Le PlayStation VR a déjà quasiment un mois de vie et une nouvelle fournée de jeux commence à débarquer sur le casque de réalité virtuelle de la PS4. En ce début de mois de novembre, nous accueillons Robinson: The Journey de Crytek. Le studio qui possède son propre moteur graphique n’en n’est pas à son premier essai en VR cette année puisque avant cette exclusivité PS4, les développeurs ont sorti The Climb sur PC pour le HTC Vive et l’Oculus Rift. Voyons si cette première sur console est une réussite.
Test réalisé sur PS4 à partir d’une version éditeur
- Se joue sur : PlayStation VR (exclusif)
- Contrôleur de jeu : DualShock 4 uniquement
- Position de jeu : Assise
- Motion sickness (nausées) : Moyen
Rendez-vous en terre inconnue
Dans un futur non daté, les hommes ont envoyé le vaisseau Esmeralda afin de coloniser la planète Tyson III, située à des années lumières de la Terre. Malheureusement, les choses ne sont pas vraiment passées comme prévu et l’immense vaisseau s’est écrasé sur cette terre promise. Quelques secondes avant l’impact, le jeune Robin a réussi a s’échapper du vaisseau dans une capsule de survie accompagné d’un HIGS, une sphère renfermant une intelligence artificielle. L’aventure commence alors que notre jeune héros foule pour la première fois, seul, le sol de ce nouveau monde. Il fera très rapidement la rencontre d’un bébé Tyrannosaure orphelin qu’il prendra sous son aile. Oui vous avez bien lu, ce compagnon d’aventure baptisé Laika est un dinosaure et ce n’est pas le seul, Tyson III est peuplée de très nombreuses espèces éteintes depuis des millénaires sur Terre.
L’aventure continue un an plus tard alors que Robin s’est fabriqué un petit campement autour de sa capsule. Robinson: The Journey est uniquement jouable à la Dualshock 4 alors que Robin dispose d’un outil ressemblant fortement à un PlayStation Move. Cette dernière lui permet de faire léviter des objets à distance ou encore de scanner les espèces qu’il rencontre. Autant dire que cet accessoire vous sera utile durant toute l’aventure pour réussir à progresser malgré des chemins semés d’embûches, des petits casse-tête à résoudre ou encore scanner les différentes espèces rencontrées pour alimenter votre wiki. Lorsque vous activez le scan, différents points de couleur apparaissent sur l’animal que vous regardez. Le but est de viser les points verts tout en évitant les rouges sous peine de devoir recommencer. Ce sont les mouvements de la tête qui dirigent le pointeur et si le tracking est très efficace, certaines espèces ont bien la bougeotte et vous compliquent la tâche. A quelques reprises seulement, cette fonction vous sera indispensable pour progresser dans le scénario mais il s’agit surtout de réaliser une collection pour débloquer des trophées. Pour le reste, le but de l’aventure est d’explorer plusieurs zones à la recherche d’autres HIGS pouvant vous donner des informations sur le crash du vaisseau et trouver d’éventuels survivants. Chaque zone peut être explorée de façon libre, dans l’ordre que vous souhaitez, avant de pouvoir débloquer la dernière qui marque l’épilogue du scénario.
Jurassic World
Ces zones proposent des environnements différents et sont également peuplées d’espèces plus ou moins dangereuses. Le bestiaire de Robinson: The Journey est plutôt varié avec plusieurs dinosaures que l’on connait tous comme les raptors ou les diplodocus, mais également de nombreux insectes, serpents, rongeurs et autres, donnant au monde de Tyson III une ambiance très vivante et qui réagit lorsque vous vous approchez. La flore, quant à elle, offre également de très beaux panoramas et vaut clairement le détour. Evidemment, et on le sait, les graphismes du PlayStation VR sont très éloignés des magnifiques trailers promotionnels, mais le rendu est tout de même efficace au premier plan lorsque vous vous retrouvez face à Laika ou que vous vous approchez d’autres espèces. L’immersion visuelle et sonore est en tout cas au rendez-vous et prend le pas sur le nombre de pixels.
Robin se contrôle évidemment à l’aide des sticks de la manette mais les développeurs proposent plusieurs options afin de faciliter le confort en réalité virtuelle. Par défaut, notre héros se déplace « mécaniquement » de quelques degrés lorsque vous envoyez le stick à droite ou à gauche. Il est également possible d’avoir une liberté de mouvement totale dans les déplacements, tel un FPS lambda mais dans ce cas, attention au motion sickness que l’on a également commencé à ressentir avec la première option après 3h de jeu non stop.
Pour ce qui est du gameplay, Robinson: The Journey est clairement un jeu d’exploration et d’aventure… ne durant malheureusement pas plus de 5 heures. Les collectionneurs peuvent compter le double pour réaliser un 100% ou viser le platine mais cela reste tout de même faible pour un prix au plus haut. Si la difficulté générale du titre n’est pas vraiment élevée, certains passages vous demanderont tout de même du fil à retordre pour trouver comment avancer. Il faudra parfois donner des ordres à votre dino, qui refusera quelques fois sans raison d’obtempérer, ou utiliser HIGS pour gérer la mise sous tension de certaines zones. Il est d’ailleurs important d’écouter ce petit robot pour progresser, car aucune aide écrite n’est présente. La progression du jeu vous demandera très souvent de passer par des phases d’escalade où vos mains sont contrôlées par votre regard et les gâchettes L2/R2 pour la droite et la gauche. Le système est plutôt intuitif mais attention aux torticolis pour atteindre certaines prises. Des phases largement inspirées du jeu The Climb de Crytek et qui nous font encore plus regretter de ne pas avoir de compatibilité PS Move. Comme mentionné un peu plus haut, vous devrez très souvent utiliser la lévitation pour déplacer certains objets et il faut dire que le système n’est par contre lui, pas très pratique à la manette puisqu’il faudra jouer entre R2 et les deux sticks simultanément.
Verdict
Bien plus qu’une simple expérience, Robinson: The Journey est un très bon jeu complet, plus ludique que ce que l’on a déjà pu voir sur le PlayStation VR. Crytek a réussi a créer un monde attirant et immersif mais avec un scénario bien trop court qui nous laisse sur notre faim. Enfin, notons que l’utilisation des PlayStation Move aurait aussi apporté un vrai plus pour les phases d’escalade.
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