Après une première sortie sur Nintendo Switch et un portage sur PC par la suite, Monster Hunter Rise ressort sur les consoles PlayStation et Xbox afin de satisfaire davantage de monde. Sage décision de la part de Capcom, en attendant un éventuel Monster Hunter World 2 ou un titre équivalent mais est-ce suffisant pour les personnes voulant un jeu de chasse plus ambitieux et clinquant ? S’il n’est pas un remaster, Monster Hunter Rise a tout de même plusieurs arguments en sa faveur sur les consoles de Sony et de Microsoft.
Test réalisé sur PS5 grâce à un code fourni par l’éditeur
Un portage aux options graphiques appréciables
Vu que nous parlons ici d’un portage de Monster Hunter Rise et non d’un remaster ou d’un remake, inutile de se concentrer à nouveau sur l’histoire ou les possibles changements de gameplay, etc. Dans les faits, c’est exactement la même aventure que sur Nintendo Switch ou PC donc pas de surprises à l’horizon. Si vous souhaitez en savoir plus sur le jeu en général, on vous renvoie sur le test de la version Nintendo Switch, proposé par notre cher Turpdat à sa sortie. Voici malgré tout un bref rappel du contexte de cet opus : contrairement à ses aînés, Monster Hunter Rise bénéficie d’un cadre largement inspiré du Japon féodal, tout en ayant ce qui fait l’attrait de l’univers Monster Hunter. Cette fois, il s’agit d’arrêter une Calamité où les monstres deviennent fous et se mettent à attaquer le village de Kamura afin de le réduire en cendres. Heureusement, les Chasseurs sont là, aidés par leur fidèles Palicos et aussi des Chumskys, des chats et chiens aussi fidèles que redoutables sur le terrain.
Voilà un tableau qui a de quoi resplendir davantage sur les dernières machines et après avoir passé un certain temps sur la version PS5, c’est bel et bien le cas. Bien que l’on garde, évidemment, un aspect cross-gen qui se remarque bien dans certaines textures (notamment celles des pièges, qui restent basse résolution quoi qu’il arrive, détonnant avec le reste) et modélisations plus ou moins anguleuses (si vous jouez un personnage chauve, on vous souhaite un bon retour dans le passé), le portage est tout de même abouti et dans le feu de l’action, Monster Hunter Rise offre toujours un spectacle digne de ce nom. De plus, à notre grande joie, Capcom n’a pas lésiné sur les options graphiques, plus nombreuses qu’à l’accoutumée sur consoles.
Ayant à notre disposition un écran incapable d’afficher du 120 Hz, on a préféré tout laisser au maximum et même avec ça, on profite d’une résolution 4K avec 60 images par seconde offrant un rendu lisse et fluide impeccable. Après, si vous le souhaitez, vous pouvez modifier plusieurs choses à votre guise : qualité d’image, textures haute résolution ou non, occlusion ambiante, qualité des ombres, flou cinétique, profondeur de champ… On peut également appliquer divers filtres, dont un en noir et blanc qui rappelle les anciens films japonais, ce qui crée une ambiance d’époque appréciable.
En outre, on profite de paramètres HDR de bonne facture, avec la possibilité de modifier la luminosité, la saturation et le contraste afin d’avoir un rendu qui vous plaît comme il faut. Envie d’un visuel très coloré ou plus sobre, à vous de voir mais même sur une télévision milieu de gamme, il y a de quoi s’en prendre plein les yeux, surtout dans le village de Kamura avec ses cerisiers et ses bâtiments pittoresques. De ce fait, Monster Hunter Rise est un portage plus que réussi pour ce qui est des graphismes et bien que l’on voit les origines Nintendo Switch à quelques reprises, le soft de Capcom s’en tire avec les honneurs.
Des sens quelque peu en retrait
Passons désormais aux sensations ressenties manette en mains, la version PlayStation 5 de Monster Hunter Rise pouvant tirer son épingle du jeu via la manette DualSense. Mais hélas, de ce côté, Capcom n’a même pas fait le minimum syndical. Pour ce qui est des vibrations, il y en a très peu et elles sont indignes de la machine qui nous a largement habitué à mieux, même chez les autres jeux tiers. Le constat est similaire pour les gâchettes adaptatives, uniquement activées lors de certaines attaques et qui proposent qu’une faible résistance. C’est regrettable car cela aurait pu apporter encore plus d’immersion lors des nombreuses chasses. Heureusement, les options de commandes sont nombreuses elles aussi et il y a la possibilité d’activer le détecteur de mouvements afin d’avoir une visée plus efficace, ce qui est toujours un bon point.
Du côté de l’audio, il a bien sûr différents paramètres de sortie et la présence de l’audio 3D, assez efficient mais dont on profite rarement dans Monster Hunter Rise vu qu’il y a souvent des musiques d’ambiance qui prennent largement le dessus. Cela dit, il est agréable d’entendre divers sons venant de tous les sens lors de l’exploration, comme les miaulements du Palico, les halètements du Chumsky, les oiseaux à l’horizon, les petits animaux à nos pieds, etc.
Enfin, même si cela n’entre pas directement dans la qualité du portage, il faut souligner que Monster Hunter Rise est proposé au prix conseillé de 39,99€ dès la sortie, ce qui fait plaisir en ces temps difficiles. Cependant, l’extension Sunbreak – dont voici le test – n’est pas directement incluse et ne sortira que dans quelques mois, un choix moins compréhensible. De plus, les amateurs de versions physiques risquent d’être déçus car, pour le moment du moins, Monster Hunter Rise ne sort qu’en version numérique sur consoles PlayStation et Xbox.
Verdict : 8/10
Si on aurait préféré un remaster plutôt qu’un portage, Monster Hunter Rise reste un jeu agréable à l’œil sur PS5. Doté de nombreuses options graphiques et de plusieurs paramètres de commandes, il satisfera sans l’ombre d’un doute les fans de la série qui n’ont pas craqué sur les versions Nintendo Switch et PC. Bien que la DualSense ne soit pas exploitée comme il le faudrait, nous n’avons pas grand-chose à reprocher au travail de portage de Capcom. Quant à l’absence de l’extension Sunbreak et de versions physiques, que ce soit sur PlayStation ou Xbox, c’est un autre débat.
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