S’il était présent dans la plus belle œuvre musicale de Tchaïkovsky, ainsi qu’au cinéma dans le film Black Swan, on ne peut pas dire que le cygne soit en revanche un animal coutumier du monde des jeux vidéo. C’est donc avec grand plaisir que nous accueillons en cette fin d’année le portage PS4 de The Unfinished Swan.
Disponible à la même date sur PS Vita, il est à noter que cette exclusivité Sony était à la base sortie sur PS3 il y a 2 ans de cela. Si vous étiez passé à côté à l’époque, c’est donc l’occasion rêvée de vous rattraper, la version PS4 étant un poil plus fine et plus jolie que son homologue de 2012. Développé par le studio indépendant Giant Sparrow, sachez que The Unfinished Swan n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Ici vous aurez en effet à faire à un jeu indépendant tout ce qu’il y a de plus onirique. N’espérez donc pas y trouver des ennemis, ou encore des Game Over, non. C’est avant tout l’ambiance qui prime, et ce, qu’elle soit visuelle ou bien sonore. Mais avant de rentrer dans les détails, il serait préférable que nous évoquions ensemble le scénario du jeu.
Comme dans beaucoup de jeux vidéo de la scène indépendante, The Unfinished Swan est très métaphorique. Vous démarrerez et terminerez donc l’histoire dans la peau d’un petit garçon répondant au prénom de Monroe. Sa particularité est que c’est un personnage de conte. Oui car le jeu que vous avez entre les mains est en réalité un livre interactif. Original, me direz-vous ? Vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! En tant que Monroe, donc, vous êtes emprisonné dans le rêve d’un roi et devez à tout prix vous en échapper. Accessoirement, vous pourrez également essayer de comprendre de quoi il retourne. Mais autant être clair, seul l’ultime dénouement sera en mesure d’éclairer votre lanterne.
Jouable uniquement en vue à la première personne, The Unfinished Swan base son gameplay sur une seule et unique chose, à savoir les billes. Vous pouvez lancer ces dernières à volonté (à l’aide du pavé tactile ou des gâchettes de la manette) du début à la fin du jeu. Et si dans le premier chapitre elles ne vous serviront qu’à trouver votre chemin, elles deviendront par la suite vos alliées les plus précieuses face notamment aux mécanismes à activer à distance.
En ce qui concerne les chapitres, justement, sachez que ceux-ci sont au nombre de 4. Terminer l’aventure vous prendra entre 4 et 6 heures selon votre faculté à vous sortir de toutes sortes de situations plus visuelles que réellement dangereuses. Une fois le jeu terminé, vous aurez accès à des « jouets » utilisables dans les chapitres que vous avez déjà parcouru. Plutôt inutiles, ces objets pourront néanmoins servir à ceux qui souhaiteront trouver tous les ballons de baudruche du titre (sortes de paquets cachés made in Rockstar, façon conte pour enfant). A noter qu’une dizaine de trophées PSN sont déblocables (sans trophée Platine), mais que ceux-ci restent anecdotiques.
Je vous le disais un peu plus haut, l’ambiance est ce qui fait, et de loin, la force du titre. Que ce soit par le biais de son doublage français d’excellente qualité, via les musiques tout simplement somptueuses signées Joel Corelitz ainsi que ses sons d’ambiance ahurissants (bord de mer, chambre d’enfant, inondation…), ou encore grâce à son dépaysement visuel permanent, The Unfinished Swan ne vous laissera clairement pas indifférent. Ses partis pris artistiques ne seront évidemment pas au goût de tout le monde, mais force est de constater que le travail réalisé par les développeurs est colossal. Vous jouerez tour à tour avec les ombres, les couleurs, la lumière, les perspectives, le vertige… Bref ! On tient là une œuvre d’art à part entière.
Verdict : 7,5/10
Disponible depuis le 24 octobre au prix de 12,99 €, The Unfinished Swan est donc une vraie bonne surprise. Rappelant les meilleurs aspects de Proteus ou encore de Datura, le bébé de Giant Sparrow saura sans nul doute ravir les amateurs d’ambiance onirique, et ce, qu’ils soient petits ou grands. A l’instar de tant d’autres jeux indépendants, l’oeuvre à laquelle nous avons à faire ici ne sera sans doute pas comprise et/ou appréciée de tous. Pour autant, je ne saurais que trop vous conseiller cette aventure emplie de poésie. Cela ne durera effectivement pas très longtemps, mais c’est selon moi la durée de vie idéale pour éviter que la lassitude ne survienne. Et puis, qui n’a jamais rêvé d’incarner un personnage dont l’histoire nous était contée par maman ?
brooklynbounce
11 novembre 2014 at 10 h 33 minApres ce n’est pas un nouveau jeu il est sorti sur ps3 il y a un bout de temps, que j’ai acheter sur ps3 et je confirme qu’il est genial en plus il est cross buy sur ps4.
Mr_Toc
11 novembre 2014 at 18 h 33 minC’est précisé en début de test, oui, c’est sorti en 2012 😉