Lycéen, cheveux verts, force incroyable, sens affutés, esprit d’équipe et d’analyse… autant de termes qui définissent, vous l’aurez déjà compris, Izuku ‘Deku’ Midoriya de My Hero Academia, univers créé et dessiné par Kōhei Horikoshi. Rencontrant un grand succès, que ce soit dans sa version papier ou en anime, My Hero Academia s’est également exporté en jeu vidéo. Ce n’est d’ailleurs pas le premier coup d’essai car Bandai Namco avait déjà édité un premier opus dans le courant de l’année 2018. Deux ans plus tard, Byking Studios prend les commandes du « One For All » avec My Hero One’s Justice 2. Alors, est ce que ce second opus se veut plus Ultra ?
Test réalisé sur PlayStation 4 Pro grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur.
L’adaptation fan service
Comme c’était déjà le cas pour le premier opus, My Hero One’s Justice, cette seconde adaptation développée par Byking Studios s’adresse bien évidemment aux fans de l’univers de Kōhei Horikoshi. Et peut-être un peu trop dans un sens. En effet, les événements narrés dans My Hero One’s Justice 2 font suite à ceux du premier titre et couvrent les arcs narratifs « Examen des licences provisoires » et « Shie Hassaikai ». Pour faire simple, il s’agit des événements arrivant après le combat entre All Might et All for One, qui s’est clôturé sur la victoire de ce premier. Si cela peut vite sembler être un véritable charabia pour les moins habitués de la licence, le soft n’aide malheureusement pas les nouveaux venus. Ces derniers devront se contenter d’un simple résumé, sans avoir véritablement les tenants et aboutissants de tout le pan narratif loupé. Seule solution : lire les mangas ou regarder l’anime. Cela pourra en décourager certains et motiver d’autres, à la guise de chacun.
C’est via le mode Histoire que nous découvrons donc la suite des aventures de Deku et de tous ses amis. Il ne faudra pas s’attendre à une grande durée de vie de ce côté là car il est possible de terminer ce mode en 5 heures environ. Ce qui est relativement correct pour une adaptation de cet acabit mais on aurait bien évidemment aimé pouvoir en profiter davantage. On notera que la plupart des missions s’accompagnent d’objectifs complémentaires, comme « Terminer le combat en 60 secondes », etc., permettant de décrocher diverses médailles. Ce qui ravira très certainement les férus de défis, sans pour autant rallonger considérablement la durée de vie de ce mode. Le tout est donc entrecoupé de combats et de cinématiques. À ce sujet, les animations façon manga papier en 2D, faisant office de séquences narratives pour chaque début de mission, sont assez plaisantes et apportent un rendu assez fidèle au matériau originel. C’est agréable sans faire des merveilles. Par contre, les temps de chargement, bien qu’assez courts, sont notables entre chaque mission. Sachant qu’une mission peut se terminer en moins de 60 secondes ou en 2 minutes si on compte la cinématique avec… cela a vraiment le don de casser le rythme de la narration. Dommage.
Le plaisir est peut-être ailleurs…
Heureusement, le mode Histoire n’est pas la seule et unique chose à découvrir dans My Hero One’s Justice 2. En effet, un mode Mission est également disponible et permet de rajouter quelques heures à la durée de vie du jeu tout en procurant un peu de plaisir aux joueurs. Dans celui-ci, nous devons créer une agence d’experts en recrutant de nouveaux éléments. Il y a donc un léger aspect gestion qui apporte un peu de fraîcheur au soft sans pour autant plonger dans les mécaniques pures et dures de ce style de jeu. On sent que les développeurs ont voulu apporter une nouvelle dimension à la licence, sans pour autant en faire une feature essentielle. Autant dire qu’il n’y a pas véritablement de prise de risques de ce côté-là.
Le très fameux mode Arcade, commun à tous les jeux de combats, est bien évidemment de la partie. Les joueurs y affronteront des ennemis de plus en plus puissants pimentant ainsi l’expérience. Ça reste assez plaisant à parcourir. Sans oublier évidemment le mode Combat Libre, disponible en local et en ligne. Bien que l’on aurait aimé que le système d’invitation d’amis soit un peu plus simple et ne nécessite pas de passer par de multiples manipulations quelque peu inutiles, c’est toujours aussi fun d’affronter un ami ou un autre joueur. Surtout quand celui-ci maîtrise les jeux de combat et vous donne pas mal de challenge. Selon nous, c’est peut-être dans ce mode de jeu que nous avons eu le plus de plaisir et le sentiment de devoir maîtriser chaque personnage à la perfection pour parvenir à un résultat satisfaisant. Parce que oui, le véritable plaisir d’un jeu de combat est de parvenir à maîtriser les compétences d’un personnage comme il se doit, sinon, où est-il d’autre ? D’autant plus que le point fort de cet opus est, selon nous, de proposer un roster assez conséquent de combattants, à savoir 40 au total. On peut aussi bien jouer les héros que les vilains. Ça fait plaisir de voir qu’un jeu ne tombe pas dans la simplicité et propose aux joueurs de plonger du côté obscur de la Force. On vous arrête tout de suite, ce n’est pas novateur mais ça fait quand même le café dans My Hero One’s Justice 2 en tout cas. Finalement, on mentionnera la possibilité de personnaliser les héros et super vilains grâce à différents items et costumes à récupérer au fil des missions. C’est un petit plus qui sait nous faire acquiescer un sourire et il est le bienvenu, bien que peu novateur (encore une fois).
En ce qui concerne le gameplay, le tout est relativement simple bien que peu instinctif au début. Après de multiples heures manette en mains, on parvient à maîtriser les Alters de chacun. Et c’est là qu’on prend notre pied. On déclenche les Alters en combinant la touche R1 et triangle, rond ou carré. Pour ce faire, il faudra nécessairement que la barre d’Ultra soit remplie. Arrivée au stade 3, il est alors possible de déclencher un « Plus Ultra », sorte pouvoir ultime du personnage joué. Cette barre se remplit grâce aux dégâts infligés à l’ennemi via les attaques simples, effectuées avec triangle, carré et rond. La touche L1 permet quant à elle d’effectuer des dashs en courant afin de sortir de l’emprise de son ennemi ou de le surprendre en lui fonçant littéralement dessus. Dans tous les cas, deux acolytes nous accompagnent durant les combats et peuvent être appelés à tout moment, si la jauge d’Ultra le permet. Une mécanique non originale mais qui a le mérite d’être là et d’altérer le cours de la partie.
Un résultat mitigé
Par delà les différents modes disponibles ou le système de combat en lui-même, la patte artistique de My Hero One’s Justice 2 en impose, il faut le dire. Le cel shading respecte très clairement l’anime éponyme, avec des couleurs très saturées, et rend ainsi hommage au matériau de base. On n’en attendait pas moins d’une adaptation vidéoludique mais force est de constater que ça marche plutôt bien et que l’on a le droit à du grand spectacle, avec des combats quelque peu épiques. Le doublage japonais est toujours aussi bon, ainsi que la localisation en français, notamment pour la partie Histoire et Mission. Les fans de l’univers de Kōhei Horikoshi y trouveront très certainement leur bonheur tandis que les autres peineront peut-être davantage à trouver le tout vraiment attirant.
Un petit point négatif se glisse quand bien même dans ce tableau : la caméra. Les combats étant dynamiques et les stages amenés à changer de zones en fonction des attaques réalisées et infligées aux ennemis, la caméra peine parfois à suivre les mouvements des personnages. De ce fait, elle semble un peu brouillonne par moments et cela peut être assez handicapant et frustrant selon les situations. Un point qui revient assez souvent dans les tests des jeux de combat et est souvent pointé du doigt depuis de nombreuses années. C’est ennuyant de voir que certains titres, comme Dragon Ball FighterZ ou certains jeux estampillés de la marque de Konoha, à savoir les Naruto, parviennent à rectifier le tir à ce sujet, alors que d’autres ont toujours ce problème.
Verdict : 6/10
My Hero One’s Justice 2 n’est ni plus ni moins que la suite du premier opus : on retrouve les mêmes composants, que ce soit au niveau du gameplay, de la patte artistique et des modes de jeu disponibles. On aurait aimé que cette deuxième adaptation prenne un tantinet plus de risques, ce qui lui aurait permis de se démarquer davantage et de procurer probablement plus de plaisir aux joueurs. On notera tout de même la présence d’un roster hyper complet et solide qui rend le tout assez attrayant. Autant dire que l’on va sur My Hero One’s Justice 2 pour dérouiller un ami ou un joueur de temps en temps, mais le soft ne nous pousse pas à rester de nombreuses heures dessus. Dommage.
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