« Cachez-vous, je compte jusqu’à 10. 1, 2… 10 ! ». Cette phrase vous remémore très certainement vos meilleurs moments d’enfance dans la cour de récré lorsque vous étiez à l’école primaire. Avec Unspottable, les développeurs français de chez GrosChevaux tentent de renouer avec ce plaisir dans une version quelque peu remaniée. Grâce à un concept très simple qui s’appuie sur la distinction de vos amis des PNJ, ce jeu s’avère être un accompagnement parfait pour vos soirées entre amis. A déguster sans modération !
Test réalisé sur PS5 (version PS4) grâce à un code fourni par l’éditeur et sur Nintendo Switch via une copie personnelle
« Méfiez-vous des apparences ! »
Non, Unspottable n’est aucunement lié à la fameuse émission de téléréalité de TF1 dont nous tairons le nom dans ce test mais il faut bien admettre que cette phrase d’accroche se prête parfaitement bien au concept du jeu. En effet, le jeu de GrosChevaux s’appuie sur une idée de trahison ou plutôt une notion de stress et d’observation permanente de vos moindres faits et gestes par vos « amis ». Imaginez-vous dans un environnement rempli de personnages similaires en tout point, et que parmi ces derniers se cachent des PNJ et vos amis (ainsi que vous bien sûr). Votre objectif est donc de les démasquer et de les frapper pour les éliminer, rien de plus ! Cependant, une erreur peut causer votre perte puisque vous serez démasqués et à la merci des autres joueurs mais nous en reparlerons plus bas. Les niveaux sont pensés pour que vous puissiez redevenir incognito. Attention toutefois, la première étape consiste à se trouver parmi ce beau monde et si vous êtes en galère, votre comportement suspect attirera l’œil attentif de vos amis (ou ennemis selon le point du vue). Un concept donc simple, mais terriblement efficace qui déclenchera à coup sûr des crises d’hystéries certaines avec vos proches ainsi que des ruptures d’amitiés temporaires.
S’appuyant sur une très sympathique direction artistique et des couleurs pastel pour un aspect des plus joyeux, Unspottable consiste donc à enchaîner les niveaux jusqu’à atteindre un score défini avec vos amis en début de partie. Vous marquerez un point à chaque élimination, deux points si vous réussissez à remplir l’objectif fixé par un niveau mais vous perdrez un point si vous vous faîtes éliminer par un PNJ ou un élément du décor (parce que oui, dans certains niveaux les PNJ sont de véritables combattants). A chaque partie complète terminée, vous débloquerez des personnages supplémentaires qui, malheureusement, ne sont pas personnalisables (mais vu que vous avez une tout autre apparence ingame, ce n’est pas si grave). Passons à la prise en main qui est d’une simplicité déconcertante : le stick droit pour courir, le bouton carré pour frapper, la touche R2 pour sprinter tel Usain Bolt, la touche triangle pour créer une diversion et c’est tout ! Pas besoin donc d’être un expert du jeu vidéo pour prendre en main Unspottable et c’est tant mieux. Jouable jusqu’à 4 joueurs en local, Unspottable deviendra l’une de vos pièces maitresses pour des soirées physiques réussies et amusantes, sachant que les thèmes des différents niveaux sont de qualité.
Des idées qui font mouche
Composé de 12 environnements très différents les uns des autres, Unspottable se démarque par un level design ingénieux qui entrainera des stratégies bien différentes en fonction du niveau dans lequel vous êtes. Prenons l’exemple de la prison, les spots lumineux révèlent les humains et les PNJ tandis que des interrupteurs sont prévus pour une extinction complète des feux et vous permettront de redevenir invisible. D’autres niveaux comme ceux de l’école, du supermarché ou du bar à sushi contiennent eux un objectif complémentaire qui une fois rempli vous proposera de sortir du niveau et de récupérer les points supplémentaires. Par ailleurs, certains niveaux comme, notamment, le boîte de nuit vous demande de suivre un rythme imposé et c’est à ce moment-là que vous démasquerez les personnes qui ne sont pas en rythme. Toutefois, on fait très rapidement le tour des 12 niveaux et du contenu additionnel serait le bienvenu (bien que la bonne humeur soit toujours présente), le jeu ayant quasiment un an aujourd’hui.
Dans les autres points négatifs, nous retiendrons notamment l’absence de variantes. En effet, seul le comptage de points est disponible et avec un concept pareil, nous sommes persuadés que d’autres modes de jeu auraient pu être implantés. Revenons également sur le prix, une notion mi-figue mi-raisin. Sur PC, le soft coûte 9,99€ et sur Xbox/Nintendo Switch 11,99€, des sommes que nous estimons justes par rapport au contenu proposé. En revanche, la version PS4 d’Unspottable coûte 19€99 tout en sortant près d’un an après les versions précédentes et sans aucune différence… Nous ne comprenons donc pas cette hausse de prix qui est à notre sens injustifiée. Enfin, il n’y a pas pas de mode en ligne. S’il n’existe pas de parade sur Nintendo Switch, GrosChevaux recommande l’utilisation de « Steam Remote Together » ou « Parsec » pour profiter d’une expérience à distance sur PC. En ce qui concerne la version PlayStation, le SharePlay existe mais seule une personne peut se connecter à notre console. GrosChevaux a promis des nouveautés pour les mois à venir, espérons que le multijoueur en ligne (et cross-platform si possible) en fasse partie.
Verdict : 8/10
Unspottable s’avère donc comme une excellente surprise. Grâce à un gameplay extrêmement intuitif, une direction artistique mignonne comme tout et des niveaux variés en ce qui concerne les objectifs, ce titre s’avère comme un must-have pour vos prochaines soirées entre amis. Toutefois, le soft de GrosChevaux n’est pas exempt de tout reproche : on tourne très rapidement sur les mêmes niveaux, l’absence d’un véritable mode en ligne (bien que des parades existent sur PC) et le prix double inexplicablement sur la console de Sony. Si vous avez plusieurs plateformes de jeu, privilégiez une version PC pour les mods ou une version Nintendo Switch qui, bien que moins jolie, s’adapte parfaitement à la console et vous permettra de jouer au titre dans n’importe quelle circonstance. Dans tous les cas, nous avons été comblés par ce jeu qui nous prouve encore une fois que les concepts les plus simples sont très souvent les meilleurs.
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