Avec ce troisième épisode, la mini-série Life is Strange: Before the Storm arrive déjà à son terme. Les aventures de Chloe Price et Rachel Amber vont donc se terminer avec un ultime chapitre qui se devait de répondre aux questions laissées en suspens. Durant cette histoire, le joueur a fait des choix, s’est attaché à ce duo atypique et se prépare à un final qu’il espère poignant. Cependant, est-ce que Deck Nine a réussi à atteindre ces objectifs, après une première saison marquante développée par Dontnod ? Voici la réponse dans notre test.
Test réalisé à partir d’une version PS4 fournie par Square Enix
En 2015, les joueurs du monde entier découvraient une toute nouvelle licence nommée Life is Strange. Cette aventure pour le moins originale et centrée sur la narration nous invitait à contrôler Max Caulfield dans la ville fictive d’Arcadia Bay. La jeune lycéenne obtenait alors des pouvoirs lui permettant de remonter le temps, mais l’histoire s’attardait surtout sur l’amitié de notre héroïne avec une certaine Chloe Price. Le prequel (Before the Storm) que nous évoquons dans ce test, nous permet d’incarner cette Chloe bien avant les événements décrit ci-dessus. Là encore, il s’agit d’une histoire d’amitié mais avec une autre protagoniste : Rachel Amber. Les deux femmes deviennent très proches durant les trois épisodes, mais leur quotidien est rythmé par une vie familiale très difficile. Elles se serrent alors les coudes et sont guidées par le désir de voyager en laissant tout ce « bordel » derrière elles. Dans cet ultime chapitre « L’Enfer est vide », les révélations continuent de tomber mais il faut bien reconnaître que le grand final manque franchement de poigne.
La complicité entre les deux jeunes femmes ne cesse de grandir
Une fin vide comme l’enfer
Comme son prédécesseur, Life is Strange: Before the Storm repose avant tout sur les choix du joueur durant les dialogues. Lors de certains passages bien précis, il faut également choisir son chemin et cela peut (doit ?) avoir des conséquences sur la suite du récit. Pourtant, il est regrettable de constater que nos décisions ont finalement très peu d’impact sur le dénouement de la mini-série. Seulement deux fins très sensiblement différentes viennent conclure les 2h30 de cet épisode. Les variations sont extrêmement minimes et seul le choix final peut apporter quelques différences sur l’ultime cinématique. De la part d’une saga qui nous demande sans cesse de prendre des décisions, il y a de quoi être très déçu. La franchise éditée par Square Enix met aussi beaucoup l’accent sur les émotions qui se transmettent au joueur durant la totalité de l’aventure. Soyons francs, ce prequel renferme quelques beaux moments où il est difficile de ne pas s’attacher à ce duo puissant. Ainsi, la frustration est d’autant plus forte une fois que le générique de fin défile devant nous… de plus, les véritables fans ne seront pas surpris par la toute dernière scène qui fait échos aux événements se déroulant durant les péripéties de Max Caulfield. Ainsi, il ne faut pas s’attendre à de gros retournements de situation durant cet épisode.
Arcadia Bay possède toujours un charme indéniable
Comme nous l’avions souligné pour les précédents chapitres, Life is Strange: Before the Storm garde tout de même l’ambiance qui a fait la renommée des débuts de la licence. Arcadia Bay est définitivement une ville à part, avec son atmosphère aussi bien chaleureuse qu’inquiétante par moments. Malgré une modélisation toujours assez sommaire, l’aspect technique garde un charme perceptible, et le tout est magnifié par une bande originale renfermant des morceaux entraînants. Il faut aussi admettre que le jeu repose avant tout sur son casting et sur des thèmes forts comme l’isolement, les sentiments ambigus, la colère, l’adolescence et bien plus encore. Avec tout cela, il est difficile de ne pas s’attacher à la plupart des protagonistes et lorsqu’il faut faire un choix, c’est parfois avec un déchirement véridique. Voilà qui accentue nos regrets par rapport à la fin insipide que nous offre ce troisième épisode. Le sentiment de bâclage est fort et cela donne même l’impression que la saga est déjà à bout de souffle après seulement deux petites saisons. C’est regrettable, mais il sera à l’avenir bien difficile d’apporter des aspects novateurs dans une saga reposant avant tout sur la narration…
Il est temps de dire « au revoir » à un duo très attachant
See you Arcadia Bay…
Au final, il n’est pas évident d’en dire plus puisque le gameplay reste inchangé d’un chapitre à l’autre, l’aspect technique ne subit aucune refonte et le contenu global reste similaire du début à la fin. La conclusion se fait donc de manière abrupte, sans vraiment comprendre ce que cette mini-série a finalement apporté, si ce n’est un peu de plaisir à retrouver les personnages aperçus dans Life is Strange premier du nom. Nuançons en précisant que tout n’est pas noir et que globalement, « Before the Storm » offre une expérience plaisante, même si elle parlera avant tout aux fans de la saga. Il est difficile de voir où tout cela va mener par la suite (dans la vraie seconde saison actuellement en développement chez Dontnod) et il faudra faire attention à ne pas faire miroiter des décisions qui n’ont aucun impact sur la fin comme dans ce prequel. Le sentiment est assez amer mais sur les trois épisodes, la réussite est tout de même présente. Le chapitre des relations entre Chloe et Rachel se referme et nous aurons pu profiter d’un des meilleurs duos que le jeu vidéo ait connu.
La note de la conclusion concerne le troisième chapitre et le « Verdict de la saison » l’ensemble des épisodes.
VERDICT DE LA SAISON : 7/10
Life is Strange: Before the Storm s’achève avec un final décevant mais un scénario porté sur une relation ambiguë des plus passionnantes. Dans l’ensemble, les émotions sont bien là et les fans ont de quoi être satisfaits d’avoir revu tous ces visages familiers durant plusieurs heures. Maintenant, il va falloir patienter avant de voir quelle direction la série va prendre et espérons de belles surprises pour cette saga qui a définitivement gagné une place dans le cœur de nombreux joueurs. « L’enfer est vide » n’est pas forcément le meilleur exemple pour illustrer cette réussite, mais ce prequel reste une belle aventure dans son ensemble.
Laisser un commentaire