Bien qu’il soit sorti après OlliOlli et OlliOlli 2: Welcome to Olliwood, Not a Hero a été pensé en même temps que ce premier. En effet, en 2012, roll7 a conçu deux prototypes de jeu sur l’outil de création Clickteam Fusion. Alors que OlliOlli et sa suite seront signés par Sony (et donc développés en premier lieu pour la PS4 et la PS VITA), Not a Hero lui sera récupéré par Devolver Digital que vous êtes de plus en plus nombreux à connaître. Les deux titres seront donc développés de façon différente, et c’est ce qui a expliqué en grande partie pourquoi Not a Hero est sorti sur PS4 plus de 8 mois après son homologue PC. Mais cette attente est maintenant révolue, et Bunnylord peut enfin débuter sa campagne électorale sur la petite dernière de Sony !
Yes we can (kill)
« Citoyens, citoyennes, vous qui nous lisez sur PS4 France, sachez que je suis heureux aujourd’hui de vous présenter mon programme électoral. Car, vous le savez probablement, moi, Bunnylord, je me présente aux élections afin de devenir Maire. Ce n’est, en effet, pas une tâche aisée, mais je me dois de mettre mes talents de lapin politique au service du peuple. Nous sommes en 2048, et malgré tout, la racaille continue d’arpenter les rues. C’est inadmissible, impardonnable. Il va donc falloir que je me salisse les mains et que je fasse ce que d’autres n’ont pas eu les ******** de faire. Enfin, ce n’est pas vraiment moi qui plongerait les mains dans le cambouis, mais ça, c’est une autre histoire comme on dit…
Revenons-en à nos lapins. Enfin au lapin plutôt. Il se trouve que je suis présentement le seul capable de vous sauvez d’un avenir peu confortable. Et par peu confortable, j’entends bien sûr la destruction de la terre par des aliens. Vous imaginiez probablement mieux comme jours heureux n’est-ce pas ? Eh bien, ça tombe bien, car moi aussi. Je ne suis pas venu du futur pour que mon superbe costard se fasse amocher par ces saletés d’E.T de mes deux. Oui. Oui je suis un lapin anthropomorphique violet qui a voyagé dans l’espace temps pour vous sauver, et je compte bien mener ma tâche comme il se doit.
Et dans ma noble quête, je ne serai pas seul. Tout homme politique sait s’entourer des meilleurs hommes. C’est ainsi que ce cher Steve m’a rejoint dans mon combat pour préserver l’humanité. Un peu avant je vous parlais de réduire à néant les criminels qui sévissent dans vos rues. Qu’ils soient de simples dealers, des mafieux, des tueurs ou encore des preneurs d’otages, aucun ne nous résistera. Mes méthodes, aussi peu conventionnelles soient-elles, ne peuvent vous être révélées. Mais sachez que je me battrais corps et âme… Enfin, Steve se battra corps et âme pour purifier notre belle ville. Et, dans notre lutte acharnée contre le crime, nul doute que de nouveaux pions… Euh, de nouveaux défenseurs de la veuve et de l’orphelin se joindront à notre juste cause. Il sera bientôt temps pour vous de faire un choix. Il me reste 21 jours afin de vous prouver que je peux botter le c*l de tous ces vauriens.
Votez lapin, votez malin, votez Bunnylord ! »
Je n’suis pas un héros
Si le background du jeu fait sourire au premier abord, on sera agréablement surpris de voir que chaque niveau est entrecoupé d’une présentation de la situation par Bunnylord dans un style peu conventionnel mais qui devrait provoquer quelques fous rires bien placés. Il faut dire que sous ses allures de jeu coloré, se cache un titre dynamique, véritable trip sous acides dans la lignée d’un Hotline Miami tout en s’en éloignant radicalement. Disons pour faire simple qu’il tient de ce dernier des affrontements sanglants, bourrés d’action et des niveaux qui peuvent se compléter assez rapidement dans les faits. Difficile de parler ici de die & retry car on s’en sort globalement plus facilement que dans Hotline Miami par exemple, et cela grâce au gameplay proposé.
En effet, malgré une action survoltée qui vous poussera à courir et tirer dans tous les sens, le jeu offre un système de couverture permettant de ne pas se prendre les pluies de balles tirées par vos opposants. Attention néanmoins à ne pas en abuser car ils pourront aisément vous en déloger si vous décidez de garder votre position un peu trop longtemps. Concrètement, l’IA utilisera également la couverture, mais de façon très parcimonieuse et n’hésitera pas à se rapprocher de vous. Il s’agit donc là de justement doser vos déplacements et vos couvertures afin de progresser sans voir votre barre de santé dégringoler. Cette dernière est d’ailleurs divisée en 5 blocs et se régénèrera au bout d’un certain moment sans avoir essuyé de tir ennemi. N’allez pas pour autant croire que les développeurs ont tenté de simplifié leur soft, car réussir un niveau sans se faire toucher relève du véritable challenge lorsque l’on arrive à la moitié du jeu.
Tu tires et tu glisses
Si Not a Hero vous proposera au début d’incarner un seul personnage, vous en débloquerez d’autres au fur et à mesure de votre progression dans les scrutins (entendez par là au fur et à mesure que vous compléterez les niveaux disponibles). Chacun possèdera ses aptitudes propres et les aficionados de challenge se prendront à vouloir compléter chaque jour (un niveau représente un jour, sachant qu’il y en a 21 au total ainsi que 3 spéciaux venant s’ajouter à ces derniers) avec tous les protagonistes disponibles. Tandis que Steve possède une visée plutôt correcte et des chargeurs plus remplis, Jesus, lui, pourra tirer en courant et disposera d’une vitesse accrue. Quant à Clétus, il possède un fusil à pompe assez dévastateur à courte portée mais à l’utilité plus que douteuse à longue distance.
Chaque personnage possède donc ses aptitudes et armes définies, et si vous espériez récupérer une arme sur l’un des nombreux cadavres qui joncheront votre passage, c’est raté ! En revanche, vous pourrez ramasser des power-ups (Tir laser, tir explosif…) lâchés de façon aléatoire par les mécréants que vous aurez durement exécutés, ou encore des objets (grenades, bombe chat) dispersés ici et là à travers les différents tableaux. De quoi vous épauler en cas de forte opposition. Quoi qu’il en soit, il vous faudra réaliser les tâches imposées par Bunnylord. Bien qu’elles soient variées, dans le fond, le but reste le même : éliminer tout ce qui bouge. Mais cela a au moins le mérite de servir la trame de fond et permet d’offrir à chaque niveau des défis qui lui sont propres.
Dans l’ensemble, le jeu arrive à se forger sa propre identité malgré un style tout en pixel art, qui pourra rappeler certaines productions indépendantes, notamment grâce à sa vue en 2D de côté. Très coloré sans pour autant adopter le style flashy criard d’une Hotline Miami ou l’aspect très pastel des graphismes d’un Titan Souls, le titre de roll7 s’avère plutôt plaisant à regarder et tourne sans aucun soucis sur PS4. Vous pourrez évidemment comptez sur la résolution presque habituelle de 1080p couplée aux 60 images/seconde. Néanmoins aucun ajout n’aura été effectué sur cette version dédiée à la console de salon de Sony. D’ailleurs la version PS VITA a, quant a elle, été annulée dans l’ombre. Dommage, car proposer le titre en cross-buy aurait permis de justifier un peu son prix (12,99€), notamment quand on sait qu’il vous faudra 3 heures de jeu environ pour boucler l’aventure. Restent les défis inhérents à chaque jour de campagne pour retenir les plus perfectionnistes d’entre vous, mais avec l’absence d’un leaderboard et d’un trophée platine, certains resteront sur leur faim. Mais si vous êtes un habitué des jeux indépendants, vous avez probablement déjà arrêté de lire ce test pour vous procurer cette petite bombe survitaminée.
Verdict : 7/10
Clair, concis et efficace, voici les trois maîtres mots qui dicteront les 21 journées de campagne électorale de Bunnylord. Ou plutôt 21 niveaux durant lesquels vous ferez tomber les cadavres, alternant entre glissades et couvertures. On appréciera la bande-son en totale adéquation avec l’action pêchue qui ne faiblit jamais et devrait satisfaire les joueurs en manque d’adrénaline. Quoiqu’un peu court, Not a Hero ouvre le bal des productions Devolver qui verront le jour sur PS4 cette année. Et ce, avec brio.
zorro
3 février 2016 at 10 h 19 minvraiment on est bien en 2016 parce que les graphisme est même le type de jeux date de mon enfance est encore j’ai l’impression que la super nes avait de plus beau graphisme hé bin bravo.