Annoncé à l’E3 2015 dans le line-up d’Electronic Arts, Unravel fut rapidement très attendu par les joueurs. Mêlant énigmes et plateforme dans un univers photo-réaliste parcouru par un petit personnage de laine, Unravel n’a pas son pareil sur la génération actuelle de consoles. Entre poésie et sérénité, Unravel ne plaira pas à tout le monde, mais pour ceux qui souhaitent tenter l’aventure, pari réussi pour Yarny ?
Une direction artistique bien filée
Développé sous Unreal Engine 4 (comme Rocket League, entre autres), Unravel présente des graphismes à couper le souffle. Il a également le mérite d’être un des seuls jeux à avoir conservé ses promesses graphiques de l’E3. Que ce soit dans les détails, les décors, jeux de lumière et autres animations, Unravel est splendide sous tous les angles, complètement fluide et ce sans faire souffler la PS4. Une prouesse.
Mais que seraient de beaux graphismes sans une bande-son qui tient la route ? Les créateurs d’Unravel l’ont bien compris. Les compositions sont apaisantes, profondes, cohérentes, pour un résultat qui embellit complètement l’atmosphère du jeu.
Un univers solidement cousu
Douze photos, soit douze endroits d’un petit village de Suède à visiter, qui correspondent à douze souvenirs pour le moins émouvants. Il faudra donc compter entre 6 et 8 heures pour parcourir le monde d’Unravel, ce qui est raisonnable compte tenu de son prix, mais cela reste un des points les plus frustrants, tant l’aventure est envoûtante.
Un voyage qui malgré sa courte durée, se veut intense. Les souvenirs explorés se veulent marquants pour susciter l’émotion chez le joueur. Malheureusement, pour les moins sensibles, ceux qui sont restés de marbre face à un Journey ou autres Everybody’s Gone to the Rapture, les larmes auront du mal à couler, et l’expérience pourrait paraître un peu exagérée. Car jouer sur la corde sensible, c’est le pilier central d’Unravel, son moyen de se démarquer. Le joueur doit donc s’assurer par avance de sa sensibilité face à ce type de jeu, au risque de se lasser dans le cas contraire.
En somme, une narration qui pourrait être la 5ème roue du carrosse d’Unravel. En effet, si l’on attendait la sortie du jeu, c’était aussi par rapport à son gameplay, et l’utilisation de la laine, qui promettait une expérience différente des autres jeux à vocation poétique. Qu’en est-il ?
Une expérience intuitive qui ne tient qu’à un fil
Yarny est un petit personnage de laine, qui sera le fil rouge de l’aventure. Le joueur progresse en ramassant de la laine, qu’il attache par la suite à différents endroits, lui permettant de se balancer, d’escalader, en bref d’apprivoiser le décor. À mi-chemin entre puzzle et plateformes, Unravel vous fait progresser à travers de petites énigmes, mais qui ne présentent concrètement aucune difficulté.
L’expérience se veut avant tout intuitive et simple, elle n’incarne pas un véritable challenge. Les énigmes sont même assez redondantes : déplacer un objet pour atteindre un point plus haut ou aménager le décor pour progresser dans le niveau en 2.5D.
Le gameplay consiste au final à interagir avec les éléments du décor, sauter, déplacer quelques objets, pour un objectif qui lui est toujours le même, atteindre la fin du niveau. Un argument qui contre-balance donc avec la courte durée de vie du jeu. Unravel avait-il vraiment plus à nous proposer ?
Verdict : 6/10
Malgré de nombreux mauvais points, Unravel reste une bonne et originale sortie en ce début d’année 2016. L’attente des joueurs était quant à elle peut-être un peu démesurée suite à l’annonce du jeu à l’E3. Avec un gameplay simple et une histoire qui n’en est pas vraiment une, Unravel s’adresse à tous les joueurs, de tous les âges, pour apporter ce petit quelque chose de différent que l’on ne trouve pas dans un Call Of Duty et autres Assassin’s Creed. En somme, une belle vitrine, graphique notamment, mais qui se fait rapidement oublier une fois le jeu pris en main. Unravel est disponible sur le Playstation Store au prix de 19.99€, plus que raisonnable lorsqu’on reconnaît le travail fourni par le petit studio Suédois.
Eddy
23 février 2016 at 15 h 39 minPerso, j’ai trouvé ce jeux etonnant, et pour moi il mérite largement 5 étoiles. Pas de pan ! t’es mort ou de bouboum ! Non, un jeux plaisant, appaisant avec une réalisation graphique et sonore impeccable. Un GRAND jeux !