A chaque rentrée scolaire, les fans de basketball du monde entier attendent impatiemment la nouvelle itération de l’excellent NBA 2K. Depuis quelques jours, NBA 2K17 est disponible sur PS4, Xbox One, PC, PS3 et Xbox 360 avec Paul George des Indiana Pacers pour qu’égérie. Après un épisode 2016 apportant toujours plus de nouveautés, en dépit d’un mode carrière décevant, vous avez certainement hâte de voir ce que les développeurs de Visual Concept nous ont réservé cette année.
Profession, joueur de basket
Comme chaque année, nous allons commencer par éplucher le nouveau mode « Ma Carrière » de NBA 2K17, la partie du jeu qui est certainement la plus jouée. On se souvient que l’année dernière, malgré de bonnes nouveautés, nous avions été déçus par ce mode du fait de la carte blanche donnée à Spike Lee pour la scénarisation. Résultat : une histoire tirée par les cheveux, pleine de clichés et de cut-scenes traînant en longueur. Heureusement, les développeurs ont entendu les fans et ont repris les choses en mains cette année avec un scénario bien plus sobre, efficace que l’année dernière.
La carrière débute comme à l’accoutumée par la création de votre joueur, avec un éditeur de visage proche de la perfection et strictement identique à celui de l’année dernière. Il faut ensuite choisir le poste de prédilection de votre « Président », puisque c’est votre surnom dans le jeu, et sa spécification à ce poste. Les derniers précieux choix concernent la taille, le poids ou encore l’empattement des bras. Chaque option donne des avantages mais aussi des inconvénients. Un joueur plus « gros » gagnera en force lors d’un rebond mais sera forcément moins rapide. Avec tous ces choix, plus poussés que jamais, chacun modélisera un athlète sur mesure.
L’une des nouveautés que nous avions apprécié l’année dernière en début de partie était le démarrage de votre carrière par 8 matchs au lycée et à l’université. Pour 2K17, exit le lycée et place à 5 matchs dans l’université que vous aurez choisi. Dans le scénario de cette année, vous incarnez l’un des meilleur joueur lycéen des USA et bénéficiez donc d’une aisance particulière à l’université lors de ces premiers matchs. Reste que vous devrez tout de même vous montrer habile puisque vos performances influeront sur la position dans laquelle vous serez drafté. Ce moment très important en NBA est une nouvelle fois mis en scène et on apprécie que les développeurs aient raccourcis la présentation des différents joueurs choisis avant vous. Dans tous les cas et peu importe votre première équipe NBA, un autre joueur, Justice Young, sera choisi par la même franchise et ce n’est pas un hasard. Ce joueur modélisé d’après l’acteur Michael B. Jordan (vu dans le film Creed) fera partie intégrante du scénario. Il est plaisant de voir un visage connu dans ce rôle d’autant que les nombreuses cut-scenes où il sera mis en avant sont vraiment magnifiques et plutôt bien écrites. Il reste tout de même quelques longueurs par moments et ceux qui n’accrochent pas à cette mise en scène ne pourront malheureusement y échapper.
Vers les sommets
Evidemment, le but de ce mode est d’emmener votre protégé vers le sommet de la NBA. Un parcours qui demandera comme d’habitude plus d’une centaine d’heures de jeu si vous ne succombez pas aux micro-transactions, présentes depuis quelques années. Vous démarrez votre année de Rookie comme l’année dernière avec une moyenne de 55, soit bien en dessous de tous les autres joueurs qui débutent en même temps que vous. Il est toujours étrange de constater ceci alors que le scénario encense vos performances de lycée et d’université.
Les habitués de la licence retrouveront les principales mécaniques de la carrière avec votre salle d’entrainement privée et un planning où vous devrez organiser vos journées entre entraînements personnels, d’équipe, matchs de NBA, virées entre potes et obligations envers vos sponsors. Un point qui vous demandera de réaliser des choix au cours de l’aventure en statuant par exemple sur le sponsor de vos chaussures. Technologie oblige, votre joueur est également maintenant doté d’un smartphone duquel il pourra recevoir de nombreux SMS et consultez les réseaux sociaux. Là encore, vous aurez le choix dans vos réponses écrites mais les développeurs ne vous y obligent pas et vous pouvez très bien en faire abstraction.
La monnaie virtuelle gagnée dans le jeu aura comme d’habitude vocation à améliorer les stats de votre joueur dans diverses catégories. Un nouveau système a été implémenté pour faire ces choix mais honnêtement, il est loin d’être pratique à utiliser puisqu’il fonctionne comme une « boutique » avec un panier dans lequel vous fourrez vos améliorations avant ensuite d’aller les valider. Même après des dizaines d’utilisations, on ne s’y fait toujours pas, dommage. Les plus dépensiers et surtout ceux ayant recours à l’argent réel pourront comme toujours utiliser leur monnaie pour s’acheter des tas d’animations et objets personnalisés pour leur joueur ou salle d’entrainement.
Vous l’aurez compris, après quelques dizaines d’heures de jeu, nous sommes vraiment heureux de constater un retour à la simplicité dans ce mode carrière qui fait totalement le job attendu. Visual Concept s’est clairement rattrapé par rapport à l’année dernière.
Des nouveautés bien senties
Si les nouveautés ne sautent peut être pas aux yeux de prime abord, les développeurs ont tout de même réalisés de nombreux ajouts et ajustements un peu partout dans leur jeu et nous allons tacher de vous citer les principaux. Au niveau de l’animation autour des matchs tout d’abord, 2K a incorporé plusieurs nouveautés qui rapprochent toujours plus le jeu d’un vrai match de NBA. Pour la première fois, un commentateur sur le bord du terrain prend la parole avant chaque match même si comme pour les commentateurs en plateau, il faudra faire sans les sous-titres français. Durant la mi-temps, diverses animations auront lieu sur le terrain comme des prestations de pom-pom girls ou du basket acrobatique. Enfin, les temps morts sont maintenant animés et proposent d’écouter un speach de votre coach… qui aura malheureusement la même tête peu importe votre équipe. L’effet est en tout cas sympathique avec caméra en contre-plongée et joueurs transpirants en cercle autour du coach. Nous avons été frappés également par le réalisme du public dans les gradins cette année. Souvent délaissé dans les jeux de sports, les tribunes sont ici parfaitement vivantes et on a l’impression que chaque personne y est unique. Autre chose qui passera certainement inaperçue pour la plupart des joueurs mais qui est assez fou, les développeurs ont incorporé les vraies sonorités de chaque salle de NBA : bruit du ballon sur le parquet, buzzer, résonance, etc.
Du côté des autres modes de jeu, peu de changements par rapport à d’habitude puisque l’on retrouve « Mon Parc » pour affronter d’autres joueurs en ligne, le mode jeu de cartes « Mon Equipe », puis les très nombreuses possibilités de personnalisation de saisons NBA. Le mode de gestion d’une franchise « Mon MG » a également subi quelques changements comme la possibilité de débuter votre partie avant la première draft et non plus juste au début de la saison régulière. Il est également désormais possible de gérer très précisément et à l’avance, les rotations de remplacement de vos joueurs un par un durant tout un match. Cela demande un peu de patience et surtout de s’y connaitre un minimum. De petites nouveautés qui s’ajoutent à un mode qui était déjà ultra complet par le passé. Enfin, gros coup de cœur cette année pour le mode « 2KU » qui devient enfin un véritable tutoriel utile aux novices. Il était temps qu’une licence aussi pointue dans le gameplay se dote d’un tel mode qui propose de vous « former » sur les techniques de jeu, de dribbles mais également sur les règles du basketball.
La transition est toute trouvée pour parler un peu des nouvelles orientations du gameplay de ce NBA 2K17. Première nouveauté qui pourrait en surprendre quelques uns durant les premiers matchs, la jauge de tir a changé ! Il ne faut plus essayer d’atteindre une indication au milieu de celle-ci mais il faut désormais la remplir le plus possible. L’adaptation se fait finalement assez rapidement et l’idée n’est pas mauvaise puisqu’au final, il s’agit du pourcentage de chance de réaliser un tir parfait. Ce n’est en tout cas pas cette année que les développeurs rendront leur jeu plus facile puisque là où vous débordiez assez facilement une défense dans la raquette l’année dernière, vous risquez de tombez sur un mur cette année. L’IA est en effet plus efficace et il faut désormais enchaîner encore plus les mouvements, combinaisons et jouer de votre dextérité avec le stick droit pour dribbler et tenter de déborder l’équipe adverse. La fatigue des joueurs est également prise en compte et pour capter un rebond au panier, il faut désormais réellement avoir le bon timing pour capter et maîtriser le ballon.
Enfin, dernière nouveauté que nous citerons ici, l’arrivée de deux équipes nationales dans le jeu. La Team USA des Jeux Olympiques et la Team Australia (ne nous demandez pas pourquoi) rejoignent 21 équipes d’Euroleague (aucune française) ainsi que les habituelles équipes NBA de légendes et d’aujourd’hui.
Verdict en attendant 2K18
Mais où les développeurs de la licence comptent-ils s’arrêter ? Alors que l’on croit avoir chaque année un jeu presque parfait, les développeurs arrivent à nous proposer de nombreux ajustements en tenant compte des retours de la communauté de joueurs. Evidemment que NBA 2K17 est la meilleure simulation de basket mais on pourrait presque même dire qu’il s’agit de la meilleure simulation sportive. Le travail réalisé sur l’ambiance, le public et la bande son éclectique y est évidemment pour beaucoup. Bien sûr, comme chaque année, le jeu a son lot de petits bugs, mais qui s’avèrent dérisoires face au plaisir de placer un contre à Kevin Durant puis un Dunk de folie dans la foulée.
Test réalisé sur PS4 à partir d’une version éditeur
Crick
25 septembre 2016 at 13 h 29 minMerci pour ce test Max, n’oublions pas dans les points négatifs les temps de chargement beaucoup, beaucoup trop long entre les menus, les matchs, partout.
Rmax
26 septembre 2016 at 8 h 42 minBien vu, c’est vrai que je me suis fait la réflexion mais que j’ai oublié d’en parler