Avec un premier opus sorti il y a trois ans de cela, et profitant encore d’un attrait certains à en juger les nombreux joueurs présents sur les serveurs officiels, Ubisoft remet le couvert avec The Division 2 cette année. Déjà testé via des phases de bêta, puis sortis officiellement sur Playstation 4, Xbox One et PC, Ubisoft et le studio Massive parviennent-ils à relancer la machine et l’intérêt des joueurs grâce à ce second opus, qui tient beaucoup de promesses sur le papier ?
Test réalisé suite à l’éveil de votre Agent préféré, sur PlayStation 4, grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur.
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« Duty calls » !
Après avoir sauvé la ville de New York et ses habitants, le devoir vous appelle à nouveau et vous transporte cette fois-ci au coeur de la capitale des Etats-Unis, Washington D.C. Une nouvelle épidémie sème le chaos dans la ville, alors que trois factions différentes (True Sons, Parias et Hyènes) en profitent pour conquérir les territoires et imposer leur pouvoir quasi tyrannique aux habitants. Heureusement, les Agents de la Division (et vous-même) sont toujours en poste et ont été éveillés pour sauver la ville et ses habitants. L’objectif étant également de proposer une organisation saine et viable, pour les prochaines années, aux rescapés recherchant de l’aide et plus d’ordre dans la ville.
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Si l’histoire de The Division 2 est relativement simple à résumer, à en juger par ces quelques lignes, elle reste tout de même très intéressante à parcourir durant cette aventure, qui devrait vous prendre entre 20 à 30 heures pour finir les missions principales. Comme toujours, Ubisoft prouve qu’ils maîtrisent l’implantation d’un background solide et suffisamment intéressant pour attirer l’attention des joueurs. D’autant plus que l’on en apprend davantage et ce progressivement, notamment quant à l’épidémie et aux rôles des trois factions ennemies, tout au long des missions principales, qui, on peut le dire, sont clairement bien badass ! Sans compter les nombreuses missions annexes et activités inconnues diverses (contrôle de territoires, exécutions publiques, prise d’otages pour ne citer que quelques exemples) à compléter qui font grandement gonfler la durée de vie de The Division 2. Oui, parce que si vous vous êtes plaint de la pauvreté du contenu de The Division premier du nom (à la sortie du jeu), il sera difficile d’émettre la même plainte face à ce second opus, prouvant qu’Ubisoft apprend de ses erreurs et est à l’écoute de ses joueurs.
Un gameplay bien fourni
Comme nous avons pu commencer à vous l’annoncer précédemment, le contenu de The Division 2 n’est clairement pas comparable à celui du premier opus. Il est beaucoup plus riche et diversifier. En dehors des missions principales, pas si nombreuses que cela, contre toutes attentes, les joueurs pourront se plonger dans les missions annexes. Elles sont d’ailleurs très importantes et font partie du processus pour le leveling. Revenons un instant sur la question des missions principales. Il est vrai qu’elles ne sont pas nombreuses, pour autant, il est possible de les rejouer indéfiniment et selon plusieurs niveaux de difficulté. Vous l’aurez compris, comme pour The Division, l’end-game se centralise énormément sur la possibilité de rejouer les missions principales en difficulté la plus élevée, pour gagner encore plus de loot et de rareté plus importante.
En parlant de rejouabilité, que serait The Division sans la fameuse Dark Zone ? Aurait-on dit « la » Dark Zone ? Correction : les trois Dark Zone. Oui, Ubisoft innove et propose cette fois-ci plusieurs Dark Zone, positionnées aux quatre coins de la map. Affichant des proportions plus petites que celle de The Division, elles ont le mérite d’arborer des environnements différents et de casser l’impression de répétition. On y retrouve toujours des points d’intérêts, répartis en plusieurs niveaux de difficulté, ainsi que les zones d’extraction pour sécuriser son loot contaminé. D’ailleurs, faites-y bien attention car d’autres joueurs pourraient venir vous déranger durant votre extraction, couper la corde, et récupérer tout votre équipement durement récupéré (comme c’était déjà le cas dans The Division, après de multiples mises à jour). Il est également désormais possible de devenir Renégat, selon différents statuts. Vous pouvez annuler ce statut en découvrant les Refuges des voleurs, à condition de suivre et d’accomplir plusieurs étapes au préalable, manifestées par un crâne gris sur votre carte.
Et si vous êtes plutôt attirés par le challenge, vous pourrez vous plonger dans la prise de contrôle de Forteresses hautement gardées par les ennemis. En dehors de cela, il sera toujours possible de partir à la recherche de technologies SHD (une nouveauté de plus), disponibles dans des caches, permettant de débloquer de nouvelles compétences et bonus passifs. Effectivement, on retrouve les compétences traditionnelles et leurs améliorations, comme la tourelle automatique et les mines téléguidées, qui sont à débloquer dans la Base d’Opérations, soit la Maison Blanche. Ubisoft ajoute quelques nouveautés de ce côté-là, notamment avec une compétence accordant un buff (rechargement et déplacement plus rapide, par exemple) aux joueurs alliés. A côté de ça, vous devrez utiliser vos points à bon escient dans les bonus passifs de votre personnage, qui comportent par exemple la possibilité d’installer une lunette sur vos armes, débloquer des chargeurs supérieurs, avoir la capacité de porter davantage de kits et bien d’autres. Des bonus passifs sont également à débloquer en explorant les Dark Zone. Sans oublier, les multiples collectibles (téléphones, échos, etc.) à aller chercher si vous êtes férus de trophées et de platines.
Si cela ne convient et ne convainc toujours pas, il y a toujours la possibilité de se lancer dans du PVP pur et dur grâce au mode Conflit, qui embarque deux systèmes de jeu bien connus des joueurs sévissant sur les licences Call of Duty ou Battlefield V, c’est à dire Escarmouche et Domination. Dans le cas du premier, deux équipes de quatre joueurs s’affrontent dans un match à mort, jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune possibilité de réapparaître. Il est possible de récupérer des bonus, à certains moments du match pour donner un buff à son équipe. Et la cerise sur le gâteau devrait arriver prochainement avec les fameux raids, qui cette fois-ci se joueront à 8. Un paramètre que nous attendons avec impatience !
On retiendra également qu’Ubisoft a prévu de sortir trois DLC, et ce gratuitement, dans l’année. Ce qui relancera la machine, à coup sûr, et permettra probablement d’en savoir davantage sur l’origine de l’épidémie et les conséquences de celles-ci. En espérant simplement que ces trois extensions n’arriveront ni trop tard ni trop tôt.
Une approche plus tactique
Dès les premières heures de jeu, que ce soit via l’exploration des zones ou même l’accomplissement des missions principales et annexes, ce qui saute aux yeux et à l’esprit est la difficulté quelque peu rehaussée dans cet opus. Pour tous ceux qui se souviennent de la facilité rencontrée dans le premier opus, surtout pendant le end-game quand vous aviez des armes sur-puissantes, oubliez clairement cet aspect lorsque vous aborderez The Division 2. En débutant une partie, on se retrouve ainsi avec un personnage faible en niveau et aux armes basiques (ce qui est tout à fait normal, oui), qui devra affronter des ennemis réels et plutôt intelligents. En effet, si l’IA de The Division 2 n’invente absolument rien et reprend les codes du premier opus, Ubisoft et Massive ont rendu les ennemis des trois factions un peu plus intelligents. Par exemple, il ne cesseront de vouloir vous déborder, sur vos flancs et derrière vous. Il faudra donc la jouer fine, et utiliser réellement les possibilités de gameplay, à savoir se mettre à couvert et se déplacer rapidement de couvertures en couvertures (en maintenant la touche X, dans le cas de la Playstation 4). Dans certains cas, il est ainsi possible de mourir à plusieurs reprises lors d’une mission ou même lors d’une prise d’un point de contrôle. C’est là tout l’intérêt d’appeler des renforts alliés (PNJ), qui ne se contentent plus d’être là pour être là, mais vous prêtent main-forte à de nombreuses reprises, ou encore de jouer avec d’autres joueurs/agents et communiquer le plus efficacement avec eux. La licence The Division a toujours fonctionné grâce à son aspect multi-joueur, ce qui lui vaut d’ailleurs son succès, mais ici, il semble d’autant plus pertinent et intéressant. Et c’est d’autant plus important quand on se rend dans les trois différentes Dark Zone.
Rassurez-vous il sera toujours possible de réanimer vos alliés joueurs tombés au combat, ou de respawn à un endroit de la carte, et de regagner en santé. « Santé » ? Non, dans The Division 2, l’essentiel n’est pas de reprendre ses points de vie, mais de regagner du bouclier (jauge blanche, au-dessus de la vie en jaune). C’est via des kits (flèche de droite enfoncée sur Playstation 4) ou des compétences (affiliés à L1 et R1) que cela est possible.
De ce fait, vous pourrez vous amuser pendant de longues heures à essayer différentes armes, dont l’arsenal est vraiment très complet, et trouver celles qui correspondront le mieux à votre playstyle. C’est ce qui fera probablement la différence lorsque vous expérimenterez les missions principales en difficile ou lors de vos explorations en Dark Zone. En passant par le fusil à pompe, le traditionnel fusil d’assaut ou le sniper, tout est bon pour aborder les situations de façon tactique et le plus efficacement possible. D’ailleurs, comme nous avions pu vous le conseiller via notre guide « Comment bien débuter », n’hésitez pas à vous entendre avec vos collègues sur votre rôle au sein de l’équipe. Il est relativement intéressant de combiner les différents gameplay, en choisissant d’avoir un ou deux alliés se déplaçant sur la première ligne de front, et un autre faisant office de support/soutien pour l’équipe qui jouera davantage à distance. Le choix des compétences sera ainsi un atout majeur à développer , que ce soit pour des sessions en solo ou à plusieurs.
Ubisoft, maître du post-apo’ ?
Si Ubisoft avait déjà réussi à nous surprendre via sa vision tout aussi sublime qu’inquiétante du post-apocalyptique dans le spin-off Far Cry: New Dawn, le studio parvient à faire des merveilles également sur ce second opus de la licence The Division. Dans le cas du premier opus, nous explorions New York, enseveli sous la neige. Exit la saison hivernale avec The Division 2, et rendez-vous plutôt dans la ville de Washington D.C qui ne se montre pas sous son meilleur jour : débris et déchets jonchent les sols, de mini-guérillas éclatent aux quatre coins des rues, retranscrivant ainsi à la perfection l’ambiance sinistre la tension permanente d’un contexte de guerre civile. De façon générale, l’environnement proposé est vraiment bien équilibré et parvient tout de même à vous surprendre via l’exploration de lieux historiques incroyables à l’œil. On pense notamment à la mission dans le Musée de l’Air et de l’Espace qui vous proposera d’affronter des ennemis dans une salle reproduisant la surface de la planète Mars, et bien d’autres encore dont nous vous laissons le loisir de découvrir par vous même. Et franchement, c’est plutôt fun ! La bande-sonore, bien nerveuse au rythme un peu rock et électro’, saura à coup sûr vous mettre dans l’ambiance.
D’ailleurs, les ambiances changent en fonction des districts et zones visitées, tout en restant dans la cohérence de la charte graphique: le post-apocalyptique. En plus des traditionnelles planques que l’on déverrouille en les visitant, permettant ainsi de se réapprovisionner en munitions et avoir accès à un point de déplacement rapide, une nouvelle fonctionnalité a été ajoutée : la possibilité de débloquer des refuges. Ils sont d’ailleurs beaucoup plus importants que les planques, car dans les refuges vous pourrez débloquer de nouvelles missions annexes. En les accomplissant, vous pourrez ainsi améliorer les conditions de vie du dit refuge et vous verrez de vos propres yeux ces améliorations. Ce qui est plutôt motivant et permet de casser l’idée de répétitivité constante du jeu, en récompensant davantage le joueur. Ce qui nous intéresse principalement est le fait qu’Ubisoft parvient à diversifier ces refuges. Par exemple, le premier refuge (no spoil, car nous y avions accès durant la bêta) est le Théâtre. Son architecture sur plusieurs étages et directement sur le toit d’un building est très bien réussie. Par la suite, vous serez amenés à débloquer le refuge du Château, qui se différencie vraiment des autres, et est lui-aussi très bien modélisé. Sans oublier, les trois Dark Zone à l’environnement quelque peu différent les unes des autres. On a ainsi moins l’impression de faire et de voir les mêmes choses, au fil des heures.
Force est de constater qu’il n’y a pas de réel bond graphique entre The Division et The Division 2, puisque les deux opus de la licence sont disponibles sur les mêmes consoles, à savoir Playstation 4 et Xbox One, ou encore PC. On reste sur la même gamme au niveau des graphismes, bien que ce second opus embarque davantage de petits détails plaisants et agréables à l’œil. Evidemment, la donne change si vous êtes munis d’une Xbox One X et une Playstation 4 Pro, avec un téléviseur 4K. Sans oublier les jeux de lumière qui rendent très très bien à l’écran et dynamisent un peu les différentes scènes. Dans certaines cinématiques, on voit également que les développeurs se sont amusés sur les contrastes et les tons, ce qui est clairement réussi. Mentionnons pour finir la météo dynamique qui est très réaliste et plutôt intéressante. Par exemple, il arrive parfois qu’une sorte de tempête de sable envahisse la ville et votre écran par la même occasion, ne vous offrant ainsi qu’une visibilité réduite. De quoi dynamiser les combats et les situations rencontrées. Difficile de qualifier le studio de maître du post-apocalyptique, tant Bethesda nous a montré, avec des titres comme Fallout 4, ou encore 4A Games avec le dernier Metro Exodus, à quel point ils ont réussi le traitement de cette ambiance si particulière, mais Ubisoft s’en sort très clairement avec les honneurs !
Verdict : 8/10
Avec The Division 2, le jeu multijoueur de l’année, on a clairement cette impression de « retourner à la maison », au vu de nos nombreuses heures passées sur le premier opus. Et si cette impression est positive dès les premières heures de jeu, elle se voit bonifiée par la suite lorsque l’on découvre les nombreuses nouveautés ajoutées par Ubisoft et le studio Massive, que ce soit au niveau du gameplay, des graphismes cohérents et quelque fois sublimés par les effets de lumière ou bien le contenu qui s’avère très riche et divers. Nul doute que ce second opus saura conquérir le cœur des joueurs et parviendra à les maintenir en haleine pendant plusieurs heures. Que l’expérience se fasse en solo ou à plusieurs, on ne boude pas notre plaisir !
Adam Williams
2 mai 2021 at 17 h 15 minCela semble bon. Juste pour changer de sujet. Avec tout le nouvel équipement depuis la chute des raids. Pouvez-vous faire des suggestions sur les constructions de raid puisque la plupart d’entre elles sont maintenant obsolètes? C’est mis sur écoute pour moi. Dit faire les étages du sommet, mais quand j’arrive au sommet, il est dit de faire des primes à la place. Quand je retourne dans le monde ouvert, ça dit les étages du sommet