En développement depuis 2012, Rack N Ruin est le premier jeu du studio nord-américain LifeSpark Entertainment. Une toute petite équipe qui, comme très (trop?) souvent dans le monde du jeu vidéo indépendant, souhaite rendre hommage à travers son jeu au retro-gaming.
Nous voilà donc face à un titre que l’on qualifiera d’action-RPG saupoudré d’aventure. On incarne donc Rack, un petit démon aussi moche que sadique, prêt à tout pour mettre le bazar façon apocalypse surprise sur notre bonne vieille Terre. Pour quelle raison ? Eh bien disons simplement que l’on travaille pour le grand Ruin, seigneur tout-puissant des ténèbres (rien que ça !) et que ce dernier nous a expressément ordonné d’accomplir cette tâche.
Nous parcourrons donc la planète (ou plutôt la map du jeu, beaucoup plus petite en réalité) en tuant tout ce qui nous barre la route et en parlant à tous les PNJ que l’on croisera. Il est d’ailleurs à noter que les textes sont intégralement en français, tandis que l’humour (noir) omniprésent du soft est clairement son point fort. Les musiques, elles, sont extrêmement répétitives et, bien qu’elles soient plutôt agréables à la base, force est de constater qu’on baissera vite le volume de ces dernières au bout de quelques heures. Si visuellement le titre ne tire (évidemment) pas parti de la puissance de la PS4, il est à noter que la direction artistique est, elle, assez agréable à l’oeil. Les couleurs sont vives, les jeux de lumières maîtrisés, et l’ambiance globale somme toute sympathique. A contrario, nous avons été déçus par le fait que les différents lieux se ressemblent autant. Il en résultera un sentiment frustrant d’être perdu en permanence sur la map.
Un problème qui s’avère devenir rapidement un calvaire, tant les ennemis croisés sur notre chemin sont de véritables machines à tuer. Certains d’entre vous apprécieront sans doute cette notion de difficulté « à l’ancienne ». Malheureusement, on a bien trop souvent le sentiment que la meilleure technique, permettant d’atteindre notre objectif, est de devoir esquiver tous les ennemis qui vous pourchassent. Fort dommage, vous en conviendrez. Reprendre des forces est bien entendu possible, et ce, au moyen de potions rouges disséminées ça et là sur la map. Pourtant, vous constaterez rapidement que votre barre de vie descend beaucoup plus vite qu’elle n’est capable de remonter.
En ce qui concerne le gameplay à proprement parler, Rack N Ruin affiche clairement ses influences : de Zelda (le 3 mais également A Link to the Past) à Alundra, on alternera les passages exploration / donjons, puis combats de boss, jusqu’à épuisement. Si vous avez joué récemment à Adventure Time : Le Secret du Royaume Sans Nom, dites-vous que c’est à peu de choses près le même jeu qui vous est présenté ici, le monde de Ooo en moins. Si vous êtes fatigués de devoir faire face aux ennemis dits basiques du jeu, sachez que les boss, eux, sont bien plus impitoyables. Les amateurs de difficulté en redemanderont, Rack étant obligatoirement ramené à l’entrée du donjon / de la map en cas de décès. Frustration, quand tu nous tiens !
Heureusement, toutes sortes d’objets et autres sorts seront là pour vous aider à vous frayer un chemin parmi vos adversaires. Du simple sort de feu, au coup de foudre (Hugh Grant, si tu nous lis…), en passant par les bombes, tout est bon pour vous aider. Un minimum, en tout cas. Sachez également, si vous n’êtes pas un habitué de la saga Zelda, que chaque donjon possède son lot d’énigmes à s’arracher le cuir chevelu. Des casse-tête qu’il vous faudra bien évidemment résoudre, sous peine de ne jamais être en mesure d’atteindre la porte menant au boss régnant sur les lieux.
Verdict : 6/10
Sorti le 31 mars sur le PlayStation Store nord-américain, Rack N Ruin est un jeu indépendant affichant des influences plus que respectables. On y trouve beaucoup d’humour, une direction artistique soignée somme toute agréable à l’oeil, ainsi qu’une durée de vie plus que correcte pour un jeu téléchargeable. C’est d’autant plus regrettable, car au vu de sa difficulté frustrante, de sa map peu plaisante à parcourir, et de son manque flagrant de dynamisme, il y a fort à parier que ce premier projet signé LifeSpark Entertainment passe tout à fait inaperçu auprès des joueurs, lors de sa sortie européenne à venir très prochainement.
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