Test NBA 2K15

Alors que la bataille s’annonce sanglante du coté des simulations footballistiques cette année avec un PES 2015 qui devrait revenir en force, la concurrence de la série NBA 2K est loin derrière depuis longtemps. Le risque de cette domination est évidemment que la série se repose sur ses lauriers et manque de se renouveler. Voyons donc si les développeurs de Visual Concepts n’ont pas pris la grosse tête et si la mouture 2K15 vaut le coup de figurer dans notre ludothèque PS4.

[size=18]Welcome To America[/size]

[dropcap]L[/dropcap]orsque l’on pense à basketball et NBA, c’est tout de suite les salles bondées, l’ambiance survoltée, la musique rythmée et les joueurs qui font de show qui viennent en tête. Tout ce petit mélange est réuni dès le match de gala en introduction du jeu, le coup d’envoi étant donné sur l’excellentissime titre « Personal Jesus » de Depeche Mode. Un match d’introduction qui a d’ailleurs beaucoup fait parler de lui lors de la sortie du jeu puisqu’il sert simplement à faire patienter le joueur pendant l’installation sur le disque dur et la mise à jour. Le problème est qu’aucune indication ne le mentionne et étant donné qu’il n’y a que la musique en guise de bande sonore, beaucoup ont cru à un bug. Mettre un terme à ce match des Miami Heats contre les Spurs vous le fera recommencer aussi sec en plus. C’est un détail mais beaucoup ont crié au scandale quelques heures à peine après la sortie du jeu.

Puisque nous avons commencé à parler de la bande son, tellement marquante, continuons sur cette lancée ! Choisis et remixés par Pharell Williams en personne, chacun des titres (que vous pouvez écouter sur Spotify), est tout simplement une tuerie. Des titres récents que l’on a tous déjà en tête et qui rythment les menus du jeu, la mi-temps et temps morts. De Lorde à Busta Rhymes en passant par les Red Hot, ces artistes d’univers complètement différents s’enchainent de façon totalement naturelle.

Un match de NBA n’étant pas simplement des joueurs s’affrontant pendant 4 quarts-temps, Visual Concepts a soigné l’avant match avec l’hymne américain et la présentation des joueurs, les temps morts et même les gradins, chose assez rare pour être soulignée. Une lourde défaite en perspective pour l’équipe à domicile et les gradins se vident avant même le buzzer final. Un public réagissant à la perfection suite à une faute, une contre attaque prometteuse et en liesse après un dunk spectaculaire. Il n’y a pas de doute, l’immersion est totale et on pourrait presque dire autour de nous que l’on a assisté à l’un de ces matchs.

[size=18]American Dream[/size]

[dropcap]S[/dropcap]’il y a bien un mode de jeu incontournable dans NBA 2K15 comme dans les opus précédents, c’est évidemment « Ma carrière ». Après être passé par un éditeur ultra complet permettant de modeler chaque partie du visage de votre joueur, ou en utilisant la PlayStation Camera et le scan facial, plus ou moins efficace, les choses sérieuses peuvent enfin commencer. A noter que l’inscription aux serveurs 2K est obligatoire pour sauvegarder la progression de votre joueur. Tel un film hollywoodien, une longue cinématique introduit le mode de jeu. Cette année, notre joueur n’est pas drafté et il devra se battre pour intégrer une équipe NBA. Heureusement, votre agent un peu looser vous trouvera un premier contrat de 10 jours dans une équipe moyenne. C’est ensuite à vous de faire vos choix, en privilégiant l’équipe qui vous offrira le plus gros temps de jeu évidemment. Ce sera à vous de prouver que vous méritez de plus en plus de temps sur le terrain, voire même une place dans le cinq de départ.

Séance de modélisation de votre joueur

La carrière de votre joueur est totalement scénarisée et les conférences de presse d’après match, les points avec votre manager ou les simples discussions avec vos coéquipiers vous laissent toujours le choix entre deux réponses. L’identité et la perception que les autres joueurs et fans auront de vous seront influencées par ces réponses. La qualité de la réalisation technique de ces scènes est assez inégale et il ne sera pas rare de voir des bugs ou l’absence totale de traduction, dommage. Contrôlant uniquement votre joueur, vous serez donc régulièrement sur le banc. On regrette que certains passages où vous êtes inactif ne puissent être passés. Comme lorsque vous êtes annoncé rentrant sur le terrain mais devez attendre que l’action en cours se termine. Les matchs étant déjà assez longs du fait de l’arrêt du chrono à chaque temps mort, ce moment où vous patientez sans raison peut être assez lourd à la longue.

En match, votre résultat est noté à l’américaine, A+ étant la meilleure des notes. La performance de votre joueur sur le terrain dépendra évidemment de cette note, qui monte avec les bonnes passes, les shoots rentrés, les espaces créés… mais qui descend très rapidement en cas de perte de balle, passe intérieure concédée ou tir forcé au panier. Votre coach vous donnera en plus des instructions comme faire les rebonds offensifs par exemple. Suivre ces instructions multipliera vos gains de VC, la monnaie du jeu. Une monnaie très importante qui vous permettra aussi bien de développer vos capacités dans différents domaines (Défense, Physique, Tir en suspension…), d’acheter une garde robe à votre image ou encore dépenser votre argent pour obtenir les mimiques de shoot des plus grandes stars.

Les cinématiques sont nombreuses entre les matchs

[size=18]On innove encore[/size]

[dropcap]C[/dropcap]ette édition 2K15 propose plusieurs nouveautés pour notre plus grand plaisir. La première est une amélioration de « Mon Parc », faisant partie intégrante du mode carrière. Un mode totalement en ligne dans lequel vous pouvez disputer des matchs en version « Street » pour accroitre vos crédits entre les matchs officiels. Un système d’expérience permet de différencier le niveau des joueurs. L’idée en soi est très bonne mais nous avons pu constater plusieurs bugs où aucun autre joueur n’était présent sur le Parc ou des lags en plein match. S’il n’y a pas assez de joueurs présents dans la zone, vous serez obligés d’attendre que de nouveaux joueurs vous rejoignent ou que l’un des match en cours se termine, assez décourageant…

L’une des principales nouveautés de cette édition: Le Parc. On attend un sixième joueur !

Du coté des autres modes de jeu, on retrouve l’habituel mode « Mon Equipe » qui vous offre la possibilité de bâtir votre équipe NBA grâce à un jeu de cartes incluant des joueurs de toutes les époques, le mode « Mon MG » qui vous donne les rênes d’une franchise avec la gestion des joueurs, du staff et des finances. Le mode « Ma ligue » fait aussi son apparition, il permet de personnaliser votre franchise et disputer jusqu’à 80 saisons. Un dernier menu est présent, « NBA Actu » qui contrairement à son nom est un peu fourre-tout. On retrouve en effet l’actualité NBA mais aussi les sous menus pour lancer des parties rapides, des vidéos d’entrainement, des parties et championnats en ligne… NBA 2K15 est donc clairement tourné vers les habitués de la série qui s’y retrouveront dans ce bordel organisé que sont les menus. Les autres pourront chercher longtemps les sessions d’entrainement, indispensables pour bien appréhender les nombreuses combinaisons de touches et tactiques de jeu. 25 équipes de l’Euroligue font leur apparition pour des parties rapides comme le Bayern de Munich, le Real Madrid mais également les clubs français de Nanterre et Strasbourg. Evidemment, la modélisation des joueurs de ces deux dernières équipes est bien en dessous de celle des grands clubs NBA. Une modélisation plus vraie que nature avec un soin tout particulier apporté aux visages, tatouages ou encore coupes de cheveux qui s’allongent par effet de mode depuis la saison dernière en NBA. Les graphismes de manière générale sont de haute qualité qu’il s’agisse des joueurs, des terrains mais même du coté du public, souvent délaissé dans les simulations sportives.

Les menus principaux, amenant de (trop) nombreux sous-menus

Coté gameplay, on garde le meilleur de l’année dernière et on innove encore avec près de  5000 nouvelles animations, une amélioration de l’IA en défense, qui devient proche de la perfection et un nouveau système de tir. Si les puristes pourront toujours se fier au laché de ballon pour lacher leur joystick de tir, une jauge au pied du joueur indiquera le parfait timing. La taille de cette jauge variera en fonction de l’endroit où votre joueur se trouve, rendant plus difficile le shoot à 3 points que le tir à distance moyenne. Une bonne amélioration donc qui s’avère difficile à utiliser puisqu’elle se retrouve noyée entre les noms des joueurs, la jauge d’endurance, tout en obligeant le joueur à garder un oeil sur le temps de possession de balle pour ne pas se faire piéger. Toutes ces améliorations ont un coût, et ce sont les temps de chargement qui en souffrent puisque le logo de chargement sera quasiment présent à chaque changement de menu, chaque sauvegarde de résultat, la faute également au « tout connecté ».

Petite fenêtre de tir vu la taille de la jauge bleue

[size=18]Conclusion: Excellent 9/10[/size]

Vous l’aurez donc compris après avoir lu notre test ou simplement en regardant la note, NBA 2K15 est un must-have de la PlayStation 4 pour les fans de basket, mais aussi les autres, amoureux du travail bien fait. On atteint des sommets dans la simulation et on se demande quand les développeurs arriveront aux limites de leurs possibilités. Avec de nombreux ajouts, la série ne s’essouffle pas mais il reste tout de même une marge de progression sur les « à coté » du terrain et les temps de chargements. Une goutte d’eau dans un océan tant le jeu est complet et promet des dizaines et dizaines d’heures de jeu. Managers en herbe ou simples amoureux du basket, il y en a pour tout le monde