Incontournable sur PC depuis plus de dix ans, notamment grâce à son multijoueur classé e-sport ainsi que son outil de création de circuits, la licence Trackmania arrive – enfin ! – sur PlayStation pour le plus grand bonheur des fans. Avec Turbo, le studio français Nadeo décide cette fois-ci d’offrir à toutes les plateformes un jeu stand-alone, contrairement à ses prédécesseurs qui se basaient sur des extensions. Attachez vos ceintures, car ça risque de secouer…
Un jour, je serai le Trackmaster
Pour ceux qui n’auraient jamais touché à un titre de la franchise jusqu’à présent, Trackmania est un jeu de course complètement orienté arcade. Son principal mode, et aussi du coup le plus populaire, consiste à terminer des tracés le plus rapidement possible. Un contre-la-montre à première vue classique, qui se démarque en réalité pour plusieurs raisons, à commencer par une diversité exemplaire. Loin des circuits automobiles à la surface bitumée, les tracés de la série sont en effet assez originaux voire pour certains extravagants avec de larges pentes, loopings et autres rampes de turbo. En s’éloignant des lois physiques de notre monde, la création de Nadeo ouvre des portes vers une série d’étapes amusantes mais aussi techniques. Car si les joueurs n’ont aucun mal à manier les bolides à toute allure, grâce à des contrôles simplistes et accessibles, ils doivent tout de même faire preuve de patience pour espérer obtenir un temps record. C’est ce qui caractérise avant tout Trackmania, le fait qu’une piste puisse être terminable sans encombre mais qui exige d’être recommencée encore et encore jusqu’à la maîtrise de chaque virage ou obstacle. Un aspect qui est heureusement loin d’avoir pris une ride dans ce nouvel épisode.
À vrai dire, Trackmania Turbo aborde fièrement sa tournure arcade dès le démarrage du jeu, où le premier écran affiché demande de manière nostalgique d’insérer une pièce pour commencer. Direction tout d’abord la campagne, qui reprend le principe de « time attack » énoncé ci-dessus avec pas moins de 200 circuits différents à compléter, ou devrions-nous dire « perfectionner ». L’objectif est donc d’obtenir le plus de médailles possibles sous 5 paliers de difficulté. Un challenge de taille pour les amateurs du 100%, car l’Or n’est en réalité que le deuxième meilleur score enregistré derrière ce qu’appellent les développeurs le « Trackmaster ». De bonnes heures d’essais en perspective donc, étant donné le contenu proposé. Ainsi, le fameux cycle qui a fait le succès des Trackmania reprend, entre frustration et réussite. Très vite, la mouture révèle son côté addictif façon « die and retry » qui fait aussi bien pleurer que jouir les conducteurs en herbe. Ces derniers ont, quoi qu’il en soit, tout intérêt à parcourir le solo afin de monter dans le classement mondial des pilotes. Dommage en revanche d’être obligé d’entamer progressivement les pistes pour pouvoir débloquer une grande partie des tracés. Il aurait été sans doute plus judicieux, pour ceux qui n’auraient pas trop le temps de jouer ou ceux étant déjà à l’aise avec le titre, de laisser dès le début plus de choix.
Tres, ٢, 一, GO !
Nous en parlions dans notre preview, Trackmania Turbo contient 4 types d’environnements (dont un inédit) pour 4 manières d’aborder son pilotage :
- Stadium est sans aucun doute le cadre le plus connu grâce aux compétitions ESWC organisées avec Trackmania Nations (2006). Ces circuits, à bord d’une voiture collée au sol façon Formule 1, sont taillés pour une conduite de précision qui met en avant la technique du pilote. Les étapes les plus mémorables se passent justement, comme son nom le suggère, dans un stade.
- Valley est pour sa part plus dépaysant, dans un espace de campagne aux routes parsemées de boue. Avec des véhicules qui font légèrement penser aux buggys de MotorStorm, les épreuves offrent quelques instants aériens grâce à des bosses ou même des grandes rampes de saut. Attention aux sorties de piste, fréquentes sur ces circuits.
- Canyon, c’est l’instant Amérique du Nord, vers des routes inspirées du Colorado. Ici, le drift passe avant tout avec des virages qui peuvent se révéler particulièrement taquins. La gâchette pour freiner risque d’en prendre un sacré coup.
- Lagoon est le tout nouvel environnement introduit avec Turbo. Dans un cadre complètement paradisiaque, au bord de mer sous les tropiques, les courses étonnent avec des loopings et routes magnétiques défiant toute gravité. Assez surprenants et divertissants, les circuits permettent des instants loin de l’ordinaire une fois lancé à pleine vitesse.
Si la différence n’est pas toujours perceptible entre les différents contextes, notamment en termes de gameplay, force est de constater que Trackmania Turbo adopte une ambiance visuelle et sonore réussie. Sans être une démonstration graphique époustouflante, notamment à l’extérieur de la piste, le titre édité par Ubisoft est plutôt joli et fourni des sensations de vitesse agréables grâce à une fluidité constante (60fps). Les seuls points noirs notables d’un point de vue technique, sont les temps de chargements un peu longuets entre chaque sélection d’épreuve. Musicalement aussi, la bande-son majoritairement électro se montre plutôt satisfaisante avec des morceaux systémiques (qui s’adaptent selon le rythme du jeu).
Conduite accompagnée
Intéressons-nous maintenant à l’autre coeur du jeu, à savoir le multijoueur. Après tout, Trackmania joue avant tout sur une communauté qui aime s’affronter pour savoir qui a le plus gros… score. En ligne, le titre permet de se confronter simultanément à 100 joueurs sur un même serveur en contre-la-montre. De même, il est possible de rejoindre un/des camarade(s) PSN dans plusieurs autres modes centrés autour d’un chronomètre. D’ailleurs, certains d’entres eux donnent directement accès à la majorité du catalogue des pistes, même si elles ne sont pas toutes débloquées. Les amoureux de challenges pourront se tourner vers l’envoi de défis publics ou privés.
Pour ce qui est du local, Trackmania Turbo a le mérite de fournir un mode multijoueur complet, ce qui visiblement se fait de plus en plus rare avec la génération actuelle de consoles. Deux possibilités s’offrent à vous : jouer ensemble ou l’un contre l’autre. Une des bonnes idées du titre réside déjà dans le Double Driver, qui consiste à contrôler un même véhicule avec deux manettes. Pour faire court, chaque joueur possède 50% de la force de pression des touches. C’est à dire que pour être à pleine vitesse, les deux personnes doivent appuyer en même temps sur l’accélérateur. Un moyen original et très convivial d’aborder ses parties en coopération avec quelqu’un qui ne serait pas forcément à l’aise avec les jeux de course. Au-delà du multijoueur, cette fonctionnalité est aussi utilisable afin d’entamer l’ensemble de la campagne (séparé du solo pour différencier les temps enregistrés).
Pour reprendre, là encore, ce que nous disions lors de notre preview, il y a aussi :
- Hotseat : Une autre petite originalité où chaque joueur possède une limite de carburant. À chaque fois qu’un individu enregistre le meilleur temps, sa consommation d’essence s’arrête, tandis que les autres doivent essayer de le battre au risque de vider à leur tour leurs jauges.
- Split screen : Le classique écran partagé qui consiste à obtenir le plus de points possible. A la demande des fans, les développeurs y ont enfin intégré des collisions.
- Arcade : Les joueurs doivent faire en sorte d’avoir le meilleur score afin de se hisser au mieux dans un top 10.
Enfin, le Secret Mode mérite que nous en parlions détaché de cette liste pour sa particularité. Accessibles via le menu en entrant une combinaison de touches (par exemple 3 fois croix ou 3 fois triangle), ces types de parties sont des versions dérivées de ce que propose l’opus. Nous avons le « Hotseat Stunt » qui reprend les règles citées ci-dessus mais qui en plus de cela, permet aux voitures de faire des figures dignes d’un Tony Hawk. Le « Mono screen fun », quant à lui, affiche une seule caméra éloignée façon Micromachines. Enfin, pour citer un dernier exemple, le « Split screen fun » ajoute des objets à la Mario Kart afin de pimenter les parties. Autant de versions alternatives assez sympathiques qui auraient gagné à être bien plus mises en avant (au lieu d’être « cachées »).
C’est MON Trackmania !
Il aurait été impossible d’imaginer Trackmania revenir sans son indispensable outil de création de circuits, le « Trackbuilder ». Après tout, il s’agit de l’élément rallongeant potentiellement à l’infini la durée de vie du jeu, en mettant à disposition des joueurs une multitude de pistes conçues par la communauté. Chacun peut en quelques minutes réaliser une première ébauche de son étape, et ce, sur n’importe lequel des quatre environnements. Nadeo a d’ailleurs simplifié l’utilisation des outils, afin de pousser un maximum de personnes à tenter l’expérience, grâce à trois différentes approches : débutant, normal ou avancé. Votre « oeuvre d’art » sera ainsi valide dès l’instant où elle contiendra un départ et une arrivée, mais aussi et surtout dès qu’elle sera complétée au moins une fois par vous-même. Et si vous manquez d’inspiration, il est toujours possible de recourir à un générateur automatique de pistes plutôt efficace.
Pour rester dans le thème de la customisation, un garage est accessible dans le menu afin de pouvoir changer la peinture des véhicules et/ou son emblème. Rien de très poussé en revanche, cette feature se limitant à des éléments déblocables via les médailles ou en utilisant quelques points dans le Ubisoft Club.
VERDICT : 8/10
Jusqu’ici réservé aux joueurs PC, la licence Trackmania réussi avec Turbo à se transposer sans grand mal sur consoles grâce au maintien d’un concept toujours aussi efficace. La création de Nadeo se montre en effet encore une fois terriblement addictive, en jonglant entre un gameplay et un contenu colossal (plus de 200 pistes à maîtriser sur le bout des doigts pour espérer décrocher le meilleur temps possible). Là où l’opus se révèle le plus intéressant, c’est à travers son multijoueur divertissant en ligne, et surtout très fun en local. Il ne faut pas oublier aussi le Trackbuilder, soit le fameux éditeur de circuit, rallongeant potentiellement à l’infini la durée de vie du soft, pour peu que la communauté y participe. Bref, c’est amusant, complet, fluide (60fps) mais pas pour autant dénué de défauts. Outre les temps de chargement plutôt longs, le jeu aurait pu mettre plus en avant certains modes de jeu originaux, être moins restrictif sur l’accès aux circuits de la campagne et sans doute prendre plus de risques au niveau des nouveautés. Dans tous les cas, la série éditée par Ubisoft a encore de très beaux jours devant elle.
ThePapyGeek
29 mars 2016 at 10 h 31 minVerdict 12/20. Ubisoft a tué Trackmania.
Alors oui c’est beau , c’est fluide , c’est arcade t’as les 4 modes c’est trackmania (ah ah moué bof j’ai l’habitude). Y’a le mode stunt et roller coaster (ah ah super ) . Et ? Ben non en fait… Rien a battre ca fait dix ans que j’y joue et des circuits mortels sur PC y’en a des pelles…
Sinon :
-Communauté coupée en deux (PC & Console serieux quoi on pue ?? )
-Editeur de circuit à CHIER (Sérieux vous avez jamais utilisé celui de la version PC)
-Plus de serveurs externes que du dédié… POurquoi hein MAIS POURQUOI ??!!!
-On peut plus modder les voitures (Allez va chier)
-On peut pas nommer le circuit qu’on crée (ah ah cte blague pourrie)
-Ah et les musiques… Obligé de les muter… Jamais fait ca sur les anciens TM…
Bref il est ou l’esprit Trackmania Nation ? Dans mon cul ? Ah ca j’avais deviné…
Bref a conseillé aux petits nouveaux mais les joueurs PC de la premiere heure (comme bibi) hurlent devant tant d’indifference 😛