Que l’on adhère ou non à la politique de Nintendo visant à ressortir bon nombre de jeux déjà parus sur PS4, Xbox One ou encore PC, il faut reconnaître que cela aide grandement certains titres à voir leur notoriété grimper en flèche. L’un des exemples les plus probants reste encore l’excellent Stardew Valley, qui devrait bientôt dépasser le million, et ce, uniquement sur Nintendo Switch. Rien d’étonnant, donc, à voir les éditeurs porter une bonne partie de leur catalogue sur cette dernière, surtout lorsqu’ils se prêtent à merveille à l’aspect nomade de la console, comme c’est le cas avec South Park : L’annale du destin.
Switch Park : Le portage du destin
Lorsqu’Ubisoft a avoué travailler sur South Park : Le bâton de la vérité, le sang des fans n’a fait qu’un tour. En effet, l’éditeur a beau avoir fait quelques choix douteux avec certaines de ses licences, il n’en reste pas moins que le résultat offert était généralement largement à la hauteur des attentes. Certes, en reprenant l’univers créé par Trey Parker et Matt Stone, il y avait largement de quoi réussir son coup. Mais force est de constater que tous les jeux qui se sont basés sur la licence n’ont pas eu droit à un traitement aussi favorable. C’est donc sans trop de surprise que l’éditeur français a publié au mois d’octobre dernier une suite à ce fameux Bâton, intitulée South Park : L’annale du destin sur PS4, PC et Xbox One. Puisque l’on se concentrera ici principalement sur les attributs de la version Nintendo Switch, nous vous recommandons la lecture de notre test publié à la sortie du jeu sur les plateformes citées précédemment.
L’arrivée de Cartman et ses amis – ou plutôt du Coon et sa bande – sur la console de Nintendo aura su se faire attendre. D’ailleurs, on pourra regretter le fait que l’opus précédent ne soit pas offert ici, alors que ce fut le cas lorsque le jeu est sorti sur PS4, PC et Xbox One. Mais soit, cela ne nous empêchera pas d’apprécier le fait d’incarner notre avatar dans la ville farfelue de South Park. Rappelons que le jeu nous met dans la peau d’un protagoniste que l’on est amenés à créer avant de se lancer dans une aventure, qui prend un malin plaisir à parodier l’univers des super-héros que l’on connait tous. En tant que nouveau venu, notre personnage (sympathiquement appelé « Trouduc » par les autres enfants) va devoir se faire un nom en gagnant des abonnés sur Coonstagram, LE réseau social à la mode.
Le fait est que le jeu s’adapte plutôt bien à la Switch, avec ses combats au tour par tour complètement délirants et qui puisent légèrement dans les Tactical-RPG avec un système de cases sur lesquels les héros peuvent se déplacer. Le positionnement s’avère être important puisqu’il permettra parfois d’éviter une attaque ou, au contraire, de toucher plusieurs ennemis en fonction de l’attaque utilisée. Le jeu offre la possibilité de jouer avec l’écran tactile, mais seulement de façon partielle, ce qui limite les possibilités et ne permet pas de se passer des joy-cons ou d’un pad. En appuyant sur l’écran tactile, on peut en effet déclencher diverses actions en exploration et lancer ses attaques ainsi que se déplacer durant les combats.
On aurait apprécié que South Park : L’annale du destin arrive sur Switch directement avec les DLC intégrés, étant donné qu’il sort au prix fort là ou l’on trouve les éditions Gold et Limitée pour moins d’une quarantaine d’euros sur les autres supports. Alors évidemment, on ne boudera pas notre plaisir, mais en l’absence de véritables ajouts propres à cette version, on la recommandera en premier lieu à ceux qui n’ont pas déjà eu l’occasion de découvrir le titre sur PC et/ou consoles de salon, ou encore à ceux qui souhaiteraient découvrir le jeu sans être dépendant d’un grand écran. Car South Park : L’annale du Destin tourne de façon tout à fait honnête sur Switch. Si l’on fait l’impasse sur quelques temps de chargements un peu longuets, le jeu est tout aussi agréable à l’oeil que sur les versions sorties l’année dernière. On a noté un peu d’aliasing, hélas propre à la Nintendo Switch, mais l’ensemble reste assez chatoyant pour que cela ne choque pas. Vous l’aurez compris, il ne s’agit clairement pas d’un portage indispensable, mais le jeu, lui, dispose d’assez de qualités pour qu’on vous le recommande, et ce quelle que soit la plateforme.
Verdict : 8/10
Oui, South Park : L’annale du destin avait été mieux noté sur notre site à sa sortie. Il convient toutefois de rappeler que l’on note ici davantage le portage que le jeu en lui-même. Sur le fond, il n’y a rien à redire, Ubisoft a armé son catalogue d’un titre complètement barré sur lequel on passe de longues heures le sourire au visage, grâce à des références en pagaille dont les amateurs se délecteront. Sur la forme, on ne peut nier le fait que l’on aurait aimé disposer d’un peu plus d’ajouts afin de justifier un prix un poil trop élevé à la vue du tarif pratiqué sur les autres plateformes. Pour autant, profiter du titre en mode nomade reste appréciable et pourra constituer, pour certains, un argument assez solide malgré la cinquantaine d’euros facturée.
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