Créé par Abraham « Bram » Stoker, Abraham Van Hesling est un chasseur de vampires ayant fait sa toute première apparition en 1897, dans le roman Dracula. Au-delà du fait que son nom de famille soit en réalité l’anagramme du mot English, le personnage de fiction fut décliné à toutes les sauces depuis sa création. Romans, films, séries TV, ou encore jeux vidéo ont toujours fait de leur mieux pour rendre hommage à l’homme au chapeau. Toutefois, dans The Incredible Adventures of Van Helsing (TIAVH pour les intimes), sachez que nous incarnons le fils du célèbre chasseur de monstres. Ce que ça change ? Absolument rien, mais il nous semblait nécessaire de le préciser. Embarquez donc dans notre calèche, messieurs dames. Direction les charmants pâturages de Borgovie !
Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version fournie par l’éditeur
Avant d’entrer pleinement dans le vif du sujet, il nous parait essentiel de vous faire un topo sur le jeu dont vous êtes en train de lire le test. En effet, si The Incredible Adventures of Van Helsing est disponible seulement depuis le 1er mars dernier sur PlayStation 4, il convient de préciser que ce dernier était sorti originellement sur PC, et ce en 2013. Tout à fait, nous avons pas moins de 4 ans de retard ! Entre temps, l’homme chapeauté s’est vu offrir deux suites (sobrement baptisées The Incredible Adventures of Van Helsing II et The Incredible Adventures of Van Helsing III) et a même trouvé le temps de débarquer sur Xbox One (le premier opus étant sorti sur la console de Microsoft en 2015, et le deuxième en 2016, le troisième pan étant pour l’instant réservé aux joueurs PC).
Le best-of de Jon Borgovie
Ainsi, comme pour se faire pardonner d’avoir attendu aussi longtemps avant de faire voyager le fils Helsing jusque sur nos consoles estampillées Sony, les développeurs hongrois de chez NeoCore Games ont décidé de nous gratifier d’une version ++ de leur bébé. Le nom officiel de cette version PS4 est donc The Incredible Adventures of Van Helsing: Extended Edition, et inclut quelques ajustements. On y trouve donc le tout premier opus (jusqu’ici, tout va bien), ainsi que tous les DLC sortis à ce jour sur les versions déjà existantes. Mais ce n’est pas tout. En effet, les effets de lumière et les bruitages ont été entièrement remasterisés, le jeu a été optimisé pour la lecture à distance via la PlayStation Vita (et tourne à 60 images/seconde en moyenne), l’interface a été repensée pour tirer parti du pavé tactile, tandis que le jeu tourne en 4K native sur PS4 Pro (une simple touche dans le menu Options permet de re-basculer en 1080p si les performances vous semblent amoindries). À noter que, contrairement aux versions plus anciennes du titre, cette itération propose un doublage anglais absolument somptueux certes, mais aussi et surtout des textes intégralement en français ! Enfin, pour l’anecdote, sachez que cette Extended Edition ne correspond pas à l’édition Final Cut proposée sur PC depuis 2015, cette dernière étant en effet une compilation des 3 jeux estampillés Van Helsing.
Ceci étant dit, nous pouvons à présent reprendre notre voyage là où nous en étions, à savoir aux portes de la Borgovie. En effet, en attendant que les opus n°2 et 3 (qui sortiront sur PlayStation 4 très prochainement, de l’aveu des développeurs eux-mêmes) ne daignent venir titiller nos fusils, évidemment nous sommes dans ce premier volet au tout début de la trilogie. Ainsi, il est grand temps de faire connaissance avec le héros que nous incarnons, mais également avec son acolyte des plus… atypiques ! Oui car, voyez-vous, si Van Helsing Junior a globalement la même carrure et la même dextérité que son papounet en ce qui concerne le dézingage en règle de créatures maléfiques, il faut bien avouer que le premier contact avec sa compagne est quelque peu déroutant durant les premières minutes de l’aventure.
Katarina faire…
Katarina, puisque c’est son nom, est une alliée des plus précieuses. Un side-kick, plus précisément, comme on aime appeler ce genre de personnages secondaires toujours prêts à nous épauler en cas de pépins. Elle pourra donc se battre (presque) aussi bien que vous, développer des compétences, avoir son propre équipement, aller faire des courses pour vous, ou encore vous soigner… Rien de plus original que dans d’autres jeux, nous direz-vous. Certes ! À ceci près que Katarina est un fantôme… En effet, on peut dire que ça change la donne. Et s’il lui arrive (fréquemment) de mourir (!) au combat, vous pouvez être rassurés, sa mort n’est ni définitive, ni même pénalisante une seule seconde. Dommage ? Oh que non ! Car, faites-nous confiance sur ce coup, The Incredible Adventures of Van Helsing est un jeu difficile. Très difficile ! Bien évidemment, vous pourrez choisir de le parcourir en mode Facile ou en Normal (le mode Cauchemar est également de la partie, pour les suicidaires), mais cela ne sera jamais, au grand jamais, synonyme de balade de santé, loin de là. Il est d’ailleurs assez drôle de noter que même dans les modes de difficulté les plus bas, vous pouvez cocher l’option « Mort permanente » au début du jeu. Une espèce de challenge supplémentaire, dirons-nous.
Cela dit, vous vous en doutez sûrement, le but du jeu ne sera pas (uniquement) de rester planté comme un pieu à écouter les élucubrations de Katarina. Le spectre a beau être bavard (en plus de posséder un somptueux accent d’Europe de l’Est), votre mission vous attend. Eh oui, vous êtes là pour casser de la bête sauvage, rendre service aux villageois environnants, et accessoirement looter comme pas permis. Car au cas où le trailer de lancement se situant en introduction de ce test ne vous ait pas suffisamment aiguillé, sachez que TIAVH est un Action-RPG, dans la plus pure lignée du genre hack ‘n’ slash (traduisez « Moi vois, moi tue ! » en langage courant). Pour l’anecdote, l’auteur de ces lignes est un fan inconditionnel de cette catégorie de jeux, et peut donc vous le dire sans langue de bois : oui, ce premier Van Helsing sur PS4 est un bonheur perpétuel pour qui aime le genre. Exit les Diablo III et autres Sacred 3. Ici ça fleure bon le Torchlight, le Sacred 2 (sans le monde ouvert, néanmoins), ou pourquoi pas le Grim Dawn (mais en mieux… en beaucoup mieux, même !).
Y a le bon… et y a le mauvais chasseur !
Concrètement, nous n’allons pas vous faire l’affront de vous expliquer ce qu’est un hack ‘n’ slash, mais sachez que Van Helsing prend ce rôle très à coeur. On parcourra une bonne vingtaine d’environnements tout au long du jeu, des égouts aux marais puants, en passant par Borgova (la capitale) ou encore des usines tenues par une palanquée de savants fous. Oui car si l’ambiance gotico-malsaine de l’oeuvre originelle a été respectée, il n’en reste pas moins que le jeu (qui se déroule au 19ème siècle) fait plutôt la part belle aux tendances Steampunk. Le mélange est détonnant et, encore une fois, le magistral doublage anglais teinté d’accents en tout genre fait des merveilles en terme d’immersion. Toujours est-il qu’il ne vous faudra pas plus de 15 heures pour faire le tour du jeu (sauf si vous mourez sans cesse, cela va de soi). Cela peut paraître court de prime abord, mais n’oublions pas que The Incredible Adventures of Van Helsing: Extended Edition est disponible pour 19,99€ sur le PlayStation Store (comptez 17,99€ pour les abonnés PlayStation Plus pendant encore quelques jours). Vous serez d’accord pour dire que certains AAA vendus 70€ durent moitié moins longtemps…
Dans TIAVH, votre quotidien se résumera donc, comme dans tout bon HnS, à tout défourailler sur votre passage. Pour ce faire, vous avez le choix entre les armes blanches (les épées, en gros) et les armes à distance (fusils en tout genre). Vous aurez la possibilité de switcher entre les deux modes de combat à tout moment, et ce en cliquant tout simplement sur L3. Comme à l’habitude, plus vous grimperez de niveaux, plus vous deviendrez puissant (tout en restant insignifiant face à certains gros ennemis, soyez sans crainte). Chaque passage de level vous octroiera des points à dépenser, et ce dans les catégories suivantes : Corps, Dextérité, Volonté, et Chance. Ainsi, vous pourrez sans souci façonner votre héros de la manière dont vous préférez jouer. Le jeu vous proposera également de vous stuffer (vous équiper, ndlr) en fonction du loot ramassé en combat. Armes, chapeaux, gants, bottes, anneaux de protection… Vous connaissez sûrement déjà tout ça, étant donné que l’on voit la même roue d’inventaire depuis maintenant une bonne vingtaine d’années sur chaque hack ‘n’ slash ayant vu le jour sur PC et/ou consoles (à noter, en revanche, que Katarina possède ses propres points d’aptitudes, compétences, et équipements ; à vous donc de gérer au mieux la progression des deux protagonistes). Le moins que l’on puisse dire, vous l’aurez compris, c’est que ce Van Helsing ne fait pas le pari de l’originalité. Loin s’en faut, même ! Est-ce pour autant un gage d’inintérêt ? Que nenni, ma mie ! Car gameplay classique rime aussi avec efficacité (enfin, ça ne rime pas vraiment, mais vous nous aurez probablement compris).
Vous allez tâter de mon épée !
Ainsi, on enchaîne les quêtes, qu’elles soient principales ou secondaires, on sourit comme un diable lorsque l’on massacre des dizaines de mobs dans des gerbes de sang et d’électricité (pour peu que vous ayez équipé une arme capable d’attaques élémentaires de foudre), et on ne lâche plus sa manette une seule seconde durant tout le jeu. En effet, The Incredible Adventures of Van Helsing est incroyablement grisant, et se paye même le luxe d’ajouter quelques touches d’humour de-ci de-là. Les musiques sont cohérentes, en plus d’être intrigantes, et rappellent notamment les mélodies tziganes que nous avions pu entendre dans le film Van Helsing de 2004, réalisé par Stephen Sommers (les filles se souviennent forcément de Hugh Jackmann, tandis que ces messieurs n’ont pas pu oublier la tenue ultra-moulante de Kate Beckinsale).
Concernant l’aspect visuel de l’ensemble, ce TIAVH impose le respect. En gardant en tête que nous avons ici à faire à un « petit » jeu, fait avec peu de budget, force est de constater que le travail fourni par NeoCore Games est propre. La direction artistique nous a laissé sans voix, tandis que les choix de couleurs et d’ambiances selon les lieux nous ont paru extrêmement bien choisis. Bien évidemment, les textures en elles-mêmes ne sont pas folichonnes et ne rivaliseront guère avec les blockbusters du moment. Pour continuer sur un autre point noir qui nous a quelque peu gêné durant nos sessions de tests, nous aurions aimé pour notre part que les subtilités de gameplay soient mieux explicitées. En effet, pour ainsi dire rien n’est expliqué lorsque l’on débute le jeu, et si les commandes de base tombent sous le sens, l’alchimie, le système d’essence, ou encore l’attribution de bonus liés à la rage sont des concepts bien trop flous pour que l’on ait envie de s’y plonger réellement. Dommage, car on sent que le jeu a un potentiel encore plus énorme que ce qui nous est présenté au premier coup d’oeil. Une profondeur et une richesse qui resteront hélas sous-exploitées par 99% des joueurs, probablement. Toutefois, soyez assurés que nous ne manquerons pas de tester les opus II et III à leur sortie sur PlayStation 4. Ainsi, nous serons plus à même de juger l’oeuvre/la trilogie (et son évolution) dans son ensemble. Pour l’heure, seul le premier pan de l’histoire du fiston s’offre à nous, et il est tout bonnement monstrueux !
Verdict
Cela n’aura échappé à personne, le hack ‘n’ slash n’est plus aussi à la mode qu’à une certaine époque, et surtout, les consoles actuelles en sont quasiment dépourvues. Sur PlayStation 4, le retard est tel que le tout premier Van Helsing débarque en 2017, alors même que le troisième opus est sorti il y a déjà plus d’un an sur PC. Néanmoins, force est de constater que l’adage est vrai : « il vaut mieux tard que jamais ! ». En effet, qu’importe les années, The Incredible Adventures of Van Helsing est un petit bijou du genre hack ‘n’ slash, et saura sans souci occuper vos soirées. Jouable seul, mais aussi à deux, trois, voire à 4 joueurs en coopération online, TIAVH réussit tout ce qu’il entreprend. Direction artistique, doublages, musiques, gameplay, fun, rapport qualité/prix… On regrettera seulement l’absence de multi local et d’explications concernant certaines mécaniques de jeu, trop implicites à notre goût. Quoiqu’il en soit, cette Extended Edition est sans nul doute l’occasion rêvée pour découvrir la licence, et accessoirement savoir si vous avez une tête à chapeaux… ou non.
Yolix
11 mars 2019 at 19 h 20 minUne fois de plus, tu m’as convaincu & ayant des soucis de GPU(n’acheté pas de MSI RX580 Armor 8go Oc, la mienne chauffe à 90° & elle n’a pas 1 ans, tout ça en l’entretenant tout les mois(dépoussiérage)!!)
Je l’ai pris en promo sur le store(6.99€) ainsi que le 2(4.99€), dommage qu’ils n’ont pas sortit directement le Final Cut pour tout avoir d’un coup (le 1-2&3 + tout les dlc) mais on ne va pas se plaindre, comme dit l’adage de Mr Toc dans sont test(que je vous laisse découvrir^^) & il a bien raison!
Merci pour ce fabuleux test Mr Toc #Yolix