Les copies de Mario Kart ne sont pas légion sur les consoles hors Nintendo Switch et Microids l’a bien compris. Près de 6 mois après sa sortie sur la console de Nintendo, l’éditeur français a décidé de franchir un nouveau cap et de proposer un portage de Schtroumpfs Kart sur les autres plateformes : PlayStation, Xbox et PC. Découvrez dans notre test si nos petits êtres bleus sont aussi à l’aise dans une voiture que dans leur lutte face au grand méchant Gargamel.
Test réalisé sur PS5 grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur
Schtroumpf Verstappen
L’utilisation des licences animées à des fins vidéoludiques est la spécialité de l’éditeur français Microids, et celle des Schtroumpfs en fait partie. Après Les Schtroumpfs : Mission Malfeuille surprenant et totalement adapté à son public (avec sa suite Les Schtroumpfs 2 : Le prisonnier de la Pierre Verte prévue le 2 novembre 2023), c’est l’heure pour Les Schtroumpfs de se remettre au karting dans des tracés endiablés au sein du Village. Ce qui surprend dès la première course, ce sont les sensations de vitesse en mode super vitesse (une autre alternative est disponible : le mode fun qui est un équivalent au mode 50cc) : les karts roulent à vive allure et déraper est un plaisir même si un micro temps d’adaptation sera nécessaire pour les maîtriser. À l’instar de ce que je propose les derniers mastodontes de la discipline, à savoir Mario Kart 8 Deluxe et Crash Team Racing: Nitro-Fueled, nous sommes tenus de ramasser des fruits (jusqu’à 10) pour augmenter notre vitesse. En cas de collision avec un objet ou de chute inattendue, nous en perdrons bien entendu en chemin. En parlant des collisions, ces dernières manquent terriblement de précision et les impacts sont quelque peu aléatoires. Le seul souci du titre, c’est que toutes ses possibilités donnent une impression d’avoir droit à une production complètement générique.
Dès le menu de sélection des personnages, on nous propose des paramètres pour avancer tout seul ainsi qu’une aide à la conduite pour ne pas tomber (avec pour le coup des icônes très proches de ce que propose Nintendo). Une fois la course lancée, tous les objets que nous avons pu rencontrer sur nos parcours n’ont aucune once d’originalité : un gland pour une carapace verte, une abeille lancée pour une carapace rouge, une feuille pour un champignon… autant dire que si vous recherchez de la nouveauté, ce n’est pas Schtroumpfs Kart qui vous comblera de plaisir. Même remarque pour les tremplins, il suffira d’appuyer sur la touche Saut pour faire une figure en l’air et ainsi bénéficier d’un petit boost non négligeable. La seule lueur vient de la sélection des personnages. Si tous nos Schtroumpfs ont des karts similaires concernant leurs caractéristiques techniques, chaque petit personnage bleu se différencie par un objet unique qu’il peut récolter en cours de course. Seul petit hic, ces objets uniques peuvent ressembler à des items disponibles pour tous les autres personnages : l’idée était donc pertinente, mais aurait mérité un tantinet d’être creusée davantage. Pour prendre un bon départ, Eden Games a choisi la simplicité. Il suffira de marteler le bouton X (ou A sur Nintendo Switch) jusqu’à mettre la flèche dans la zone verte au moment du départ : simple, mais efficace.
Économie de carburant activée
Malgré des sensations plus que correctes manette en main, Schtroumpfs Kart souffre d’un problème incurable depuis sa sortie sur Nintendo Switch : son contenu. Avec seulement 12 êtres bleus (avec l’absence du mythique Schtroumpf à lunettes) et autant de circuits, il vous sera difficile de passer plus de quelques heures d’affilés sur le jeu, si ce n’est pour récupérer tous les trophées or (qui correspondent à finir premier sur chaque coupe) que ce soit dans une configuration normale ou miroir. Si vous êtes friand des trophées platine, le titre propose toutefois d’en débloquer un si néanmoins vous avez le courage de débloquer tous les autocollants (en effectuant des actions précises lors des courses). Pour les modes de jeu, l’enthousiasme n’est pas non plus de mise puisque seulement trois possibilités vous sont offertes : défi chronométré (qui correspond finalement à un contre-la-montre), Grand Prix et course libre. Pas de mode solo / histoire ni de mode extra comme un éventuel mode bataille. Plutôt joli et fluide à souhait (60 FPS obligé pour ce type de production et en 1440p sur PS5), Schtroumpfs Kart assure l’essentiel bien que les divers environnements manquent de détails et n’est pas au niveau des cadors du genre, mais cette partie technique ne nous a en aucun inquiété lors de nos multiples sessions de jeu.
En revanche, Microids a pensé aux familles nombreuses. Comme tous les jeux de cette catégorie, le titre est intégralement jouable jusqu’à quatre joueurs en écran splitté. Même si c’est désormais la norme, il nous paraît important de le souligner. En revanche, il n’existe aucun classement en ligne ou de mode en ligne… une absence préjudiciable et qui n’encourage pas les joueurs à jouer davantage au titre. Testé depuis une version PS5, les développeurs de chez Eden Games n’ont pas daigné à rendre compatible leur titre avec les fonctionnalités de la manette DualSense : vous ne profiterez donc pas des retours haptiques, des vibrations précises ou encore des gâchettes adaptatives. Pour terminer sur le titre, nous avons apprécié la bande-son générale avec des thèmes parfaitement en raccords avec les divers environnements. Du château de Gargamel au barrage en chantier, la musique proposée fait très largement le travail pour ce type de production.
Verdict : 5/10
Schtroumpfs Kart est un titre qui s’avère tout à fait acceptable pour les plus jeunes, mais qui lassera très rapidement les adultes que nous sommes. Avec une bonne sensation de vitesse et des circuits plutôt bien pensés, le titre manque finalement de contenu pour s’avérer être indispensable sur la durée. Avec l’absence d’un mode en ligne et autant de personnages que de circuits (seulement 12), Microids connaît les points sur lesquels il doit travailler pour proposer une alternative plus crédible à celui du célèbre plombier moustachu.
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