Si vous n’avez encore jamais entendu parler de PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG pour les intimes), c’est certainement que vous revenez d’un périple de 6 mois chez les guerriers Maasaï ou quelque chose du genre. Développé par Bluehole, il s’agit ni plus ni moins du phénomène 2017 dans le monde du jeu vidéo. Un titre disponible depuis le 23 mars dernier en accès anticipé sur Steam et qui a battu tous les records depuis, avec une pointe à 1.3 millions de joueurs connectés en 24h. Depuis la semaine dernière, le jeu est disponible sur Xbox One au prix de 29.99€, et « optimisé » pour la Xbox One X, bien que toujours en version anticipée. Voilà nos impressions sur cette première version console du jeu (décembre 2017).
Test réalisé sur Xbox One X à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur. Le jeu étant en accès anticipé, et donc amené à évoluer dans le temps, ce test est basé sur la version de décembre 2017.
Battle Royale
Les jeux de type Battle Royale ont décidément la cote cette année : Fortnite, H1Z1, DayZ pour ne citer que les plus connus, et il se murmure même qu’un certain C.S. GO pourrait lui aussi s’engouffrer dans ce mode de jeu plutôt facile à comprendre. Seul ou en équipe (de deux ou de quatre dans PUBG), vous êtes sur une map où le but est simple : être le dernier survivant ! Dans PlayerUnknown’s Battlegrounds, vous débutez votre partie à bord d’un avion de transport ayant une trajectoire rectiligne de part en part de la map. Votre premier choix consiste à trouver le moment le plus opportun pour vous élancer en chute libre et ensuite choisir votre point d’atterrissage en parachute. Il ne s’agit là que de la première étape, mais c’est certainement la plus importante. À ce jour, seule la map Erangel est diponible sur Xbox One, une seconde dans le désert nommée Miramar est en préparation (et est déjà disponible sur PC). Pour ce qui est d’Erangel, celle-ci est très bien pensée, avec son mélange de fôrets, montagnes, petites villes et zones militaires. Plusieurs points d’intérêts de cette map regorgent d’armes et d’équipements militaires mais ils sont également les plus prisés par les 99 autres joueurs que compte chaque partie. Choisir l’une de ces zones vous expose donc à rencontrer plusieurs ennemis dans les premières minutes, et il suffit que vous mettiez un peu plus de temps qu’un autre pour trouver votre première arme et le tableau final de votre score risque de rapidement s’afficher. Vous l’aurez compris, une fois au sol, votre priorité sera de vous stuffer rapidement, en prenant soin d’éviter, de surprendre, ou de vous cacher des autres joueurs.
Si vous avez choisi une zone d’atterrissage un peu plus calme (une petite ferme ou une maison isolée par exemple), vous avez de fortes chances de ne croiser personne pendant un petit moment, mais à contrario, vous aurez plus de mal à vous équiper correctement et un face à face un peu plus tard vous sera certainement défavorable. Comme tout jeu axé Battle Royale, il est important que la partie ne s’enlise pas à cause de joueurs restant chacun cachés dans leur coin. Une zone circulaire (de plus en plus petite au fil du temps et définie de façon aléatoire) sera alors très vite imposée. Par des indications de temps, vous serez régulièrement prévenus des changements de zone. Une fois le compte à rebours écoulé, la zone se réduira progressivement via un « mur » virtuel bleu. Chaque instant passé au-delà de ce mur vous fera alors perdre de la vie jusqu’à votre mort. Une fois vos premiers équipements réunis, il faudra donc penser à trouver un véhicule pour pouvoir vous déplacer rapidement, surtout si vous êtes très loin de la future zone de jeu. Voitures, motos, buggys, bateaux et jeeps sont disséminés le long des routes et vous permettront de vous déplacer, d’écraser des ennemis et parfois même de vous servir de protection. Vous n’y serez en revanche pas totalement en sécurité puisque le bruit des moteurs avertira vos concurrents de votre présence quelques centaines de mètres à la ronde (et la carrosserie ne vous protège pas des balles).
PUBG propose d’ailleurs déjà un choix d’armes assez large, avec la possibilité d’embarquer sur vous une arme principale, une arme secondaire, une arme de poing, une arme manuelle et un type de grenade. La plupart de ces armes peut également être couplée à plus ou moins d’accessoires, comme des silencieux, de plus gros chargeurs, et des systèmes de visée holographiques, point rouge ou encore lunettes de zoom. Tout comme les armes, ces accessoires sont à ramasser dans tous les lieux que vous visiterez. Il en va de même pour les équipements de protection, casques et gilets, qui vont du niveau 1 au niveau 3 suivant leur degré de protection.
Donnez-nous un clavier/souris
Loin de nous l’idée de relancer la gué-guerre entre les joueurs PC et ceux qui préfèrent les consoles de salon mais c’est un fait, PlayerUnknown’s Battlegrounds a d’abord été développé pour PC et son arrivée sur Xbox One est un simple portage. Alors certes, ce genre de cas se présente tous les jours, mais la différence ici est que nous sommes en présence d’une version anticipée, aussi sur console. Et les habitués de FPS ou TPS seront certainement très troublés par le gameplay de ce PUBG qui autorise le joueur a passer d’une vue à la première personne à une vue à la troisième personne quand cela lui chante. En jeu, nous nous sommes vites aperçus que les deux vues sont indispensables selon ce que vous êtes en train de faire. La vue à la troisième personne est en effet parfaite pour observer les alentours lorsque vous êtes en planque au beau milieu d’un champ, ou lorsque la zone de jeu devient si petite que le nombre de joueurs au m² devient plus important. En revanche, ramasser des objets et surtout tirer correctement représentera un véritable casse-tête si vous ne passez pas en vue FPS. Pire, les commandes de base sont très troublantes en ce qui concerne le système de visée. Rester appuyé sur la gâchette gauche vous fera viser avec un simple pointeur en croix. Pour utiliser vos lunettes ou viseurs ajoutés à vos armes, il faudra simplement appuyer deux fois sur LT . Très troublant, d’autant que nous avons trouvé la sensibilité de base plutôt (très) mal équilibrée. Après moult recherches, nous avons enfin découvert qu’il était possible de régler celle-ci, mais pas les commandes, depuis le menu en cours de jeu (appui prolongé sur Start).
La route est encore longue
La vidéo en tête de cet article est assez parlante sur les nombreux problèmes techniques que peut comporter que le jeu. Concernant la fluidité tout d’abord, même sur Xbox One X, PUBG n’arrive pas à maintenir les 30 images par seconde de façon constante. Pire, les possesseurs de Xbox One ont, eux, une moyenne encore inférieure avec là aussi des baisses assez brutales (voir la vidéo comparative de DigitalFoundry). A côté de ça, qui est déjà le souci certainement le plus dérangeant pour un tel jeu, on retrouve également tous les défauts graphiques imaginables dans un jeu vidéo : aliasing, clipping, bugs de collision, hitboxes un peu étranges etc. Difficile en tout cas d’en tenir rigueur au jeu puisque, comme cela est indiqué sur le packshot et à chaque lancement du jeu, PUBG est encore en développement et l’avenir ne pourra être que meilleur le concernant.
Si la version 1.0 du jeu arrivera le 20 décembre sur PC, elle pourrait mettre jusqu’à 6 mois à arriver sur la console de Microsoft. On espère cependant que les développeurs proposeront des mises à jour intermédiaires pour régler les problèmes les plus urgents techniquement. On sait déjà que parmi les nouveautés les plus importantes, le jeu proposera une refonte du HUD, l’intégration d’une killcam, une meilleure prise en compte de la zone corporelle touchée pour les points de vie, et une seconde map désertique, Miramar.
Verdict : 6/10
Malgré la difficulté de juger un jeu en cours de développement, nous avons tout de même décidé de mettre une note à ce PlayerUnknown’s Battlegrounds puisqu’il est d’ores et déjà disponible à l’achat et que la version finale du jeu pourrait mettre des mois à arriver. De manière totalement objective, à cause des problèmes techniques, la note ne peut décemment être plus élevée. Il faut en revanche prendre en compte que le jeu est terriblement addictif, que nous prenons beaucoup de plaisir à arpenter l’énorme et unique map actuelle (et toutes ses cachettes), qu’il existe de nombreuses façons d’essayer d’arriver en tête d’une partie, et que le multijoueur jusqu’à 4 en coopération est une très bonne nouvelle. Reste qu’un seul terrain de jeu pour le moment, et des duels se terminant de façon pas toujours mérités, pourront en frustrer certains. Nous avons en tout cas hâte de recevoir les mises à jour du jeu et nous ferons évoluer la note, et notre avis, en conséquence.
Max
21 décembre 2017 at 11 h 10 minTrop cool ce jeu !