Après sa sortie sur PlayStation 5 il y a deux ans, nos deux super héros galactiques Ratchet & Clank viennent de débarquer sur PC. Promettant une optimisation aux petits oignons et une expérience de jeu exemplaire même sur les configurations techniques les plus modestes, Insomniac Games souhaite faire découvrir ou (re)découvrir la licence au plus grand nombre grâce à ce portage sur PC. La promesse est-elle tenue ? Verdict dans notre test sur ladite machine modeste.
Test réalisé grâce à une version numérique fournie par l’éditeur
Une grande première sur PC
Alors que la franchise Ratchet & Clank vient à peine de célébrer son 20ᵉ anniversaire, celle-ci voit le jour pour la première fois sur PC avec le portage de Ratchet & Clank: Rift Apart. Sortie premièrement sur PS5 et testé par notre ami Goufixx à cette occasion, la saga revenait d’entre les morts après 5 longues années d’absence suite au remake du premier opus de la série éponyme en 2016. Cependant, le dernier titre original datait quant à lui de 2013. La saga avait donc complètement disparu des radars jusqu’en 2020.
Acclamé par les critiques, Ratchet & Clank: Rift Apart a su se démarquer sur PlayStation 5 grâce à une histoire prenante, un gameplay dynamique et une direction artistique qui en met plein les mirettes. Alors que celui-ci vient désormais de sortir sur PC, les curieux sont en droit de se questionner sur la qualité de ce portage. Car oui, après le récent portage chaotique de The Last of Us Part 1, autre ancienne exclusivité de Sony, nombreux sont celles et ceux qui souhaitent savoir si ce dernier peut fonctionner sur leur PC et à quel prix ?
Vous l’aurez également compris, vu que nous parlons ici d’un portage sur PC, inutile de se concentrer une nouvelle fois sur l’histoire principale, mais plutôt d’émettre un avis sur l’adaptation. Tout ce que nous pouvons dire cependant, vu que la franchise est nouvelle sur PC, c’est que Ratchet and Clank: Rift Apart est un excellent point d’entrée dans la saga pour celles et ceux qui aimeraient la découvrir aux côtés de Ratchet et Clank mais aussi auprès de Rivet et Kit, les deux nouveaux personnages.
Configuration faible & Ratchet and Clank : pari réussi ?
Avant de parler des optimisations graphiques, il convient tout d’abord de détailler les prérequis et la configuration technique nécessaire pour pouvoir jouer à Ratchet and Clank: Rift Apart sur PC. De son côté, Sony recommande cinq configurations pour cinq expériences visuelles allant de Minimum à Ultimate Ray Tracing.
De notre côté, nous nous trouvons pile dans la configuration recommandée, voire un peu en dessous puisque notre équipement est doté d’un processeur Intel i5-8300, d’une carte graphique Nvidia GeForce GTX 1050 avec 4 Go de vidéo dédiée, 16 Go de mémoire RAM et d’un disque dur SSD. Vous l’aurez compris, notre configuration technique n’est pas la plus pointue qu’il est donné de voir aujourd’hui et pourtant, le résultat est tout à fait louable.
Premièrement, Ratchet and Clank: Rift Apart permet une grande flexibilité dans les ajustements graphiques et même pour les plus petites configurations comme la nôtre, il est très facile d’adapter certains paramètres pour prendre du plaisir visuellement. Sur notre configuration, le jeu tourne sans mal avec le préréglage “moyen” mais nous devons avouer que lors des combats les plus nerveux, la fréquence d’image par seconde (FPS) laissait un peu à désirer. Nous avons donc ravalé notre fierté et ajusté le préréglage graphique sur “faible”. La génération d’écart entre la carte graphique recommandée et celle utilisée pour le test a ainsi été décisive et il est difficile de blâmer Insomniac Games pour cette différence. En effet, malgré notre configuration désavantageuse et des préréglages graphiques paramétrés sur “faible”, le jeu est fluide, beau et dynamique.
Cela est notamment possible grâce aux différents paramètres d’upscalling qui permettent d’améliorer considérablement le rendu graphique en jeu et en fonction de votre configuration, il conviendra de choisir entre différentes technologies : AMD FSR 2 pour AMD, le XeSS d’Intel et enfin, le DLSS de Nvidia. Presque magique, ce paramètre est salvateur et permet aux configurations les plus timides d’obtenir un rendu graphique beaucoup plus alléchant et fluide sans concession. À en juger par les captures ci-dessous qui démontrent l’upscaling en action.
Certes, l’upscalling n’est pas nouveau, mais celui-ci est particulièrement efficace dans Ratchet & Clank: Rift Apart. Notre configuration technique fragile a parfois eu beaucoup plus de difficultés sur des jeux qui devaient théoriquement en avoir moins dans le ventre. Outre quelques aléas, quasiment aucun bug n’a été recensé lors de notre aventure, seules quelques textures et animations ont occasionnellement été récalcitrantes. Preuve en est, l’optimisation technique est là et celle-ci est vraiment appréciable. Cependant, le disque dur SSD est pratiquement indispensable pour obtenir des graphismes et une fluidité attrayante.
Mais là ne sont pas les seules différences graphiques entre la version PS5 et PC. En effet, la version PC dispose également d’ombres et de reflets en ray-tracing ainsi que des résolutions allant de 21:9 jusqu’à 48:9 pour les installations à trois écrans. De quoi s’immerger complètement dans cet univers ô combien somptueux et coloré.
Par ailleurs, ce portage bénéficie aussi d’autres nouveautés techniques telles que le DirectStorage 1.2, avec décompression par GPU qui permet de diminuer les temps de chargements et de transitions entre les dimensions grâce à une prise en charge des calculs et des traitements par la mémoire vidéo et non par celle du processeur. Là encore, cette nouveauté s’adresse avant tout aux configurations techniques avancées.
Un lombax retombe toujours sur ses pattes
Adapté de la PlayStation 5 au PC, il n’est fort heureusement pas nécessaire d’avoir une manette en main pour poser les mains sur le duo iconique. Le portage sur PC s’est fait sans encombre et Ratchet & Clank: Rift Apart est intégralement compatible avec la souris et le clavier. Comme de nombreux jeux, il est également possible de personnaliser toutes les commandes. Les manettes sont, elles aussi, compatibles avec le jeu, que ce soit une manette Xbox ou une manette DualSense. De plus, en utilisant une manette DualSense en connexion filaire, le retour haptique et la gâchette adaptative permettront de décupler les sensations en main et d’utiliser notamment une arme qui utilise tout particulièrement cette dernière fonctionnalité.
Verdict : 9/10
Nouveau portage des exclusivités PlayStation vers le PC, Ratchet & Clank: Rift Apart aurait pu subir des dégradations volontaires ou des non-optimisations assumées pour lui préférer sa version PlayStation 5. Or, ce n’est pas du tout le cas puisque le jeu a été porté sur PC avec brio. Malgré une configuration technique perfectible, le jeu a su nous bluffer techniquement, notamment grâce à l’upscalling qui permet de gagner de nombreuses FPS et d’embellir le rendu graphique global d’un simple clic et sans concession. Sans oublier bien sûr que le titre embarque également de nombreuses optimisations graphiques développées exprès pour le portage et qui s’adresse aux configurations techniques les plus gourmandes. Nul doute, les fans de la série ou les curieux sauront apprécier ce titre à sa juste valeur, et ce, peu importe la configuration technique. Ratchet & Clank: Rift Apart est disponible sur Steam ainsi que sur l’Epic Games Store et nous vous recommandons vivement de passer à l’achat si vous ne possédez pas la dernière console de Sony, le titre étant désormais accessible aux abonnés PlayStation Plus (formules Extra / Premium).