Le phénomène Rogue Legacy n’est pas totalement nouveau, puisque le jeu est d’abord sorti en juin 2013 sur PC. Cellar Door Games a finalement profité de l’engouement autour des plateformes PlayStation pour réaliser une version console peaufinée et traduite pour l’occasion. Attention : nous avons ici affaire à une expérience hautement addictive, disponible en cross-buy sur PS4, PS3 et PS Vita.
IL ÉTAIT UNE FOIS…
Rogue Legacy se présente comme un “rogue-lite généalogique”… rien que ça ! Le jeu puise allègrement dans le genre rogue-like, particulièrement en vogue ces derniers temps, tout en y ajoutant différents mécanismes originaux et terriblement efficaces. Pour tout vous dire, lâcher la manette pour rédiger ce test fut une épreuve extrêmement difficile !
L’histoire commence avec Johannes, preux chevalier dont on ne sait absolument rien. Dans une séquence faisant office de tutoriel, notre héros traverse un chateau assez singulier, jusqu’à rencontrer le roi lui-même. Le jeu ne laisse alors au joueur qu’une seule option : appuyer sur la touche “Carré” pour attaquer l’homme sans défense. Immédiatement, l’écran-titre apparaît, sans explication aucune à propos de ce qu’il venait de se passer. C’est ainsi que commence votre aventure aux commandes de la descendance de Johannes sur les traces de leur ancêtre.
… PUIS DEUX… PUIS TROIS…
Dans Rogue Legacy, vous incarnez donc tour après tour un des descendants du personnage ayant trouvé la mort dans votre partie précédente. Alors que votre première partie vous placera aux commandes du fils (ou de la fille) de Johannes, les parties suivantes vous permettront d’incarner leur progéniture, et ainsi de suite, à travers les âges. Mais attention, tout n’est pas si simple, puisqu’au début de chaque partie, vous n’aurez le choix qu’entre trois différents descendants générés de façon aléatoire. Impossible de prédire à l’avance quelle seront ses caractéristiques !
Car en effet, chaque héritier est unique de par son nom ou ses attributs : en plus de sa classe, chaque personnage possède des traits caractéristiques qui se résument très souvent à une maladie, un trouble psychologique ou une orientation sexuelle particulière. Et c’est là que les choses se gâtent ! Alors que certains traits peuvent vous être bénéfiques, d’autres peuvent être réellement handicapants. Nanisme, homosexualité, hypochondrie, démence ou encore myopie sont tant de paramètres à prendre en compte dans le choix de son personnage. Un système original et vraiment amusant, qui vient donner à Rogue Legacy une identité toute particulière.
Mais votre personnage ne sera pas le seul élément à être généré ainsi, puisque l’ensemble des salles de l’unique donjon du jeu sera construit aléatoirement, et ce, à chaque nouvelle visite ! Bien que certaines constantes (comme l’entrée du château) persistent au fil du temps, chaque partie sera donc véritablement unique. Le jeu pourra ainsi se révéler plus ou moins généreux avec le joueur en fonction des ennemis ou des pièges disséminés un peu partout. De quoi renouveler le fun à l’infini et donner envie au joueur de recommencer à jouer encore et encore !
UN JEU DE LA MORT QUI (NE) TUE (PAS)
L’exploration du château se déroule sous la forme d’un MetroidVania. Dans un monde en 2D, il vous faudra explorer différentes salles à la manière d’un jeu de plateformes, en évitant des pièges et en combattant différents monstres. Entre fantômes, tableaux hantés et chevaliers massifs, jouer à Rogue Legacy ressemble à tout sauf à une promenade de santé ! Mais rien de grave, puisqu’à chaque fois que votre personnage mourra, son héritier recevra l’intégralité du butin qu’il aura accumulé durant sa quête. De quoi améliorer le manoir de la famille et débloquer de nouvelles classes et améliorations pour ses futurs descendants. Meilleur équipement, runes magiques, amélioration du taux de coups critiques… de quoi ajouter un côté RPG très sympathique à l’ensemble.
La mort n’est donc finalement pas une punition en soi : il s’agit de la seule et unique façon d’avancer dans le jeu ! En effet, chaque héritier sera plus fort que son géniteur. Attention toutefois, puisqu’au fur et à mesure que vous achèterez de nouvelles upgrades, le prix des autres augmentera de façon significative. L’argent obtenu par un héros étant remis à zéro (ou presque) au début de chaque nouvelle aventure, il faudra sans cesse s’améliorer et engranger le plus de pièces d’or avant de perdre la vie. Le but final étant d’atteindre la puissance suffisante pour venir à bout des différents boss du jeu et d’élucider le mystère qui plane sur ce château mystérieux. Le concept marche étonnamment bien, et on se surprend à ne plus voir le temps défiler au fil des parties ! Le fait de voir ses personnages évoluer au fil du temps est assez gratifiant, et le sentiment de puissance provoqué par l’ouverture d’un coffre est indescriptible : il faut y jouer pour y croire !
En plus des combats contre les boss (qui vous donneront énormément de fil à retordre si vous essayez de les combattre à bas niveau), des mini-jeux et des challenges occasionnels viendront ponctuer et ajouter un peu de variété à vos aventures. Des pages du journal de Johannes seront aussi à collectionner afin d’en apprendre plus sur le contexte du jeu. Cette version PlayStation bénéficie enfin de trophées à débloquer, bien que certains d’entre eux soient tout bonnement impossibles à obtenir pour quelqu’un de normalement constitué ! Le jeu parvient donc à nous offrir une expérience, qui, bien que répétitive, ne finit jamais par nous ennuyer.
Concernant la difficulté du jeu, bien que nous ayons affaire à un die & retry, Rogue Legacy reste pourtant relativement accessible : alors que les plus courageux essaieront de finir le jeu en mourant le moins de fois possibles, les joueurs en difficulté n’auront qu’à enchaîner les parties jusqu’à obtenir un équipement suffisamment puissant pour avancer. La durée de vie totale dépendra d’ailleurs grandement du niveau de chacun, le soft pouvant être terminé en 5 heures comme en 25. Il est intéressant de noter qu’un mode new game + est disponible après avoir vaincu le dernier boss, pour ceux qui aimeraient visiter le château encore et encore avec encore plus de challenge. En plus d’être captivant, Rogue Legacy est donc adapté à tous les types de joueurs, ce qui est une véritable prouesse en soi !
C’EST PAS QUE D’LA BONNE, MAIS C’EST COMME SI
Pourtant, objectivement, Rogue Legacy pèche sur plusieurs points : même si l’on prend en compte la volonté de proposer des graphismes retro, le rendu des décors et des différents sprites est assez inégal. De plus, le jeu souffre de quelques problèmes d’ergonomie : la petite taille et la police des textes entraînent souvent un manque de lisibilité assez gênants autant sur un écran de TV que sur PS Vita. Concernant la musique et les effets sonores, bien que le résultat ne soit pas foncièrement mauvais, il ne brille pas non plus par sa qualité (mais au moins, elle ne tape pas sur les nerfs après plusieurs heures de jeu, ce qui est honorable). Malgré tout, ces quelques défauts restent purement techniques : ce qui compte, c’est bel et bien l’expérience globale, et pour le coup, il s’agit d’une pure réussite. Lâcher le jeu est probablement le défi le plus difficile à réaliser.
Verdict : 7,5/10
Rogue Legacy est une très très bonne surprise. Le jeu de Cellar Door Games se place sans difficulté dans le top des productions indépendantes du PlayStation Store. Le jeu réussit à créer un équilibre parfait entre fun et frustration, ce qui le rend tout bonnement passionnant. Au final, le jeu est si addictif que nous ne prendrons pas le risque de vous le conseiller… nous nous contenterons tout simplement de reprendre la manette et de repartir à l’aventure. À bon entendeur.
hung GDF
2 août 2014 at 0 h 25 minOn n’achète pas une PS4 pour se taper des jeux tablette.
mr_anzai
2 août 2014 at 1 h 24 minQuel jeu tablette ?
fchfhvcgcgh
2 août 2014 at 1 h 27 minCe truck appelé Rogue Legacy, aussi bien soit il.
Junan
6 août 2014 at 0 h 10 minLe jeu n’est pas sorti sur tablette. 😉