Amoureux de physique quantique et de mécanique quantique, sachez que Team 17 a décidé de vous faire plaisir. En effet, l’éditeur britannique déjà bien connu des joueurs de Worms a eu la bonne idée de donner sa chance aux développeurs d’Italic Pig. Quel rapport avec la science, me direz-vous ? Eh bien, sachez que ces derniers nous arrivent sur PlayStation 4 (mais également sur PC, Mac, Linux et Xbox One) par le biais d’un jeu tout à fait singulier. J’ai nommé : Schrödinger’s Cat and the Raiders of the Lost Quark.
Derrière ce nom improbable se cache un jeu au concept encore plus étrange. Nous sommes en effet ici face à un platformer beaucoup plus axé sur la logique et la réflexion que sur le doigté pur. Alors, si comme nous, vous pensiez avoir affaire à un jeu en 2D dit « classique » (à la Rayman par exemple), vous risquez de vite déchanter. Dans ce soft on incarne un chat, mais pas n’importe quel matou, vous vous en doutez. Comme son titre le laisse deviner, nous sommes aux commandes du fameux chat de Schrödinger. Pour ceux qui ne seraient pas forcément calés en sciences diverses, le paradoxe d’Erwin Schrödinger est une expérience imaginée par le physicien en 1935. Dans celle-ci, on enferme un chat dans une boîte contenant un flacon de gaz mortel ainsi qu’une source radioactive. Si le compteur Geiger détecte un seuil précis de radiations, le flacon se brisera et le chat mourra par la même occasion. Selon l’interprétation de la convention de Copenhague, le chat est vivant et mort à la fois. Pourtant, en ouvrant la boîte, on constate que le chat est soit mort, soit vivant, pas les deux.
Maintenant que vous êtes au parfum, vous comprendrez aisément que toute l’ambiance du jeu en question tourne autour des expériences scientifiques diverses, et que les protagonistes rencontrés blaguent énormément sur le sujet. Boson de Higgs, Newton, accélérateur de particules, tout y passe ! Pour résumer, imaginez un épisode de The Big Bang Theory tout aussi drôle qu’à l’accoutumée, mais en cent fois plus complexe. Forcément, ça ne plaira pas à tout le monde. Pourtant, le jeu est vraiment très drôle, et cela grâce à des dialogues (en anglais, sous-titrés en français) réellement tordants. Il faut bien avouer que les doublages sont à mourir de rire et que les développeurs se sont lâchés. L’ambiance très cartoon n’en est que meilleure et c’est ce qui nous a fait forte impression.
Mais alors, qu’est-ce qui cloche avec ce Schrödinger’s Cat and the Raiders of the Lost Quark ? Eh bien, même si son gameplay est très original, il faut bien avouer que la répétitivité ambiante pointe très rapidement le bout de son museau. En effet, le jeu se base sur un principe tout simple (mais vite complexe) : vous devez avancer au fil des niveaux grâce aux quarks que vous ramassez. Quatre types de ces petites bestioles vous accompagneront : les rouges, les bleus, les verts, et les jaunes. « A quoi correspondent ces quatre couleurs ? » s’interrogera sûrement Bruno Vandelli. Eh bien, sachez qu’en utilisant les jaunes (avec la touche L1), vous vous dirigez vers le haut (en planant par exemple), les bleus (avec la touche L2) vous permettront de tout détruire sur votre passage, les verts (avec la touche R1) vous aideront à ne pas mourir face aux parois gluantes et radioactives du décor (on en revient à la fameuse expérience citée plus haut). Enfin, les rouges (avec la touche R2) seront à utiliser pour créer du solide (paroi, plate-forme…).
Très simple d’accès durant la première heure du jeu, ce gameplay va vite devenir un calvaire à mettre en place. En effet, les mélanges de quarks faisant leur apparition assez tôt dans l’aventure, le jeu vous demandera sans cesse de mixer 3 sortes de quarks (peu importe lesquels) afin de faire apparaître des objets divers et variés (parachute, bombe, missile…). Le souci, c’est que ces objets sont indispensables à votre survie, et que votre tête aura tôt fait de chauffer à force d’enchaîner les mélanges de touches, jusqu’à ne plus savoir qui fait quoi. Un aspect réflexion que l’on aurait définitivement voir mieux amené au sein du jeu.
Verdict : 6/10
Vendu moins de 10 euros sur le PlayStation Store, Schrödinger’s Cat and the Raiders of the Lost Quark trouvera très probablement son public. Pour autant, pas sûr que les joueurs s’attendent à trouver un tel taux de confusion au sein de ce joli platformer en 2D dessiné à la main. Répétitif et pas toujours captivant, force est de constater que les 7 environnements du jeu ainsi que sa relative complexité ont tendance à lasser le joueur très rapidement. Malgré cela, le soft d’Italic Pig bénéficie d’une ambiance au capital sympathie conséquent, d’une bande-son excellente et d’un personnage principal (le chat, donc, pour les deux du fond qui ne suivent plus) qui en impose. A essayer !
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