Styx : Master of Shadows est un jeu disponible sur le PS Store depuis le 7 octobre dernier. Le studio français Cyanide a décidé de réitérer les aventures de son héros Styx, un gobelin a l’allure répugnante, dans un spin-off dont les aventures se déroulent avant celles d’Of Orcs and Men. Ce jeu d’infiltration à l’ambiance et au héros original saura-t-il vous convaincre ? Réponse dans notre test.
Entre Ambre et Lumière
Dans Styx : Master of Shadows, vous incarnez donc un gobelin tout vert, passé maître dans l’art de la dissimulation, du vol, et aussi de l’assassinat en mode sournois. Vieux de plus de 2000 ans, celui-ci n’a qu’une idée en tête : voler le cœur de l’Arbre-Monde, d’où s’écoule de l’ambre. Cette substance vous sera d’ailleurs très utile tout au long de votre aventure, car elle vous donnera des capacités pour le moins intéressantes et utiles, mais nous y reviendrons. Bien évidemment, s’approcher de l’Arbre ne sera pas une partie de plaisir, car une tour a été érigée pour la défendre : la tour d’Akenash, où humains et elfes réunis squattent joyeusement pour surveiller ce précieux trésor.
Sachez enfin qu’il n’est nullement nécessaire d’avoir jouer à Orcs and Men pour pouvoir s’initier à Styx, les deux aventures étant indépendantes, même si elles se situent dans le même environnement.
Géant vert à la sauce infiltration
Le titre mêle l’action et l’infiltration, d’ailleurs vous comprendrez vite grâce au long didacticiel, qu’un gobelin ne fait pas du tout le poids en matière de combat au corps-à-corps. Aussi, pour sauver votre petite peau verdâtre, il vous sera chaudement conseillé d’étudier au mieux l’environnement qui vous entoure, afin d’augmenter considérablement votre espérance de vie.
Le point fort du jeu réside dans la possibilité d’aborder chaque situation comme bon vous semble. Vous aurez carte blanche dans vos choix et tactiques pour remplir un objectif. A ce propos, sachez que le titre est découpé en missions principales et secondaires, qui devraient vous occuper une bonne quinzaine d’heures (sans compter la rejouabilité). La rejouabilité vous permettra de faire d’autres choix tactiques, d’opter pour une approche plus ou moins furtive, découvrir des zones que vous n’auriez pas exploré dans un premier temps …
Quand vous voulez éliminer une cible, le mieux sera de gentiment l’attraper par derrière, et de la faire trépasser en silence. Il vous sera possible par exemple de sauter d’une poutre sur laquelle vous faisiez le guet, et atterrir en catimini sur un tapis pour amortir le choc et le bruit, pour tranquillement finir votre tâche. A la manière d’un Assassin’s Creed ou Prince of Persia, vous pourrez vous accrocher sur bon nombre d’éléments du décor, escalader, vous suspendre, vous cacher et autres capacités spécifiques à tout bon maitre des ombres qui se respecte. Au menu également, la possibilité d’éteindre les torches en envoyant une boulette de sable dessus, très pratique et efficace pour passer inaperçu. Vous aurez aussi le loisir sadique, oui il n’y a pas d’autre mot, de faire tomber un lustre sur des gardes tranquillement postés juste en dessous. Que c’est bon !
Après avoir nettoyé ça et là quelques endroits remplis de gardes, vous pourrez cacher les corps afin d’éviter de vous faire repérer par leurs collègues, qui durant leur ronde ne manqueront pas de s’affoler à la vue du corps gisant de leur copain, et on les comprend. Mais là encore votre liberté d’action ne regarde que vous, si vous préférez laisser traîner les corps sans vie, et attirer l’attention des gardes à un endroit précis, il ne tient à vous que de choisir cette option. C’est un des atouts du jeu à n’en pas douter.
Un Gobelin schizo grâce au pouvoir de l’ambre …
Votre petit gobelin de poche a plus d’un tour dans son sac, et au gré de l’aventure, vous obtiendrez des points de compétences à utiliser dans un système d’arbre aux branches bien spécifiques. Entre chaque mission, retour à votre planque où vous pourrez faire les ajustements nécessaires à votre aventure, et ainsi débloquer de nouveaux pouvoirs pour Styx. Et c’est là où le pouvoir de l’ambre, et son côté précieux, prend tout son sens. En effet, durant vos missions vous pourrez récupérer des potions et de l’ambre, qui vous aideront à vous sortir de bien des écueils.
Styx pourra notamment « vomir » un clone de lui-même, qui a le pouvoir bien pratique de traverser les grilles pour débloquer une situation bien compliquée… Il lui sera aussi possible d’améliorer sa vision, afin de mieux détecter les gardes et ébaucher un plan pour échapper à leur vigilance. Mais prenez garde, si le pouvoir que confère l’ambre parait si attrayant, elle n’en demeure pas moins précieuse et devra être utilisé avec parcimonie, car celle-ci est une denrée rare dans les missions. Alors ouvrez l’œil, explorez au mieux l’environnement de la tour, afin de faire le plein !
Côté graphismes, Styx : Master of Shadows se révèle être une jolie surprise, notamment grâce à l’Unreal Engine 3. De jolis effets de lumière embellissent le titre, et même si parfois on pourra reprocher le manque de finesse de certaines textures, le jeu a sa patte graphique qui lui est propre. Aussi, la bande-son est une réussite et les bruitages rendent parfaitement hommage à l’ambiance feutrée du soft. Petite précision qui peut avoir son importance, le titre est anglais sous-titré français.
Verdict : 7,5/10
Si vous êtes amateur d’infiltration, alors Styx aura le mérite de susciter votre curiosité. En effet, incarner un gobelin est pour le moment original, et on savourera le fait que le titre mette en avant la liberté d’action et l’infiltration pure. Pas de combats épiques, ici il vous faudra explorer et utiliser au mieux l’environnement pour survivre aux gardes, et s’approcher au plus près de l’Arbre-Monde. La rejouabilité du titre offrira quelques heures supplémentaires de plaisir dans un environnement riche et travaillé, et le héros si rebutant soit-il finira par devenir attachant.
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