Après un très bon épisode 2015 comme c’est le cas depuis plusieurs saisons, la série NBA 2K revient cette année plus leader que jamais face à une concurrence qui peine à se faire une place. Le risque de cette suprématie est évidemment de tomber dans la facilité, mais les développeurs de Visual Concepts ont annoncé plusieurs évolutions pour cette année, du moins sur le papier. Voyons si le ballon rentre toujours aussi bien dans le panier.
Livin’ Da Dream
L’un des plus gros changements de ce nouvel épisode concerne le mode de jeu certainement le plus joué et apprécié par les amateurs de la licence NBA 2K : MaCarrière. Les développeurs ont clairement pris un risque en s’attaquant à ce mode adoré des basketteurs en herbe.
Difficile de rater le nom du réalisateur et producteur Spike Lee sur la jaquette, qui a eu cette année carte blanche pour scénariser le mode carrière à la manière d’un film qu’il a lui même intitulé Livin’ Da Dream (Vis le rêve). Spike Lee, qui est un fervent supporter des Knicks de New York, a poussé plus loin que jamais les phases hors terrain. Il a mis en avant la vie d’un joueur de ses débuts au lycée à son accession à la NBA, de son point de vue en tout cas. Car pour la première fois dans la série, après l’habituelle création (toujours aussi poussée) de votre personnage, vous débutez votre histoire au lycée en tant que Freq (diminutif de Frequency Vibration, tout un programme…), le surnom de votre joueur. Il devra ensuite passer par l’université, puis la Draft, pour rejoindre l’élite américaine du basket. Sur le papier, cette grosse nouveauté est forcément très intéressante, mais vous vous rendrez vite compte que vous ne serez que spectateur de votre propre histoire.
Tout au long de ces premières années, vous n’aurez malheureusement pas la main sur grand chose mis à part le choix de votre lycée (fictif) puis de votre université suivant vos résultats des 3 matchs lycéens. La première déception vient de ce faible nombre de rencontres qui passera ensuite à 4 pour votre année d’université. En 7 matchs, vous serez donc déjà arrivés au jour de Draft…. Impossible de jouer plusieurs saisons puisque tout est terriblement scripté et peu importe vos réelles performances, vous finirez tout de même par arriver en NBA. Seules vos performances universitaires influenceront votre place lors de la Draft. Des performances complètement opaques d’ailleurs, puisqu’aucun système de notation n’est présent pour évaluer votre performance durant les 7 premières rencontres, comme c’est d’habitude le cas en temps réel pendant le match. Au cours de ces différentes années, votre niveau de joueur sera bloqué à 55, l’un des plus bas de ces derniers épisodes. Malgré cela, vous survolerez de façon totalement cheatée les matchs de lycée et serez toujours dans le haut du panier à l’université. L’arrivée en NBA sera par contre un choc puisque votre joueur sera clairement mauvais avec sa moyenne générale de 55 par rapport aux meilleurs rookies qui avoisinent déja les 70. D’un seul coup, votre joueur ne saura plus tirer à 3 points ou transformer ses lancers francs par exemple.
L’autre gros point noir du mode carrière de cette année est le scénario en lui même qui se base sur le stéréotype d’un jeune joueur, issu d’une famille très modeste, qui a grandi en plein quartier d’Harlem et dont le rêve est de devenir pro. Le succès et son revers, la relation à l’argent, les rapports avec votre ami d’enfance Vic’ et votre soeur jumelle Cee-Cee, devenue votre manager, sont les principaux sujets des cut-scenes qui rythment les entre-matchs de votre première saison NBA en tant que rookie. Pire, ces interminables cinématiques qui durent parfois près de 10 minutes sont plus chronophages que votre temps de jeu qui tourne autour de 5 minutes pour les 8 matchs que compte votre première saison NBA. De plus, l’histoire de Freq vous est contée et vous n’avez absolument aucun levier ou choix pour influencer ce que vous voulez faire de votre début de carrière. Grosse déception de ce côté là puisque ce mode est normalement fait pour façonner le joueur à votre image. Un autre détail choque également si vous n’avez pas créé un joueur afro-américain : vos parents et votre sœur jumelle le seront quand même, sans aucune logique.
De notre point de vue, ce mode carrière est donc clairement une déception. D’autant que l’idée était là mais elle semble avoir été gâchée par un besoin absolu de faire entrer un scénario trop pré-défini. Heureusement, cette prise de position envahissante se termine avec la fin de votre saison de rookie où vous passez en Agent Libre pour négocier votre contrat suivant. A partir de ce moment là, adieu Spike Lee et les personnages dérangeants de votre entourage, pour laisser place au traditionnel mode de jeu et ses fonctionnalités : simulation de matchs, gestion des sponsors, des contrats en négociant salaires et minutes de jeu promises… Quelques nouveautés là aussi, bienvenues cette fois, comme la possibilité de gérer vos jours de repos comme vous le souhaitez : réaliser des publicités de plusieurs jours pour un sponsor, des entraînements et ateliers pratiques avec le reste de votre équipe ou encore la gestion de vos réseaux et relations qui vous apporteront des bonus ou de nouveaux fans. Il faudra jongler entre l’appât du gain et l’amélioration de votre joueur même s’il est évidemment toujours possible d’avoir recours à la carte bancaire pour vous offrir un peu plus de monnaie virtuelle. On espère en tout cas que ces nouveaux aspects seront conservés à l’avenir, car ils apportent encore plus de profondeur à la gestion de votre carrière.
Modes de jeu en pagaille
Le mode carrière n’est évidemment pas le seul au menu, loin de là. 2K Games nous a habitué à un large éventail de possibilités que l’on retrouve une nouvelle fois cette année. Passage en revue.
Les gestionnaires seront ravis de retrouver le mode Mon Manager dans lequel vous prenez les reines d’une équipe NBA et qui offre lui aussi quelques nouveautés. Déjà très très très complet, ce mode qui pourrait être à lui seul un jeu à part entière vous permet désormais de personnaliser complètement les entraînements de vos joueurs en fixant les points précis à travailler par chacun. Le système devient tellement poussé que les néophytes pourront se sentir perdus face à tant de possibilités. Votre manager garde évidemment toutes les fonctions de gestion du staff, des joueurs, du budget, des relations avec le propriétaire ou encore du recrutement. La personnalisation de votre équipe atteint des sommets avec la customisation de votre salle et des maillots de votre équipe. Autre nouveauté, la possibilité de faire déménager votre franchise dans une autre ville après avoir réalisé un certain nombre d’objectifs et avoir acquis assez de fans. On se demande comment les développeurs réussiront à aller encore plus loin puisque chaque année, la barre est mise de plus en plus haute.
Les autres modes de jeu et habituels sont également de retour et subissent tous des améliorations dans l’interface ou bénéficient de quelques ajouts mineurs qui leurs profitent. Attardons nous tout de même sur le nouveau mode Pro-AM 2K qui n’est pas si neuf que ça, mais qui a été rebaptisé. Avec votre joueur Freq, vous avez la possibilité de monter votre propre team, personnalisable à 120% là encore, et jouer avec vos amis ou des inconnus. Malheureusement, nous n’avons pas pu explorer cette facette du jeu, la faute à un système de matchmaking peu enclin à nous trouver des coéquipiers. Un tel système pose également le problème des rage-quit en cas de supériorité de votre équipe, mais on ne voit pas vraiment comment 2K pourrait faire autrement. Les meilleurs équipes européennes (Euroligue) accueillent 8 petits nouveaux dont le Real Madrid ou le Bayern de Munich pour un total de 25 formations du vieux continent. Pour terminer avec les chiffres, les fans d’histoire accueilleront certainement avec envie 12 nouvelles équipes de légendes.
Toujours plus près de la perfection
Comme pour les modes de jeu, 2K Games et Visual Concepts ont cette capacité à renouveler chaque année des aspects que l’on pensait déjà être parfaits. Les graphismes tout d’abord, sont toujours aussi impressionnants avec un soin apporté aux visages, aux animations des joueurs, aux salles et même au public, bien souvent délaissé dans les jeux de sport. Un public qui interagit toujours aussi parfaitement avec ce qui se passe sur le terrain. Les différences d’ambiance sont d’autant plus palpables dans le mode carrière, puisque vous débutez dans de petites salles de lycée où l’on vous interpelle par votre pseudo, avant de rejoindre les universités et leur public d’étudiants entonnant des chants en plein match. Les commentaires pendant les matchs sont toujours en américain et on espère qu’ils le resteront, d’autant qu’ils ne sont pas vraiment intrusifs.
Vingt et unième siècle oblige, la télévision est ultra présente pour chaque rencontre avec des interviews de joueurs ou des émissions d’après match mettant en lumière le MVP. 2K n’a malheureusement pas pensé à traduire toutes ces phases qui deviennent du coup complètement inutiles pour les non bilingues et c’est un peu dommage. Un mot également sur la bande son que l’on oublierait presque tant elle est intégrée de façon transparente. Exit Pharell Williams qui était aux commandes l’année dernière et welcome to DJ Khaled, DJ Mustard et DJ Premier qui réalisent une bande son éclectique et dotée de titres raps exclusifs.
Côté gameplay, il y a également pas mal de choses à dire, à commencer par un changement des commandes comme c’est un peu le cas chaque année. L’accent a désormais été mis sur les différents types de passes automatiques. Comprenez par là que la croix pour les passes normales, le rond pour les passes à rebond et triangle pour les passes lobées se font vers un joueur choisi automatiquement. Le système fonctionne plutôt bien la plupart du temps, même si parfois vous espériez autre chose. Il est toujours possible avec L1 d’afficher les raccourcis pour envoyer à tel ou tel joueur, mais le fait d’utiliser une touche supplémentaire ralentit un peu trop la progression de l’équipe. Il faudra donc quelques matchs de rodage pour retrouver ses réflexes. Quelques tutos vidéo succincts vous accompagneront pour revoir les bases, mais comme souvent, c’est la multiplication des matchs qui forgera votre dextérité et votre vision du jeu.
Une vision du jeu qu’il vous faudra bien peaufiner cette année, puisque l’IA de la défense est assez relevée et il est clairement plus difficile de marquer après une action de pénétration vers le panier lorsque la défense est en place. Il faut donc user habillement des écrans, feintes de tir et faire tourner le ballon pour vous dégager des espaces ou fenêtres de tir. Il semble également que le physique des joueurs ait été un peu mieux pris en compte et votre petit meneur de jeu pourra essayer en vain de passer en force face au grand pivot adverse.
Verdict : 9/10
Une note identique à celle de l’année dernière malgré un début de mode carrière décevant. 2K a néanmoins su apporter des nouveautés très intéressantes dans ce même mode, ainsi que dans tous les autres. La recette de base reste en tout cas inchangée, avec un accent mis sur le gameplay, toujours plus réaliste et immersif. Et ça, on achète !
Crickissimo
6 octobre 2015 at 9 h 52 minSuper test, un de plus, d accord sur tout les points, positifs comme negatifs, principalement ce debut de carriere qui est à oublier et surtout à ne pas renouveler. encore merci à Max et ps4france 😉
Crickissimo
12 octobre 2015 at 9 h 57 minPetit précision sur les points négatifs de cet opus: L’installation du jeu qui se fait une fois la galette insérée…. et aussi une fois le jeu lancé, interminable, pendant lequel vous pourrez faire un petit match mais sans aucun son de dispo. Les temps de chargement resteront un des points noir des nba2k aussi.une fois passé tout ca, c’est de la bombe, meme une référence pour tout les jeux de sports.