Après plus de 7 ans d’attente, soit entre OlliOlli 2 et OlliOlli World, les joueurs et joueuses, amateurs de skateboard, et même les nouveaux venus, vont pouvoir s’en donner à cœur joie. S’il ne reste plus que quelques heures avant la sortie officielle d’OlliOlli World, la rédaction a chaussé ses meilleures Vans depuis un moment. Après deux previews et à coup de grind, de grab, de 360, et bien plus, sur la version finale, votre fidèle servante revient avec toutes ses impressions et son verdict sur le soft, après avoir parcouru l’entièreté d’OlliOlli World.
Test réalisé sur PS5 grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur
► Notre première preview, suite à un hands-on PC, à cette adresse
► Découvrez notre deuxième preview sur une version PS5 du titre, en cliquant ici
Skateboarding Adventures
Agréablement surpris par l’intégration, à propos et plutôt intéressante, d’un background scénaristique, OlliOlli World invite les joueurs dans une aventure dont les objectifs sont simples et efficaces. En seulement quelques minutes de cinématique introductive, on se sent investi dans l’histoire de ce nouvel opus…. et pourtant, on n’a pas encore mis le pied sur notre planche. Le but principal est de devenir le prochain « Mage » du monde du skateboarding. Le statut est actuellement occupé par Chiffon, une jeune femme bourrée de talent, fumant inlassablement une pipe emplie de tabac. En effet, avant vous, plusieurs skaters et skateuses se sont illustrés dans le domaine et sont devenus des dieux de la discipline, à tel point qu’ils ont atteint le Gnarvana. C’est, d’ailleurs, eux qui régissent le monde de Radlandia, divisé en 5 régions différentes. Ainsi, pour devenir le prochain Mage, il faudra nécessairement traverser toutes les régions, accomplir les divers défis proposés et terminer les dernières épreuves concoctées par ces divinités du skate.
[…] on ne peut que saluer la prise de risque tant cette décision permet à la licence de grandir et de posséder un réel univers, qui se veut cartoonesque, coloré et… fun, tout simplement […]
En ce qui concerne le monde de Radlandia, là aussi, nous avons été stupéfié tant les régions sont variées et proposent leur propre parcours et environnement en arrière-plan. Ainsi, nous sommes amenés à traverser les niveaux désertiques de Burntrock à un moment, alors qu’à un autre, c’est un univers très industrialisé qui s’offre à nouveau, pour ne citer que ces deux exemples. Évidemment, chaque région dispose alors de ses propres modules à skater : là où, en forêt, on a enchaîné les wallrides sur des pancartes tenues par des abeilles géantes, ce sont des rails interminables qui nous attendaient dans la région industrielle. On se plaît à parcourir les différents niveaux et arriver dans une nouvelle région afin de découvrir ce qu’elle nous réserve, en matière de parcours mais aussi de lore. D’ailleurs, on remarquera un véritable souci du détail de la part des développeurs concernant les arrières plans des niveaux : ils fourmillent de personnages tiers et de créatures bienveillantes. Et on ne vous parle pas des cônes de glace possédant des yeux, des guimauves fantômes et d’autres, qui, clairement, nous ont fait sourire dès le premier coup d’oeil. Que ce soit au premier ou au dernier plan, OlliOlli World profite d’un vrai univers, à la Adventure Time, et le tout est réellement bien maîtrisé.
Pour OlliOlli World, les développeurs de chez Roll7 ont abandonné la dimension minimaliste, présent dans les autres titres de la licence, du point de vue de la direction artistique. Même si ce choix a probablement animé les débats au sein de l’équipe, on ne peut que saluer la prise de risque tant cette décision permet à la licence de grandir et de posséder un réel univers, qui se veut cartoonesque, coloré et… fun, tout simplement. Comme dit précédemment, il y a un côté très Adventure Time, et ce n’est pas pour déplaire. Ça en jette. Petits et grands y trouveront certainement leur compte et se surprendront probablement à esquisser plusieurs sourires à la découverte de certains paysages et PNJ. Le titre ne manque pas non plus d’humour et les dialogues sont sympathiques à lire, sans pour autant marquer les esprits, malheureusement.
Tous les personnages profitent d’animations stylisées et d’un design qui leur est propre. On notera, d’ailleurs, la volonté des développeurs de représenter toutes les cultures du monde, en intégrant des vêtements et accessoires issus de différentes religions, orientations de pensée, etc. Dans cette optique, le système de personnalisation de notre skater est vraiment bienvenu et plaisant : on peut ainsi s’amuser à changer le look de notre protagoniste, entre deux niveaux. Et tout y est : des chaussures, à la casquette ou au bonnet, en passant par les sweats et les blousons, il y a de quoi faire. La planche est elle aussi personnalisable car il est possible de changer la couleur des trucks, des roues mais aussi le dessin présent sur le skate. Certains items se débloquent à mesure que vous accomplissez des défis. Autant dire qu’on y a passé de longues minutes tant le catalogue de vêtements et accessoires est assez complet. Varié, il comblera les goûts des joueurs et il permettra à chacun de façonner son propre style.
« Le skate, c’est cool ! »
Loin d’être une véritable simulation de la discipline, comme la licence Skate, ou bien un jeu réellement arcade, à la Tony Hawk’s, OlliOlli World est plutôt à ranger du côté des platformers (s’il est, réellement, impératif de lui apposer une étiquette). Comme nous avons pu le mentionner par le passé, dans nos deux previews, durant toute l’aventure OlliOlli World, les joueurs devront accomplir des défis inhérents au niveau parcouru. Si certains se ressemblent, comme par exemple « effectuer X score » ou encore « battez ce PNJ local », d’autres sont plus originaux et composent avec l’environnement proposé dans ledit parcours. Par exemple, il sera demandé d’effectuer un trick particulier à un endroit précis ou même d’attacher une abeille géante zombie, nommée Zombee (le jeu de mots est efficace, n’est ce pas ?). Dans tous les cas, il faudra bien souvent relancer un run sur ledit niveau afin d’accomplir les défis manqués ou ratés. D’autant plus que plusieurs d’entre eux disposent de plusieurs parcours à découvrir. On ne vous en dira pas plus à ce sujet, afin de vous laisser la surprise, mais sachez que nous avons trouvé l’ensemble des défis assez fun et on a apprécié que le fait que certains soient plus originaux que d’autres.
Si à la lecture de ces dernières lignes, vous pensez que le soft semble relativement facile à traverser, il n’en est rien en réalité. OlliOlli World propose son propre niveau de difficulté : il est challengeant sans pour autant être trop punitif avec le joueur. D’ailleurs, certains niveaux, notamment vers la fin, nous ont demandé plusieurs essais et davantage de concentration. A ce sujet, on remarquera que des checkpoints sont disponibles à certains endroits des niveaux. Ainsi, si vous chutez, il est possible de repartir à partir de celui-ci. Évidemment, plus vous avancez dans les régions, plus les niveaux seront longs, ardus et ils posséderont moins de checkpoints. Loin de prendre le joueur par la main et de faire de lui un Dieu du skate en une fraction de seconde, le titre de Roll7 dispose donc d’une difficulté allant crescendo. Heureusement, à travers les différentes régions, nous avons accès à des zones de tutoriel nous apprenant telle ou telle figure. Vous l’aurez compris, la figure en question sera à mettre en application dans les niveaux suivants. Par exemple, les bases du manual ne sont expliquées qu’après un certain temps de jeu. De ce fait, OlliOlli World ne cesse de s’alimenter de nouvelles mécaniques, en prenant le temps de les apprendre aux joueurs, afin de ne pas perdre leur attention au cours de l’aventure. En ce qui concerne la durée de vie du soft, elle peut varier entre 15 et 20 heures, bien que cela dépende essentiellement des aptitudes et des facilités de chacun.
D’un point de vue gameplay, OlliOlli World mise sur l’utilisation des joysticks, afin d’effectuer les figures, plutôt que les touches de la manette. Un point que votre fidèle servante apprécie fortement et qui, manette en main, se veut plus efficace que le martèlement balbutiant de touches. Vous l’aurez compris, c’est donc en poussant votre joystick de droite d’une certaine manière et dans une certaine direction que vous effectuerez une figure. Par exemple, il suffit de pousser ce joystick vers le haut pour faire un ollie. Rien de bien compliqué en soi, et il s’agit là du tricks le plus basique. Par la suite, vous apprendrez d’autres figures plus complexes, comme les grabs, les rotations, les Flip, les manual, etc. Au fur et à mesure de l’aventure et de l’apprentissage du gameplay d’OlliOlli World, on maîtrise cette gymnastique si particulière et satisfaisante. Si le panel des tricks proposé et les commandes pour les effectuer sont cohérents, on a trouvé parfois que le titre manquait d’un peu de justesse par moments, ce qui nous a valu plusieurs chutes involontaires (et non, nous ne faisons pas preuve de mauvaise foi). Mais rien de trop frustrant ou handicapant, rassurez-vous.
Niveau technique, la version PS5 d’OlliOlli World est plutôt exemplaire : nous n’avons expérimenté aucun bug, soucis techniques, aliasing, popping ou crash d’application. Le soft tourne avec une belle fluidité et propose des temps de chargement réduits. On vous conseille tout de même de passer votre TV en mode « jeu », si vous le pouvez, car le défilement des niveaux est parfois très rapide. Cela vous offrira alors plus de confort visuel. Mentionnée dans notre toute première preview, la bande originale est à la hauteur de nos attentes et propose des musiques douces et rythmées, dont on retiendra quelques morceaux, dont « Shimmer » de Fardust. Elles accompagnent à merveille la découverte du soft et de son univers. Il y a fort à parier que certaines d’entre elles finiront dans vos oreilles, en allant au travail.
Verdict : 8/10
S’il a fallu 7 ans pour mettre les mains sur un tout nouvel opus OlliOlli, on peut vous affirmer que cette attente en valait la peine : OlliOlli World profite d’un univers qui lui est propre et qui s’avère très fun à découvrir. Sa direction artistique très cartoonesque ravira les petits et les grands, tout en leur faisant esquisser quelques sourires. Le titre ne manque pas de challenge mais n’en devient pas, non plus, trop punitif. Le level design des niveaux est maîtrisé et la variété des régions est très agréable. Si le soft n’atteint pas la perfection, ni la note parfaite, les développeurs de chez Roll7 se dirigent dans une très bonne direction.
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