Deux mois après notre preview, Tembo The Badass Elephant est à présent disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Et si nos premières impressions laissaient transparaître une certaine satisfaction, le titre de Game Freak saura-t-il maintenir son niveau d’exigence dans sa globalité ? Réponse dans notre test.
Il était un petit… h… éléphant !
La paisible ville de Shell City subit depuis les attaques incessantes d’une organisation terroriste baptisée PHANTOM et menée de main de maître par un mystérieux commandant masqué. Le Général Krenman et la National Army, jugeant la tâche trop ardue, décide de vous confier la mission de sauver leur ville du chaos. Vous êtes surnommé « Le broyeur de cacahuètes », « Le pietineur fou »… Mais votre véritable nom est… Tembo !
Développé par Game Freak en partenariat avec SEGA, ce jeu de plateformes aux allures de beat’em’all en scrolling horizontal vous invite donc à prendre le contrôle d’un éléphant soldat un peu déjanté venu libérer son pays. Un scénario pour le moins atypique, qui annonce de belles heures de jeu en perspective.
Pirouette cacahuète
Game Freak est avant tout reconnu pour avoir participé à la série de jeux-vidéo Pokémon, que l’on ne présente plus. On peut noter également Mario and Yoshi (Gameboy – 1991), Yoshi (Famicom – 1991) ou encore Mario and Wario (1993 – SNES), chacun de ces jeux ayant contribué à la réputation de studio et à son savoir-faire.
La direction artistique de Tembo suit d’un certaine manière la lignée de ses prédécesseurs en proposant un moteur mêlant 2D et 3D. Le résultat est assez saisissant, tant le rendu à l’écran nous donne l’impression de participer en temps réel à un dessin animé (nombreuses onomatopées, système de briefing sous forme de bande dessinée…). Les données affichées à l’écran fourmillent tant le nombre d’ennemis croît au fil des parties, mais fort heureusement, le taux de FPS reste globalement constant. Chacun des mondes propose un univers à part entière, tant en termes de gameplay que de sonorités et d’apparence, ce qui maximise l’impression de passer d’une dimension à une autre, d’un épisode à un autre, à la manière d’un cartoon.
Côté bande son, là encore, Game Freak s’est amusé à créer un parfait amalgame entre de traditionnelles musiques militaires, notes clownesques et barrissements excessifs. Le tout offre un spectacle de qualité, parfois répétitif mais relativement agréable aux oreilles.
Qui avait une drôle de maison
Tembo possède une batterie assez limitée de mouvements simples d’exécution, allant du sprint écrasant tout sur son passage, sans oublier la possibilité de planer quelques instants dans les airs. Vous pourrez aussi utiliser votre trompe telle une lance capable d’éteindre des incendies. Cette fonctionnalité des plus astucieuses vous permettra de vous sortir de situations ambiguës, à l’instar d’un tank lance-flamme se précipitant sur vous, son canon pointé dans votre direction.
Chacune des manœuvres est intuitive et reste à la portée de tous. Attention toutefois à anticiper certains ennemis ou variantes de l’environnement. En effet, puisque la commande « Sprint » est la plus couramment utilisée, cette dernière pourrait vous jouer des tours si vous en abusez. Veuillez ainsi à avancer avec prudence, Tembo The Badass Elephant misant sur le principe de précaution : avancez prudemment dans le but de remplir votre objectif : détruire la statue PHANTOM, achever tous vos adversaires et éventuellement sauver les 10 otages retenus prisonniers.
Finalement exigeant, Tembo The Badass Elephant pourrait presque être comparé à un Die and Retry (Ndlr : Signifie meurs et recommence) tant il demande par moment une véritable phase d’apprentissage, qui plus est lorsque votre objectif est de battre votre record. Car le scoring fait entièrement partie de ce titre, puisqu’il est nécessaire d’avoir obtenu un certain score à chaque monde afin d’en débloquer le dernier niveau. Sans cela, la progression devient impossible.
Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants
Quelle déception de voir une aventure si pittoresque s’arrêter en si bon chemin. Les trompettes frémissantes, le bruit des pas cadencés, l’odeur des cacahuètes grillées… Nous étions conquis par ce récit simple mais rafraîchissant, qui n’aura finalement duré qu’un temps. 18 niveaux d’une longueur relativement correcte (environ 15 à 20 minutes par niveau) pour un durée de vie totale d’approximativement 6 heures (en ayant pour objectif d’obtenir un score parfait). Son prix attractif incitera sans doute les joueurs intéressés à sauter le pas (12.99€ via le PlayStation Store), ce dernier restant intéressant compte-tenu du travail réalisé de la qualité de l’ouvrage.
VERDICT : 7/10
Tembo The Badass Elephant aura su d’une manière nous faire retomber en avance. Son univers coloré façon cartoon et ses inspirations (Sonic, Mario, Rayman, Dumbo !?) auront su nous séduire. D’une autre manière, son gameplay minimaliste requiert une grande dextérité, qui aura mis nos nerfs à rude épreuve, nous incitant à nous concentrer afin d’obtenir les résultats escomptés. En revanche, et malgré son faible prix, nous ne pouvons qu’être déçus face à une durée de vie aussi courte. Mais comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin…
Cryo
2 août 2015 at 11 h 26 min« Chacune des manœuvres est intuitive e(S)t reste à la portée de tous. »
Pas de s