Zelda, Zelda, Zelda…mais il n’y a pas que Zelda dans la vie. Sur Nintendo Switch il y a aussi des jeux conviviaux, auxquels on peut jouer jusqu’à 8 joueurs, tranquille devant une télé. Pourquoi ne parle-t-on pas autant de ces jeux ? Eh bien, peut-être parce qu’ils ne réussissent pas autant à se renouveler que le fameux open-world de Nintendo. Nous avons testé Super Bomberman R, et vous livrons nos impressions dans cet article.
Test réalisé sur Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur.
Aaaah Bomberman. Cette licence qui depuis plus de 30 ans réunit familles et amis autour d’un canapé dans le but de les voir s’entre-déchirer pour gagner des parties. Cette licence qui a su se présenter au public avec un gameplay aussi accessible qu’efficace, et un mode de jeu définitivement intemporel. Développé dès le lancement du premier épisode en 1983 par Hudson soft, elle aura finalement terminé dans les mains de Konami et Hexadrive pour un nouvel épisode, disponible depuis le lancement de la Nintendo Switch.
« Ah ouais ? Mais vous êtes lents chez JVFrance, le jeu est quand même sorti il y a deux semaines ! » Oui, il est vrai, mais disons qu’après avoir passé notre temps en compagnie du chevalier d’Hyrule, il était assez difficile de se remettre à parler d’un jeu qui n’est pas aussi…hum…réussi.
Super Bomberman R est donc le tout dernier épisode de la franchise Bomberman, et arrive sur Switch avec l’objectif de réanimer notre nostalgie pour ces heures passées sur la Nes ou la Snes. Mêmes mécaniques, mêmes personnages, même recette ?
On se la joue fine bouche bombe
Au niveau du gameplay, nous n’allons absolument rien vous apprendre. Vous avez vu les trailers, vous savez absolument tout de la boucle de gameplay du titre. Quand nous parlons du trailer, ce n’est pas forcément de cet épisode, hein. Il n’apporte tellement rien à l’édifice construit par ses prédécesseurs qu’il vous suffit simplement d’avoir joué à un épisode au pif depuis la Snes pour comprendre ce qui vous attend. Enfin, pour son mode multijoueur du moins…
Il y a certainement de jeunes joueurs qui n’ont pas testé les autres jeux de la licence, donc nous allons nous permettre de résumer un peu son principe.
Entre 4 et 8 joueurs sont disposés dans une arène remplie d’obstacles. Chaque joueur démarre avec la possibilité de poser une bombe, d’une portée minime, qui se rechargera dès l’instant où elle aura explosé. Chaque joueur débloque petit à petit les obstacles, récupère quelques bonus (vitesse, portée des bombes), tout ceci dans le but d’atteindre ses ennemis et des faire exploser. tout l’intérêt du jeu réside dans l’étude des situations, essayer de bloquer au maximum l’ennemi afin qu’il ne puisse pas échapper à nos bombes, ou simplement ruser afin d’exploser l’ennemi, tel un fourbe, depuis l’autre côté de la carte. Bomberman joue depuis toujours sur la frontière entre le fair-play et la fourberie, et c’est ce qui fait, encore aujourd’hui, son charme. Ce mode bataille est jouable en local à 4 ou 8 joueurs mais également en ligne.
Malheureusement, lorsque l’on lâche 50 euros dans un nouveau jeu, il se doit de proposer plus que ces prédécesseurs, afin de légitimer son achat. De ce côté-là, le constat est mitigé, voir décevant.
Empty chest
Mis à part son multijoueur, le jeu propose un petit mode campagne, d’une durée comprise entre quatre et cinq heures et jouable à deux en coopération.
Il met en scène les traditionnels personnages de Bomberman dans leur objectif de sauver le monde, menacé par un gros monsieur tout moche. Une petite cinématique d’intro aussi bavarde qu’inintéressante et nous voilà plongé dans une monde… en 3D isométrique !?
Commençons par aborder un sujet qui fâche, la caméra de ce mode campagne est étonnamment mal placée. L’action n’est pas claire, certains objets se retrouvent masqués et la navigation de manière générale devient assez compliquée. On perd cette possibilité de voir clairement la structure du niveau d’un coup d’oeil, alors même que cet élément constitue la base de Bomberman. Ce mode, bien qu’il soit (soyons clair là-dessus) ennuyeux à mourir, a tout de même le mérite de vouloir proposer des situations variées, comme le fait de se créer un chemin pour se déplacer d’un point A à un point B ou même les quelques combats de boss, sympas sans plus.
Globalement décevant, ce mode campagne n’est pas la valeur ajoutée que l’on attendait et diminue fortement l’intérêt global du jeu. Ce ne sont malheureusement pas les petites possibilités de customisation des personnages qui vont sauver la baraque, bien qu’elles soient un petit point fort de ce Super Bomberman R.
Un petit mot sur la partie graphique pour finir : le jeu tourne sous Unity, moteur qui lui confère un rendu correct, mais sans plus. Aucun ralentissement constaté ni aucun bug quelconque, cependant.
Verdict
Le problème majeur de ce Super Bomberman R ? Le fait qu’il ne s’agisse tout simplement pas du premier opus Bomberman. La licence a déjà 30 ans de bouteille et ne peut plus se permettre d’arriver les mains aussi vides. Un élément fonctionne à la perfection : le mode bataille traditionnel. Passé ce mode, le jeu échoue à capter notre attention et à nous maintenir accrochés à la manette. Le mode campagne jouable en coop est ennuyeux et mal fichu, et le contenu de manière générale, se révèle assez rachitique. Si nous ne vous conseillons pas d’investir dans le jeu de suite, une baisse de prix, aux alentours de 20 euros, pourrait rendre son achat un peu plus justifiable.
xImperiaLs - Canard Man
17 mars 2017 at 11 h 51 minC’est à peu prêt le même avis, dans les grandes lignes, que je me suis fait par rapport aux vidéos/image que j’ai pu apercevoir. Il « vaudrait » son prix entre 20~25€ ou en dessous.
Par contre, il y a juste cette sorte de 3D Patte-a-modeler que j’aime pas vraiment.