À Halloween, Protocol Games et Raiser Games sortaient les deux premiers épisodes de Song of Horror, un nouveau jeu d’horreur épisodique pensé comme un hommage aux jeux horrifiques des années 1990. Tandis que les joyeusetés liées aux fêtes de fin d’année approchent à grands pas, les développeurs ont néanmoins tenu à nous offrir la suite des aventures de Daniel Noyer, toujours victime des malheurs de la mystérieuse boîte à musique…
Test réalisé sur PC à partir d’une copie numérique non-maudite fournie par l’éditeur
► Retrouvez dès maintenant notre test des différents épisodes :
Épisodes 1 et 2 | Épisode 4 | Épisode 5
Porté disparu
Avant toute chose, replaçons les événements dans leur contexte. Les deux premiers épisodes nous faisaient découvrir l’histoire de Daniel Noyer, un homme travaillant pour la maison d’édition Wake Publishing. Chargé par son patron d’aller enquêter au domicile de Sebastian P. Husher, un de leurs auteurs ne donnant plus de nouvelles, il s’était retrouvé en proie à de mystérieux événements provoqués par La Présence, une entité semble-t-il rattachée à une boîte à musique. Après avoir échappé de justesse aux griffes de cette chose, Daniel s’est alors lancé dans une grande mission : trouver le précédent propriétaire de l’objet afin de comprendre ce qui se passe et de parvenir à mettre fin à la malédiction dont il est victime.
Son enquête lui a permis de remonter jusqu’au propriétaire original de la boîte à musique, une certaine Ariadne LeGrant-Amsberg, à qui il a rendu la boîte dans l’espoir que cela le libérerait. Malheureusement pour lui, cela n’a pas du tout amélioré sa situation. Plus encore, Sebastian n’a toujours pas été retrouvé. C’est pourquoi ce troisième épisode, intitulé « Un sentier sinueux », va conduire Daniel à se rendre à l’université où travaille l’auteur afin de découvrir s’il a laissé des indices permettant de découvrir où il se trouve. Cette fois encore, il sera épaulé par plusieurs personnages. Le premier, René Artigas, était déjà présent au cours de l’épisode 2. Les deux autres, Omar Nassiri et Grace Richards, sont nouveaux et partagent un lien avec Sebastian.
Une narration plus appuyée
Dans sa globalité, ce nouveau chapitre de l’histoire de Daniel repose sur les mêmes mécaniques de gameplay que ses prédécesseurs (voir le test des épisodes 1 et 2 pour plus de détails). Après avoir choisi le personnage avec lequel on souhaite vivre l’aventure, on est lancés dans plus ou moins trois heures de jeu qui oscilleront entre exploration, énigmes et tension grâce aux différentes apparitions de La Présence. Sans surprise, la formule fonctionne toujours à merveille, si ce n’est même mieux grâce à quelques ajustements. En effet, contrairement aux deux premiers épisodes, la narration d’Un sentier sinueux a été découpée en plusieurs temps et en plusieurs zones, ce qui donne un bien meilleur rythme à l’ensemble. Et pour cause, cela permet quelque peu de renouveler l’ambiance entre chaque étape tout en faisant progresser l’histoire, en plus de nous donner l’opportunité de s’essayer aux différents personnages disponibles au cours d’une seule et même partie.
Grâce à cette nouvelle manière de procéder, l’histoire de Song of Horror prend ainsi une tournure des plus intéressantes. Alors que les chapitres précédents se contentaient de faire évoluer le scénario en début et en fin d’épisode, celui-ci lui accorde une place plus importante. En entrecoupant les différentes phases de gameplay avec des séquences cinématiques où les personnages témoignent de leur avancée, on se sent plus impliqué dans la progression des événements qui prennent alors la forme d’une enquête. De cette façon, le titre de Protocol Games se dote d’une dimension narrative plus forte dépassant le simple cadre de l’expérience vidéoludique horrifique, ce qui se remarque surtout lors du dernier tiers de l’épisode, un peu plus original et surprenant que le reste. Sans compter qu’il se termine sur un cliffhanger des plus réussis qui donne indéniablement envie de découvrir la suite.
Le charme opère
Autant dire que ce changement de direction est le bienvenu car malheureusement, force est de constater que ni la peur ni le stress ne sont au rendez-vous dans le cadre de ce troisième épisode. Bien que ce dernier propose quelques idées intéressantes dans son gameplay ainsi que l’ajout d’une nouvelle mécanique liée à la Présence, on reste trop habitué à ses interventions qu’on ne craint même plus et dont on se débarrasse avec une grande facilité. Cela dit, rendons à César ce qui lui appartient, cela n’empêche pas Song of Horror de continuer à nous proposer une ambiance délicieusement réussie et pleine de charme. Une nouvelle fois, les fans de jeux d’horreur des années 1990 et les amateurs d’énigmes ardues et ingénieuses ne pourront qu’être séduits par cet épisode qui, comme nous l’avons souligné plus haut, bénéficie par ailleurs d’un meilleur rythme.
Verdict : Captivant !
Restant sur les mêmes bases que celles posées par les deux premiers épisodes, le troisième chapitre de Song of Horror continue de séduire par son charme rétro rappelant les productions horrifiques des années 1990. S’il échoue définitivement dans sa volonté de nous faire peur, il parvient néanmoins à compenser par un rythme plus intéressant laissant davantage de place à la narration. On se retrouve ainsi d’autant plus impliqué dans l’histoire de Daniel et de cette mystérieuse malédiction. À défaut d’être un véritable survival-horror, le jeu de Protocol Games semble prendre la direction d’un thriller horrifique et cela fonctionne très bien. On attend la suite avec impatience !
Laisser un commentaire