Depuis plus d’une dizaine d’années, la licence Monster Hunter a traversé les plateformes avec une certaine constance en termes de qualité. Le tout grâce à un gameplay pointu et un contenu constamment entretenu et développé au fil des années. Histoire de changer un peu d’air et de conquérir un nouveau public, Nintendo et Capcom joignent leurs efforts et nous pondent Monster Hunter Stories, dont nous vous livrons nos impressions dans ce test.
Test réalisé sur Nintendo 3DS à partir d’une version fournie par l’éditeur
PS2, PSP, Wii, WiiU, 3DS, et bientôt PS4. C’est peut dire que la franchise Monster Hunter a su s’installer avec brio dans son pays d’origine. Générant de véritables raz-de-marrée à chaque sortie au Japon, elle a poursuivi son petit bonhomme de chemin, ne se sentant pas vraiment le besoin de se décliner. Et puis, il y a quelques années, est apparu le nom de Monster Hunter Stories, un épisode RPG « à la » Pokémon pour 3DS. Cet épisode est sorti au Japon il y a un an, et a enfin traversé les continents pour arriver chez nous, entièrement localisé en français.
Il nous présente l’histoire d’un petit village où les traditionnels chasseurs sont remplacés par les riders. Au lieu de chasser et tuer tous les monstres, les riders apprennent à les apprivoiser afin d’en faire de précieux alliés lors de combats contre d’autres créatures. Votre personnage, dont vous pourrez choisir le nom, va être témoin d’attaques ravageuses sur le village d’Hakum. Ces attaques vont le pousser à partir à l’aventure afin de découvrir le monde et de lever le mal qui plane sur le monde. Ainsi démarre l’aventure de Moutzer, rider à l’épée longue.
Rider du bourg palette
Comme expliqué précédemment, Mosnter Hunter a lâché l’action-RPG pour lorgner du côté du RPG Pokémonien, du moins dans sa philosophie. Le jeu est séparé en plusieurs zones ouvertes dans lesquelles il faudra réaliser une poignée d’objectifs afin d’accéder à la zone suivante. Chaque zone contient évidemment un village dans lequel il sera possible d’acheter de nouvelles armes et tenues, d’accepter des contrats à effectuer dans la zone, ou bien simplement de sauvegarder. Si son gameplay a radicalement changé, Monster Hunter Stories ne renie pas son héritage pour autant. Les monstres sont ainsi des versions un peu chibi de ceux du jeu de base (le rathalos ne fait plus peur du tout), et les décors regorgent d’herbes à récupérer et d’insectes à attraper.
Si vous cherchiez un titre portable pour vous occuper longtemps, vous avez définitivement toqué à la bonne porte. Si l’aventure principale vous occupera suffisamment mais sans plus, ce sont tous les multiples à côtés qui vous tiendront scotchés à la machine des heures durant. D’autant que ceux-ci sont loin d’être inutiles. Réussir des contrats secondaires vous apportera de l’argent et surtout, de l’équipement de qualité pour survivre aux combats les plus compliqués. Et oui, il y en a.
Rider on the storm
Abordons désormais l’intrigant système de combat de ce MH Stories. Votre joueur combat avec un monstre (baptisé monstie), que vous choisissez parmi votre équipe de 6. Lorsque vous attaquez avec votre rider (vous ne contrôlez pas les attaques normales des monsties) vous pouvez choisir entre trois types d’attaque : force, vitesse et technique. Lorsque vous lancerez une attaque contre un ennemi qui vous vise, un duel à la « pierre-feuille-ciseaux » va se lancer et le joueur qui aura le type le plus approprié (la vitesse bat la force, mais craint la technique, etc.) vaincra l’autre. Réussir ces duels vous fera monter votre jauge d’amitié qui vous permettra de chevaucher votre monstie et déclencher une attaque dévastatrice.
Au lieu d’attaquer, vous pouvez également choisir de changer de monstie, d’utiliser des objets ou encore d’utiliser une technique et d’ordonner à votre monstie d’en utiliser une. Ces techniques dépendront de votre niveau ainsi que de votre arme. Dans la moyenne, les combats du jeu ne sont pas d’une difficulté insurmontable, à condition de mettre constamment à jour son équipement et d’avoir capturé de bons monsties au préalable. Pour capturer ceux-ci, d’ailleurs, c’est assez simple.
Lorsque que vous battez un monstie, il y a des chances que celui-ci s’échappe vers sa tanière. Vous devez ensuite le suivre afin d’entrer dans son repaire, vaincre quelques hordes d’ennemis et enfin récupérer les oeufs de son nid. Une fois ceci fait, vous pouvez retourner au village afin de les faire éclore. Il existe des repaires en pierre et des repaires dorés, qui contiennent les monsties les plus rares. Le niveau de ces repaires est un peu plus élevé et il faudra vous armer de potions pour survivre aux plus longs et laborieux des combats.
Low Rider
Toutes ces mécaniques de combat et de farm (récupérer des meilleures armes, toujours plus de monsties) fonctionnent bien, mais révèlent progressivement un défaut que le jeu partage avec sa série mère : il est redondant. Si vous n’avez aucun souci à faire tout le temps les mêmes actions à répétition, alors ce ne sera pas un défaut pour vous. Evidemment, il est possible de faire le jeu en ligne droite, mais ce serait passer à côté de l’intérêt principal du titre. A noter qu’il faudra utiliser certaines capacités de vos monsties pour pouvoir effectuer certains déplacements dans les décors (sauter en longueur, grimper une surface), ce qui pousse à passer un peu de temps dans chaque zone pour y récupérer une équipe assez diversifiée.
Côté graphique, le titre arbore un style manga/shonen très réussi. Les décors et les personnages sont agréables à observer et aucun problème d’ordre graphique n’est réellement présent. Petit bémol néanmoins concernant la fluidité du soft, qui prend un sacré coup durant quelques cinématiques ou lorsque l’on enclenche la 3D. Le jeu a ici été testé sur une New Nintendo 3DS, mais il aurait apparemment des problèmes globaux de fluidité sur une 3DS normale. La bande-son est assez classique mais reste efficace sans nous marquer.
Verdict
Sans être un incontournable de la 3DS, ce Monster Hunter Stories se pose comme une expérience solide, légèrement répétitive parfois, mais qui tente d’explorer un peu plus la franchise Monster Hunter. Si vous êtes fan de la collection de monstres et que le jeu au tour par tour ne vous gêne pas, il pourrait bien occuper votre mois de septembre, en attendant les grosses sorties à venir. Pour les fans de la série originelle, ce petit spin-off pourra vous permettre de creuser un peu plus l’univers de la franchise avant de replonger dans l’action avec World, prévu sur PS4 pour le début d’année prochaine.
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