Test Outlast

Disponible depuis peu sur PS4, et qui plus est gratuitement pour les abonnés PS+, Outlast débarque dans notre salon dans le but de nous filer la frousse comme jamais. Le pari est clairement réussi, mais est-ce suffisant pour en faire un bon jeu ?

Si l’histoire commence de la manière la plus classique qui soit, surtout pour un survival-horror, le titre signé Red Barrels a plus d’un tour dans son sac pour se démarquer des références du genre.

L’asile de Mount Massive : le théâtre de vos peurs

 

Vous incarnez Miles Upshur, un journaliste ne reculant devant rien pour dénicher le moindre scoop (comprendre, fouille-merde), parti enquêter sur de sombres expériences menées au sein de l’asile de Mount Massive. N’importe quelle personne raisonnée aurait bien évidemment fait demi-tour une fois arrivée sur place, il faut dire que le bâtiment et les alentours n’inspirent en rien confiance : n’importe qui mais pas le chevronné Miles Upshur. Heureusement pour vous, le journaliste a prévu son coup et débarque à Mount Massive armé de son… calepin et de sa caméra ! Non, ne cherchez pas, point de Beretta ou de fusil à pompe à l’horizon, dans Outlast la règle est simple et des plus stressante : vous devrez vous cacher, fuir… ou mourir.

L’état des patients laisse à désirer

 

Lors des premières minutes de jeu, les clichés du genre vous sauteront aux yeux et aux oreilles : la brume, les traces de sang, les portes qui grincent… tout y est ! Ne vous attendez pas pour autant à vous retrouver face à un jeu prévisible, pour preuve, un quart d’heure après avoir commencé l’aventure, j’ai préféré repasser sur NBA 2K14 pour me vider la tête. Pour ma défense, j’y ai joué en pleine nuit, seul, et dans le noir. Bon ok, je manque peut-être un peu de courage…

Le premier effroi !

 

Le jeu se joue en vue subjective, mais comme précisé plus haut, sans arme à la main. Seule votre camera infrarouge vous accompagnera afin de ne rien rater de l’enquête, mais surtout vous repérer au mieux dans le noir. Il faut dire que le batîment manque cruellement de lumière, au point de vous faire dire que cette caméra vaut tous les flingues du monde. Quoique…

La caméra infrarouge, votre meilleure amie dans Outlast

 

Si tout semble parfait à première vue, le jeu n’est bien évidement pas exempt de défauts. Bien au contraire. En effet, si les premières minutes/heures de jeu sont pour le moins surprenantes, la suite l’est un peu moins. Même si les sursauts et la peur sont toujours au rendez-vous, ces derniers s’estompent au fur et à mesure que le mécanisme de jeu se répète : sursauter, trouver une clef, courir, angoisser, ouvrir une valve, etc…

Outlast, une histoire de valve…

 

De plus, si on se réjouit de pouvoir profiter du jeu à un prix attractif, voire gratuitement pour les abonnés PS+, on peut néanmoins s’interroger sur le choix du support. En effet, on aurait aimé qu’un effort soit fait au niveau de la réalisation, afin de rendre cette version PS4 plus digne de la console.

VERDICT : 7,5 / 10

Quand un survival-horror nous fait autant sursauter qu’un Resident Evil, et autant angoisser qu’un Silent Hill, il ne peut s’agir que d’une première victoire. Certes, la construction répétitive du jeu entame quelque peu l’ambiance générale, la qualité graphique reste en deçà de ce qu’on serait en droit d’attendre d’un jeu PS4, mais qu’importe. Red Barrels voulait nous terroriser : le pari est largement réussi !