Alors que Resident Evil 7 vient tout juste d’être annoncé à l’E3 2016 et que Capcom semble vouloir redorer le blason de la licence en renouant avec ce qui a fait le succès de la série, Umbrella Corp est un dérivé de la saga, basé sur un mode multijoueur où deux équipes de trois joueurs s’affrontent dans des arènes connues des fans des Resident Evil. L’action est ici au rendez-vous, mais quand est-il du plaisir de jeu ?
Ça fait peur
N’y allons pas par quatre chemins, la réponse à la question posée ci-dessus est simple, non, le plaisir n’est pas au rendez vous. Umbrella Corps vous permet d’incarner un membre de la faction militaire de la corporation au logo en forme de parapluie afin de réaliser un ensemble d’objectifs, soit en multi, soit en solo. Ce dernier n’est ni plus ni moins qu’un ajout factice, servant à la limite de tutoriel supplémentaire puisque qu’il reprend les objectifs du multijoueur et les maps, avec comme simple opposant des zombies, qu’ils soient humains ou canidés. Ce mode de jeu est constitué de plusieurs petites missions, relativement courtes et sans saveur, avec un aspect time attack puisque le jeu chronomètre le temps réalisé lors de la complétion de l’objectif, vous invitant ainsi à obtenir le meilleur temps possible. Ces derniers quant à eux sont basiques et ne révolutionnent pas le genre. On y retrouve l’éternel défense de position, la collecte d’ADN qui s’avère être ni plus ni moins qu’une tuerie de masse de zombies, ou bien encore la récupération de mallettes disposées aux quatre coins de la map. Ce mode solo fait vraiment office de rajout de dernière minute, histoire d’agrémenter un jeu en contenu, même si cela s’avère inefficace, sans intérêt, et complètement inutile.
Le gros morceau du jeu est bien évidemment son multi, opposant deux équipes de trois joueurs sur des maps reprenant les environnements à succès de la saga. Deux modes de jeu (du pauvre) sont disponibles : un death match par équipe, et un mode de jeu aux objectifs aléatoires. Le mode death match est un incontournable du genre, donc inutile de revenir dessus. Sachez juste que les rounds durent 3 minutes, qu’il n’y a aucun respawn et qu’il est nécessaire de gagner trois rounds pour voir le calvaire se terminer. Le deuxième mode de jeu est quant à lui plus intéressant car il modifie les objectifs à chaque round. Et force est de constater que ce système nous permet de regagner de l’intérêt pour le jeu et évite la redondance, même s’il est dommage de ne pas pouvoir configurer soi-même les objectifs. Cependant, l’intérêt s’estompe bien vite, la faute à un gameplay ultra rigide…
Lourd comme un zombie
Le gameplay du jeu fait honneur à Resident Evil 4. Lourd, imprécis, il emprunte à son aîné toutes les qualités qui à l’époque étaient novatrices, mais qui sont aujourd’hui complètement datées. A cela, il ajoute certaines nouveautés salvatrices, comme le sprint, le fait de pouvoir tirer en courant, et une attaque au corps à corps avec une hache. D’autres nouveautés laissent quant à elles grandement à désirer. En tête, un cover système complètement aux fraises dont il faudra prendre en compte les errances si l’on veut espérer s’en sortir. Également, le manque total de feedback, que cela soit avec les armes à feu ou les attaques au corps à corps, nuit grandement à l’immersion. Les hitboxes trop larges et le netcode dans les orties n’aident pas non plus. Il arrive souvent que les adversaires meurent après nos attaques, leur laissant alors le temps de nous entraîner avec eux dans la mort. Comme tout jeu multijoueur, à chaque partie jouée, notre personnage gagne de l’expérience lui permettant ainsi de débloquer armes et améliorations. A vous de voir si vous aurez le courage de monter votre personnage à haut level… Autre fait amusant, les zombies. Lors du tutoriel du jeu, nous apprenons qu’un système dans notre combinaison nous rend invisible pour les zombies, à moins que nous les attaquions. Jusque là, tout va bien, sauf qu’en jeu… le comportement des zombies est complètement aléatoire, lesquels nous attaquent sans aucune raison. Il n’y a rien de plus désagréable que de se faire attaquer par une bouillie de pixels, sans oublier qu’ils ont la fâcheuse tendance à se coincer dans les murs.
Bienvenue à Zombieland
Graphiquement, le jeu est vraiment en retard. Textures cradingues, zombies modélisés à l’arrache, hitboxes qui n’ont aucun sens, animation aléatoire et level design étrange : Umbrella Corps est encore une fois à côté de ses pompes. Les maps jouent quant à elles la carte du fan service à fond en oubliant un aspect primordial, le level design. Certaines sont plutôt réussies, comme celle de l’Antarctique, avec des cachettes pour surprendre nos adversaires, ou des points en hauteur permettant d’avoir une vue dégagée sur la zone de conflit. Mais la plupart sont vraiment ratées, à l’instar de la map Racoon City, où les flammes du camion, rappelant la scène d’introduction de Resident Evil 2, ruinent totalement la visibilité de la map. Bon point cependant, la taille des maps correspond totalement aux affrontements rapides du jeu et permet de rapidement trouver ses adversaires, soit pour les prendre de front, soit pour trouver une cachette et les attaquer par derrière ou en hauteur.
Concernant les musiques, celles-ci font ressortir les mauvais moments que l’on a pu passer devant la saga… cinématographique. Non pas l’OST du premier, composée avec le concours de Marylin Manson, ou même les rares titres intéressants des films, mais bien les thèmes musicaux que l’on préfère oublier, au même titre que la saga d’Anderson.
Connexion de zombie
Même si cela semble s’améliorer avec le temps, le manque de serveurs dédiés se fait grandement ressentir. Temps de chargement long, framerate pas toujours stable, netcode qui part en vacances, obligation de retourner au lobby entre chaque partie, rien n’a été fait pour sauver la mise. Il nous est arrivé de subir des freezes d’une dizaine de secondes et des chutes de framerate à 20 fps, assez compliqué à expliquer quand on connait la petitesse des cartes qui composent le jeu. Tout cela nuit grandement à l’immersion et au titre directement.
Cryo
30 juin 2016 at 16 h 05 minTest impeccable: concis et précis, note en adéquation, conclusion claire.
Tsu
7 juillet 2016 at 19 h 12 minmerci =)