La fin de l’année approche, l’occasion pour les constructeurs et éditeurs de nous dévoiler leurs « armes secrètes ». La guerre des consoles fait rage depuis maintenant un an, et l’élément principal de différenciation entre Sony, Microsoft et Nintendo reste bien évidemment la possibilité de jouer à un jeu en exclusivité sur la plateforme de son choix. C’est le cas de LittleBigPlanet 3ème du nom, qui entre pour la première fois sur scène sur PlayStation 4.
Pause dramatique…
L’intrigue se passe dans le monde de Bunkum, véritable havre de paix où créativité et imagination sont les maîtres mots. Après vous être fait embobiné par Newton, une tête d’ampoule (c’est le cas de le dire) aux désirs de puissance, le monde de Bunkum se retrouve plongé dans le chaos. Mais que pourrait donc faire un Sackboy (personnage peluche) tel que vous face au trio de titans invoqués par l’infâme Newton ? Pas grand chose malheureusement… A moins que ! A moins que les héros de la prophétie ne vous viennent en aide. C’est ainsi que cette épopée démarre : retrouvez Oddsock, Toggle et Swoop afin de délivrer le monde de cette malédiction et ramener la paix sur Bunkum. Préparez votre sac, armez-vous de votre courage et rejoignez-nous dans cette bataille épique !
Qui a osé dire que les peluches ne pouvaient pas avoir le droit de rêver à la gloire !?
Oh mon Dieu, c’est tellement génial !
Le mois de novembre aura été riche en jeux, pas facile donc pour LittleBigPlanet 3 de s’imposer parmi les quelques Dragon Age Inquisition, Assassin’s Creed Unity ou encore GTA V. À l’heure de la révolution graphique, LBP 3 ne joue clairement pas dans la même catégorie. Ce jeu est-il laid pour autant ? Clairement pas ! En effet, l’équipe de Sumo Digital -en charge du projet- a misé essentiellement sur le côté « cartoon » du titre, privilégiant ainsi l’ambiance générale (coloré, mignon à souhait avec la possibilité de customiser ses personnages avec des costumes gratuits et/ou payants) à la « claque graphique » quémandée par la communauté de gamers depuis le lancement de la nouvelle génération de consoles. Si LittleBigPlanet 3 pèche par moment sur les finitions, il n’en reste pas moins agréable à regarder et à découvrir. L’équipe de développement nous offre de véritables tableaux qu’il est plaisant de parcourir en long, en large et en travers. Petite déception néanmoins, relative à une baisse significative de framerate (nombre d’images par seconde) en cours de partie.
Mais ce qui rend ce titre si particulier, c’est son univers musical. « Fantasmagorique », c’est ainsi qu’il faut qualifier ce qui ressemble à un chef-d’oeuvre d’inspiration sonore. LBP3 saura vous faire rire grâce à des dialogues décalés et vous rendra nostalgique avec sa bande son (mélange de compositions et de titres inoubliables) parfaitement adaptée à chaque univers dans lequel vous serez transportés.
Ouvre moi ta porte pour écrire un mot…
Au clair de la Lune
Pour rappel, l’objectif principal de la campagne solo consiste à retrouver Oddsock, Toggle et Swoop (les héros de la prophétie) afin de terrasser Newton (Non pas Isaac, la tête d’ampoule, rappelez-vous) avant qu’il ne réduise Bunkum à néant. Nos trois compatriotes nous seront d’une aide précieuse tout au long de ce périple, et seront jouables une fois retrouvés. Focus sur ces personnages pour le moins singuliers :
- Oddsock – le chien fou : Il se déplace sur ses quatre pattes et peut glisser contre les murs. Relativement maniable et facile à prendre en main, cette adorable bette en peluche vous permettra de passer du premier au second plan de manière plus furtive, et d’éviter des obstacles infranchissables pour le Sackboy.
- Toggle – le duo infernal : Ce personnage peut s’agrandir et se réduire quand bon lui semble. Le gros balèze est capable de déplacer des montagnes mais sa masse aura tendance à le faire couler à pique dans l’eau, tandis que le petit nerveux bénéficie d’une grande agilité mais est incapable de soulever quoi ce que ce soit. Il vous faudra donc switch intelligemment entre nos deux compères si vous souhaiter parvenir à vos fins.
- Swoop – l’oisillon : Ce dernier offre un brin de verticalité qui n’est pas pour nous déplaire.
Vous l’aurez compris, à chaque personnage son gameplay. Ce dernier point permet, lorsque l’on commence à se lasser de la ressemblance (de gameplay) des niveaux, de considérer le challenge d’une autre manière. Ainsi, il vous sera possible d’utiliser le personnage de votre choix en fonction de l’épreuve à franchir, certains d’entres eux étant à privilégier. Mais qu’en est-il de notre Sackboy ? Pas de panique, celui-ci n’est pas en reste. En effet, notre héros principal débloque tout au long de l’aventure une batterie d’équipements (pistolet équipé de sphères de téléportation, chaussures propulsées, pistolet aspirateur…) qui répondent chacun à une situation différente (On regrettera d’ailleurs de ne pas avoir le choix de l’arme. Autrement dit, impossible de passer un obstacle en choisissant le gadget qu’on souhaite, « ce sera celui-ci, et pas un autre »).
De manière générale, l’expérience est plutôt positive, même si par moment, la maniabilité s’avère quelque peu bancale. On note également un temps de chargement relativement long, qui pourra en agacer plus d’un.
Un long périple vous attend… ou pas.
Serrés comme des sardines
Il faut avouer que la campagne solo (jouable à 4 en local ou en ligne) se boucle vite (3 mondes + un prologue, environ 5 niveaux par monde), à moins que vous ne cherchiez absolument à récupérer l’intégralité des autocollants et pièces éparpillés sur les différentes cartes. Ces dernières vous permettront d’acquérir de nouveaux costumes (certains vous coûteront quelques euros) totalement inutiles mais si jolis (Vous connaissez le dicton : « Attrapez les tous ! »). Fort heureusement, le mode « Énigme Popit » ainsi que l’éditeur de niveaux vous permettront d’ajouter quelques heures de jeu à votre actif.
Si celui-ci semble complexe de prime abord, il vous dévoilera l’ensemble de ses capacités une fois maîtrisé. C’est d’ailleurs plaisant de voir la communauté se mesurer à votre oeuvre ; le titre semble plus intéressant encore sur les cartes générées par les internautes que sur les cartes développées par l’équipe de Sumo Digital.
Quant au mode « Énigmes Popit », il est un prolongement du mode aventure, vous demandant de relever certains défis à travers la carte. En toute honnêteté, nous n’avons réellement compris l’intérêt d’un tel mode de jeu qui s’avère plutôt fade à la longue…
Vous prendrez bien un dessert ?
Verdict : 7.5/10
LittleBigPlanet 3 est sans conteste un bon jeu, mais n’en reste pas moins perfectible. S’il a su nous faire sourire avec ses dialogues loufoques et son ambiance enfantine, il nous aura déçu pour sa maniabilité (les baisses de Framerate n’arrangeant pas la situation…) et ses finitions inachevées. La bande son en revanche est indubitablement indispensable à ce titre, nous transportant d’un tableau à un autre, tels des enfants passant d’une histoire à l’autre, d’un conte à l’autre… Votre créativité sera mise à rude épreuve dans un mode « développeur » aussi complexe que complet, et les énigmes Popit rajouteront quelques heures de fun à cette aventure malheureusement trop courte. Nous recommandons ce titre aux grands comme aux petits enfants, pour qui le plaisir de jouer repose essentiellement sur un univers artistique riche.
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