Sur une terre en ruine, dévastée par les guerres et les catastrophes écologiques, des orphelins de la planète bleue se sont adaptés à la nouvelle faune et flore de notre foyer. Alors que la vie reprenait doucement son cours, des ultra-riches ayant fuit vers Mars avant les cataclysmes, reviennent découvrir les vestiges qu’ils ont abandonnés, le tout pour jouer au golf. Voici le scénario de The Cub, suite de Golf Club: Wasteland, que nous propose Untold Tales. Alors, est-ce la petite pépite en ce début d’année côté jeu indé, ou faut-il passer son chemin ?
Test réalisé sur PC à l’aide d’une copie numérique fournie par l’éditeur
De liane en liane, comme Tarzan
Ainsi commence notre aventure sur The Cub, un plateformer 2D proposant un univers post-apocalyptique aux couleurs chatoyantes et au style graphique plutôt joli dans l’ensemble. Présentant des décors dessinés à la main avec des effets de profondeurs en plusieurs plans assez simples mais efficaces, à la manière d’un bon Hollow Knight, seuls les personnages et les ennemis sont dans une 3D en cell-shading. C’est sur ce point-là que nous avons été un peu dubitatifs quant à la cohérence artistique globale. À l’exemple du héros au teint pâle et aux mouvements similaires à un animal, tandis que les humains semblent robotiques en comparaison avec les animaux et les ennemis de métal ayant de véritables caractères. Peut-être est-ce ici dû à la différence de framerate, image par seconde, entre les animations des personnages et ceux du décor, paraissant être sur du 30fps. Vous contrôlez donc un des nombreux enfants orphelins sur une terre abandonnée par les ultra-riches, où l’écosystème entier a évolué, transformant les bâtiments de notre ancienne civilisation en terrain de jeu. C’est à travers une petite cinématique que nous est contée l’histoire de l’humanité, de sa chute après de nombreuses guerres, des départs vers Mars par les humains les plus aisés et la disparition totale des adultes après une modification de l’atmosphère, transformant notre planète en une terre hostile.
C’est à la suite d’un petit tutoriel, assez simple, que vous tombez sur le corps d’un ancien astronaute. De là, le héros décide d’enlever le casque de l’explorateur spatial et de le mettre, nous laissant entendre la douce radio qui nous accompagnera tout au long de cette petite aventure, ajoutant une musique de fond jazzy ainsi que des interviews d’anciens terriens, de quoi mettre un peu d’histoire et de contexte. Côté gameplay, il n’y a pas grand-chose à redire, le jeu ne réinvente pas la roue et reste un plateformer assez simple, reprenant des brides de gameplay à la Limbo ou encore à la Little Nightmare et ceux, aussi bien dans la maniabilité que dans les morts assez gores, ici stylisées en dessin d’enfant. Toutefois, un premier point négatif est à noter concernant le saut. Il est ici proposé en un long saut en maintenant la touche enfoncée ou alors en double saut, que nous vous conseillons de réaliser en dernier recours tellement la maniabilité est étrange. Autre point négatif sur le gameplay en général est la hitbox de certains éléments présents dans le décor, pouvant être ridiculement petite, frustrante dans des moments de tension comme des courses-poursuites. Cependant, le jeu reste permissif, et offrira toujours divers embranchements permettant à chacun et chacune de choisir sa propre route. La finalité restera la même, mais ça sera là l’occasion d’y découvrir l’un des nombreux collectables disponibles en jeu.
Un voyage parmi les ruines du passé.
Côté aventure et histoire, celui-ci ne va pas plus loin que ce qu’il racontera au tout début de l’aventure, c’est-à-dire la chute humaine et le retour de certains riches voulant faire du golf sur les ruines de bâtiments laissés à l’abandon. Bien que le jeu éparpillera énormément de journaux, messages en hologramme ou encore interactions globales avec le personnage permettant d’avoir un semblant de lord, il y en aura tellement que vous passerez très vite les informations, mettant au second plan l’histoire. On se retrouve finalement avec seulement celle de l’enfant, essayant de fuir les humains s’étant crashé au début de la partie, tentant de le capturer jusqu’au moment du plot twist, arrivant bien trop tard malgré les 2h de jeu qu’il faudra pour boucler l’aventure. Si les fans de collectables seront ravis, ainsi que ceux de lecture, le scénario de The Cub est avare aussi bien dans ce que vous pourrez récupérer au fil de votre parcours qu’à travers les interviews que diffusera la radio. On note qu’il n’y aura pas de réelle implication du joueur à réaliser cette tâche. La radio ne collera que peu aux évènements qui se dérouleront en même temps que le joueur, avec une musique n’ayant aucun rapport parfois avec la tension du moment, ou encore des références un peu drôles qui deviendront barbantes par la suite. Ainsi, Google / Facebook / Amazon ou encore des noms connus comme Elon Musk ou Buzz l’éclair feront partie des trop nombreux clins d’œil présents dans le jeu. Dommage, car s’il y avait moins de références de ce genre et mieux dispatchées, la surprise aurait été que meilleure.
Malgré tout, qu’est-ce que l’on retire de nos 2h, que nous avons complétées à 100% sans grande difficulté ? L’histoire n’est pas des plus grandiose mais reste sympathique, de même que le gameplay. La bande son est quant à elle très agréable, à l’image de ce qui avait été donné à entendre sur Golf Club : Wasteland, ainsi que le doublage disponible seulement sur la radio. Les décors sont sublimes à l’œil, le jeu tourne bien, car pas très gourmand, encore heureux puisqu’il vous sera impossible de régler la qualité du jeu dans les options, et l’univers semble assez intrigant pour y développer d’autres suites. Malgré tout, il y a un sentiment que The Cub serait une sorte de DLC de ce qu’est Golf Club : Wasteland, proposant le même style graphique et les mêmes décors. Côté paramètre, il ne vous sera alors pas possible de faire grand-chose, mis à part couper le son entier du jeu et pas seulement la radio (ce qui aurait été fort agréable parfois), de changer les commandes clavier, la langue ainsi que les sous-titres et de modifier le style d’affichage entre classique ou cinématique (que nous vous recommandons de directement activer pour apprécier le travail des décors).
Verdict : 5/10
Pour être totalement transparents avec vous, nous vous précisons que nous n’avons pas tellement apprécié le jeu. Pour autant, The Cub est ce genre de jeu destiné à un public de niche, et nous ne sommes pas forcément celui visé. Avec un univers très intéressant graphiquement parlant et une idée sur le thème écologique qui touche notre quotidien, le jeu aurait pu aller plus loin que de simplement y placer des références à droite et à gauche. On se retrouve avec un jeu qui se finit très rapidement mais qui donne l’impression d’être l’inverse, tant il y a des longueurs ou des superbes idées bien trop sous-exploitées et expédiées, à l’exemple du niveau de la chaîne de robot terminée en à peine deux minutes. En bref, The Cub est un bon jeu si vous ne souhaitez pas vous prendre la tête et que vous avez quelques euros à dépenser pour découvrir l’univers de Golf Club : Wasteland.
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