Disponible depuis le 13 novembre, PES version next-gen était très attendu cette année. Plusieurs raisons a cela : un titre absent des salons l’an passé, le grand rival Fifa qui avait pris un avantage certain sur les consoles PS3 et Xbox 360, et un plan marketing bien rodé. Stratégie payante ? Réponse dans notre test !
I’ll be back
Konami en faisant l’impasse l’an passé sur une version next-gen de son jeu de football risquait gros. En effet, faire l’impasse c’était laisser une possible porte ouverte à son éternel rival pour s’implanter tranquillement sur un nouveau marché. Mais c’était aussi le choix de prendre le temps de développer un produit plus fini, et non une simple transposition des versions existantes.
Débarquant donc deux mois après le lancement de FIFA 15, PES 2015 a sans surprise opté pour l’option simulation footballistique avec un rendu très réaliste proche des terrains. Dans ce nouveau cru, on sentira dès les premières prises en mains, un jeu moins rapide, avec des joueurs plus « lourds » et un sentiment d’un jeu plus proche de la réalité. Le titre vous incite clairement à prendre votre temps, créer des décalages et poser votre jeu pour trouver la faille, le bon timing, qui vous permettra d’aller scorer contre l’équipe adverse.
Dans cette version 2015, une des choses qui sautent aux yeux, c’est également l’importance de la défense. Celle-ci demande beaucoup d’exigence : il vous faudra passer maître dans l’art du pressing individuel et collectif, pour anticiper au mieux et couper les lignes de passe de vos adversaires, ensuite vous pourrez placer une jolie contre-attaque pour parachever ce travail. Un pur bonheur.
Le pouvoir du Renard
En débarquant avec cette version pour consoles next-gen, Konami a clairement décidé de sortir l’artillerie lourde, et a donc opté pour le moteur Fox Engine pour sa simulation. Le gros atout étant la modélisation des visages de certains joueurs, qui sont d’une beauté sans faille. D’un réalisme bluffant même. PES 2015 a d’ailleurs largement mis en avant ce travail, et a basé beaucoup de sa communication sur ce point. Autant pour certains joueurs leur ressemblance avec les stars du ballon rond est troublante, autant pour d’autres… on arrive à peine à imaginer quel est le joueur en question. Evidemment, on se doute bien que la modélisation fidèle représente un travail colossal, mais du coup on se retrouve un peu frustré et on en aurait aimé/voulu plus.
Concernant maintenant l’aspect visuel global du jeu, on reste un peu sur notre faim. Le titre reste honorable, mais il possède encore une grosse marge de manœuvre pour nous offrir un rendu léché et plus esthétique. Pointe de déception également sur le rendu de la vie du stade, autant le design de l’architecture est bluffante et soignée, autant les supporteurs sont figés et donnent un effet de carton pâte. C’est dommage, car en ayant un peu plus travaillé ces points, le jeu aurait été vraiment des plus immersif. Mais encore une fois, on ne peut pas blâmer Konami, qui effectue là son come-back en proposant sa première version pour les consoles de nouvelle génération. Et comme le dit si bien l’adage, on apprend toujours de ses erreurs.
C’est la tactique du gendarme…
En débutant ce test, on vous parlait de simulation sportive à propos du jeu de Konami. Ici, pas de joueurs cheatés, pas de grigris à ne plus savoir qu’en faire, qui polluent souvent l’expérience de jeu. Les gestes techniques sont surtout là pour éliminer un joueur lors d’une course par exemple, mais il vous sera tout à fait possible de récupérer un ballon en taclant au bon moment, même si CR7 a le ballon dans les pieds. Et qu’on se le dise, c’est une très bonne nouvelle.
Côté tactique donc, celle-ci sera au cœur de vos sessions de jeu. Vous pouvez placer aussi précisément que vous le souhaitez vos joueurs sur le terrain, et établir 3 tactiques : une avant match, une avec et une sans possession du ballon. Ce sont des détails certes, mais qui ont leurs importances. Vous avez également la possibilité de choisir la hauteur de pelouse, et de l’arroser ou non avant un match. Là encore ces choix de la part des développeurs rendent le jeu encore plus proche de la réalité.
Concernant le ballon, à l’instar des frappes, celui-ci est plus lourd, et on ressent plus les trajectoires. On peut donner tout un tas d’effets à la balle, et ne plus envoyer une simple bonne grosse « chouquette » à l’aveugle comme par le passé. Un bon point de plus pour ce PES 15 donc. Un petit mot sur le jeu de tête, vraiment impressionnant cette année, tant il est redoutable quand il est bien maîtrisé, que ce soit en défense ou en attaque. Il pourra vous sauver la mise bien des fois en sortant le premier sur un centre par exemple, et pourra se révéler extrêmement efficace quand vos joueurs seront positionnés dans la surface adverse.
Un nouveau mode de jeu et des défauts à corriger
Le défaut majeur de ce titre est sans nul doute son IA. Le placement des défenseurs par exemple est plus que sujet à débat, et il est donc facile de marquer sur les corners, ainsi que sur des centres aériens. Avec des défenseurs bien trop passifs, et des gardiens qui n’arrangent pas vraiment l’affaire, le joueur à tout loisir de marquer sur ce genre d’occasion et le plaisir du jeu s’en trouve donc entaché. Maintenant, il faut avouer qu’un jeu de sport ne se limite pas à son mode solo, et encore heureux, sinon l’ennui s’installerait rapidement. Un petit mot également sur le défaut hélas récurent du titre : les licences. Cette année encore, malgré l’ajout de nouveaux championnats, PES souffre du syndrome de manque de licences. Un détail en soi, mais un détail quand même qui frustrera les joueurs attachés au réalisme.
Passons à la richesse du soft maintenant, avec ces menus, et également son mode entrainement. Premier pas quasi obligatoire si vous n’avez jamais eu un PES en main, ou si vous voulez vous remettre dans le bain, celui-ci se montre complet et vous permettra d’appréhender au mieux le titre.
Jolie nouveauté cette année, le mode My Club, un mode de carrière online. Il vous faudra créer votre propre équipe, dans laquelle il vous faudra jongler avec l’entente entre les joueurs. Un mode riche, complet et addictif, sur lequel on peut passer des heures et des heures, et perdre ainsi toutes notions du temps, tant la volonté de créer la meilleure équipe possible vous animera. D’ailleurs, chaque action que vous effectuerez pour la première fois sera l’occasion d’engranger des points GP, qui permettront d’acheter de nouveaux joueurs. D’ailleurs concernant le système de recrutement il est assez original pour être souligné, puisqu’il consiste en un tirage au sort façon boule de loto et hop vous voilà avec un nouveau joueur. Le mode My Club, c’est aussi et surtout un condensé de tous les modes de jeux online de ce PES 2015, vous y retrouverez donc les divisions, les compétitions, les matchs isolés etc…
Verdict : 8/10
Avec ce retour aux affaires, Konami et son PES 2015 jouaient gros. Beaucoup de fans de la licence attendaient avec impatience ce come-back. Avec ce titre, Konami s’offre une sorte de premier jet pour consoles new-gen, et on sent toute la volonté d’offrir une expérience de jeu proche de la réalité. En se voulant au plus proche de la simulation pure, PES 15 offre une alternative plus qu’intéressante à tous les amoureux du ballon rond. Avec un mode My Club ultra riche et complet, les joueurs affectionnant la licence trouveront leur bonheur. Malgré une IA en dessous de ce qu’on peut espérer, et quelques défauts à corriger, ce cru 2015 est surtout le cru des retrouvailles. Gageons que Konami continue de travailler avec la même envie pour le prochain PES, et la course au trône du jeu de football sera alors pleinement lancée.
Verratti76
19 novembre 2014 at 16 h 15 minEuh votre image de zlatan date de l’ancien PES… Menez , l’ancien maillot …. Maxwell pas modélisé…
mr_anzai
19 novembre 2014 at 16 h 58 minBien vu l’ami ! Avec un pseudo pareil, on ne te la fait pas sur le PSG 😉
fermont
20 novembre 2014 at 11 h 11 mintrop moche