Sword Art Online, a.k.a. SAO, vous met dans la peau d’un joueur de MMORPG. A l’aube d’une nouvelle façon de jouer, à grand renfort de casque de réalité virtuelle, Reki Kawahara, mangaka qui mérite d’être reconnu, essaie de vous faire parvenir les beautés d’un monde nouveau, mais aussi les risques qui lui incombent. SAO: Lost Song se veut immersif au possible, mais a-t-il toutes les qualités d’un bon RPG ?
Un monde de joueurs, chez les joueurs
Après avoir saisi le nom que vous souhaitiez donner à votre avatar, vous voici donc propulsé dans une toute nouvelle extension d’Alfheim Online, deuxième jeu en réalité virtuelle de la série, dans lequel Kirito a du sauver Asuna d’un funeste destin. Un bref tutoriel, et vous voici plongé dans le plus grand des RPG. L’immersion est totale et complètement fidèle à la série. Vous vous retrouvez dans le même menu que celui qu’utilise Kirito au fil de ses aventures, avec le même système d’inventaire, de messages, de party. Vous commencerez même niveau 100, comme pour indiquer que vous avez déjà été dans le jeu… Bref, tout y est.
L’intrigue met quelques temps à se lancer, mais on pardonnera à Sword Art Online: Lost Song ce léger contretemps, car qui peut blâmer un RPG digne de ce nom d’avoir un long scénario ? Vous aurez de quoi faire entre les quêtes principales et secondaires, lesquelles vous permettront d’explorer chacune des nouvelles îles de cette extension. La progression dans les donjons, bien que linéaire et sans réelle difficulté, reste agréable à jouer. Les temps de chargement sont relativement courts. Par ailleurs, le système de vol procure la sensation être dans un open world somme toute assez vaste.
Côté technique, c’est pas joli joli
Bandai Namco nous a habitué à des jeux magnifiques, tant au niveau de la bande son que des graphismes. Malheureusement, ce n’est pas le cas de SAO: LS. Si les scènes de dialogues entre protagonistes présentent des artworks figés mais fidèles au manga, les décors sont relativement vides et exempts de vie.
Nous sommes sur PlayStation 4 et pour autant, certains endroits semblent tout droit sortis d’un jeu Vita. On pourrait croire en effet qu’il s’agit d’un simple portage avec un éventuel lifting. Le cel shading est assez brouillon pour donner une impression de vieux au jeu, de même que les décors sont très obtus.
La bande son est correcte, on regrettera cependant qu’elle ne soit pas plus variée. Elle reste cependant agréable à écouter, et se marie bien avec l’environnement et l’ambiance qui règnent dans Lost Song.
Côté gameplay, le jeu est au premier abord assez bizarre à gérer, les déplacements du personnage ressemblant étrangement à ce que l’on a pu connaître avec une croix directionnelle, plutôt que les mouvements libres qu’offre un joystick. Apprendre à voler est également compliqué au départ, mais demeure au final assez agréable à réaliser, et procure une sensation de liberté.
Si c’est moyen sur la forme, qu’en est-il du fond ?
S’il y a une bonne chose à retenir de ce SAO: LS, c’est justement le fond. Les quêtes principales permettent de mettre tous les protagonistes en avant, de jouer avec chacun d’entre eux. De même, de nouveaux héros, pour certains très charismatiques, sont introduits, ce qui renouvelle ce qu’on connaissait déjà du manga, à notre plus grand bonheur !
Le jeu est très fidèle à la série, il faut le lui reconnaître. Les rapports entre les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires sont très bien conservés, l’humour est assez présent. Il est possible d’alterner pour jouer avec chacun d’entre eux en utilisant les capacités qui leurs sont propres, ce qui permet au jeu de gagner en durée de vie.
Concernant la partie RPG, les bases y sont. Niveaux, compétences, équipement, tout est là pour faire évoluer Kirito, sachant qu’il y a, comme cité précédemment, la possibilité de faire évoluer tous les personnages. Certains sont plus doués en magie, d’autre en combat au corps à corps.
La difficulté n’est pas ce que l’on retiendra de ce SAO: LS, pour la simple et bonne raison qu’il n’est vraiment pas compliqué de triompher des monstres, joueurs et boss qu’offre le jeu. Il ne faudra donc pas vous armer de patience et de concentration à la manière d’un Dark Souls pour parvenir à réaliser les multiples quêtes qui vous attendent.
VERDICT : 6/10
Sword Art Online: Lost Song est un de ces jeux qu’il fait bon avoir chez soi le dimanche après-midi quand il pleut des cordes et qu’on peut se permettre de rester au chaud sous la couette avec une manette entre les mains. La grande fidélité au manga ravira les fans, cependant les férus de RPG n’y trouveront certainement pas leur compte… Bandai Namco nous a habitué à beaucoup mieux d’un point de vue technique, et il est compliqué de leur trouver une excuse valable concernant l’ambiance graphique et sonore de Sword Art Online: Lost Song, qui aurait pu tout à fait le transformer en un ténor d’une série qui commence à percer.
Sylvain Miau
28 décembre 2015 at 23 h 36 minJe comprend pas…mode multijoueur absent? pourtant il y a de la coop et du pvp en arene…