La licence MotoGP est de retour pour la saison 2017 dans un épisode à part entière après une année 2016 où le championnat officiel était intégré au jeu Valentino Rossi: The Game. C’est donc MotoGP 17 que nous testons aujourd’hui sur PS4, toujours développé par le studio italien Milestone et toujours édité par Bandai Namco. Pour ce nouvel opus, des nouveautés nous ont été promises et nous avions hâte de les découvrir.
Nouveautés techniques
Lorsque l’on parle de simulations sportives avec un épisode revenant chaque année, ce sont évidemment les nouveautés qui nous intéressent d’abord, et d’autant plus du côté des jeux de deux roues puisque Milestone détient quasiment l’exclusivité du genre depuis des années et que la base de ses différents jeux est plus ou moins identique à chaque itération. La première nouveauté concerne les graphismes puisque c’est le premier épisode à proposer 60 images par seconde à une résolution de 1080p. Une très bonne nouvelle qui aurait déjà dû arriver il y a quelques années et qui débarque enfin pour cet opus. Dans les faits, on constate évidemment la différence avec une fluidité couplée à des graphismes de plus en plus détaillés, surtout en ce qui concerne les motos, leurs pilotes et la piste. Les à côtés et tribunes donnent encore un effet cartonné avec de l’aliasing mais on sent également du mieux de ce côté-là par rapport à Valentino Rossi: The Game et les précédents MotoGP. Enfin, concernant les animations des pilotes et leurs expressions faciales lors des cut-scenes avant et après la course, il y a encore beaucoup de travail
La seconde nouveauté concerne le bruit des moteurs, avec un tout nouveau système reproduisant de façon plus fidèle la sonorité de chaque moto. Sur ce point, la différence est assez flagrante avec des sonorités réellement changeantes selon les catégories de moto, et on constate la disparition de l’impression de conduire une mobylette lorsque l’on est en Moto3.
Nouvelle carrière
Du côté du contenu aussi, les développeurs ont tenté d’apporter de la fraîcheur avec un nouveau mode de jeu appelé Carrière de Manager en plus de l’habituelle Carrière de Pilote (qui n’apporte rien de neuf cette année). A l’instar des modes de gestion dans les autres simulations sportives, nous avions hâte de découvrir cette nouvelle partie du jeu MotoGP. Nous avons donc commencé notre aventure de Manager d’écurie avec la création de notre team et de notre premier pilote, celui que nous contrôlerons. Comme c’est souvent le cas dans ce type de mode, le jeu nous oblige à commencer en bas de l’échelle, en catégorie Moto3, avec juste assez d’argent pour se payer l’une des 3 motos (peu performantes) proposées. Même choix à faire en ce qui concerne votre sponsor principal et votre second pilote, qu’il faudra rémunérer. Vous êtes ensuite parti pour une première saison de 18 grands prix au cours de laquelle vous vous rendrez vite compte qu’il ne faudra pas espérer finir sur le podium en fin de championnat. Votre machine ne faisant pas partie des meilleures, il vous faudra rapidement penser à la faire évoluer avec l’argent gagné à la fin de chaque course. Pour ce faire, vous aurez la main sur des évolutions du côté du moteur, des suspensions, du cadre et des freins de votre moto, améliorant les performances générales de la machine et permettant de rivaliser avec les autres pilotes. En plus de son prix, chaque évolution bloque votre atelier pendant plusieurs semaines (et donc plusieurs grands prix), ne permettant pas de faire évoluer votre bolide au maximum en une seule saison.
Le mode Carrière de Manager propose aussi de gérer votre staff dans des menus très obscurs et pas vraiment pratiques à utiliser en plus d’être longs à charger. Plutôt que de choisir votre personnel plus ou moins compétent par exemple, cet aspect de la carrière propose uniquement d’acheter des bonus pour augmenter vos revenus par courses, faire baisser la durée de vos évolutions ou faire gagner plus d’expérience à vos pilotes. Et tout cela, de façon limitée dans le temps. Quoi qu’il en soit, après une première saison entière en Moto3, à courir les qualifications (pour ne pas partir systématiquement dernier) et le grand prix à chaque fois, nous avons enfin eu la possibilité d’acheter une autre moto pour aligner notre écurie en Moto2. Malheureusement, nous n’avions pas assez de crédits et nous étions alors obligés de repartir pour une saison en Moto3 ou de succomber à l’achat de crédits… De quoi décourager et arrêter net notre ascension… Si l’idée d’intégrer ce nouveau mode Carrière était très bonne sur le papier, il faut reconnaître qu’à l’essai, elle nous laisse plutôt sur notre faim. Peu de marge de manœuvre, une gestion du staff opaque et pas crédible et enfin, un équilibrage des crédits poussant à l’achat in-game. On espère vraiment que ce mode sera de retour l’année prochaine mais avec cette fois-ci, un vrai mode complet et motivant.
Valentino, reviens !
Valentino Rossi: The Game ayant intégré MotoGP 16 l’année dernière, nous sommes forcés de faire la comparaison entre ce jeu et MotoGP 17. Une comparaison pas vraiment flatteuse pour le jeu de cette année en terme de contenu. On se souvient ainsi que nous avions eu droit à des courses de motocross Flat Track ou du Drift en voiture par exemple. Malgré un nouveau mode Carrière de Manager, le reste du contenu reste donc assez basique pour un MotoGP. On retrouve les diverses courses rapides habituelles (course, grand prix, championnat…), le mode écran partagé ainsi que le mode en ligne jusqu’à 12 qui pèche un peu par le nombre de joueurs s’y adonnant. Pour les amoureux de compétition, Milestone devrait d’ailleurs pour la première fois, proposer prochainement un championnat eSport MotoGP.
Le reste de ce Moto GP est donc similaire à ce que Milestone propose d’habitude, des équipements de marque sous licence, des dizaines de pilotes et toutes les motos officielles du championnat MotoGP, Moto2 et Moto3. Les plus nostalgiques pourront également à nouveau retrouver des pilotes de légende en catégorie 4 Temps, 500cc, 250cc et 125cc. Concernant le pilotage également, on retrouve les habituels réglages prédéfinis semi-pro ou pro avec la possibilité de paramétrer toutes les aides à la conduite pour chaque course. Comme nous le disons dans chacun des tests de jeux Milestone, cet aspect est réellement l’un des points forts du jeu avec la possibilité pour un novice de débuter aisément sans se retrouver dans le décor à chaque virage. On regrette toutefois que la gestion de la météo ne soit pas dynamique au cours des courses, mais pourquoi pas pour l’année prochaine ?
VERDICT
Après le jeu estampillé Valentino Rossi l’année dernière et l’annonce de nombreuses nouveautés cette année, nous attendions peut être un peu trop de ce MotoGP 17 qui nous laisse un peu sur notre faim, notamment via la nouvelle carrière de manager. Les autres ajouts sont en revanche très appréciables et on espère que Milestone nous apportera d’autres améliorations l’année prochaine pour transformer l’essai. Quoi qu’il en soit, le jeu reste de très bonne facture et apportera beaucoup de plaisir aux apprentis pilotes, ceux qui découvrent la licence MotoGP ou ceux qui l’ont quitté depuis quelques années.
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