Votre journée s’est mal passée ? Vous ressentez le besoin irresistible d’exterioriser tout cela et de vous défouler ? Ne cherchez plus, car Shadow Warrior est la solution à tous vos maux. Après une sortie acclamée sur PC, ce reboot du titre de 3D Realms a-t-il sa place sur la console de salon de Sony ? Le moment est venu de trancher…
« Holy cow! Look like Duke Nukem! HAHAHA! »
Shadow Warrior premier du nom est sorti à l’époque où les jeux de tir en vue subjective étaient encore connus sous le nom de “Doom Like”. Nous étions alors bien loin des Call of Duty ou autres Killzone tels que nous les connaissons aujourd’hui. En effet, le genre était réputé pour être synonyme de défouloir, avec une prise en main souvent immédiate et beaucoup de rentre-dedans. Si Duke Nukem reste la figure la plus emblèmatique des Doom Like survitaminés, le Shadow Warrior de 3D Realms en 1997 reprenait pas mal de ses caractéristiques en les transposant dans un univers japonisant. Ce reboot signé Flying Wild Hogs reprend donc l’ensemble de ces éléments et parvient à les remettre au gout du jour pour notre plus grand bonheur.
« Kowabunga assholes !! »
Dans Shadow Warrior, vous incarnez Lo Wang, mercenaire japonais employé par le puissant Mr. Zilla dans le but d’acheter le Nobitsura Kage, un katana très convoité. Après plusieurs péripéties, Lo Wang découvrira la nature magique de ce sabre, qui renferme le pouvoir de vaincre les immortels et de venir à bout d’une invasion de démons. Notre anti-héros devra donc réunir les 3 parties du Nobitsura Kage aux côtés de Hoji, mystérieux démon masqué dont les desseins se révèleront au fur et à mesure de votre progression. Sans être particulièrement prenant, le scénario se laisse suivre avec plaisir : Il est suffisamment simple pour ne pas faire tâche, et suffisamment profond pour rester intéressant. Mais plus que le scénario en lui même, c’est son enrobage, la manière dont il est mis en avant et dont il évolue au fil des chapitres qui nous interpelle.
Ici, pas de place à la prise de tête. Absolument rien n’est pris au sérieux, pour laisser place à une surenchère d’action et d’humour. À commencer par les deux protagonistes que sont Lo Wang et Hoji : ces derniers passent leur temps à s’envoyer des vannes à la figure et trouvent toujours un moyen extravagant d’exprimer leurs pensées. Les dialogues s’intègrent parfaitement à l’aventure et viennent habilement renforcer le côté badass du jeu. Rien de tel qu’une bonne blague bien grasse au beau milieu d’un combat contre une quinzaine de démons, n’est-ce pas ? L’humour est omniprésent au cours du jeu, que cela soit à travers les décors, dialogues ou encore certaines situations assez cocasses.
À côté de cela, Shadow Warrior regorge de références vidéoludiques et cinématographiques. Que ce soit dans les éléments du décor ou dans certaines répliques, on voit que les développeurs se sont amusés à réunir plusieurs éléments de franchises reconnues, comme notamment Duke Nukem, les Tortues Ninja ou Hotline Miami. Des petites surprises qui font toujours leur effet pour peu que l’on connaisse un minimum ces différentes oeuvres. On se sent complice avec les développeurs du jeu à chaque petite trouvaille, ce qui est fort sympathique !
« Hail to the King baby ! »
Dans Shadow Warrior, nous avons affaire à un gameplay bourrin à souhait et très bien réalisé. Comme dans tout bon FPS qui se respecte, Lo Wang possède un arsenal varié qui viendra s’étoffer au fil des chapitres. Bien entendu, le grain de folie du jeu se manifeste aussi à ce niveau là, puisqu’aux côtés de classiques tels que le revolver ou l’arbalète viennent s’ajouter d’autres armes assez insolites. Vous pourrez par exemple vous servir du cœur d’un démon pour déclencher la mort imminente de l’un de vos adversaires, ou bien utiliser la tête d’un démon supérieur comme canon laser (oui, ce n’est pas une blague). Mais ce qui fait la particularité et le charme de Shadow Warriors reste surtout la possibilité de se battre au katana tel un samurai. Le maniement du sabre japonais est au cœur du gameplay, et sa puissance en fait une arme de choix contre tous types d’ennemis. En plus d’être particulièrement efficace, le katana donnera systématiquement lieu à des effusions sanguines et autres démembrements assez jouissifs. Car tuer un ennemi avec un headshot, c’est bien, mais le décapiter et le découper en 5, c’est mieux !
Lo Wang possède aussi différents pouvoirs magiques que le joueur pourra débloquer et améliorer au cours de l’aventure. L’arbre de compétences du jeu permet d’améliorer son personnage à sa guise afin de s’adapter à son style de jeu. Le gameplay de Shadow Warrior repose donc sur l’utilisation simultanée des armes et des pouvoirs magiques de Lo Wang. Entre techniques défensives et offensives, le jeu vous donne toutes les clés pour mener vos combats à bien face à des hordes de démons sanguinaires. Bien que le tout soit un peu difficile à prendre en main au début, on parvient assez rapidement à maîtriser les possibilités qui s’offrent à nous. On regrettera cependant le manque relatif de précision du pavé tactile pour utiliser les différentes techniques à disposition.
On se sent vraiment tout puissant contre des démons mineurs, mais on sent très vite le besoin de se concentrer pour vaincre des hordes de démons supérieurs. C’est pourquoi en fonction des ennemis que vous rencontrerez, les stratégies à adopter pourront varier du tout au tout en fonction de vos préférences.
« It’s time to kickass and chew bubble gum »
Les chapitres du jeu sont tous construits sur un modèle similaire, et proposent généralement un chemin à suivre rythmé par de nombreux affrontements et quelques petites énigmes. Un peu d’exploration sera aussi au rendez-vous pour obtenir des bonus cachés ou ramasser de précieuses munitions, mais rien de bien méchant. L’aventure sera même ponctuée par quelques combats de boss bienvenus et qui apportent un peu de variété au tout.
Malgré tout cela, on ne va pas se mentir : on passe 90% du temps à tuer du démon sans se poser de question. Mais n’est-ce pas là tout ce que nous demandons au jeu ? Le bestiaire a beau être peu varié et les environnements du jeu un peu trop recyclés, le jeu remplit parfaitement son rôle de défouloir, et parvient même à varier les plaisirs. Les combinaisons d’ennemis que vous rencontrerez seront autant de stratégies différentes à aborder. D’autant plus que le challenge proposé est très bien équilibré tout au long de l’aventure.
Malgré tout, il faut avouer que si les premiers chapitres sont très intenses en surprises, l’impression de découverte s’atténue légèrement dans les chapitres suivants. Certes, on débloque de nouvelles capacités et de nouvelles armes au fur et à mesure, mais rien d’aussi surprenant ou audacieux que dans les 6 premiers chapitres. Le jeu a tendance à devenir un peu routinier, mais rassurez-vous, l’expérience reste toujours aussi bonne. Comme nous l’avons déjà répété au cours de ce test, Shadow Warrior n’est clairement pas un jeu où on se prend la tête. On est là pour buter du démon et pour rigoler, et à ce niveau là, le jeu dépasse les attentes.
En terme de réalisation, Shadow Warrior est un cas assez intéressant. Avec des graphismes en 1080p et une fluidité de 60fps de façon quasi-constante, le jeu tient ses promesses sur le papier. Le titre reste cependant assez difficile à situer graphiquement : Si on voit clairement que certains modèles 3D et certaines textures sont datées (pour rappel le jeu est sorti en 2013 sur PC), on est quand même en admiration devant la plupart des décors. On ne se prend pas de réelle claque graphique, mais le tout est suffisamment beau et inspiré pour rester agréable à l’œil.
Enfin, au niveau de l’ambiance sonore, on a le droit à des musiques encore une fois inspirées par le Japon traditionnel, en parfait accord avec le cadre du jeu. Le tout est soutenu par des bruitages de bonne facture et un doublage anglais convaincant (les sous-titres français sont bien entendu de la partie).
Au final, Shadow Warrior propose une expérience rafraichissante d’une quinzaine d’heures au total, ce qui est tout à fait honnête.
Verdict : 7,5/10
Shadow Warrior est un excellent défouloir, et se révèle étonnamment généreux là où on ne l’attend pas. Le jeu n’invente rien, mais a le mérite d’être solide et efficace. À ne surtout pas manquer si vous êtes en manque d’action et de sensations fortes sans prise de tête !
Hinata
23 octobre 2014 at 14 h 09 minUn jeu que j’attendais depuis quelque temps. Pas fait la version PC, je le ferais avec plaisir sur PS4 ^^
Morgan Descaillot
6 décembre 2014 at 22 h 26 minMon ami me le conseillerai tu toi qui me connait assez bien sur mes gout ^^