le sait, un bon film d’horreur n’est rien sans une bande-son adéquate permettant de soutenir l’adrénaline. Encore une fois, le jeu marque un sans faute avec des ambiances sonores à vous faire frissonner de peur, le tout accompagné de musiques lancinantes à nous glacer le sang. Pour maximiser l’expérience on ne saurait que trop vous conseiller de vous équiper d’un casque audio ou bien d’écouteurs intra-auriculaires, afin de mieux percevoir les bruits environnants, et les quelques murmures inquiétants qui pourraient se glisser ici et là. Dans tous les cas, avec Jason Graves aux commandes de la bande-son, il y a de quoi titiller vos tympans. Après avoir signé la sublime OST de The Order: 1886, il revient ici avec des musiques particulièrement prenantes. L’expérience ne s’invente pas, et son travail sur de nombreuses licences lui a permis d’acquérir un savoir faire des plus convaincants.
Si tous ces éléments laissent sous entendre que Until Dawn est parfait, il faut malgré tout prendre conscience du fait que son gameplay limité, malgré la possibilité de jouer avec la reconnaissance de mouvements, ne lui permettra pas d’accrocher tous les joueurs. En effet, il est rarement question d’action ici, et bien que l’histoire -dans la forme- dépende des choix de chacun, on est davantage spectateur. De plus, on ne sait pas si cela est lié à la motion capture, mais les déplacements des personnages sont parfois fastidieux et manquent de précision. Enfin, sachez que 7 heures sont nécessaires pour venir à bout de l’histoire, ce qui reste assez court dans l’ensemble, d’autant que même si l’on voit la fin arriver, on aurait apprécié qu’elle soit amenée d’une façon plus délicate. Néanmoins, Supermassive Games a su insuffler assez d’âme au jeu pour nous donner envie d’y revenir, que ce soit pour recommencer toute l’histoire en faisant de nouveaux choix ou bien pour ramasser tous les collectibles qui prennent la forme de totems (qui vous permettront non seulement d’avoir des courtes visions, mais aussi de révéler une courte partie des événements passés) ou bien d’indices sur les jumelles disparues ou sur le tueur psychopathe. Si cela ne se voit pas forcément au premier abord, il y a donc de quoi faire et nous maintenir largement plus longtemps sur notre console. Mais une fois les premières surprises passées, le titre perd forcément de son impact sur le joueur et la sensation de peur s’estompe petit à petit. Quoi qu’il en soit, l’expérience reste assez unique et si la replay-value n’aura pas le même intérêt aux yeux de tout le monde, on ne doute pas du tout du fort potentiel du jeu et de ses nombreuses fins, qui, selon le directeur créatif du jeu, iraient jusqu’à dépasser la centaine. De quoi vous maintenir éveillé… Jusqu’à l’aube.
Verdict : 8/10
Difficile d’attribuer une note à un titre qui fera forcément débat à cause de l’aspect si spécifique de sa jouabilité. Pourtant il faut bien comprendre que Until Dawn cerne à merveille les tenants et aboutissants du film d’horreur pour les adapter dans un jeu-vidéo qui parvient à nous plonger dans l’angoisse ressentie par les différents protagonistes. Techniquement impressionnant, avec un casting en or et agrémenté d’une bande-son de premier choix, on regrettera une fin qui arrive d’une façon un peu abrupte alors que l’on est encore pris dans le flux des événements qui se produisent à Blackwood Pines et une replay-value discutable selon notre affect vis-à-vis du jeu et des personnages. Une fois table rase de ces quelques éléments négatifs, on est face à un titre sans concessions, qui ne ménage pas le joueur et lui propose une aventure prenante dont on ne parvient pas à se détacher une fois la console éteinte. C’est un pari réussi pour Supermassive Games, qui accouche là d’une superbe exclusivité, incontournable pour peu que l’on supporte les quelques scènes d’une rare violence pour un jeu vidéo.
No future
27 août 2015 at 20 h 27 minJe suis au milieu du 2 eme chapitre.. Et je comprend vraiment pas les notes des test de ce jeux.. Et dire que je me suis baser dessu pour l’acheter… Moi qui adore les jeux comme beyond two soul..heavy rain..Je me retrouve en fasse à un nanar.. Des dialogue affreux..( digne des plus nul teenmovie) il sont tous aussi immature les un que les autre.. ( je me suis retrouvé à souffle agace par cette naifter plus d’une fois) Des screamer gratuit à tout va. Une histoire peut intéressante.. Enfin bref.. Pour le moment je trouve qu’il vaut pas ces 59 €.. Je suis juste dégoûter.. Tu parle d’un indispensable
No future
27 août 2015 at 20 h 29 minJ’ai oublier le doublage à ce taper la tête contre les murs.. J’espère sérieusement que le jeux prend un virage par la suite..
no past
29 août 2015 at 22 h 05 minno orthographe, no grammaire, donc no future