Test Project CARS sur PS4

Dominé depuis des années par le géant Gran Turismo, la simulation automobile n’a jamais eu affaire à d’autres sérieux concurrents sur les consoles PlayStation avant l’arrivée de Project CARS. Financé à hauteur d’environ 4 millions d’euros par une communauté active et exemplaire depuis trois ans, le quatrième titre des anglais de Slightly Mad Studios compte rétrécir encore plus le gap qui sépare le virtuel de la réalité. Après maints reports, le futur supposé messie des jeu de courses est enfin là et nous l’avons testé. Voici notre verdict.

DES SENSATIONS AU TOP

Pour commencer en bonne et due forme, il faut déjà mettre les choses au clair concernant la question qui nous a été le plus posée concernant Project CARS : est-il meilleur que Driveclub, une autre exclusivité automobile de Sony, également disponible sur PS4 ? Non, le nouveau jeu édité par Bandai Namco n’est pas meilleur, il est différent.

Quand Project CARS se dit être une simulation, il ne fait pas les choses à moitié, et vous allez très vite vous en rendre compte. Ici, il s’agit de faire encore mieux que le niveau de réalisme et d’exigence apportés par Gran Turismo ou accessoirement Forza sur Xbox. Pour aborder le jeu, vous devrez d’abord vous mettre en tête que vous allez avoir une vraie voiture entre les mains. Ainsi, ne comptez pas passer les étapes à plus de 250 km/h en toute sérénité, nous ne sommes plus du tout dans de l’arcade. C’est une conduite réfléchie qui primera lors des courses : de la patience, de la précision ou encore l’art d’anticiper et d’aborder les virages. Des points aussi bien jouissifs que rebutants selon vos goûts et votre façon de jouer.

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Ne jouez pas avec le feu au risque d’être entraîné dans un accrochage !

Mais si les habitués trouveront rapidement leurs marques, il ne faut pas pour autant se mettre en tête que Project CARS est un titre élitiste. Au contraire, le dernier né de Slightly Mad Studios peut tout à fait se maîtriser avec de l’entraînement et de la volonté, notamment en utilisant les aides fournies. D’ailleurs, au démarrage de votre partie, vous êtes instantanément amenés à sélectionner votre niveau entre débutant, amateur ou pro. Un choix qui définira automatiquement vos nombreux paramètres de pilotage et la réaction des adversaires. Car des réglages, il y en a à la pelle, au point d’en devenir terrifiant si on ne s’y connait pas du tout. Les arrêts au stand peuvent très vite se transformer en véritables pauses stratégiques tant chaque partie de la voiture est personnalisable et interchangeable en un temps précis.

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Si les réglages sont trop compliqués pour vous, vous pouvez toujours profiter du mode photo…

En tout cas, qu’on se le dise, les sensations de conduite sont bien présentes à la manette, n’ayant malheureusement pas pu tester le tout avec un volant. Selon l’humidité et les obstacles, votre voiture réagit d’une façon complètement crédible, vous poussant même à revoir votre conduite par moments afin d’éviter toute panne si vous avez sélectionné certaines options réalistes comme la consommation d’essence ou l’usure des pneus. Ces derniers prennent même en compte la température, c’est pour dire ! Au niveau de la prise en mains, on peut également noter les vibrations agréables lors d’un changement de vitesse ou de surface. La physique est donc satisfaite, mais Project CARS n’est pas pour autant dénué de quelques bugs étranges, dont une IA qui passe tel un fantôme à travers vous en plein repositionnement manuel sur la piste.

DU CONTENU TIMIDE

Attardons-nous à présent sur les différents modes de jeu, à commencer par la carrière où vous entrez dans la peau d’un pilote en quête de gloire. Pour débuter votre objectif, vous choisissez une catégorie parmi les classes proposées – allant du simple kart 125cc au puissant bolide taillé pour les 24h du Mans – afin d’enchaîner essais, qualifications et courses lors de championnats. La récompense ? Des contrats, badges et invitations pour passer au niveau supérieur… et c’est tout. Sans aucune restriction, Project CARS propose au joueur de commencer où il veut, quand il veut, dans la mesure où tous les véhicules et tracés sont déjà débloqués. Bien qu’il s’agisse en soit d’une qualité pour le mode libre, et accessoirement un bon moyen d’éviter de commencer avec une ribambelle de citadines, cette possibilité supprime la satisfaction de déverrouiller du contenu de plus en plus attrayant à l’aide d’argent ou d’expérience. C’est bien dommage, car on se retrouve vite à enchaîner à répétition des événements, diminuant de plus en plus l’intérêt et laissant éventuellement place à l’ennui.

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Le mode carrière consiste en soit en un enchaînement de championnats

Une approche qui n’est pas non plus à l’avantage du jeu à cause d’une intelligence artificielle perfectible. Si les concurrents ne se comportent pas forcément comme des robots (certains effectuant même des accidents entre eux), il arrive que l’IA vous rentre dedans sans s’en soucier, entraînant occasionnellement des sorties de piste assez agaçantes. Ceci étant dit, le solo reste très honorable avec, en plus du bon mode libre que nous citions plus haut, un mode contre-la-montre et des défis afin de tenter d’être le mieux classé mondialement. Pour continuer en termes de contenu, il faut savoir que le catalogue de Project CARS est de qualité mais pas de quantité. Une soixantaine de bolides sont à votre disposition, ce qui peut sembler déjà correct mais qui, au final, est loin de ses concurrents. Ce qui gêne le plus, c’est cette impression de devoir passer à la caisse via de futurs DLC afin de profiter d’une liste plus étoffée. Quant aux tracés, ils sont une trentaine et sont reproduits à la perfection, même si on aurait aimé voir un peu plus de circuits non-compétitifs à l’instar de la côte d’Azur.

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On aurait souhaité un catalogue encore plus fourni

Là où Project CARS est irréprochable, c’est du côté de son mode online. Paramétrable au peigne fin (étapes, restrictions, aides au pilotage, météo…), le multijoueur est simple, accessible et efficace pour le peu que vous respectiez les règles. Et, heureusement pour un titre qui se veut depuis très longtemps communautaire, les sanctions sont de mise pour ceux qui essayeraient de faire les malins. On se retrouve alors souvent devant des joueurs – jusqu’à 32 – qui semblent plus concourir pour le plaisir que pour le désordre. Une initiative qui, vous vous en doutez, est encourageante pour ce qui pourrait se définir comme le cœur du jeu. Bien sûr, le mieux est de tester tout cela entre amis.

VISUELLEMENT BLUFFANT… À MOITIÉ

Impossible d’avoir échappé au buzz mené par les graphismes dits réalistes de Project CARS. Mais hormis les vidéos et autres captures, le plus important après tout, était d’apercevoir le résultat de ses propres yeux. Pour la version PS4, la modélisation des véhicules se révèle impressionnante avec un travail extrêmement soigné. Le niveau de détails est encore plus flagrant lors des accidents avec le détachement de la carrosserie. C’est un aspect bien remarquable qui, cependant, n’est pas en accord avec les environnements. Décevants, les décors n’éblouissent pas du tout la rétine et contiennent même à certains passages des éléments grossiers qui peuvent disparaître ou apparaître progressivement. Certains diront qu’on en attendait peut-être trop, ce qu’on ne peut nier. En revanche, on ne peut pas en dire autant des lumières ou de la météo qui s’offre le luxe d’avoir un super dynamisme. On s’est alors étonné de voir la pluie arriver vraiment progressivement sur la piste.

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Le soin apporté aux véhicules contraste avec le décor

Techniquement, Project CARS obtient une résolution de 1080p et les glorieuses 60 images par seconde. Si ce framerate n’est pas 100% stable selon les situations, il tient globalement la route et est un véritable régal couplé aux nombreuses vues disponibles. À noter qu’un effet exclusif à la PS4 dédouble l’image afin de diminuer l’aliasing. Un phénomène qui choquera plus ou moins selon la personne (c’est avant tout visible lors d’une capture d’écran).

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Le nombre de vues est un régal

Enfin n’oublions pas l’aspect sonore, car le jeu de Slightly Mad Studios surpasse ses concurrents dans les musiques et surtout, le bruit des moteurs qui frôle la perfection. Un fait qu’on invite grandement Gran Turismo à prendre en considération pour son prochain titre.

VERDICT : 8/10

Project CARS est une entrée en scène réussie dans le cercle très restreint des simulations automobiles. Mettant au défi la concurrence, dont on attend avec impatience la réplique, le titre de Slightly Mad Studios offre des sensations de conduite réussies dans des véhicules dont le niveau de détail impressionne. À cela s’ajoute des bruits de moteurs – enfin – remarquables en plus d’un mode en ligne riche et complet qui s’ancre dans une communauté déjà très active. Autant de qualités qui ne rendent pas pour autant Project CARS aussi fantastique qu’il ne le paraissait lors de sa promotion, en partie pour sa carrière et ses décors décevants (du moins sur PS4), son catalogue de voitures limité, ainsi que son IA hasardeuse. Ainsi, sans complètement révolutionner le genre, il n’en reste pas moins un très bon titre qu’on ne peut que conseiller.

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12 Commentaires
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perso
perso
9 années il y a

a quoi sert les deux port usb pour les manettes sur ps4 si on n’a pas de jeu avec multijoueur offline. je l’achète pas ce jeu, ennuyant et… ;

delirium
delirium
9 années il y a
Répondre à  perso

Commentaire sans intérêt perso. J ai le jeu …Enfin un bon jeu de caisse sur ps4!!!!il était temps et graphiquement ça reste propre je ne suis pas d’accord avec ce test, le jeu se rapproche des décors réels pas besoin d en faire plus.

Deliremoins
Deliremoins
9 années il y a
Répondre à  delirium

Super intéressant au contraire delirium!!!!
C’est quoi ce délire de faire des jeux pour des cas sociaux sans amis réel ?
On peut même plus ce faire un trip entre potes en soirée?

tom
tom
9 années il y a
Répondre à  Deliremoins

Ce n’est pas un need fort speed où il faut 5 min pour maitriser le gameplay… C’est de la pure simulation, où tu as besoin de tout l’écran !

Deliremoins
Deliremoins
9 années il y a
Répondre à  tom

Pas besoin de tout l’écran, on est plus dans les années 90 avec le 36cm.
Et need for speed non plus n’est pas “multi” 😉
Donc oui le commentaire de perso est plutôt utile et juste par rapport à beaucoup qui attendent un jeux de voiture sur ps4.

sylvain tremblay
sylvain tremblay
9 années il y a

il à pas un jeu qui peut battre Gran Turismo

X_Wolz
X_Wolz
9 années il y a
Répondre à  sylvain tremblay

Si les forza

Silidrone
Silidrone
9 années il y a
Répondre à  X_Wolz

A vous 2 vous faites une belle brochette de guignols, vous le savez ça? 🙂

Le concombre masqué
Le concombre masqué
9 années il y a

Toujours un régal d’admirer les fautes d’orthographe…

Ago76
Ago76
9 années il y a

Je ne suis pas du tout d’accord avec ce test !!!!! Ce jeu est une petite merveille. mais comment peut on tester un tel jeu sans volant !! C’est la 1ere fois dans l’histoire des consoles de salon que l’on a le droit un a jeu aussi pousse en terme de realisme. Techniquement il fait tres fort … circuit, vehicules ,effets de lumiere, meteo .. Tout est sublime et en 1080p 60. NON Pour moi c’est 9.5/10 .. J’y retourne

yo
yo
9 années il y a

dommage quil ny est pas de mode libre

rhums
rhums
9 années il y a

encore un jeu ou tu tourne et tu tourne et tu tourne .. ah j’oubliais, il est beau !

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