Le quatrième et dernier chapitre des aventures de nos héros, vient refermer le chapitre Resident Evil Revelations 2 qui, jusque là, avait su s’illustrer efficacement mais sans parvenir à nous surprendre outre-mesure. Comment nos héros s’en sortiront-ils face à une menace qui semble les dépasser ? Barry réussira t-il à venger sa fille que l’on dit morte ?
Révélation finale ?
Une fois n’est pas coutume, ce quatrième épisode vient briser les codes alors mis en place. En effet, nous avions l’habitude d’épisodes découpés en 2 parties distinctes et d’une durée approximativement similaire. Or, la partie concernant Claire et Moira sera ici radicalement plus courte, mais rassurez-vous, cela s’explique par la tournure que prennent les événements, et il n’est pas question ici d’un épisode tronqué mais vendu au même prix que les autres. Le temps passé en compagnie de Barry et Natalia sera donc proportionnellement plus long. On aurait presque regretté la courte durée de la phase de jeu de Claire mais c’était sans compter sur l’audace des développeurs qui nous signent là l’épisode le plus axé action de tous, mais aussi le plus intéressant à jouer. On sent clairement le plaisir qu’ils ont pris à élaborer un level design qui tient plus du brillant hommage que d’un simple retour aux sources.
On ne s’y attendait vraiment pas et c’est probablement la grande réussite de ce chapitre final que celle de créer une surprise aussi courte qu’appréciable. Les nostalgiques seront aux anges dès qu’ils sauront que l’on retrouve un décor qui leur rappellera les premiers balbutiements de Resident Evil. En effet, Barry et Natalia devront traverser un intérieur qui rappelle étrangement le manoir Spencer. Dès que l’on pénètre dans ces lieux à l’ambiance inégalable, le ton est donné et le charme opère. Certes, comme dans l’ensemble de Resident Evil Revelations 2, nous ne serons pas amenés à nous attarder ici bas… Dommage car on aurait aimé volontiers y passer un épisode entier, ne serait-ce que pour l’atmosphère morbide qui règne en ces lieux. On retrouvera par ailleurs le système de clés très spécifique au premier opus. Evidemment c’est court, oui les énigmes sont d’une simplicité déconcertante à un tel point qu’on ne les remarquera même pas. Mais comment refuser un clin d’oeil aussi bien mené ?
Plus tôt nous vous disions que cet épisode est fortement placé sous le signe de l’action. En effet, vous pourrez difficilement avancer sans trouver sur votre passage quelques présences indésirables, et ce, à plus forte dose qu’auparavant. On vous conseillera d’agir avec sagesse et d’esquiver certains affrontements qui ne feront que réduire drastiquement votre stock de munitions, qu’il vaudrait mieux préserver en vue de deux passages qui nécessiteront un tant soit peu de ressources. La difficulté du jeu étant bien dosée, il n’y aura rien d’insurmontable cela dit, pour peu que vous ne jouiez pas en mode Survie. Même le combat final ne sera pas bien compliqué et il suffira d’un peu d’attention pour comprendre comment en venir à bout.
Une durée de vie plus que correcte
Si l’on considère que la plupart des joueurs qui s’essayeront à Resident Evil Revelations 2 achèteront au moins les 4 épisodes, on obtient une durée de vie plus que respectable, en partie boostée par la grande replay value du soft. Avant tout, il faut savoir que le mode campagne nous a retenu un peu plus de 8 heures au total lors de notre premier run en difficulté normale. Mais les 4 épisodes ne sont que la partie visible de l’iceberg. Une fois joués, vous avez la possibilité de débloquer les modes Chrono et Invisible contre quelques PB. Ces mêmes PB dont on fait l’acquisition tout au long du jeu, par le biais de rubis/saphirs/topazes ou tout simplement en complétant les épisodes et en réussissant des défis. On peut également se procurer divers costumes et armes utilisables en mode campagne ou encore des filtres qui viendront modifier l’écran de jeu. Tout est fait pour pousser le joueur à refaire les épisodes, obtenir les meilleurs temps, les meilleurs scores et surtout… La vraie fin.
Pour une vingtaine d’euros, il y a de quoi faire, d’autant que chaque épisode rajoute des missions et défis au mode Commando. On atteint alors une durée de vie dépassant très facilement la vingtaine d’heures pour le joueur qui souhaitera tout débloquer et profiter du coop en local. Il sera ensuite possible de se procurer deux épisodes bonus : Le premier relate les histoires de Moira durant les 6 mois séparant la présence de Claire sur l’île et l’arrivée de Barry, tandis que le deuxième est consacré à la quête de Natalia, qui recherche sa peluche, Lottie. Ils permettent en effet d’approfondir l’expérience Resident Evil Revelations 2 et proposent des façons de jouer un peu différentes des 4 épisodes principaux. En effet, Moira, accompagnée d’un visage que l’on a aperçu dans l’épisode 3 devra trouver de quoi survivre, sans quoi il faudra recommencer l’épisode depuis le début, ce qui se traduira par la chasse de gibier et autres insectes peu appétissants mais visiblement nourrissants. Natalia sera quant à elle accompagnée d’une certaine « Dark Natalia » qui pourra passer devant les monstres sans être vue mais ne pourra progresser sans sa moitié. On ne conseillera ces épisodes bonus qu’à ceux qui verront un intérêt à ces histoires parallèles, mais dans l’ensemble, il resteront fortement dispensables à l’achat individuel. Dans le cadre du Season Pass (24,99€) ils feront office de bonus sympathiques que l’on joue plus par principe que par plaisir.
Verdict : 7,5/10
Resident Evil Revelations 2 n’aura finalement pas eu l’impact que l’on aurait voulu, la faute à un scénario trop effacé à notre goût. Cependant, en terme de gameplay, le jeu aura été agréable à jouer, et ce, du début à la fin. On rejoue les épisodes dans les différents modes déverrouillés avec plaisir et le mode Commando pourra vous surprendre en vous retenant plusieurs heures sans que vous ne voyez le temps passer. L’épisode final est probablement le chapitre le plus intéressant à parcourir et jouera la carte de la nostalgie durant quelques instants, ce qui ne laissera pas les fans indifférents. Finalement, ce Revelations 2 dans sa globalité s’adresse tout autant aux amateurs de Resident Evil (et tout particulièrement du 4ème) qu’aux amateurs de jeux d’actions qui découvriront un titre complet dont la force réside dans son gameplay asymétrique et la possibilité de jouer en coopération, en local ou online (cette fonctionnalité n’était cependant pas encore disponible lors de la rédaction de ce test)
titoulechien
20 mars 2015 at 14 h 11 minconvainquant ou convaincant ? 😉
j’aimerais bien voir le mode coop