TEST | Moving Out 2 – Les déménageurs de l’extrême

Après la sortie de Moving Out premier du nom en 2020, Team 17 revient avec son beau camion de déménagement pour nous livrer Moving Out 2. Si le premier opus avait conquis la rédaction par son fun, sa simplicité et son efficacité, Moving Out 2 a-t-il réussi à assurer la relève de son aîné ou mérite-t-il de rester dans les cartons ? Réponse dans notre test.

Test réalisé sur Nintendo Switch grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur

Comme son prédécesseur que nous avions par ailleurs testé lors de sa sortie, Moving Out 2 est un jeu de type Party Game édité par Team 17 et développé par SMG. Ici, le but du jeu reste le même et il s’agit de déménager le plus rapidement possible. Enfin pas seulement déménager, car oui, Moving Out 2 s’offre quelques nouveautés dont nous donnons le détail plus loin dans notre test. Une chose est cependant certaine, c’est que Moving Out 2 n’a pas perdu de sa splendeur quand il s’agit de devenir une véritable tornade de déménagement. Que ce soit par la porte ou par la fenêtre, l’important est que tout soit débarrassé dans les temps et non l’état dans lequel seront livrés les meubles. Pour ce faire, Moving Out 2 est excellent tant il offre de nouvelles possibilités et de nouveaux outils pour permettre aux joueurs d’arriver à leurs fins.

Faites vos valises, direction de nouvelles dimensions.

Dans Moving Out premier du nom, il fallait sauver la charmante ville de Packmore des rats entasseurs, de vils rongeurs qui dérobaient des meubles et entassaient tout leur butin dans l’espace aux côtés de vos collègues F.A.R.T (alias PROUT) de la compagnie Smooth Mooves. Vous l’aurez compris, le premier scénario tenait davantage du loufoque que de la logique. Dans ce 2ᵉ opus, les déménageurs de la compagnie ont perdu leur certification F.A.R.T et doivent la repasser s’ils souhaitent continuer à exercer leur noble métier. Cette certification fera office de didacticiel et permettra d’instaurer les bases de cette nouvelle aventure. En effet, lors du déchargement d’un superordinateur, le patron de la compagnie se fait aspirer par un gigantesque portail interdimensionnel et y disparaît. Vous l’aurez compris, en tant que salarié dévoué, il va vous falloir le secourir.

Le patron se fait aspirer par un portail interdimensionnel.

Pour sauver cet assemblage de carton qui fait office de patron peu scrupuleux, il vous faudra embaucher douze nainformaticiens cachés dans trois dimensions différentes (oui, ne posez pas de questions). Là où Moving Out se contentait de nous embarquer dans l’espace. Moving Out 2 nous propose quatre univers différents avec leurs propres caractéristiques :

• Plein-Château est un univers fantastique où la magie règne en maître.
• Pleinconfit est un univers de sucrerie où les routes sont des rivières de chocolat.
• Coffropolis est une cité futuriste perchée haut dans le ciel dans laquelle les gratte-ciel sont légion.
• Le vide est la dimension dans laquelle se trouve le patron et qui reprend les codes des trois autres dimensions : Plein-Château, Pleinconfit et Coffropolis.

Chacune de ces dimensions offre un univers qui lui est propre avec ses mécaniques et ses spécificités. On peut par exemple utiliser des trains magiques pour déplacer des meubles dans Plein-Château, déplacer des plateformes volantes dans Coffropolis ou encore, détruire des murs de biscuits tel un bulldozer dans Plein-Confit. Nous indiquions au début de ce test que les déménagements n’étaient plus les seules activités de Moving Out 2 contrairement au premier titre. En effet, de nombreuses autres activités connexes débarquent ici et la première d’entre elle n’est autre que l’aménagement. À l’inverse du déménagement, l’aménagement consiste en toute logique à débarrasser le camion le plus rapidement possible et de déposer (ou jeter) les meubles à leur place le plus vite possible. Bien que cette nouveauté soit la suite logique d’un jeu de déménagement, elle est particulièrement bien construite car certains niveaux vous demanderont de placer certains types d’objets/meubles dans certains camions alors que d’autres, iront dans un autre camion. Il n’est donc plus seulement question d’efficacité, mais aussi d’organisation.

Les nouvelles dimensions apportent aussi avec elles quelques biais. En effet, certains niveaux n’ont tout simplement plus rien à voir avec l’aménagement ou le déménagement et tiennent uniquement du mini-jeu. Même si l’ensemble global est toujours aussi loufoque et plaisant, cela pourrait déplaire aux puristes.

Plus difficile qu’il n’y paraît.

À la différence de son aîné, Moving Out peut-être difficile, et parfois même, trop difficile. Certains niveaux nous ont donné beaucoup de fil à retordre tant les mécaniques sont difficiles et sournoises. Un des premiers niveaux de Packmore et qui se déroule dans une ferme faisant office de didacticiel, nous a paru plus difficile que le tutoriel de Driver et a été un véritable calvaire. Dans celui-ci, il fallait parquer les animaux dans des enclos sauf que les poules qui n’étaient visiblement pas de cet avis, ne faisaient que de s’enfuir. D’autres niveaux plus tardifs nous ont semblé tout aussi retord. En particulier si vous jouez à plusieurs car la difficulté sera rehaussée.

Toujours aussi fun à plusieurs

Autre nouveauté de cet opus, adieu les médailles de bronze, d’argent et d’or et place au temps professionnel. Car oui, là où Moving Out proposait plusieurs niveaux de performance, Moving Out 2 n’en propose qu’un seul. De plus, si vous ne réussissez pas l’objectif dans les temps impartis, la partie sera alors automatiquement annulée, contrairement à son prédécesseur qui permettait tout de même de finir la partie sans pour autant obtenir de médaille. Ajoutez à cela des intitulés d’objectifs secondaires pas clairs et vous obtenez une aventure un peu brouillonne.

Certes, Moving Out était peut-être, voire sans doute trop facile pour les plus exigeants, mais certains niveaux de Moving Out 2 ont une difficulté exacerbée. Fort heureusement, un mode facile est dorénavant disponible et permet d’outrepasser une grande partie des difficultés du jeu. Entre-autre : déplacer les meubles lourds plus rapidement, la disparition des objets dans le camion pour ne plus avoir à les organiser, ne plus être limité par le temps ou encore, d’avoir moins de meubles à déménager. Sachant que pour avancer dans l’aventure et débloquer d’autres niveaux, il faut venir à bout d’un maximum d’entre eux et réaliser un maximum d’objectifs secondaires, cette nouveauté est plus que la bienvenue.

Tout beau tout propre

Moving Out 2 ajoute une pléthore de nouveaux personnages jouables qui peuvent être déverrouillés au fil de l’aventure ou en trouvant des coffres ici et là. Le jeu semble également proposer l’achat de nouveaux personnages à la manière d’un DLC directement depuis les menus du jeu. Il est donc très facile d’avoir un F.A.R.T à son image tant il existe de personnages et d’habits différents. Idéal pour se différencier des autres joueurs en coopération locale ou en multijoueur. Car oui, Moving Out 2 embarque enfin un mode multijoueur cross-platform et permettra de jouer jusqu’à quatre joueurs en ligne.

Une pléthore de nouveaux personnages à débloquer.

Pour finir, outre toutes les nouveautés de gameplay déjà détaillées, une des premières choses qui saute aux yeux dans Moving Out 2 est le soin artistique qui a été apporté aux différents designs. Bien que le premier opus soit déjà très beau, on ressent facilement qu’un soin particulier a été apporté à Moving Out 2 pour lisser davantage les textures pour embellir davantage l’ensemble et renforcer la cohérence des différents univers. Que ce soit l’architecture des niveaux, les outils ou les animaux, tout est cohérent, original et attrayant. Seule la bande originale ne brille pas par son originalité et se veut passable, voire souvent, un peu molle.

La 4e dimension est un mélange des 3 autres.

Verdict : 7/10

Moving Out 2 a vaillamment repris le flambeau de son aîné et est digne de la certification F.A.R.T.. Bien que le titre se réinvente dans son gameplay grâce à de nombreuses nouvelles mécaniques et à des niveaux et des dimensions chatoyants, sa difficulté parfois exacerbée forçant à activer le mode facile ainsi que l’ambiguïté de ses objectifs laissent en bouche un arrière-goût amer. Il reste malgré tout un jeu incroyablement drôle à jouer pour petits et grands, en coopération locale ou en ligne et celui-ci vous fera sans aucun doute passer de bons moments.