Phénomène incroyable et succès indéniable, PlayerUnknown’s Battlegrounds est l’un des premiers jeux (après H1Z1) à avoir popularisé le mode qui plaît à la majorité des joueurs, le Battle Royale. Jusqu’il y a peu de temps, Microsoft avait la main mise sur la production vidéoludique de PUBG Corporation (filiale de l’éditeur Bluehole), qui s’est d’abord montrée sur PC puis sur Xbox One (notre test). Mais les choses ont changé et Sony est parvenu à négocier le portage de ce Battle Royale sur sa dernière console, la Playstation 4, faisant de ce fait plusieurs heureux par la même occasion. Nous avons pu nous rendre sur le champ de bataille pour tenter le fameux « Winner, Winner, Chicken Diner ».
Test effectué grâce à une copie numérique et un kit presse envoyés par l’éditeur
« Winner, Winner, Chicken Diner »
“Allumer la Playstation 4. Se connecter à son profil. Lancer l’application « PlayerUnknown’s Battlegrounds ». Créer son personnage. Avoir le choix entre une femme et un homme. Entendre les premières notes de musique du thème principal, avoir des frissons. Choisir son mode de jeu parmi la sélection proposée. Sentir le stress monté. Partir pour un solo. Se retrouver dans le lobby avec 99 autres joueurs, qui se révéleront probablement sans pitié. Entendre le moteur de l’avion qui vrombit, tout en survolant la carte choisie. Faire son choix sur la destination visée, placer son curseur, sauter. Une montée soudaine d’adrénaline. La partie est lancée !”
“Pendant que je survole la carte en parachute, je me rappelle soudainement qu’il faut absolument que je regarde où sont les autres joueurs et la direction qu’ils ont choisi de suivre. « Il faut que j’anticipe sur les combats possibles, à venir », me dis-je. En jetant un premier coup d’œil à droite et à gauche, je me rends très vite compte qu’un adversaire semble se rendre au même endroit que moi. D’autres joueurs sont assez proches mais semblent opter pour un ensemble de lotissements un peu plus loin. Tout en manœuvrant mon parachute pour atteindre mon objectif, je garde un œil sur la trajectoire de chacun d’entre eux. En me rapprochant lentement de la terre ferme, j’essaye d’entrevoir le loot posé à terre pour trouver une première arme, qui pourrait faire l’affaire. Mes pieds finissent par toucher le sol. Enfin ! Le combat pour la première place commence. Le stress monte d’un cran.”
“Mon premier adversaire a lui aussi atterri, et ceci seulement à quelques mètres de moi. Il est entré dans un maison en bois, d’une allure plutôt rustique. Ma première pensée à ce moment précis : « Je dois être attentive, utiliser mes yeux et mes oreilles pour interpréter ses faits et gestes, tout en m’armant du mieux possible ». Un sac à dos niveau 2, parfait ! Une M16 posée à terre, avec quelques munitions, ça peut le faire pour commencer… Un peu plus loin, j’aperçois un gilet pare-balle de niveau 1, ainsi qu’un casque de même qualité. Je me rue littéralement sur ce loot et m’en équipe aussitôt. Maintenant que j’ai un peu de stuff, je peux partir à la recherche de mon premier adversaire. J’essaye d’être la plus discrète possible, en me déplaçant lentement et en essayant d’avoir un champ de vision le plus large possible. Mes oreilles sont à l’affût du moindre bruit. Et alors que je traque ma première proie, j’entends les bruits de pas de mon ennemi, dans une des maisons situées en face de moi. Je ne sais pas si, lui, m’a entendue… mais si c’est le cas, vaut mieux se déplacer vers un autre endroit, tout en gardant un bon angle d’attaque. Je me déplace alors vers le bâtiment situé à sa droite, et je parviens à avoir un bon champ de vision sur la porte de la maison dans laquelle il se trouve. Évidemment, je vérifie dans mon dos s’il n’y a personne, prêt à surgir derrière moi et me tuer. Alors que je temporise un peu le jeu, je l’entrevois par la fenêtre ouverte de son bâtiment. Il est passé de gauche à droite, très rapidement. Je n’ai plus de visuel sur lui, mais je connais sa position. Pour le moment, cela me suffit amplement. Il a l’air de s’intéresser au loot. « Il doit probablement se croire seul » me suis-je dit. Il ne m’a donc pas entendue un peu plus tôt. Un bon point pour moi. Cela peut clairement me donner l’avantage car si je m’y prend bien, je peux le surprendre. Un dernier coup d’oeil dans mon dos, rien à signaler. Je me focalise alors entièrement sur mon ennemi, qui vient tout juste de sortir de son bâtiment en sautant par la fenêtre.”
“Il est à quelques mètres de moi et ne sait pas où je suis. C’est le bon moment pour tirer. Je penche donc mon arme vers la gauche, positionne mon viseur sur lui et alors, machinalement, je presse la gâchette pour lui infliger une première salve de balles. Il est touché. Il est blessé. Pas suffisamment, mais c’est déjà ça. Par contre, je ne sais pas s’il a deviné ma position exacte. Il vaut mieux que je bouge à nouveau tout en restant près de lui. Il doit certainement être en train de me chercher ou de se mettre un peu de soin (bandages, kit, seringue d’adrénaline ou autres). « Il ne faut pas que je lui laisse le temps de se soigner et de reprendre toute sa vie, surtout que son équipement est probablement endommagé » pensais-je. Alors que je me déplace, toujours, aussi lentement que précédemment, je repositionne mon casque sur mes oreilles et augmente le son. Après quelques secondes de silence, qui semblent une éternité tant le stress est important et fait battre mon cœur à toute vitesse, j’entends des bruits de pas, très proches de moi. Il est là, tout près. Il me cherche. Concentrée, j’essaye de spatialiser ses bruits de pas pour savoir vers quelle direction il se dirige. Il semble être dans l’un des bâtiments, en face de moi. J’attends alors qu’il fasse un autre mouvement, qui me révélera sa position exacte tout en vérifiant derrière moi, et sur les côtés, pour qu’aucun autre joueur ne me surprenne. Et là, soudainement, il décide de sortir du bâtiment en empruntant la porte. Mais il ne va pas bien loin, et préfère reste collé au bâtiment, à droite de la porte. Rapidement, je vise, penche mon arme à droite. Je l’entrevois dans mon viseur mais pas suffisamment pour tirer. Il fait de même, mais il commet une erreur qui me permet d’avoir une bonne fenêtre de tir. Tout en visant vers la droite, il s’est déplacé, et je vois alors une partie de son corps. C’est suffisant. Je tire une nouvelle salve de balles et cette fois-ci, elles atteignent leur cible. Il est à terre, mort et son loot git sur son corps dans une boîte en bois. Le compteur affiche donc un premier kill, et je peux respirer quelques minutes tout en récupérant ses armes et son équipement. Je suis tranquille pour un certain temps. Il n’y avait personne d’autre.”
“Mais voilà que la zone (gaz) a commencé à bouger, et je ne suis pas dans le périmètre de sécurité. Un petit coup d’œil à ma carte, que j’avais complètement oublié le temps de ce premier combat, m’indique que je ne suis pas très loin mais qu’il vaudrait mieux que je commence à bouger pour ne pas subir de dégâts inutiles. Aucun véhicule à l’horizon ne me permet de rallier la zone de sécurité, rapidement. Je vais devoir faire le trajet à pied. Commence alors une traversée à toute allure de mon point d’origine vers ma destination, la bordure de zone. Pas le temps de jouer la discrétion, je me mets à courir le pus rapidement possible tout en scrutant les alentours afin de regarder si d’autres joueurs sont aussi en retard que moi. Personne à l’horizon, heureusement ! Il reste pourtant encore 40 joueurs en vie. La zone se déplace assez lentement, j’ai donc le temps d’atteindre le périmètre de sécurité sans subir des dégâts de gaz. Alors que j’attends de connaître le prochain périmètre, je rentre dans une maison en bois qui n’a pas été visitée et je récupère encore des items, notamment du soin. « Cela pourra toujours servir. Mieux vaut trop que pas assez », me dis-je. Le second périmètre de sécurité est beaucoup plus loin que je l’imaginais. Il vaut mieux que je commence à me déplacer, dès maintenant, tout en lootant encore quelques lieux pour la rejoindre le plus rapidement possible. 31 joueurs en vie !”
“Comme d’habitude lors de tous mes déplacements, je ne me contente pas d’avancer bêtement d’un point A à un point B. « C’est en étant négligeant que l’on meurt bêtement ». Je regarde toujours aux alentours mais je ne vois aucun humain. Une fois que j’ai rejoint l’entrée du deuxième périmètre de sécurité, je décide de rester prêt de la bordure pour espérer cueillir un joueur, qui aurait pris du retard. Positionnée en hauteur, sur une colline verdoyante, et cachée derrière un arbre, je ne bouge plus et prend un instant pour souffler tranquillement. 20 secondes et la zone sera là. 10 secondes. 9, 8, 7, 6… Alors que je me dis que tous les joueurs sont probablement en sécurité et que je peux redescendre tranquillement, j’entrevois en un éclair un joueur courir à toute vitesse. Il prend certainement des dégâts de zone, à cause des gaz. Il ne lui reste plus que quelques mètres à parcourir pour être en sécurité. C’est décidé, je vais essayer de le tuer. Farfouillant très rapidement dans mon inventaire, j’utilise une boisson énergisante et des médicaments afin de booster les statistiques de vie, de shield et de vitesse de mon personnage, et je décide de me jeter dans la gueule du loup. Je me mets à courir vers sa position, alors qu’il est en train de se remettre du soin, accroupi derrière un arbre. Je zig zag à toute allure, penche mon arme à gauche et à droite, je tire plusieurs balles pour le déstabiliser et lui mettre la pression. Il est perdu, et c’est le but voulu. En un court instant, il se décale sur sa gauche, je vois sa tête, je m’arrête derrière un gros rocher. Il ne sait probablement pas où je suis. Telle une furie, et dans une rapidité qui me surprend moi même, je penche mon arme à droite tout en visant, et je ne lui laisse pas le temps de me voir. Je tire, il tombe à terre. Deuxième adversaire tué. Comme j’ai suffisamment d’équipement et surtout plusieurs armes qui me conviennent bien, je prends juste les soins qu’il portait sur lui et me remets en mouvement. Direction le troisième périmètre de sécurité, dont le rayon est davantage rétrécie. 17 joueurs encore en vie.”
“Alors que je vois le nombre de joueurs encore en vie s’amoindrir de minutes en minutes, pendant ma course, je me dis que c’est la dernière ligne droite. Le top 10 est à portée de main. Mais les dernières minutes de jeu vont être difficiles car les adversaires restants sont certainement très bien équipés et seront sans pitié. Le périmètre de sécurité est également très petit et se situe littéralement dans un no man’s land fait de champs de blé et de collines offrant une hauteur certaine et beaucoup de cachettes avec les rochers et les arbres l’habitant. « Il va falloir être maline et surtout très attentive » me dis-je. Malgré toutes ces pensées qui affluent, je reste concentrée sur mon objectif et ma destination et parvient à la rallier. Mon coeur bat à mille à l’heure tant le jeu s’intensifie. Je décide de me cacher derrière un rocher, de prendre une seringue d’adrénaline pour booster les statistiques de mon personnage. Positionnée en hauteur, j’ai un bon champ de vision. Très vite, j’entends des tirs assourdissants m’indiquant plus ou moins l’emplacement de deux joueurs, s’affrontant pour survivre encore un peu. Je décide de surveiller ce combat, tout en gardant un oeil sur mon environnement. Pour le coup, je me montre moins agressive et temporise davantage cette fin de partie. Encore 10 joueurs en vie. « Top 10 ! C’est déjà pas mal ! ».”
“Mais la zone va encore se rétrécir, et j’aurai moins d’espace pour me déplacer en toute discrétion. « Ça va être difficile ! ». Je jette un coup d’œil à mon inventaire, pour faire le tour des derniers items en ma possession. J’attache le viseur x 3 à ma M416 et met un viseur point rouge à ma QBZ. Nerveusement, j’alterne entre les deux armes principales plusieurs fois et j’en profite pour regarder la cadence de tir de chacune. J’opte pour l’automatique sur la QBZ, et le tir au coup par coup pour la M416. De ce fait, j’ai ainsi la possibilité d’avoir une arme plus corps à corps, et une autre pour jouer la distance. Pendant tout ce processus, j’entends à nouveau des tirs échangés. Ce nouveau fight est très long et prouve que les deux combattants sont plutôt bons tous les deux. 8 joueurs au compteur. Un rapide calcul, plutôt simple, m’indique qu’il y a encore 7 joueurs en vie, en plus de moi. Ça fait encore beaucoup pour une si petite zone.”
“La dernière zone est annoncée sur la carte. Un petit coup d’œil dessus et je me mets en mouvement. En bougeant, j’ai conscience d’être complètement exposée mais je n’ai pas le choix si je veux atteindre le prochain périmètre de sécurité. Les autres joueurs le savent aussi. Mais eux aussi doivent bouger. Et là, dans les dernières minutes d’euphorie et de stress intense, la concentration est à son paroxysme. C’est à ce moment précis qu’il faut prendre de bonnes décisions, et surtout les prendre rapidement. Dévalant la colline pour atteindre les blés du champ en contre bas, je vois un ennemi sortir d’un rocher, à ma droite, effectuant la même manœuvre. Je suis tiraillée entre l’envie de lui tirer dessus pour le blesser un maximum, révélant ainsi ma position aux autres joueurs, ou continuer ma route sans me soucier de lui et maximaliser mes chances d’en sortir indemne… encore quelques minutes de plus. Il doit se dire la même chose. 5 joueurs en vie. J’ai un peu d’avance sur lui, je décide donc de m’arrêter rapidement. Je le vise alors qu’il court et je me mets à tirer un quart de mon chargeur avec ma M416, balle par balle. Je le touche à plusieurs reprises malgré sa course folle, mais pas suffisamment pour lui infliger une blessure fatale. Reprenant ma course, moi aussi, j’entends des balles siffler à mes oreilles, et atteindre le sol, à deux centimètres de moi. Quelqu’un me vise et doit avoir une très bonne fenêtre de tir, pour me manquer de seulement quelques centimètres. Un rapide coup d’œil sur les alentours me permet de voir l’immeuble situé à ma gauche. « Il doit probablement être dans l’immeuble », me dis-je. Malheureusement, je n’ai pas suffisamment de temps pour spatialiser les tirs et connaître l’emplacement exact du tireur. La zone arrive rapidement et l’un des derniers joueurs est toujours à ma droite. 3 joueurs en vie.”
“Essayant de me cacher du mieux possible, je me rends compte que les deux derniers joueurs en vie sont très proches de moi. L’un à ma gauche, juché tranquillement dans l’immeuble et l’autre à ma droite, certainement, allongé dans le champ de blé tout comme moi. A tous les deux, nous devenons le gibier idéal pour le chasseur juché, en hauteur et à l’abri dans l’immeuble. Avant même de pouvoir prendre une boisson énergisante, le tireur fou s’est remis à me viser et m’inflige beaucoup de dégâts. En seulement quelques balles et un court instant, la caméra prend de la hauteur et les couleurs de mon écran s’amenuisent jusqu’au binôme chromatique, noir et blanc… Je suis morte, comme me le rappelle mon écran, indiquant ma position de survivant : Top 3 !”
“Cette fois-ci, je n’ai pas atteint le top 1. Malheureusement. Mais cette frustration me donne vraiment envie de relancer une partie, même s’il est déjà tard. Minuit passé. Retour au menu principal. Écran de chargement. Une fois, sur le menu principal, je ne perds pas de temps et je relance une partie, toujours en « solo ». La dernière… enfin, peut-être !”
Verdict : 8/10
Si tant est que l’on soit intéressé par le mode Battle Royale, PlayerUnknown’s Battleground, peu importe la plateforme choisie (Playstation 4, PC ou Xbox One), est probablement le jeu le plus stimulant, du genre, qui soit tant les situations peuvent être stressantes, frustrantes ou réjouissantes. Développé par les créateurs d’Arma, il revête un aspect simulation indéniable qui permet beaucoup de réalisme et plonge ainsi le joueur dans un véritable combat pour la survie, dont la destination finale est le tant attendue Top 1 ou « Winner, Winner Chicken Diner ».
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