Sorti il y a maintenant plus de 2 ans sur ordinateurs du tout venant (entendez par là PC, Mac et Linux), The Next Penelope est l’œuvre d’une seule et même personne : Aurelien Regard. Ce jeune français a réussi après plusieurs années de labeur à sortir un jeu qui a beaucoup fait parler de lui à sa sortie. Et si l’on vous en parle aujourd’hui, c’est parce que le jeu est désormais disponible sur Nintendo Switch en tant qu’exclusivité console. Prêts pour embarquer avec la belle Penelope dans une aventure stellaire pas comme les autres ?
Test réalisé sur Nintendo Switch à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur
L’odyssée de Penelope
S’il fallait résumer The Next Penelope en quelques mots, on vous dirait qu’il s’agit d’un simple jeu de course futuriste en vue de dessus, agrémenté de passages plutôt orientés shoot’em up. Mais voilà, le titre d’Aurelien Regard vaut bien plus que cela et si le titre a su faire parler de lui à ce point, ce n’est pas pour rien. En effet, le jeu puise ses inspirations dans bien des œuvres. À commencer par l’Odyssée, puisque le jeu prend la forme d’une relecture du mythe d’Homère façon SF. En effet, l’histoire se déroule à Ithaque, en l’an 3044. Ulysse, parti depuis plus de 10 ans, n’a toujours pas donné signe de vie, ce qui laisse à la fois son royaume à la merci du dieu Poséidon mais aussi sa femme à celle des nombreux prétendants qui la convoitent.
Cette dernière va donc prendre l’initiative d’aller chercher son mari, en prenant la poudre d’escampette grâce à son vaisseau. Une fois dans l’espace, le jeu dévoile sa map, laissant l’initiative au joueur d’aller visiter les différentes planètes de l’histoire dans l’ordre qui lui chante. Attention cependant à la difficulté, puisque certaines s’avèrent être très retorses, notamment au début de l’aventure, lorsque l’on possède un vaisseau encore dépourvu d’améliorations. Car oui, tout au long de notre aventure Penelope récoltera de l’expérience sur les pistes, que ce soit en éliminant ses opposants ou en vainquant le boss de chaque planète. Cette expérience peut ensuite être utilisée afin de débloquer de nouvelles améliorations pour son véhicule, comme par exemple une nouvelle barre de vie, plus de vitesse, etc.
Un F-Zero façon Micro-Machines à la française
Les planètes se décomposent en 3 stages différents. Le premier va nous permettre d’apprendre à manipuler le nouveau pouvoir que l’on vient d’acquérir, le deuxième prend la forme d’une course contre les prétendants de Penelope, tandis que le dernier nous met face au boss de la planète en question. Généralement il s’agit d’une phase plutôt orientée shoot’em up, qui devrait d’ailleurs séduire les amateurs du genre. Le jeu puise d’ailleurs dans une multitude d’influences qui lui confèrent une aura indéniable. Certains voient en The Next Penelope le F-Zero qu’ils attendent depuis l’opus GX sur GameCube, et il est vrai que la direction artistique rappelle assez la licence de Nintendo. On retrouve également beaucoup d’ingrédients des jeux estampillés Micro-Machines, ces jeux de petites voitures qui se jouaient en vue de dessus et dont le gameplay a directement influencé The Next Penelope.
Ceci dit, bien que le jeu d’Aurélien Regard s’inspire de beaucoup de franchises, il n’en garde pas moins pour autant une identité qui lui est propre. Que ce soit dans la progression du joueur, dans le concept des planètes, chacune divisée en 3 sous-niveaux différents, ou encore dans les nombreux pouvoirs qui seront mis à la disposition de Penelope pour mener à bien sa mission, le titre parvient à se démarquer et pousse d’ailleurs le joueur à user de tout ce qui est mis à sa disposition pour parvenir à la victoire.
En effet, les courses sont loin d’être des promenades de santé et l’IA sait s’avérer corsée dès lors que l’on a dépassé les deux premières planètes. Sur la piste, des pièges viendront freiner notre vaisseau, mais des accélérateurs et des zones permettant de restaurer sa santé seront également présentes. D’ailleurs, il est indispensable de toujours avoir un œil sur la jauge de santé du véhicule, puisque c’est dans l’énergie de ce dernier que puisent les différents pouvoirs que l’on utilise. De plus, chaque collision viendra attaquer légèrement cette même barre d’énergie. Il faut alors faire preuve à la fois de réflexe sur les circuits, afin de ne pas se prendre lamentablement les murs – ou pire encore, de sortir de la piste – mais aussi savoir utiliser les bons pouvoirs, au bon moment. Si certains consomment plus d’énergie que d’autres, comme les mines, ils peuvent aussi offrir un avantage considérable (dans le cas cité, on peut récupérer deux fois plus d’énergie que celle employée pour poser la mine).
Dans tous les cas, la tâche sera ardue et offre un challenge assez relevé. Jouer avec les sticks des Joy-con n’est pas des plus précis, aussi recommande-t-on l’utilisation des flèches directionnelles, ou des gâchettes le cas échéant. Les possesseurs du Controller Pro auront ici tout intérêt à l’utiliser, les sticks de la manette étant plus réactifs et précis (de par leur plus grande amplitude). Au final, la difficulté joue malgré tout un certain rôle dans la durée de vie du titre, assez courte (mais le jeu étant vendu à prix mini, on ne pourrait en demander plus). D’autant que quelques niveaux bonus se débloqueront sous certaines conditions (comme obtenir toutes les armes par exemple) et qu’un mode multijoueur vous permettra de prolonger le plaisir jusqu’à 4. Pour une console comme la Nintendo Switch qui s’emporte partout et qui embarque par défaut deux manettes, c’est l’idéal.
Verdict : 8/10
Si The Next Penelope donne parfois envie de transformer sa Nintendo Switch en frisbee tant la difficulté peut s’avérer élevée sur les dernières planètes, il n’en reste pas moins un titre parfaitement adapté à la console, avec une prise en main presque immédiate. Les amateurs de F-Zero se jetteront dessus s’ils ne l’ont pas déjà terminé à 100% sur PC, tandis qu’il rentre à merveille dans la case des jeux indépendants qu’on recommande fortement sur la console de Nintendo. On apprécie également que le portage n’ait pas fait gonfler le prix, comme cela est, hélas, régulièrement le cas.
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