Créée en 2006 sur PlayStation 2, la licence MLB The Show a toujours été une référence incontestable, et ce, depuis ses débuts. Développée par les esprits pensants de chez Sony San Diego, la marque reste encore aujourd’hui, et très logiquement, une exclusivité prisée du constructeur japonais. Après avoir vu le jour sur PS2, PSP, PS3 et PS Vita, c’est en 2014 que la simulation sportive californienne décidait de faire ses débuts sur PS4. Après un MLB 14 et un MLB 15 en demi-teinte, MLB 16 The Show avait réussi à ajouter suffisamment de piment à l’ensemble pour nous maintenir accroché au pad une année de plus. Pour autant, nous étions toujours en attente du jeu de baseball ultime, et il semblerait que ce rôle charnière soit attribué à MLB The Show 17 justement. Verdict.
Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version fournie par l’éditeur
Voilà donc 11 ans que la licence MLB The Show fait le bonheur des millions de fans de baseball à travers le monde. Sport numéro 1 au Japon (eh oui !), le hobby printanier préféré des américains a toujours su se faire une place de choix sur les consoles Sony. Pour autant, nous étions nombreux à regretter l’absence de véritables nouveautés à se mettre sous la dent ces dernières années. Force est de constater que Sony San Diego n’a pas le budget du FIFA d’EA Sports, et doit donc composer avec les outils mis à leur disposition en environ 10 mois à chaque nouvelle itération. C’est donc un véritable tour de force que réalisent les californiens cette année avec ce MLB The Show 17. Car, non content de changer de nom (oui, vous remarquerez que le chiffre annuel n’est plus placé après la mention MLB), le bougre apporte avec lui toute une palanquée de nouvelles features et/ou d’améliorations notables.
Le planter de bâton !
Toutefois, avant d’entamer pleinement ce tour d’horizon, il nous paraît primordial de préciser que le jeu n’est disponible, en France, « que » sur le PlayStation Store. En effet, quiconque serait désireux de se procurer une version boîte devra obligatoirement passer par l’import canadien/nord-américain. Rien d’insurmontable de prime abord, mais ce choix s’avérera très étrangement plus onéreux. En effet, là où nous avons droit à ce MLB The Show 17 pour 44,99€, les versions US vous coûteront en moyenne la somme de 56€. À noter en revanche que, comme chaque année maintenant depuis 3 ans, le jeu est disponible à la même date que nos amis situés Outre-Atlantique (soit depuis le mardi 28 mars dernier). Très bon point donc, même si les 49Go de libres demandés à votre disque dur risquent d’en faire grimacer certains.
Mais revenons-en à nos bâtons ! Concernant les ajouts appréciables de ce nouvel opus, on notera évidemment ce qui sautera aux yeux de n’importe quel joueur dès le premier match : le rendu visuel et technique. En effet, si la licence a toujours été un modèle du genre, et ce, même sur PS2 et PS3, il faut bien avouer que cette année marque un sérieux gap graphique dans la saga. L’explication est en réalité très simple, car c’est effectivement la première fois depuis son arrivée sur la génération de console actuelle que le jeu est exclusif à la PlayStation 4. Exit les versions PS3 et PS Vita donc ! Autant vous dire que l’on a hâte de voir ce que proposeront les prochains opus à ce niveau. En l’état, MLB The Show 17 a beau tourner correctement sur une PS4 dite classique, nous serons honnêtes avec vous : il est clairement pensé pour être joué sur PS4 Pro. Oui, sur cette machine tout particulièrement, le jeu est une claque absolue. 4K, 60 images/seconde, HDR, tout y est ! Plusieurs modes visuels sont même mis à la disposition du joueur selon la résolution de son écran, et selon l’expérience dont il souhaite bénéficier (jeu plus beau mais calé à 30 images/seconde, jeu plus fluide, mix entre les deux…). Vous étiez déjà impressionnés par les trailers postés sur le net par Sony ces derniers mois ? Vous n’êtes pas au bout de vos peines !
And… It’s… OUT OF HERE !!!
Bien évidemment, comme dans toute simulation sportive, les visages des joueurs les moins connus (ainsi que les stades de ligues mineures) ont fatalement bénéficié d’un soin beaucoup moins flagrant. Dommage, clairement, mais cela ne gâche en rien le plaisir de jeu, vous pouvez nous faire confiance sur ce point. Et qui dit plaisir de jeu dit forcément gameplay. À ce sujet, c’est avant tout la physique de balle qui a subi un petit lifting cette année. Que ce soit en terme de trajectoire à proprement parler, ou même simplement de sensations manette en mains, ce 12ème opus de la licence MLB The Show fait très très fort. Ainsi, on a perpétuellement le sentiment d’assister à un véritable match de baseball. Vous ressentez mieux le poids de la batte, l’impact de la balle, vous courez plus naturellement (et moins vite selon votre poids)… En défense également le boulot a été fait. Non, il ne sera pas rare d’être à deux doigts d’attraper une fly ball semblant totalement à portée outfield, pour au final la voir tomber juste devant vous, causant ainsi pertes et fracas chez vos collègues postés infield.
Toutefois, que les néophytes se rassurent ! Bien qu’élitiste à bien des égards, la simulation de Sony San Diego propose volontiers des stages d’entrainement à qui le veut bien. Hitting, Pitching, Fielding, Baserunning… Les différents aspects à gérer en match n’auront bientôt plus de secrets pour vous (tout du moins on l’espère). Pour couronner le tout, les développeurs ont eu le bon goût de garder une feature déjà présente depuis quelques années, à savoir le mode de difficulté progressif. Très bien pensé, ce dernier va tout d’abord vous faire démarrer en mode Rookie (débutant, en français), que ce soit à la batte ou au lancer. S’il s’avère que vous êtes mauvais, et que vous le restez un bon bout de temps, force est de constater qu’il ne va pas se passer grand-chose. Notez que les sliders pourront en revanche vous sauver la mise, vous permettant en effet de configurer les réactions de l’IA et les vôtres de sorte à devenir « plus fort » virtuellement. Prenons maintenant le cas où, passées quelques heures, vous finissez par vous améliorer ne serait-ce qu’un minimum. Vous touchez beaucoup plus de balles qu’auparavant lorsque vous êtes sur le diamant, vous loupez un peu moins vos lancers lorsque vous êtes sur la butte (il vous arrive encore d’envoyer cette pauvre balle sur les genoux des batteurs, mais on ne vous en veut pas)… S’amorcera alors une mécanique des plus plaisantes, à savoir l’augmentation progressive (et automatique) de la difficulté. Oui, le jeu s’adapte à vos compétences manette en mains, et il est très jouissif de voir en temps réel que l’on s’améliore drastiquement match après match.
Goodbye, Big Papy !
D’ailleurs, si vous ne vous sentez pas de jouer des parties entières, le jeu n’est pas contrariant non plus sur ce point. Grâce aux Quick Counts (qui vous font jouer des versions accélérées de rencontres entières) ou encore aux très nombreuses options de personnalisation, le coeur de MLB The Show 17 peut tout aussi bien se parcourir durant quelques manches à peine (de une à neuf), et ce, que ce soit le matin, l’après-midi, ou encore de nuit. La météo n’est pas en reste non plus et les rencontres jouées sous la pluie sont toujours aussi jouissives. Enfin, sachez qu’outre les thèmes visuels 1 et 2, le jeu des californiens propose cette année, pour la toute première fois, un thème visuel baptisé MLB Network. Si vous choisissez celui-ci, vous aurez le plaisir de découvrir à quel point le travail sur la présentation générale a été soignée. Nouvelles incrustations vidéo en match, nouveau tableau des scores, animations et palette graphique lors des replays… Un vrai régal pour tout fan de baseball habitué aux retransmissions américaines !
Enfin, c’est en terme de contenu que ce nouveau MLB The Show finit d’enfoncer le clou. Au-delà de ses 30 stades officiels (correspondant à toutes les équipes de la Ligue Majeure), de ses 23 stades (non-officiels) affiliés aux ligues mineures, ou encore de ses 11 stades légendaires (tels que le Yankee Stadium de 1923 ou le Old Miami de 1987), le jeu propose un nombre ahurissant de modes de jeu et autres features en tout genre. Ainsi, et bien que le listing puisse paraître plus que conséquent, on notera notamment les modes :
- Home Run Derby : Pour s’entraîner à placer quelques missiles (jouable de 1 à 8 joueurs, offline et online) ;
- Live Exhibition : Pour jouer les matchs du calendrier réel de la saison régulière ;
- Challenge of the Week : Pour relever des défis communautaires et remporter de nombreux cadeaux ;
- Options Explorer : Pour tester les différentes manières de jouer tout en s’amusant ;
- Retro Mode : Version borne d’arcade façon 90’s du jeu, effets sonores et gameplay simplistes en plus ;
- Diamond Dynasty : Fameux équivalent du mode Ultimate Team chez FIFA, toujours aussi complet ;
- Conquest : Façon Risk (le jeu de société), partez à la conquête de territoires adverses et volez leurs fans ;
- Battle Royale : Ici, faites des matchs en 1VS1 online dans des tournois à élimination directe ;
- Extra Innings : Un mode permettant de ne jouer que les manches les plus cruciales d’une rencontre serrée ;
- Franchise : Mode ultra-riche vous plaçant dans la peau d’un coach gérant effectifs, salaires, blessures, etc ;
- Online Franchise : Identique au mode Franchise, mais ici vous disputerez vos matchs contre de vrais joueurs ;
- Season : Mode au concept simple, à savoir jouer une saison entière dans la peau de notre équipe préférée ;
Quand on vous parlait de contenu conséquent, vous comprenez maintenant que l’on ne se moquait pas de vous ! Et pourtant… s’il est un mode que l’on n’a pas encore cité, c’est bien évidemment celui qui est au coeur du jeu, et également celui dans lequel les améliorations annuelles pouvaient aisément se compter sur les doigts de la main d’un lépreux. Ce mode c’est celui que l’on appelle RTTS entre fans, à savoir Road To The Show. Si cela ne vous dit rien de prime abord, sachez que derrière cet intitulé se cache le fameux mode Carrière cher à la licence MLB The Show. Nos prières ont été exaucées, et c’est avec un immense plaisir que nous avons pris part à ce qui semble être un mix entre le Scénario d’un NBA 2K et le mode Aventure d’un FIFA. Toutefois, il est primordial de noter que tout dépendra ici des choix moraux que vous aurez à faire tout au long de votre carrière. On ne peut donc pas réellement affirmer que la trame est scénarisée.
The show must go on !
On commence donc par créer son joueur, comme à l’habitude. L’éditeur est d’ailleurs toujours aussi complet, que ce soit en terme de narines, d’acné, de rides, ou encore de moult fantaisies capillaires. Suite à quoi nous pouvons customiser son équipement, préciser si notre athlète rentre son pantalon dans ses chaussettes ou non, ou encore choisir les différentes positions à la batte, ainsi que les célébrations (au cas où vous vous amusiez à marquer un Home Run de temps en temps…). Une fois la création complétée, le film interactif commence. En effet, soucieux de rendre le tout ultra-immersif, les développeurs californiens ont pris la décision de faire comme si nous assistions à un documentaire TV sur la vie d’un jeune joueur de baseball. Dans cette optique, les plans de caméra lors des QCM apparaissant à l’écran ont tendance à renforcer l’immersion, mais ce n’est pas tout. En effet, nous avons également droit à une voix-off de narrateur lors des scénettes les plus importantes de ce mode RTTS. L’ensemble rend vraiment très bien, très professionnel, et on prend beaucoup de plaisir à répondre aux coups de téléphone, que ce soit ceux de notre agent ou encore de notre président. Pour l’anecdote, vous pouvez tout à fait vous disputer avec tel ou tel protagoniste, mais nous vous laissons découvrir ça par vous-même. Seul bémol, mais non des moindres : si le jeu est de toute manière intégralement en anglais (et ce depuis sa création), force est de constater que le narrateur ne bénéficie d’aucun sous-titrage (même anglais). Il ne sera donc pas évident pour les anglophobes de comprendre les petites anecdotes distillées ici et là.
Quoiqu’il en soit, il vous incombera de réussir l’examen de passage avant de pouvoir prétendre signer dans l’une des meilleures équipes du pays. Dans tous les cas, il vous faudra faire vos preuves durant des dizaines et des dizaines de matchs (d’abord en 3ème division, puis en 2ème) avant de rêver des affiches que vous pourrez disputer en Ligue Majeure. Notez que le mode Carrière pousse l’aspect RPG encore plus loin en incluant, notamment, des points d’expérience (à distribuer dans des tonnes de catégories différentes, telles que la vitesse, l’endurance, ou encore la concentration), mais aussi et surtout des compétences. Ces dernières vous seront utiles, sans aucun doute, et vous ne cracherez certainement pas sur des boosts d’XP x2 en début de carrière par exemple, facilitant ainsi votre développement en tant que rookie. Pour les joueurs désireux d’aller toujours plus loin, sachez que MLB The Show 17 propose 33 trophées PSN, dont un Platine.
Lorsque les battes rient…
Enfin, on notera l’effort toujours aussi considérable réalisé sur la partie sonore du jeu. En mode Road To The Show notamment, dans lequel les voix de nos coéquipiers sortent par le haut-parleur de la DualShock 4. Clairement, c’est un vrai régal d’entendre leurs encouragements lorsque l’on s’apprête à frapper la balle, ou encore lorsque l’on court de toutes nos forces pour atteindre la base la plus proche. Rarement (voire jamais) une simulation sportive n’aura autant compris comment retranscrire les émotions procurées par une discipline jouée de par le monde.
Les autres modes de jeu ne sont pas en reste en termes d’audio, et si le public fait toujours aussi bien son boulot, on en profite pour remercier les développeurs d’avoir ENFIN changé le trio affilié aux commentaires. Et si Matt Vasgersian est toujours de la partie, cette fois c’est Harold Reynolds et Dan Plesac qui apportent la fraîcheur tant attendue par nos tympans. Concernant la partie musicale, difficile de pester là encore, tant le boulot a été réalisé avec savoir-faire. Tout d’abord en terme de tracklist, puisque les 12 morceaux choisis pour « habiller » les menus du jeu sont clairement bien trouvés (et si vous vous dites qu’il aurait fallu en ajouter des tas d’autres, attendez de lire la suite). Mais l’on est également surpris, dans le bon sens, par le fameux menu Sounds of the Show, grâce auquel vous allez pouvoir importer n’importe quelle musique au format mp3 traînant sur votre PC, grâce à une simple clé USB. À vous, donc, les joies des playlists entièrement personnalisées, mais pas seulement. Eh oui, ce même menu est aussi et surtout là pour vous permettre de customiser les musiques entendues in-game. Autrement dit vous allez pouvoir jouer La Cucaracha ou encore le grand classique Tata Yoyo lorsque votre joueur débarquera sur le terrain. Idem pour les célébrations en cas de Home Run, et cerise sur le gâteau, le tout propose également d’importer des chants de supporters trouvés sur le net… Bref, n’en jetez plus, la coupe est pleine !
Verdict
Nombreux sont les fans de simulations sportives à pester contre le manque d’évolutions subies par leurs licences préférées. Si la saga des MLB The Show était également concernée depuis quelques années, force est de constater que cette fois-ci c’est une véritable lettre d’amour au baseball et aux fans de cette discipline que nous réalise l’équipe de Sony San Diego. Incroyablement beau, ce MLB The Show 17 se paye même le luxe d’être l’opus le plus riche à ce jour, que ce soit en modes de jeu, ou même en terme d’améliorations de gameplay. Absolument tout y est, et on a beaucoup de mal à imaginer ce que les développeurs californiens vont bien pouvoir nous réserver pour les années à venir. Pour l’heure, leur nouveau bébé s’impose très logiquement et facilement comme la nouvelle référence ultime. Non seulement en tant que jeu de baseball, mais également en tant que jeu de sport tout court. Ladies and gentlemen, THIS is a perfect game !
olive
21 mars 2018 at 18 h 51 minBONJOUR j ai telecharge ce jeu sur ps4
le jeu commence toujours par un match que j ai pas choisi est ce normal ?
merci